Certains livres sont comme une rencontre. On ne les attendait pas et ils vous apportent plus que vous ne le pensiez. Ainsi en est-il du nouveau roman d’Antoine Laurain, « Les caprices de l’astre».Antoine Laurain trace discrètement son sillon depuis 15 ans en France comme à l’étranger où ses livres sont traduits en une vingtaine de langues et sont l’occasion pour lui d’accompagner ses personnages de l’Amérique du Nord à la Corée du Sud. Si son titre le plus connu reste « Le chapeau de Mitterrand », en 2012, adapté...
Les caprices d'un astre d'Antoine Laurain - Présentation - Suite
Philippe Chauveau
Bonjour Antoine Laurain.
Antoine Laurain
Bonjour Philippe.
Philippe Chauveau
Les caprices d'un astre chez Flammarion, c'est votre actualité, c'est déjà votre votre 10ᵉ titre. On commence à bien vous connaître en librairie. Doucement, gentiment, discrètement, vous tracez votre sillon. Et puis vous créez aussi un lectorat, un lectorat fidèle. Les images qui reviennent lorsque vous pensez justement à ce parcours d'auteur, c'est quoi ? Ce sont des rencontres en librairie, en salon, c'est la solitude de...
Les caprices d'un astre d'Antoine Laurain - Portrait - Suite
Philippe Chauveau
Quelle belle, quelle douce, quelle jolie histoire ! Que celle que vous allez nous raconter, c'est celle de Xavier, d'Alice. Ce sont ces jeunes gens, on va dire qu'ils sont encore jeunes, qui vivent à Paris. Ils s'observent comme ça, d'une fenêtre, d'un balcon à un autre. Et puis il y a Guillaume qui, lui, vit dans les siècles passés.Ils voguent sur les flots parce qu'il est chercheur. Il est scientifique pour le roi et il veut observer les étoiles. Comment est-elle cette histoire ? Les caprices d'un astre que...
Les caprices d'un astre d'Antoine Laurain - Livre - Suite
Antoine Laurain
Les caprices d'un astre
Présentation 00'02'27"Certains livres sont comme une rencontre. On ne les attendait pas et ils vous apportent plus que vous ne le pensiez. Ainsi en est-il du nouveau roman d’Antoine Laurain, « Les caprices de l’astre».
Antoine Laurain trace discrètement son sillon depuis 15 ans en France comme à l’étranger où ses livres sont traduits en une vingtaine de langues et sont l’occasion pour lui d’accompagner ses personnages de l’Amérique du Nord à la Corée du Sud. Si son titre le plus connu reste « Le chapeau de Mitterrand », en 2012, adapté ensuite pour la télévision, ces autres livres révèlent eux aussi un talent certain d’écriture où le style le dispute à la poésie sans renier une pointe d’humour. « Millésime 54 », « Rhapsodie française » ou « Le service des manuscrits » font partie de cette bibliographie. Mais sa petite consécration personnelle reste sans doute la fait que Camilla, duchesse de Cornouailles,épouse du prince Charles, ait choisi son livre « La fille au carnet rouge » dans sa sélection de lecture pendant le confinement.
Dans son travail d’écriture, l’auteur reconnait volontiers une nostalgie heureuse. Lui qui a, pendant plusieurs années, travaillé dans un magasin d’antiquités s’appuie souvent dans ses romans sur le temps qui passe, les rencontres au-delà du temps et les objets qui créent la transmission.
On retrouve cet esprit dans ce nouveau titre « Les caprices de l’astre ». Guillaume le Gentil de la Gournaisière, savant et astronome, est envoyé sur les mers du globe par le roi Louis XV. En parallèle, dans le Paris d’aujourd’hui, Xavier et Alice, malmenés par la vie se croisent sans se trouver. Mais le destin est en embuscade. On entre avec une réelle jubilation dans cette jolie histoire qui parle d’amour, de résilience, de lien aux autres sans mièvrerie, sans pathos mais avec légèreté et poésie. L’écriture est belle et légère, le style permet de retrouve la belle plume d’Antoine Laurain. Quant à l’intrigue, finement amenée, elle nous offre une réelle parenthèse enchantée dans cette période tellement troublée. Et mon Dieu, que ça fait du bien…
« Les caprices de l’astre » d’Antoine Laurain, aux éditions Flammarion.
Antoine Laurain
Les caprices d'un astre
Portrait 00'07'29"Philippe Chauveau
Bonjour Antoine Laurain.
Antoine Laurain
Bonjour Philippe.
Philippe Chauveau
Les caprices d'un astre chez Flammarion, c'est votre actualité, c'est déjà votre votre 10ᵉ titre. On commence à bien vous connaître en librairie. Doucement, gentiment, discrètement, vous tracez votre sillon. Et puis vous créez aussi un lectorat, un lectorat fidèle. Les images qui reviennent lorsque vous pensez justement à ce parcours d'auteur, c'est quoi ? Ce sont des rencontres en librairie, en salon, c'est la solitude de l'écrivain, c'est l'appréhension de voir le livre en vitrine ? Quelles sont les images ?
Antoine Laurain
C'est un mélange de tout ça, je dirais. La première image qui me revient toujours, c'est lorsque j'écrivais mon premier roman dans le magasin d'antiquités, dont j'avais la garde puisque j'ai été l'assistant d'un antiquaire pendant longtemps. Et j'écrivais mon premier roman sur l'ordinateur du magasin et qui était Ailleurs, si j'y suis, qui a été publié aux éditions Le Passage après.
Et j'ai cette image-là. Je me souviens de ces époques-là. Je me souviens aussi beaucoup des tournées à l'étranger pour les traductions de mes livres Je me souviens de toutes ces rencontres. Les livres, les livres et l'écriture des livres vous emmènent parfois très, très loin.
Philippe Chauveau
On va reparler justement de cette présence que vous avez à l'étranger. Parce que, je le disais, en France, vous êtes un auteur discret, vous êtes présent en salon, etc. donc vous avez fait votre chemin.Mais c'est vrai qu'à l'étranger, on vous connaît bien aussi. On va y revenir. Mais j'aimerais qu'on revienne justement sur ce que vous nous expliquez. Vous avez longtemps travaillé dans l'univers des antiquités et c'est vrai que les objets sont souvent très présents dans vos romans. Est-ce qu'il y a chez vous une part de mélancolie, de nostalgie ? Est-ce que c'est une nostalgie heureuse éventuellement ? Ou est ce que ces objets, justement, vous accompagnent pour être mieux avec votre époque contemporaine ?
Antoine Laurain
Ah, c'est joli, j'aime bien le concept de nostalgie heureuse. C'est très joli. Nostalgie heureuse oui, très bien. Oui, je prends, je prends volontiers.
Philippe Chauveau
Je vous l'offre.
Antoine Laurain
Merci. Je prends la nostalgie heureuse. Oui. C'est-à-dire, comme j'ai été connu avec un livre qui s'appelait Le chapeau de Mitterrand, et évidemment, le chapeau était là durant dix ans...
Philippe Chauveau
Qui se baladait de personnage en personnage...
Antoine Laurain
...sur des têtes différentes, dans toute une sociologie de la France dans les années 80, c'est un peu resté dans l'esprit des gens, donc à chaque fois, ils veulent un petit peu revoir.... Parfois, on voit un objet là où pour moi, il n'y en a pas vraiment. Par exemple, dans le service des manuscrits, pour moi, il n'y a pas d'objet.
Philippe Chauveau
Dans Millésime 54, il y a une bouteille de vin, là, on a une lunette astronomique.
Antoine Laurain
Oui, voilà, mais c'est bien, ça prouve que j'arrive à changer peut-être d'univers et de personnages, tout en gardant un peu une marque de fabrique.
Philippe Chauveau
Mais vous gardez un lien, vous faites une passerelle entre ces années que vous avez passées dans l'univers de l'Antiquité et l'écriture ? Est-ce que pour vous, il y avait une évidence à tracer votre chemin dans ce domaine là ? Ou est-ce que ce sont deux mondes finalement différents ? Ce sont les hasards de la vie ?
Antoine Laurain
Non, je pense qu'ils ne sont pas différents parce que ce sont des mondes qui tournent autour de l'imaginaire. Ces objets, ces magasins, ces gens, ces rencontres. Les clients qu'on rencontrait dans le magasin étaient des personnages de roman. D'ailleurs, j'en ai mis un en ce roman, mais oui, les passerelles sont grandes parce qu'il s'agit aussi de beauté en fait, de beauté et d'histoire.
Philippe Chauveau
La beauté de l'écriture, parce que vous avez un style qui vous est propre, mais en tout cas, on sent que vous aimez travailler avec les mots, avec la syntaxe. Quels ont été les auteurs qui vous ont influencé, qui vous ont peut-être donné envie, vous aussi, de prendre la plume, les auteurs qui vous ont fait grandir, ceux que vous avez trouvé beaux ?
Antoine Laurain
J'ai souvent parlé de Patrick Modiano. Je l'avais même mis dans La femme au carnet rouge en le faisant apparaître en réel dedans. Bien sûr, Modiano est un auteur qui compte pour les gens de ma génération. C'est un peu l'écrivain absolu, Modiano. Mais Maupassant reste quand même. J'en parlais d'ailleurs avec quelqu'un il y a un quart d'heure avant de venir ici... Maupassant, son style n'a pas vieilli. Maupassant est extraordinaire. On parle toujours de Marcel Proust, qui évidemment, est une espèce de cathédrale de la littérature française. Mais Maupassant est quand même... Enfin, je ne sais pas si ce n'est pas le meilleur en fait, c'est le meilleur parce qu'il n'a pas joué. Il avait une capacité de narration dans ses nouvelles que je pense, personne n'a jamais atteint après lui. Il ne tombera jamais.
Philippe Chauveau
Vous avez parlé de votre présence à l'étranger. Certains de vos titres ont été traduits jusqu'en une vingtaine de langues je crois.
Antoine Laurain
Je crois qu'on est monté à 27.
Philippe Chauveau
Et donc vous avez fait pas mal de tournées aux Etats-Unis, en Corée, vous disiez. Et puis, il y a eu aussi la consécration royale lorsque Camilla, l'épouse du prince du prince Charles, vous place avec La femme au carnet rouge dans la liste de ses titres préférés pendant la crise sanitaire. C'est quoi alors ? C'est juste une anecdote, ça vous a amusé ? Vous vous êtes senti flatté ? Comment l'avez-vous vécu ?
Antoine Laurain
Ce n'est pas anecdotique parce que je me retrouvais dans les 9 livres recommandés durant le premier confinement pour La femme au carnet rouge qui, là-bas, s'appelle The Red Notebook. J'étais extrêmement touché par ça d'abord, d'être là.
Philippe Chauveau
C'était donc une petite jubilation.
Antoine Laurain
Voilà, j'ai rencontré Camilla et même le prince Charles qui était là, dont j'ai pu serrer la main. Mais voilà, c'est très amusant parce qu'on écrit des livres en fait tout seul chez soi avec son chat à la maison. Et puis un jour en fait, vous vous retrouvez à la cour d'Angleterre à rencontrer des gens que vous voyez normalement dans les magazines.
Philippe Chauveau
Je parlais tout à l'heure de la qualité de la poésie, de votre écriture. Et puis vous avez aussi un univers qui vous est propre. Lorsque vous vous mettez à votre table de travail, d'ou vient l'inspiration ? Comment arrivent vos personnages ? Comment naissent vos histoires ? Est-ce que ce sont des choses qui mûrissent très lentement, très longuement ? Ou au contraire, avez-vous l'impression que des fois, l'histoire arrive comme ça toute seule avec ses personnages ?
Antoine Laurain
Les deux fois, Philippe en fait. Soit une histoire vient comme ça. Soit c'est quelque chose qui est là depuis très longtemps, qui est punaisé à mon mur à côté de mon bureau. J'ai des centaines de post-it et de trucs. Parfois, il y a une espèce de maturation, quelque chose de cet ordre-là. Et d'autres fois, vous trouvez le sujet tout de suite.
Philippe Chauveau
Que vous apporte l'écriture au quotidien ?
Antoine Laurain
D'abord, c'est mon métier parce que j'en vis. Si je peux apporter une forme de consolation au lecteur, c'est bien.
Philippe Chauveau
Vous écrivez aussi pour vous consoler de quelque chose ?
Antoine Laurain
Probablement probablement. Mais je pense que c'est le cas de tous les gens qui font un peu quelque chose d'artistique, que ce soit la peinture, la littérature, les chansons. Je pense qu'il y a une forme de consolation à trouver là-dedans.
Philippe Chauveau
Votre actualité, Antoine Laurain, ça s'appelle Les Caprices d'un astre. C'est votre nouveau titre chez Flammarion.
Antoine Laurain
Les caprices d'un astre
Livre 00'07'27"Philippe Chauveau
Quelle belle, quelle douce, quelle jolie histoire ! Que celle que vous allez nous raconter, c'est celle de Xavier, d'Alice. Ce sont ces jeunes gens, on va dire qu'ils sont encore jeunes, qui vivent à Paris. Ils s'observent comme ça, d'une fenêtre, d'un balcon à un autre. Et puis il y a Guillaume qui, lui, vit dans les siècles passés.Ils voguent sur les flots parce qu'il est chercheur. Il est scientifique pour le roi et il veut observer les étoiles. Comment est-elle cette histoire ? Les caprices d'un astre que vous avez voulu nous faire partager entre deux périodes différentes ?
Antoin Laurain
Alors, elle naît dans un train en Allemagne, où je revenais du salon de Francfort, du Salon du livre, la grand messe de Francfort et j'avais acheté la presse, la presse française et j'étais tombé sur un petit encadré racontant l'histoire de Guillaume le Gentil, astronome de Louis XV, qui est envoyé pour observer le transit de Vénus, c'est-à-dire que la planète Vénus va passer devant le Soleil. À cette époque-là, c'était très, très important pour les habitants de la planète Terre de savoir quelle était la distance entre la Terre et le Soleil. Parce qu'on ne savait pas. Et seul ce phénomène astronomique, qui d'ailleurs est très, très beau à observer, permet de mesurer la distance entre la Terre et le Soleil. En fait, Guillaume le Gentil va partir sur ordre du roi pour observer ça et il doit aller à Pondichéry, va faire escale à Madagascar...
Philippe Chauveau
Sachant que ce phénomène ne se reproduit que de façon très rare.
Antoine Laurain
Le phénomène a lieu à un moment précis, à date fixe, mais très rare. Il aura lieu huit ans plus tard et ensuite il aura lieu 120 ans après. Et à nouveau, les cycles de deux fois huit et 120 reprennent. Et donc il va rater l'observation et il va faire le pari incroyable de dire "très bien puisque je l'ai raté, je vais attendre, j'attends la prochaine, j'attends la prochaine durant huit ans". Et en fait, il va vivre comme ça durant ces huit années dans les mers de l'Inde, faire des rencontres tout à fait étonnantes et avoir une vie un peu d'aventurier.
Philippe Chauveau
On va le retrouver sur l'île Bourbon. On va le retrouver à Pondichéry, à Madagascar.
Antoine Laurain
Tout à fait. Il passera même par la mer de Chine.
Philippe Chauveau
Il va faire beaucoup de belles rencontres ? Et puis surtout, il va avoir toujours avec lui, malgré les aléas de ses déplacements, il va avoir cette fameuse lunette astronomique. Donc là, nous sommes à l'époque de Louis XV, avec Guillaume le Gentil de La Gournaisière, puisque tel est son nom. Et puis après, vous allez nous transporter à notre époque contemporaine et on va retrouver Xavier. Xavier lui, il est un peu paumé, il vit avec son fils Olivier dont il a la garde un week end sur deux, il est agent immobilier. Ça fonctionne plutôt bien professionnellement, mais dans sa vie personnelle, c'est un peu le désert. Et puis un jour, il va récupérer dans un des appartements qu'il a mis en vente, il va récupérer une fameuse lunette astronomique. Alors, qui est-il, notre Guillaume, cet homme un peu paumé ?
Antoine Laurain
Eh bien, Xavier est un... Je voulais en fait qu'il y ait une opposition entre un monde très contemporain, très urbain, avec les questions d'aujourd'hui comme le divorce, la garde des enfants, les relations aussi via Internet, les choses comme ça, et que ça puisse s'opposer au monde, au monde romantique du XVIIIᵉ siècle et à cette grande échappée avec l'astronome. Donc, Xavier est un homme assez représentatif de la plupart des hommes d'aujourd'hui. Il va retrouver en fait le télescope de Guillaume le Gentil sans avoir aucune information sur Guillaume le Gentil, il va les trouver tout seul. Et il pose le télescope sur le balcon de son appartement et commence à regarder les toits de Paris, un peu les étoiles. Et tout ça en se disant que ce sera une distraction pour lui et son fils quand il l'aura les week ends. Et il finit par cadrer dans une fenêtre une jeune femme qui est assez intrigante. Elle est sur son balcon et elle déchire une lettre qu'elle laisse.
Philippe Chauveau
Elle est surtout intrigante parce qu'il y a un zèbre dans son salon.
Antoine Laurain
Voilà. Et ensuite, quand il essaye de recadrer cette même fenêtre, il voit un zèbre dans le salon, à la place de la jolie jeune femme.
Philippe Chauveau
Alors on ne va pas forcément aller plus loin dans l'intrigue. Effectivement, vous l'avez dit, cette lunette astronomique est bien le lien entre Guillaume le Gentil, ce chercheur de l'époque de Louis XV, et puis notre Xavier de l'époque contemporaine, c'est bien le lien. Et puis on va retrouver aussi ce qui fait votre patte, la patte Antoine Laurain. C'est-à-dire qu'il y a beaucoup de poésie dans votre écriture. Et puis il y a aussi l'envie de nous ramener aux choses essentielles, c'est-à-dire les relations humaines. Comment se négocie l'histoire d'amour ?
Philippe Chauveau
Comment avancer dans la vie malgré ces aléas ? C'est ça finalement que vous avez envie de raconter.
Antoine Laurain
Mais c'est ça, tout à fait, Philippe. Le roman est construit sur deux époques. Vous avez un chapitre au 18ᵉ, un chapitre aujourd'hui, un nouveau chapitre au 18ᵉ, un autre aujourd'hui. Je voulais arriver à ce que cette construction soit fluide et surtout, ce sont des personnages qui se cherchent et qui en fait vont trouver à la fin du livre le sens de la vie et l'amour aussi. C'est pas mal. Ca peut aider.
Philippe Chauveau
Guillaume le Gentil et Xavier, d'ailleurs, ils ont cela en commun à plusieurs siècles d'intervalle, c'est qu'ils ont du mal à exprimer leurs sentiments. Mais ils ont du mal à dire qu'ils aiment et ils s'inventent parfois d'autres vies.
Antoine Laurain
Oui, tout à fait. Guillaume le Gentil écrit au début du roman, il écrit à une femme qu'il nomme Hortense, des lettres d'amour, très belles. En fait, Hortense n'existe pas. C'est une femme imaginaire, à laquelle il écrit parce qu'il est seul.
Philippe Chauveau
Ce livre est pour moi un coup de cœur. C'est une petite bulle. Dites nous Antoine Laurain pourquoi, dans notre monde aujourd'hui aussi compliqué, dans cette actualité aussi sombre, pourquoi il faut lire Les caprices d'un astre ?
Antoine Laurain
Pour vous évader un peu. Si je peux vous donner l'envie de vous évader un petit peu et de croire encore aux rencontres, qu'il peut y avoir des belles rencontres, qu'elles ne sont pas uniquement numérisées sur Internet et de croire en la vie, et en l'amour. Tout est possible. Les caprices d'un astre. Il suffit de suivre la planète Vénus. À un moment donné, ça finit toujours par s'aligner.
Philippe Chauveau
Croire en la vie, croire en l'amour. Moi, je veux bien retenir ce message là. Ce livre est une petite pépite, c'est un très joli moment de littérature. D'abord parce que l'écriture est très belle, très poétique. Une écriture très, très riche, une intrigue bien construite, des personnages attachants dans cette période troublée. Voilà un livre qu'il faut absolument avoir en main. Antoine Laurain, Les Caprices d'un astre. Vous êtes publié chez Flammarion. Merci beaucoup.
Antoine Laurain
Merci Philippe