Elle a l’habitude de côtoyer les écrivains et passe son temps dans les livres. Amélie Cordonnier est effectivement journaliste littéraire en presse magazine. Mais c’est bel et bien l’auteur que nous recevons aujourd’hui.Elle publie effectivement ce troisième roman « Pas ce soir » aux éditions Flammarion.Comme elle le dit elle-même, dans ses romans, Amélie Cordonnier aime interpeller, déranger, dérouter par des sujets souvent tabous ou inavoués. Ou comme elle le dit, imaginer ce qui se passe dans la vie des gens...
En garde d'Amélie Cordonnier - Présentation - Suite
Philippe ChauveauBonjour Amélie Cordonnier.
Amélie CordonnierBonjour à vous.
Philippe ChauveauVous êtes dans l'actualité de ce début d'année 2022 avec ce qui est votre troisième roman, Pas ce soir, c'est aux éditions Flammarion. On va parler de ce livre. On va parler des deux précédents titres qui sont sortis respectivement en 2018 et 2020. Puis on va parler de vous un petit peu aussi. Lorsque vous n'êtes pas romancière, vous êtes journaliste littéraire. Ce qui veut dire que les livres, finalement, font partie de...
En garde d'Amélie Cordonnier - Portrait - Suite
Philippe ChauveauC'est donc votre troisième titre, Pas ce soir, Amélie Cordonnier, puis il ya ce bandeau qui dit beaucoup de choses, cette main qui est lascivement posée sur sur l'oreiller. On va découvrir cet homme, cet homme dont vous nous racontez cette histoire. Cet homme d'une quarantaine d'années, puis il y a aussi le personnage féminin d'Isa. Je précise simplement que dans vos deux précédents titres, Trancher, Un loup quelque part, c'était des personnages de femmes. C'étaient les femmes qui étaient au cœur. Là, c'est...
En garde d'Amélie Cordonnier - Livre - Suite
Amélie Cordonnier
Pas ce soir
Présentation 00'02'26"Elle a l’habitude de côtoyer les écrivains et passe son temps dans les livres. Amélie Cordonnier est effectivement journaliste littéraire en presse magazine. Mais c’est bel et bien l’auteur que nous recevons aujourd’hui.
Elle publie effectivement ce troisième roman « Pas ce soir » aux éditions Flammarion.
Comme elle le dit elle-même, dans ses romans, Amélie Cordonnier aime interpeller, déranger, dérouter par des sujets souvent tabous ou inavoués. Ou comme elle le dit, imaginer ce qui se passe dans la vie des gens quand la porte de la maison est refermée.
En 2018, avec « Trancher », elle nous racontait cette femme face à la violence de son mari. Partir, rester, faire le choix. Deux ans plus tard, avec « Un loup quelque part », c’était à nouveau un portrait de femme face à l’instinct maternel. Comment avouer que l’on sent du rejet pour son enfant ? L’histoire d’une une femme paniquée à l’idée de ne pas aimer son enfant et dont l’affolement s’approche de la folie. Par ces deux premiers titres, Amélie Cordonnier a été largement remarqué par la critique et les libraires, tant par les sujets abordés que par la qualité et l’originalité de son écriture.
Elle le confirme avec ce troisième titre « Pas ce soir ». Mais cette fois-ci, c’est un homme qui est au cœur de l’intrigue. La romancière s’est mise dans la peau de cet homme d’une cinquantaine d’années confronté à l’abstinence sexuel parce que son épouse se refuse à lui depuis plusieurs mois jusqu’à se réfugier dans la chambre d’amis. Il ne sait pas pourquoi et cela le taraude, lui qui est toujours aussi amoureux d’Isabelle, la femme de sa vie. Tout allait bien dans leur couple. Mais les années ont passé, le quotidien a pris le dessus, les enfants sont partis et les réseaux sociaux ont pris le pas sur le dialogue. Comment vivre avec ce secret inavouable, comment renouer le lien, quelle est sa part de responsabilité. L’histoire d’un homme blessé face à une femme qu’il ne reconnait pas et qui semble pourtant l’aimer encore.
Par une écriture pertinente, alternant le présent et les flash-back pour raconter cette histoire d’amour qui se délite, glissant de ci de là des références musicales et littéraires, Amélie Cordonnier nous offre un romain contemporain d’une grande force, sur un thème rarement abordé. Un roman qui est l’une des réussites de ce début d’année 2022.
« Pas ce soir » d’Amélie Cordonnier est publié chez Flammarion.
Amélie Cordonnier
Pas ce soir
Portrait 00'07'03"Philippe Chauveau
Bonjour Amélie Cordonnier.
Amélie Cordonnier
Bonjour à vous.
Philippe Chauveau
Vous êtes dans l'actualité de ce début d'année 2022 avec ce qui est votre troisième roman, Pas ce soir, c'est aux éditions Flammarion. On va parler de ce livre. On va parler des deux précédents titres qui sont sortis respectivement en 2018 et 2020. Puis on va parler de vous un petit peu aussi. Lorsque vous n'êtes pas romancière, vous êtes journaliste littéraire. Ce qui veut dire que les livres, finalement, font partie de votre vie. C'est le sel de votre vie. La lecture et la littérature ?
Amélie Cordonnier
Exactement. Je passe ma vie dans les livres, soit pour les lire, soit pour écrire, et les textes traversent mon quotidien. Et d'ailleurs, je crois aussi beaucoup à l'écriture.
Philippe Chauveau
Pourquoi cette appétence pour la lecture ? Est-ce que déjà, toute gamine, vous étiez toujours dans les livres ? Vous aimiez qu'on vous raconte des histoires ? Il y a eu un enseignant qui, peut-être, vous a donné le goût de la lecture. Pourquoi ? Pourquoi l'écrit dans votre vie ?
Amélie Cordonnier
Je ne sais pas. C'est une question. C'est une réponse très banale que je vais vous faire. Mais j'ai eu cette chance, oui, d'ouvrir les livres quand j'étais petite. Il y en a toujours eu chez moi. J'ai toujours vu ma mère lire, même mon grand père qui lui, était agriculteur et qui ne lisait peut-être pas les livres que je lis aujourd'hui, je l'ai toujours vu lire. Quand il avait envoyé sa machine avec le blé à moudre, il ouvrait son livre, écrit en gros caractères, et c'était souvent des personnes qui s'embrassaient sur la couverture. Et je ne sais pas, j'ai eu cette chance là. J'aime les livres qui me dérangent moi en fait, les livres qui me remuent, les livres qui me secouent, qui me font réfléchir aussi. Et je crois que c'est ça que j'essaie de faire à mon tour quand j'écris.
Philippe Chauveau
Avez-vous un souvenir lorsque vous étiez ado, jeune adulte du premier livre qui vous a secouée et qui vous a dérangée, qui vous a chamboulée ? Est-ce qu'il y a eu un livre marquant ?
Amélie Cordonnier
Oui, il y a eu un livre marquant dans ma vie qui ne m'a pas forcément dérangée, mais en tout cas par lequel j'ai découvert ce qu'était le désir. C'est L'amant de Marguerite Duras. C'est sa langue, surtout sa langue et ses mots, qui me sont vraiment entrés dans la chair. Après, j'ai lu tout Duras. Et cette voix ne m'a jamais quittée, je crois.
Philippe Chauveau
Vous êtes aujourd'hui romancière, mais il y a aussi la journaliste qui est devenue journaliste littéraire. Ça a été un cheminement avant que vous ne vous autorisez à prendre vous même la plume ? Ou finalement, est-ce que le fait de devenir à votre tour auteur, ça vous tombe dessus d'un seul coup ?
Amélie Cordonnier
Ça, c'est une très bonne question que vous me posez, Philippe, parce qu'en fait, j'ai longtemps cru que je ne ferais toute ma vie que de m'occuper des mots des autres et c'était très bien comme ça. Et puis, un jour, j'ai ressenti quand même une urgence. Il y a un publicitaire que je ne nommerais pas qui dit qu'on n'a pas réussi sa vie avant 50 ans si on ne porte pas une Rolex. Et moi, j'avais 38 ans et je me suis dit "maintenant, ça serait bien d'écrire un premier roman avant 40 ans". Et j'avais ce sujet qui me tenait à coeur, dont j'ai parlé dans Trancher. J'avais à cœur d'essayer d'écrire, c'est ça, le défi sur une violence qui ne laisse pas de traces.
Philippe Chauveau
Justement, revenons sur sur ce premier livre en 2018. Vous le disiez. Vous aimez vous même lire des livres qui dérangent et c'est ce que vous essayez aussi de faire plus ou moins directement dans vos romans. Trancher, c'est aussi le portrait d'une femme, d'une femme mal dans sa vie tranchée.
Amélie Cordonnier
Trancher c'est un livre qui est écrit à la deuxième personne du singulier. Je dis "Tu". Je suis dans la tête de cette femme quand le roman commence, en fait. Cela faisait des années que son mari ne l'avait pas insultée. Puis, un jour, sans prévenir, à la table du petit déjeuner, les mots tombent, la violence ressurgit. Les mots tombent comme des couteaux devant ses enfants. Et à ce moment là, elle se dit que ce n'est plus possible. Sept ans plus tard, les enfants ont grandi et elle se dit qu'il faut prendre une décision, partir ou rester. Mais les choses se sont compliquées parce que cet homme, elle l'aime. Et puis, par ailleurs, il est aussi quand même un bon père. Il fait de réels efforts pour endiguer cette violence verbale et donc on vit avec elle dans sa tête durant les 13 jours où il faut prendre une décision. Mais c'est parce qu'il y a des scènes de grande tendresse qui se succèdent à des scènes de violence, que pour elle, il est si douloureux d'imaginer devoir le quitter.
Philippe Chauveau
Et puis après, il y avait eu en 2020 cet autre titre, Un loup quelque part. Là c'était encore un portrait de femme. Une femme qui avait un peu de mal avec une nouvelle maternité, qui ne se reconnaissait pas dans ce nouvel enfant. Sujet délicat, là aussi.
Amélie Cordonnier
Oui, en fait, ce qui m'intéresse, c'est de tenter d'entrer dans l'intimité de la famille. Qu'est-ce qui se passe dans la maison chauffée une fois qu'on a fermé la porte. Donc j'avais commencé avec Trancher justement à ouvrir la porte et parler de la violence verbale au sein du couple. Et là, je me suis intéressé avec Un loup quelque part, à la maternité, à l'instinct maternel. On fait toujours comme s'il allait de soi, mais moi, je n'en suis pas certaine. Au fond, quelle mère n'a pas un jour eu peur de ne pas réussir à aimer son enfant ? Quelle mère, un jour, n'a pas eu peur que son enfant ne lui ressemble pas ? Et donc, là, j'ai voulu, j'ai raconté l'histoire d'une mère qui perd pied, qui s'enfonce à mesure que son enfant fonce. En fait, cette mère, elle a eu une première fille qu'elle n'a jamais eu aucun mal à aimer. Et puis, sept ans plus tard, ce n'était pas prévu. Mais elle a un petit garçon prénommé Alban. Tout va bien. Jusqu'au jour où elle découvre une petite tache dans son cou, oui. Et un jour, d'autres tâches se multiplient. Il lui faut bien se résoudre à admettre cette chose qui paraît incroyable, c'est que son enfant est en train de changer de couleur. Et le pédiatre, chez qui elle se précipite, paniquée, lui dit que son enfant est métisse. La terre s'ouvre sous ses pieds et en fait, on vit dans la tête de cette femme qui va éprouver du dégoût pour son enfant, qui est perdue. Et donc, avec ce livre j'avais à cœur de parler de la solitude assez insoupçonnable qui peut entourer la maternité.
Philippe Chauveau
Pour reprendre ce que vous disiez tout à l'heure, à défaut d'avoir une montre de marque au poignet puisque vous n'avez pas encore 50 ans, vous êtes devenue romancière puisque c'était la mission que vous vous étiez assignée, ça vous rend heureuse, l'écriture aujourd'hui ?
Amélie Cordonnier
Oui, surtout moi, ce que la littérature m'a apporté, en fait, c'est une grande force et de la confiance aussi. C'est, comment dire, c'est l'histoire d'une rencontre. J'aurais pu ne jamais le faire. Et mon Dieu, quelle chance en fait de m'être rendue compte que oui, l'écriture était bien là dans ma vie.
Philippe Chauveau
Et pour les lecteurs, c'est une belle rencontre aussi. Continuez comme ça. Amélie Cordonnier, c'est votre troisième titre. Ça s'appelle Pas ce soir chez Flammarion.
Amélie Cordonnier
Pas ce soir
Livre 00'06'47"Philippe Chauveau
C'est donc votre troisième titre, Pas ce soir, Amélie Cordonnier, puis il ya ce bandeau qui dit beaucoup de choses, cette main qui est lascivement posée sur sur l'oreiller. On va découvrir cet homme, cet homme dont vous nous racontez cette histoire. Cet homme d'une quarantaine d'années, puis il y a aussi le personnage féminin d'Isa. Je précise simplement que dans vos deux précédents titres, Trancher, Un loup quelque part, c'était des personnages de femmes. C'étaient les femmes qui étaient au cœur. Là, c'est bien un homme qui est au cœur de votre roman. C'est un couple qui est en pleine déliquescence que vous nous racontez ? Qui est-il, cet homme ?
Amélie Cordonnier
Cet homme dans la tête duquel je me suis glissée, et d'ailleurs aussi et surtout dans son corps, il n'a pas de prénom. Les deux précédents personnages principaux de mes romans n'en avaient pas non plus. Mais alors lui, ça se justifie encore plus parce que c'est un abstinent anonyme qui tient les comptes. Il a 53 ans, il est marié à Isabelle, une femme qu'il aime. Ça, c'est important de le préciser, qui est libraire. Ils ont eu deux filles, deux grandes filles qui viennent de quitter la maison. Et lorsque le roman s'ouvre, cela fait très exactement huit mois, deux semaines et quatre jours qu'il n'a pas touché sa femme. Pas même habillée, pas même avinée, pas même par hasard. Et il en est très malheureux.
Philippe Chauveau
Avez-vous l'impression parfois que la société, notre société contemporaine, nous impose même aussi dans notre vie intime, dans notre vie sexuelle, nous impose des codes ? C'est-à-dire que lorsque l'on est marié, il y a des choses à respecter. Est-ce que finalement, c'est ça ou est ce que c'est notre inconscient qui nous oblige, qui nous donne ces codes ?
Amélie Cordonnier
Non, je crois que c'est certain, on en fait tous l'expérience dans la rue, dans le métro, même au boulot. Parfois, on vit dans une société qui est hyper sexualisée, là je n'apprends rien à personne, qui sacralise la bandaison, qui fait du coït une obligation et à côté de ça, à côté de ce qui ressemble en fait à une norme, il y a surtout des couples chez qui le désir s'est fait la malle, comme dans mon livre, des virilités blessées, des femmes pour qui la charge mentale est tellement assommante, qu'elle assomme leur désir. Voilà, je crois que c'est surtout ça. Et puis, on n'en parle pas en fait. Alors, j'ai fait une chose très banale, mais qui n'est pas particulièrement confortable avec ce livre. J'ai interrogé des hommes, en fait, et ces hommes ils se sont confiés à moi. Ils m'ont dit des choses pour la première fois qu'ils n'avaient jamais dites. Ça m'a beaucoup ému et ils m'ont dit aussi quelque chose à la faveur de ces conversations qui m'a assez estomaquée, je dirais. Ils m'ont dit en fait qu'il était tout à fait possible, voire même valorisant en fait de dire à ses amis, lors des soirées entre copains, qu'on trompait sa femme. En revanche, il était absolument inimaginable de dire qu'on ne faisait plus l'amour avec elle. Alors là, j'ai pensé que quand même, il y avait quelque chose d'important qui se disait là, ça m'a confortée dans mon envie de faire ce livre. Je me suis dit que pour ces hommes, en fait, c'était un petit peu double peine, c'est-à-dire la peine de ne plus faire l'amour avec la femme qu'ils aiment et puis la peine de pas pouvoir en parler.
Philippe Chauveau
On rentre là dans ce que vous exprimez tout à l'heure, à savoir l'envie de déranger, d'interpeller, d'interroger. Parce que c'est un petit peu comme dans vos précédents titres. C'est un sujet dont on ne parle pas. Et vous voulez aussi qu'au-delà du roman, le lecteur s'interroge sur sa propre existence.
Amélie Cordonnier
Ce n'est pas en tout cas, puisque je voulais en fait parler de l'abstinence conjugale, de ce sujet qui me semble tabou, je me suis moi-même posé un défi en fait. Autant j'ai trouvé tout de suite le sujet du livre, autant je n'ai pas tout de suite osé me glisser dans la tête et dans le corps de cet homme. Et donc, je suis entrée dans la tête de cet homme avec l'idée de raconter au plus près ses obsessions. Cet homme, il pense qu'à ça, j'essaye d'écrire quelques pages pour dire "Mais qu'est ce que c'est au fond, quand on ne pense qu'à ça ?" J'ai voulu vivre au plus près des frustrations de cet homme, de ses désirs coupables, inavouables aussi, de son dépit, de sa détresse et de sa colère parce qu'il passe par toute la palette de ces émotions-là.
Philippe Chauveau
Et puis, vous le disiez, cet homme a une cinquantaine d'années. Donc il est peut-être aussi, à l'heure des questionnements, de savoir ce qu'il a fait de sa vie et de savoir s'il a aussi réussi sa vie amoureuse et sa vie familiale. Il y a beaucoup de questions et l'écriture est très belle, très fluide. On s'attache beaucoup à ce personnage et même à Isa. On a envie peut-être de la connaître davantage Isa parce qu'elle reste très discrète dans le paysage. Et puis, c'est l'occasion souvent de flash back parce que, au travers du récit, vous nous racontez le parcours amoureux de ces deux êtres.
Amélie Cordonnier
Oui, évidemment, il se souvient de tout ce qu'ils ont connu avant. C'était important pour moi que ce couple, il ait déjà vécu des années d'amour, des années de complicité, des années de connivence. Qu'il ait déjà existé entre eux toute cette tendresse, tout cet amour, cette sexualité épanouie pour m'intéresser à maintenant qu'est ce qui se passe ? Une fois que le désir se fait la malle. J'ai voulu ausculter l'histoire d'un homme blessé à travers le regard de sa femme.
Philippe Chauveau
Alors, volontairement, on ne va pas trop rentrer dans l'intrigue parce qu'on va suivre ces personnages sur plusieurs semaines. Au-delà du sujet que vous abordez, et vous avez expliqué, êtes vous d'accord si je dis que finalement, Pas ce soir, est un roman d'amour, est le roman d'amour ?
Amélie Cordonnier
Oui, oui, oui, bien sûr, c'est un roman d'amour. Et j'ai même réalisé récemment que les trois livres que j'avais écrit parlaient d'amour, qu'à chaque fois, c'était un amour blessé. Et oui, oui, bien sûr, c'est un roman d'amour. Il aime cette femme. C'est pour ça que c'est très douloureux pour lui, qu'il ne se passe plus rien entre eux. On le suit pendant presque une petite année dans ses attentes, dans ses petites actions, ses grandes tentatives, souvent maladroites et désespérées pour essayer de la comprendre sa femme. Et puis quand même, un jour, on n'est plus seulement dans le silence. On est aussi dans les mots quand il trouve le courage de lui poser les questions qui le hantent.
Philippe Chauveau
Voilà en tout cas une belle réussite. C'est un livre qui ce qui se lit, qui interpelle, qui chamboule, qui pose des questions et tout cela porté par une belle écriture. C'est la nouveauté d'Amélie Cordonnier. Ça s'appelle Pas ce soir. Le livre est publié aux éditions Flammarion. Merci beaucoup.
Amélie Cordonnier
Merci à vous !