Femme à la fois surprenante et charmante, qui est vraiment Andrea H. Japp ? Lorsqu'elle vous reçoit avec affabilité et courtoisie dans sa maison du Perche, Andrea H. Japp n'est que sourire et gentillesse. Mais dès lors que vous plongez dans l'un de ses livres, que ce soit une saga historique ou un thriller contemporain, vous êtes emporté dans un tourbillon de crimes, de violence, d'angoisse, de mystère. Tout cela avec jubilation, bien sûr.
Andrea H. Japp doit à son père sa passion pour le polar. Mais avant de se...
Aesculapius d'Andrea H. Japp - Présentation - Suite
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Merci beaucoup Andrea H. Japp de nous recevoir ici dans cette belle région du Perche. Quand on est dans une aussi belle région, comment fait-on pour avoir une imagination aussi débordante avec des crimes, des intrigues, des histoires aussi sombres ?
Andrea H. Japp (La Mort simplement, Aesculapius) :
C'est une région de brumes, notamment matinales, et donc au matin, vous avez des brumes qui arrivent à peu près à hauteur d'homme et vous avez la très nette sensation de perdre vos ...
Aesculapius d'Andrea H. Japp - Portrait - Suite
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Andrea H. Japp, merci de nous recevoir. Vous avez une double actualité, La Mort simplement chez Calmann-Lévy sur lequel nous reviendrons et puis nous allons plonger au coeur du Moyen-âge, en 1306, du côté d'Alençon, donc pas loin d'ici, Aesculapius votre nouveau roman. Aesculapius, c'est Aesculape, la divinité romaine associée à la guérison et à la médecine. Pourquoi avoir eu envie de nous plonger à nouveau dans cette période tourmentée du Moyen-âge et d'y avoir inventé une...
Aesculapius d'Andrea H. Japp - Le livre - Suite
Marie-Dominique Périnet
« Plaisir de lire » (Nogent le Rotrou)
« Ça commence donc au début du XIVème siècle, où le père du héros/héroïne est accusé de faire des accouchements sans douleur, chose qui était interdite à l'époque et l'Inquisition va passer par-là et va tuer le père de l'héroïne, qui va se transformer en héros, pour pouvoir survivre. Andréa H. Japp reste fidèle à ses récits précédents, notamment La Dame sans terre qui se passait également dans le Perche et qui met en valeur toute une...
Aesculapius d'Andrea H. Japp - L'avis du libraire - Suite
Andrea H. Japp
Aesculapius
Présentation 1'57Andrea H. Japp doit à son père sa passion pour le polar. Mais avant de se consacrer à l'écriture, elle sera docteur en biochimie, diplômée de toxicologie dans une prestigieuse université américaine, diplômée en bactériologie à l'institut Pasteur et elle sera même chercheuse pour l'INRA.
En 1990, Andrea H. Japp publie aux éditions du Masque son premier roman, La Bostonienne, qui recevra le prix du Festival du film policier de Cognac. Dès lors, les titres vont s'enchaîner, faisant d'Andrea H. Japp l'une des championnes, l'une des reines du polar à la française. Elle n'a rien à envier à ses consoeurs anglosaxones. Elle est elle-même publiée dans une dizaine de langues, que ce soit le Japonais, l'Anglais, le Portugais ou encore le Russe.
Aujourd'hui, Andrea H. Japp est doublement dans l'actualité littéraire, avec deux sorties, La Mort simplement chez Calmann-Lévy où l'on retrouve la profileuse du FBI, Diane Silver que l'on avait quittée après deux précédents titres. Et puis le deuxième ouvrage signé d'Andrea H. Japp ces temps-ci, Aesculapius chez Flammarion, où là, nous sommes emportés au Moyen-âge, du côté d'Alençon, à quelques kilomètres d'ici, sur les traces de Druon de Brévaux, un jeune médecin, aux prises aves les rivalités des Seigneurs, une bête maléfique ou encore une pierre rouge dotée de pouvoirs surprenants.
Et là encore, vous allez frissonner de plaisir.
A découvrir, Aesculapius chez Flammarion et La Mort simplement chez Calmann-Lévy, les deux nouveaux livres d'Andrea H. Japp. Andrea H. Japp qui nous reçoit, chez elle dans le Perche, pour WebTVCulture.
Andrea H. Japp doit à son père sa passion pour le polar. Mais avant de se consacrer à l'écriture, elle sera docteur en biochimie, diplômée de toxicologie dans une prestigieuse université américaine, diplômée en bactériologie à l'institut Pasteur et elle sera même chercheuse pour l'INRA.
En 1990, Andrea H. Japp publie aux éditions du Masque son premier roman, La Bostonienne, qui recevra le prix du Festival du film policier de Cognac. Dès lors, les titres vont s'enchaîner, faisant d'Andrea H. Japp l'une des championnes, l'une des reines du polar à la française. Elle n'a rien à envier à ses consoeurs anglosaxones. Elle est elle-même publiée dans une dizaine de langues, que ce soit le Japonais, l'Anglais, le Portugais ou encore le Russe.
Aujourd'hui, Andrea H. Japp est doublement dans l'actualité littéraire, avec deux sorties, La Mort simplement chez Calmann-Lévy où l'on retrouve la profileuse du FBI, Diane Silver que l'on avait quittée après deux précédents titres. Et puis le deuxième ouvrage signé d'Andrea H. Japp ces temps-ci, Aesculapius chez Flammarion, où là, nous sommes emportés au Moyen-âge, du côté d'Alençon, à quelques kilomètres d'ici, sur les traces de Druon de Brévaux, un jeune médecin, aux prises aves les rivalités des Seigneurs, une bête maléfique ou encore une pierre rouge dotée de pouvoirs surprenants.
Et là encore, vous allez frissonner de plaisir.
A découvrir, Aesculapius chez Flammarion et La Mort simplement chez Calmann-Lévy, les deux nouveaux livres d'Andrea H. Japp. Andrea H. Japp qui nous reçoit, chez elle dans le Perche, pour WebTVCulture.
Andrea H. Japp
Aesculapius
Portrait 4'45Merci beaucoup Andrea H. Japp de nous recevoir ici dans cette belle région du Perche. Quand on est dans une aussi belle région, comment fait-on pour avoir une imagination aussi débordante avec des crimes, des intrigues, des histoires aussi sombres ?
Andrea H. Japp (La Mort simplement, Aesculapius) :
C'est une région de brumes, notamment matinales, et donc au matin, vous avez des brumes qui arrivent à peu près à hauteur d'homme et vous avez la très nette sensation de perdre vos repères temporels, d'être totalement dans un autre monde. Et donc il est très facile de se dire : « Bah oui je suis un petit peu la Dame sans terre ». Il n'y a pas, si vous voulez, l'effort de concentration qu'il pourrait peut-être y avoir en plein 15ème arrondissement à Paris, quand vous entendez les sirènes, les klaxons et le bruit de la foule humaine.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Pourquoi avez-vous choisi un pseudonyme et un pseudonyme anglo-saxon ?
Andrea H. Japp (La Mort simplement, Aesculapius) :
Alors c'est totalement involontaire. Andrea vient de la dame qui m'a élevée jusqu'à l'âge de six ans. C'est son prénom que j'ai repris par hommage. Je me suis retrouvée en début de carrière avec des initiales de gens décédés qui avaient énormément compté pour moi. J'ai commencé une espèce d'acrobaties de lettres pour arriver à trouver un nom. Je suis arrivée sur Japp. J'y ai vu un signe puisque comme vous le savez, le faire-valoir de Poirot, complètement crétin et qui se trompe systématiquement, c'est l'inspecteur Japp. Je me suis dit qu'il y avait là un joli clin d'oeil. Mais en réalité, c'était Joseph, André, Paul et Pierre. Et le H, je n'arrivais à le mettre nul part, c'était Henri, mon demi-frère et Hugues mon cousin.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Est-ce que cela veut dire aussi, quand on a un pseudonyme, que l'on peut avoir peut-être deux personnalités, celle que l'on est lorsque l'on écrit et celle que l'on est lorsque l'on n'écrit pas.
Andrea H. Japp (La Mort simplement, Aesculapius) :
J'ai écrit de très longues années tout en étant chercheur. Je n'avais pas nécessairement envie que les gens que je côtoyais tous les jours aient accès à cet espèce de côté un peu plus privé de moi-même que celui que je pouvais présenter au labo. Donc je refusais les interviews, je refusais les photos etc... Jusqu'au jour où mon éditeur de l'époque au Masque m'a dit : « On ne peut pas continuer comme ça. » D'autant que commençait de m'arriver des anecdotes qui maintenant me font rire mais sur le moment n'étaient pas drôles du tout ; du style, une de mes thésardes me présente un de mes romans pour que je le lise et donc je lui rends quinze jours après. Et elle me dit : « C'est bien hein, c'est bien ». Je lui dis : « Ouais, c'est pas mal. »… Donc il a fallu réconcilier Andrea H. Japp et moi-même.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Abordons aussi une autre de vos activités qui vous tiennent à coeur, c'est la traduction. Et vous traduisez notamment Patricia Cornwell. Qu'est-ce que cela apporte de plus la traduction d'un autre auteur, dans le même genre d'ailleurs ?
Andrea H. Japp (La Mort simplement, Aesculapius) :
Dans mon cas, cela m'apporte à la fois une grande joie, en dépit du temps que ça prend. C'est, si vous voulez, en plus un exercice d'humilité. Vous traduisez un auteur, vous acceptez donc de vous mettre totalement à son service. Et donc il est hors de question quand je traduis Patricia Cornwell que je fasse du Andrea H. Japp.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Est-ce qu'aujourd'hui ce parcours scientifique vous accompagne aussi dans votre écriture ?
Andrea H. Japp (La Mort simplement, Aesculapius) :
Créer un protocole expérimental et créer une mécanique policière, c'est finalement une gymnastique intellectuelle assez voisine. Dans les deux cas, vous essayez de voir où vont se trouver les failles, les impasses, les chausses-trappes avant si possible d'arriver à la fin de la manip' ou à la page 300 du roman. De surcroît, j'utilise beaucoup les sciences légales. Il est clair que je n'ai pas énormément de travail à fournir puisque ça a été mon métier pendant très longtemps.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Que ce soit à l'époque contemporaine ou à l'époque médiévale, comme cette fois-ci, il y a une constante, ce sont des personnages souvent récurrents.
Andrea H. Japp (La Mort simplement, Aesculapius) :
C'est une espèce, non pas de sécurité, mais de réconfort de se dire que l'on a deux ou trois romans devant soi pour mener à bien ces évolutions psychologiques et leurs interactions avec les autres personnages. Evidemment, il y a un gros danger dans ces cas-là, c'est de tenter de les trainer après de façon très artificielle sur des volumes, des volumes et des volumes, alors que vous savez très bien qu'ils sont arrivés au terme de leur évolution. Je crois qu'il y a un moment où il faut avoir le courage, et c'est une séparation qui fait toujours de la peine, de se dire : « C'est terminé, on se quitte là ».
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Merci beaucoup Andréa H. Japp. Je rappelle votre double actualité, La Mort simplement, c'est chez Calmann-Lévy et Aesculapius, c'est chez Flammarion.
Merci beaucoup Andrea H. Japp de nous recevoir ici dans cette belle région du Perche. Quand on est dans une aussi belle région, comment fait-on pour avoir une imagination aussi débordante avec des crimes, des intrigues, des histoires aussi sombres ?
Andrea H. Japp (La Mort simplement, Aesculapius) :
C'est une région de brumes, notamment matinales, et donc au matin, vous avez des brumes qui arrivent à peu près à hauteur d'homme et vous avez la très nette sensation de perdre vos repères temporels, d'être totalement dans un autre monde. Et donc il est très facile de se dire : « Bah oui je suis un petit peu la Dame sans terre ». Il n'y a pas, si vous voulez, l'effort de concentration qu'il pourrait peut-être y avoir en plein 15ème arrondissement à Paris, quand vous entendez les sirènes, les klaxons et le bruit de la foule humaine.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Pourquoi avez-vous choisi un pseudonyme et un pseudonyme anglo-saxon ?
Andrea H. Japp (La Mort simplement, Aesculapius) :
Alors c'est totalement involontaire. Andrea vient de la dame qui m'a élevée jusqu'à l'âge de six ans. C'est son prénom que j'ai repris par hommage. Je me suis retrouvée en début de carrière avec des initiales de gens décédés qui avaient énormément compté pour moi. J'ai commencé une espèce d'acrobaties de lettres pour arriver à trouver un nom. Je suis arrivée sur Japp. J'y ai vu un signe puisque comme vous le savez, le faire-valoir de Poirot, complètement crétin et qui se trompe systématiquement, c'est l'inspecteur Japp. Je me suis dit qu'il y avait là un joli clin d'oeil. Mais en réalité, c'était Joseph, André, Paul et Pierre. Et le H, je n'arrivais à le mettre nul part, c'était Henri, mon demi-frère et Hugues mon cousin.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Est-ce que cela veut dire aussi, quand on a un pseudonyme, que l'on peut avoir peut-être deux personnalités, celle que l'on est lorsque l'on écrit et celle que l'on est lorsque l'on n'écrit pas.
Andrea H. Japp (La Mort simplement, Aesculapius) :
J'ai écrit de très longues années tout en étant chercheur. Je n'avais pas nécessairement envie que les gens que je côtoyais tous les jours aient accès à cet espèce de côté un peu plus privé de moi-même que celui que je pouvais présenter au labo. Donc je refusais les interviews, je refusais les photos etc... Jusqu'au jour où mon éditeur de l'époque au Masque m'a dit : « On ne peut pas continuer comme ça. » D'autant que commençait de m'arriver des anecdotes qui maintenant me font rire mais sur le moment n'étaient pas drôles du tout ; du style, une de mes thésardes me présente un de mes romans pour que je le lise et donc je lui rends quinze jours après. Et elle me dit : « C'est bien hein, c'est bien ». Je lui dis : « Ouais, c'est pas mal. »… Donc il a fallu réconcilier Andrea H. Japp et moi-même.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Abordons aussi une autre de vos activités qui vous tiennent à coeur, c'est la traduction. Et vous traduisez notamment Patricia Cornwell. Qu'est-ce que cela apporte de plus la traduction d'un autre auteur, dans le même genre d'ailleurs ?
Andrea H. Japp (La Mort simplement, Aesculapius) :
Dans mon cas, cela m'apporte à la fois une grande joie, en dépit du temps que ça prend. C'est, si vous voulez, en plus un exercice d'humilité. Vous traduisez un auteur, vous acceptez donc de vous mettre totalement à son service. Et donc il est hors de question quand je traduis Patricia Cornwell que je fasse du Andrea H. Japp.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Est-ce qu'aujourd'hui ce parcours scientifique vous accompagne aussi dans votre écriture ?
Andrea H. Japp (La Mort simplement, Aesculapius) :
Créer un protocole expérimental et créer une mécanique policière, c'est finalement une gymnastique intellectuelle assez voisine. Dans les deux cas, vous essayez de voir où vont se trouver les failles, les impasses, les chausses-trappes avant si possible d'arriver à la fin de la manip' ou à la page 300 du roman. De surcroît, j'utilise beaucoup les sciences légales. Il est clair que je n'ai pas énormément de travail à fournir puisque ça a été mon métier pendant très longtemps.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Que ce soit à l'époque contemporaine ou à l'époque médiévale, comme cette fois-ci, il y a une constante, ce sont des personnages souvent récurrents.
Andrea H. Japp (La Mort simplement, Aesculapius) :
C'est une espèce, non pas de sécurité, mais de réconfort de se dire que l'on a deux ou trois romans devant soi pour mener à bien ces évolutions psychologiques et leurs interactions avec les autres personnages. Evidemment, il y a un gros danger dans ces cas-là, c'est de tenter de les trainer après de façon très artificielle sur des volumes, des volumes et des volumes, alors que vous savez très bien qu'ils sont arrivés au terme de leur évolution. Je crois qu'il y a un moment où il faut avoir le courage, et c'est une séparation qui fait toujours de la peine, de se dire : « C'est terminé, on se quitte là ».
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Merci beaucoup Andréa H. Japp. Je rappelle votre double actualité, La Mort simplement, c'est chez Calmann-Lévy et Aesculapius, c'est chez Flammarion.
Andrea H. Japp
Aesculapius
Le livre 4'21Andrea H. Japp, merci de nous recevoir. Vous avez une double actualité, La Mort simplement chez Calmann-Lévy sur lequel nous reviendrons et puis nous allons plonger au coeur du Moyen-âge, en 1306, du côté d'Alençon, donc pas loin d'ici, Aesculapius votre nouveau roman. Aesculapius, c'est Aesculape, la divinité romaine associée à la guérison et à la médecine. Pourquoi avoir eu envie de nous plonger à nouveau dans cette période tourmentée du Moyen-âge et d'y avoir inventé une intrigue aussi sombre.
Andrea H. Japp (La Mort simplement, Aesculapius) :
C'est une période charnière puisqu'on est sous le règne de Philippe Le Bel. Le Perche et la Normandie sont des régions extraordinairement denses d'un point de vue historique, notamment à cette époque. La frontière, le dernier bastion, puisque à l'époque les Normands sont considérés comme des envahisseurs encore, c'est Nogent le Rotrou. On est à quelques kilomètres de la frontière entre le royaume Franc et le royaume Normand.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Et puis il y a toujours ces intrigues, ces mystères, cette bête sauvage qui rôde.
Andrea H. Japp (La Mort simplement, Aesculapius) :
Il y a eu la Bête de Brives, la Bête du Gévaudan. Il y a eu plein de bêtes comme ça. Si vous voulez, c'est très intéressant pour un auteur de polars parce que s'il est évident que certaines bêtes étaient de fait des animaux mais qui dans ces cas-là s'attaquaient aux troupeaux, il y a des soi-disant bêtes, notamment la Bête du Gévaudan qui sont plus que troubles, vu la façon dont elles attaquaient, des décapitations très nettes d'êtres humains, une ruse extraordinaire qu'il est difficile de prêter à un animal. Je suis convaincue, qu'il s'est agi dans certains cas de créations humaines pour dissimuler des crimes en série.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Il y a aussi toute la recherche sur le style, sur l'écriture avec beaucoup de mots que l'on découvre grâce à vous.
Andrea H. Japp (La Mort simplement, Aesculapius) :
Il était hors de question dans ma tête de faire parler des personnages du XIVème siècle comme on parle à l'heure actuelle. Ça me paraissait totalement inapproprié. Effectivement, j'ai choisi une syntaxe de français qui s'apparente à la syntaxe usitée aux XVIème et XVIIème siècles. Effectivement, il y a eu une recherche sur les mots, retrouver la véritable signification des mots à l'époque. Ça, ça a été un grand bonheur, un travail absolument énorme mais un grand bonheur. Et je me dis que ça va faire plaisir aux gens d'apprendre des choses comme ça.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Après Aesculapius, Druon de Brévaux sera un héros récurrent, j'imagine. C'est le cas aussi de Diane Silver. Diane Silver c'est une profileuse du FBI qui a eu aussi un passé trouble puisque sa fille a été assassinée et là, elle se retrouve aux prises dans d'autres meurtres. Pourquoi cette histoire, pourquoi avoir envie de retrouver Diane Silver ?
Andrea H. Japp (La Mort simplement, Aesculapius) :
C'est un personnage qui est en permanence sur le fil du rasoir. D'abord parce que finalement elle n’est pas très convaincue d'avoir envie de vivre. La seule chose qui la tienne en vie, c'est cette traque, où d'une part, elle essaie de retrouver la rabatteuse qui a conduit sa petite fille jusqu'à son massacreur, son tortionnaire. Finalement, elle s'est mise en tête qu'elle était la dernière ligne de défense entre des victimes et des tueurs psychopathes. C'est un personnage qui est en train d'osciller, c'est un personnage qui peut totalement basculer dans l'illégalité voire éventuellement dans la folie. C'est finalement cette oscillation permanente du personnage qui m'a beaucoup touchée et qui a fait que j'ai eu envie de mener cette femme sur trois romans.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Quel est le point commun, finalement, entre La Mort simplement et Aesculapius.
Andrea H. Japp (La Mort simplement, Aesculapius) :
Le roman policier, c'est un peu une construction de tragédie grecque, c'est aussi la construction du western par exemple. Vous avez le bien d'un côté, vous avez le mal de l'autre, vous avez l'homme au milieu. Et qu'est-ce que va faire l'homme ? C'est toujours ce type d'ambivalence humaine qui me fascine et que j'ai envie d'illustrer.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Merci beaucoup Andrea H. Japp.
Andrea H. Japp (La Mort simplement, Aesculapius) :
Merci à vous.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Votre double actualité, La Mort simplement, c'est chez Calmann-Lévy et puis Aesculapius, chez Flammarion.
Andrea H. Japp, merci de nous recevoir. Vous avez une double actualité, La Mort simplement chez Calmann-Lévy sur lequel nous reviendrons et puis nous allons plonger au coeur du Moyen-âge, en 1306, du côté d'Alençon, donc pas loin d'ici, Aesculapius votre nouveau roman. Aesculapius, c'est Aesculape, la divinité romaine associée à la guérison et à la médecine. Pourquoi avoir eu envie de nous plonger à nouveau dans cette période tourmentée du Moyen-âge et d'y avoir inventé une intrigue aussi sombre.
Andrea H. Japp (La Mort simplement, Aesculapius) :
C'est une période charnière puisqu'on est sous le règne de Philippe Le Bel. Le Perche et la Normandie sont des régions extraordinairement denses d'un point de vue historique, notamment à cette époque. La frontière, le dernier bastion, puisque à l'époque les Normands sont considérés comme des envahisseurs encore, c'est Nogent le Rotrou. On est à quelques kilomètres de la frontière entre le royaume Franc et le royaume Normand.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Et puis il y a toujours ces intrigues, ces mystères, cette bête sauvage qui rôde.
Andrea H. Japp (La Mort simplement, Aesculapius) :
Il y a eu la Bête de Brives, la Bête du Gévaudan. Il y a eu plein de bêtes comme ça. Si vous voulez, c'est très intéressant pour un auteur de polars parce que s'il est évident que certaines bêtes étaient de fait des animaux mais qui dans ces cas-là s'attaquaient aux troupeaux, il y a des soi-disant bêtes, notamment la Bête du Gévaudan qui sont plus que troubles, vu la façon dont elles attaquaient, des décapitations très nettes d'êtres humains, une ruse extraordinaire qu'il est difficile de prêter à un animal. Je suis convaincue, qu'il s'est agi dans certains cas de créations humaines pour dissimuler des crimes en série.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Il y a aussi toute la recherche sur le style, sur l'écriture avec beaucoup de mots que l'on découvre grâce à vous.
Andrea H. Japp (La Mort simplement, Aesculapius) :
Il était hors de question dans ma tête de faire parler des personnages du XIVème siècle comme on parle à l'heure actuelle. Ça me paraissait totalement inapproprié. Effectivement, j'ai choisi une syntaxe de français qui s'apparente à la syntaxe usitée aux XVIème et XVIIème siècles. Effectivement, il y a eu une recherche sur les mots, retrouver la véritable signification des mots à l'époque. Ça, ça a été un grand bonheur, un travail absolument énorme mais un grand bonheur. Et je me dis que ça va faire plaisir aux gens d'apprendre des choses comme ça.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Après Aesculapius, Druon de Brévaux sera un héros récurrent, j'imagine. C'est le cas aussi de Diane Silver. Diane Silver c'est une profileuse du FBI qui a eu aussi un passé trouble puisque sa fille a été assassinée et là, elle se retrouve aux prises dans d'autres meurtres. Pourquoi cette histoire, pourquoi avoir envie de retrouver Diane Silver ?
Andrea H. Japp (La Mort simplement, Aesculapius) :
C'est un personnage qui est en permanence sur le fil du rasoir. D'abord parce que finalement elle n’est pas très convaincue d'avoir envie de vivre. La seule chose qui la tienne en vie, c'est cette traque, où d'une part, elle essaie de retrouver la rabatteuse qui a conduit sa petite fille jusqu'à son massacreur, son tortionnaire. Finalement, elle s'est mise en tête qu'elle était la dernière ligne de défense entre des victimes et des tueurs psychopathes. C'est un personnage qui est en train d'osciller, c'est un personnage qui peut totalement basculer dans l'illégalité voire éventuellement dans la folie. C'est finalement cette oscillation permanente du personnage qui m'a beaucoup touchée et qui a fait que j'ai eu envie de mener cette femme sur trois romans.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Quel est le point commun, finalement, entre La Mort simplement et Aesculapius.
Andrea H. Japp (La Mort simplement, Aesculapius) :
Le roman policier, c'est un peu une construction de tragédie grecque, c'est aussi la construction du western par exemple. Vous avez le bien d'un côté, vous avez le mal de l'autre, vous avez l'homme au milieu. Et qu'est-ce que va faire l'homme ? C'est toujours ce type d'ambivalence humaine qui me fascine et que j'ai envie d'illustrer.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Merci beaucoup Andrea H. Japp.
Andrea H. Japp (La Mort simplement, Aesculapius) :
Merci à vous.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Votre double actualité, La Mort simplement, c'est chez Calmann-Lévy et puis Aesculapius, chez Flammarion.
Andrea H. Japp
Aesculapius
L'avis du libraire 1'25« Plaisir de lire » (Nogent le Rotrou)
« Ça commence donc au début du XIVème siècle, où le père du héros/héroïne est accusé de faire des accouchements sans douleur, chose qui était interdite à l'époque et l'Inquisition va passer par-là et va tuer le père de l'héroïne, qui va se transformer en héros, pour pouvoir survivre. Andréa H. Japp reste fidèle à ses récits précédents, notamment La Dame sans terre qui se passait également dans le Perche et qui met en valeur toute une période de l'Inquisition aussi bien dans La Dame sans terre que dans Aesculapius. Elle dévoile toute une partie de la vie quotidienne à cette époque-là et c'est ça qui est intéressant. Il n'y a pas seulement l'intrigue, on découvre plein d'habitudes et elle a un sens du détail qui permet de bien cibler la vie quotidienne aux alentours des XIII-XIVème siècles. Il y a beaucoup de petites notes qui rendent le récit attractif parce qu'elle remet dans le contexte, on apprend plein de choses facilement. Toute cette sorcellerie, toutes ces croyances qui font que ce roman a une atmosphère… On est passionné par ces personnages qui sont hauts en couleurs. »
« Plaisir de lire » (Nogent le Rotrou)
« Ça commence donc au début du XIVème siècle, où le père du héros/héroïne est accusé de faire des accouchements sans douleur, chose qui était interdite à l'époque et l'Inquisition va passer par-là et va tuer le père de l'héroïne, qui va se transformer en héros, pour pouvoir survivre. Andréa H. Japp reste fidèle à ses récits précédents, notamment La Dame sans terre qui se passait également dans le Perche et qui met en valeur toute une période de l'Inquisition aussi bien dans La Dame sans terre que dans Aesculapius. Elle dévoile toute une partie de la vie quotidienne à cette époque-là et c'est ça qui est intéressant. Il n'y a pas seulement l'intrigue, on découvre plein d'habitudes et elle a un sens du détail qui permet de bien cibler la vie quotidienne aux alentours des XIII-XIVème siècles. Il y a beaucoup de petites notes qui rendent le récit attractif parce qu'elle remet dans le contexte, on apprend plein de choses facilement. Toute cette sorcellerie, toutes ces croyances qui font que ce roman a une atmosphère… On est passionné par ces personnages qui sont hauts en couleurs. »