Muriel, S. et N. Tabary
Les mille et une nuits du calife Iznogoud
C'est la bande dessinée qui est à l'honneur aujourd'hui sur Web Tv Culture. En 1962, René Goscigny et Jean Tabary imaginaient un petit personnage à la fois colérique et tyrannique dans un paysage de conte des 1001 nuits. Iznogoud était né. Après la disparition de Goscigny, Tabary poursuit l'aventure « Iznogoud » et au fil des albums, le succès d'Iznogoud ne s'est jamais démenti. Aujourd'hui, ce sont les propres enfants de Jean Tabary qui reprennent le flambeau, sous l'oeil à la fois vigilant et amusé de leur père. Muriel et Stéphane Tabary ont imaginé le scénario de ce 28ème album et leur frère Nicolas a réalisé les planches. Dans ce nouvel opus, les 1001 nuits du calife, Iznogoud va vivre une fois encore des aventures toutes plus abracadabrantes les unes que les autres, mais rassurez-vous, il reste fidèle à sa devise « vouloir être calife à la place du calife ». Retour sur la saga Iznogoud, l'un des personnages les plus emblématiques de la bande dessinée en compagnie de Muriel, Stéphane et Nicolas Tabary. Attention à vous, Iznogoud est sur Web TV Culture, mais il est très en colère
Muriel, S. et N. Tabary
Les mille et une nuits du calife Iznogoud
Présentation 1'11Muriel, S. et N. Tabary
Les mille et une nuits du calife Iznogoud
Portrait 4'18Muriel, S. et N. Tabary
Les mille et une nuits du calife Iznogoud
Le livre 4'24Nicolas Tabary (Iznogoud) : Ah oui, oui. J'ai toujours été avec mon père, dans son atelier, à regarder par-dessus son épaule, son travail. Et j'ai toujours été émerveillé, depuis tout petit. Et je lui ai même dit « Plus tard je veux travailler avec toi ». D'avoir un grand comme ça à la maison au niveau bande dessinée, une vedette de la BD, ça ne m'a pas poussé à vouloir faire de la BD aussi, je me suis dit « bon ben, je vais être tout petit à côté ! ». Donc j'ai fait mon chemin dans la publicité. J'ai travaillé au niveau dessin dans la pub, dans le dessin d'humour, dans le dessin de presse, illustration… donc je me suis fais la main et j'ai fais beaucoup de chose différente. On apprend tout le temps.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Lorsque l'on reprend un personnage comme Iznogoud, la difficulté est de remettre son crayon dans le crayon d'un dessinateur précédent.
Nicolas Tabary (Iznogoud) : Oui, alors disons que ça ne m'a pas posé tellement de problème comme j'ai toujours bossé avec mon père, le personnage, je l'ai vraiment en tête et en plus avant de travailler sur cet album j'ai réalisé les strip d'Iznogoud. Donc ça m'a permis de me faire la main sur les personnages, sur leur morphologie. Et heureusement parce que ça aurait été dur de reprendre le personnage pour un album, parce qu'ils ont des costumes, ce n'est pas une bande dessinée facile à dessiner. Ils sont costumés, ils ont des turbans, mon père a un trait particulier, nerveux. Je n'est pas chercher à copier en fait le dessin de mon père mais j'en ai était inspiré finalement.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Le plaisir de dessiner Iznogoud, c'est quoi justement ? c'est quoi la difficulté de dessins?
Nicolas Tabary (Iznogoud) : Le plaisir c'est tous ces personnages hallucinants. Iznogoud est hyper expressif donc c'est intéressant à remettre sur le papier dans ses expressions, il est toujours énervé, il se marre, il s'énerve, donc on cherche… J'ai même une glace devant ma table à dessin pour prendre des postures au moment où je cherche une expression, où une position de mains.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Stéphane Tabary c'est donc à vous et à votre sœur que l'on doit le scénario du nouvel album d'Iznogoud. Vous avez mis votre frère au travail finalement.
Stéphane Tabary (Iznogoud) : On l'a mis énormément au travail ! Parce que c'est vrai qu'on est parti tous les deux dans cette aventure, en essayant d'être dans l'univers d'Iznogoud, qui est incontournable, que tout le monde connaît, que les lecteurs connaissent depuis maintenant 40 ans. On était quand même rendu à une charte établie et c'est vrai qu'on a cherché, pour ce premier album, avec de nouvelles mains, à créer notre propre univers à l'intérieur de celui ci. C'est-à-dire qu'on a pris la liberté de créer énormément de nouveaux personnages secondaires, donc avec la possibilité aussi pour Nicolas de s'exprimer dans le dessin, avec des têtes assez surprenantes et des personnage vraiment surprenants. Ça nous a permis vraiment de laisser libre cours à notre imagination et de faire vraiment un scénario qui soit véritablement original et qui soit à nous aussi. On a voulu avec cet album là, retrouver involontairement l'état d'esprit de Goscinny, qui faisait des scénarii plus courts, c'est à dire qu'on était sur des histoires courtes réuni dans des albums de 44 pages. Notre père à partir de 77, quand il a pris la relève aussi du scénario d'Iznogoud, lui a fait des histoires longues. Donc en fait avec Muriel, on a décidé de faire un petit peu un hybride entre les deux, c'est-à-dire qu'on a une grande histoire de 44 pages mais scindé en 4 grands voyages d'Iznogoud.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Cette année le nouvel album d'Iznogoud était très attendu. Est ce que vous avez l'impression d'avoir répondu à une attente des lecteurs ?
Stéphane Tabary (Iznogoud) : On a essayé de ne pas y penser, parce que ça serait trop de pression aujourd'hui. On passe derrière deux grands scénaristes qui sont Tabary et Goscinny. C'est sûr que c'est une pression énorme, mais en même temps on s'est dit « Faut vraiment se lâcher, se mettre à l'aise dedans ». Sinon je pense qu'on serait tombé dans une sorte d'adaptation comme Nicolas l'a fait au dessin. Il fallait qu'on trouve notre patte même si on restait dans un cadre établi.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Cette aventure familiale vous donne envie de poursuivre, j'imagine, pour un 29e album ?
Stéphane Tabary (Iznogoud) : Tout à fait. Normalement si tout le monde est dans les délais, notamment, le dessinateur, on a le projet de sortir le 29e au mois de mai 2010.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Stéphane et Nicolas Tabary, merci beaucoup. Merci beaucoup à votre sœur Muriel. Iznogoud « Les milles et une nuit du calife », c'est donc le nouvel album des aventures d'Iznogoud, vous allez adorer, disponible dans toutes les bonnes librairies.
Stéphane Tabary (Iznogoud) : Ne le ratez pas !
Nicolas Tabary (Iznogoud) : Ah oui, oui. J'ai toujours été avec mon père, dans son atelier, à regarder par-dessus son épaule, son travail. Et j'ai toujours été émerveillé, depuis tout petit. Et je lui ai même dit « Plus tard je veux travailler avec toi ». D'avoir un grand comme ça à la maison au niveau bande dessinée, une vedette de la BD, ça ne m'a pas poussé à vouloir faire de la BD aussi, je me suis dit « bon ben, je vais être tout petit à côté ! ». Donc j'ai fait mon chemin dans la publicité. J'ai travaillé au niveau dessin dans la pub, dans le dessin d'humour, dans le dessin de presse, illustration… donc je me suis fais la main et j'ai fais beaucoup de chose différente. On apprend tout le temps.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Lorsque l'on reprend un personnage comme Iznogoud, la difficulté est de remettre son crayon dans le crayon d'un dessinateur précédent.
Nicolas Tabary (Iznogoud) : Oui, alors disons que ça ne m'a pas posé tellement de problème comme j'ai toujours bossé avec mon père, le personnage, je l'ai vraiment en tête et en plus avant de travailler sur cet album j'ai réalisé les strip d'Iznogoud. Donc ça m'a permis de me faire la main sur les personnages, sur leur morphologie. Et heureusement parce que ça aurait été dur de reprendre le personnage pour un album, parce qu'ils ont des costumes, ce n'est pas une bande dessinée facile à dessiner. Ils sont costumés, ils ont des turbans, mon père a un trait particulier, nerveux. Je n'est pas chercher à copier en fait le dessin de mon père mais j'en ai était inspiré finalement.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Le plaisir de dessiner Iznogoud, c'est quoi justement ? c'est quoi la difficulté de dessins?
Nicolas Tabary (Iznogoud) : Le plaisir c'est tous ces personnages hallucinants. Iznogoud est hyper expressif donc c'est intéressant à remettre sur le papier dans ses expressions, il est toujours énervé, il se marre, il s'énerve, donc on cherche… J'ai même une glace devant ma table à dessin pour prendre des postures au moment où je cherche une expression, où une position de mains.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Stéphane Tabary c'est donc à vous et à votre sœur que l'on doit le scénario du nouvel album d'Iznogoud. Vous avez mis votre frère au travail finalement.
Stéphane Tabary (Iznogoud) : On l'a mis énormément au travail ! Parce que c'est vrai qu'on est parti tous les deux dans cette aventure, en essayant d'être dans l'univers d'Iznogoud, qui est incontournable, que tout le monde connaît, que les lecteurs connaissent depuis maintenant 40 ans. On était quand même rendu à une charte établie et c'est vrai qu'on a cherché, pour ce premier album, avec de nouvelles mains, à créer notre propre univers à l'intérieur de celui ci. C'est-à-dire qu'on a pris la liberté de créer énormément de nouveaux personnages secondaires, donc avec la possibilité aussi pour Nicolas de s'exprimer dans le dessin, avec des têtes assez surprenantes et des personnage vraiment surprenants. Ça nous a permis vraiment de laisser libre cours à notre imagination et de faire vraiment un scénario qui soit véritablement original et qui soit à nous aussi. On a voulu avec cet album là, retrouver involontairement l'état d'esprit de Goscinny, qui faisait des scénarii plus courts, c'est à dire qu'on était sur des histoires courtes réuni dans des albums de 44 pages. Notre père à partir de 77, quand il a pris la relève aussi du scénario d'Iznogoud, lui a fait des histoires longues. Donc en fait avec Muriel, on a décidé de faire un petit peu un hybride entre les deux, c'est-à-dire qu'on a une grande histoire de 44 pages mais scindé en 4 grands voyages d'Iznogoud.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Cette année le nouvel album d'Iznogoud était très attendu. Est ce que vous avez l'impression d'avoir répondu à une attente des lecteurs ?
Stéphane Tabary (Iznogoud) : On a essayé de ne pas y penser, parce que ça serait trop de pression aujourd'hui. On passe derrière deux grands scénaristes qui sont Tabary et Goscinny. C'est sûr que c'est une pression énorme, mais en même temps on s'est dit « Faut vraiment se lâcher, se mettre à l'aise dedans ». Sinon je pense qu'on serait tombé dans une sorte d'adaptation comme Nicolas l'a fait au dessin. Il fallait qu'on trouve notre patte même si on restait dans un cadre établi.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Cette aventure familiale vous donne envie de poursuivre, j'imagine, pour un 29e album ?
Stéphane Tabary (Iznogoud) : Tout à fait. Normalement si tout le monde est dans les délais, notamment, le dessinateur, on a le projet de sortir le 29e au mois de mai 2010.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Stéphane et Nicolas Tabary, merci beaucoup. Merci beaucoup à votre sœur Muriel. Iznogoud « Les milles et une nuit du calife », c'est donc le nouvel album des aventures d'Iznogoud, vous allez adorer, disponible dans toutes les bonnes librairies.
Stéphane Tabary (Iznogoud) : Ne le ratez pas !
Muriel, S. et N. Tabary
Les mille et une nuits du calife Iznogoud
L'avis du libraire 0'51Librairie jeunesse BHV Paris-Rivoli
52 rue de Rivoli
75004 Paris
01 42 74 90 00
Il y a 6 grands noms en bande dessinée, il y a Astérix, Tintin, Lucky Luke. Il y a Iznogoud, Gaston Lagaffe et Spirou. Ce sont les piliers de la BD franco-belge. C'est quand même l'une des bandes dessinées qui a fait une phrase que tout le monde connaît, c'est une expression française maintenant c'est « Je veux être calife à la place du calife ». Et ça c'est quelque chose de quasiment unique dans la bande dessinée, on dit « Je veux être calife à la place du calife », tout de suite on s'est de qui on parle, on parle d'Iznogoud. C'est la seule BD aussi grand public qui soit aussi déjanté. Il y a différentes étapes de lecture ; étant enfant vous pouvait très bien ne pas ire les bulles complètement, vous survolez, vous suivez les personnages au fil des histoires. Après adolescent, vous commencez à lire la bande dessinée avec un peu plus d'intérêt, il y a une 2e lecture, on ne capte pas toujours les jeux de mots, les calembours, toutes ces choses qui font un Iznogoud. Et ensuite adulte on relit à nouveau Iznooud et on se rend compte qu'il y a à nouveau une 3e lecture que l'on n'avait pas vu. Le scénario est complètement basé sur l'histoire des milles et une nuit. Et on attend tous en fait enfin Iznogoud qui va être sacré calife à la place du calife à la place du calife, mais il est en retard et on ne sait pas pourquoi. L'histoire démarre là et à partir de là oui, c'est complètement dans l'esprit Tabary, dans l'esprit Goscinny. Dans le prochain, ils auront peut-être plus de liberté. Là ils ont vraiment essayé de se calquer complètement sur l'esprit Goscinny-Tabary, à faire des jeux de mots, à trouver des petits noms rigolo pour certains personnages, même à inventer un petit personnage assez marrant. Le dessin de Nicolas est très bon, il y a moins de décors que Tabary parce que c'est vraiment le premier album mais, au niveau des personnages on sent vraiment qu'il maîtrise bien son personnage, il a un trait enlevé comme son père, dynamique, vivant et qui fait que on lit la BD d’une traite.
Librairie jeunesse BHV Paris-Rivoli
52 rue de Rivoli
75004 Paris
01 42 74 90 00
Il y a 6 grands noms en bande dessinée, il y a Astérix, Tintin, Lucky Luke. Il y a Iznogoud, Gaston Lagaffe et Spirou. Ce sont les piliers de la BD franco-belge. C'est quand même l'une des bandes dessinées qui a fait une phrase que tout le monde connaît, c'est une expression française maintenant c'est « Je veux être calife à la place du calife ». Et ça c'est quelque chose de quasiment unique dans la bande dessinée, on dit « Je veux être calife à la place du calife », tout de suite on s'est de qui on parle, on parle d'Iznogoud. C'est la seule BD aussi grand public qui soit aussi déjanté. Il y a différentes étapes de lecture ; étant enfant vous pouvait très bien ne pas ire les bulles complètement, vous survolez, vous suivez les personnages au fil des histoires. Après adolescent, vous commencez à lire la bande dessinée avec un peu plus d'intérêt, il y a une 2e lecture, on ne capte pas toujours les jeux de mots, les calembours, toutes ces choses qui font un Iznogoud. Et ensuite adulte on relit à nouveau Iznooud et on se rend compte qu'il y a à nouveau une 3e lecture que l'on n'avait pas vu. Le scénario est complètement basé sur l'histoire des milles et une nuit. Et on attend tous en fait enfin Iznogoud qui va être sacré calife à la place du calife à la place du calife, mais il est en retard et on ne sait pas pourquoi. L'histoire démarre là et à partir de là oui, c'est complètement dans l'esprit Tabary, dans l'esprit Goscinny. Dans le prochain, ils auront peut-être plus de liberté. Là ils ont vraiment essayé de se calquer complètement sur l'esprit Goscinny-Tabary, à faire des jeux de mots, à trouver des petits noms rigolo pour certains personnages, même à inventer un petit personnage assez marrant. Le dessin de Nicolas est très bon, il y a moins de décors que Tabary parce que c'est vraiment le premier album mais, au niveau des personnages on sent vraiment qu'il maîtrise bien son personnage, il a un trait enlevé comme son père, dynamique, vivant et qui fait que on lit la BD d’une traite.