Attention, phénomène littéraire.
Après avoir été un énorme succès au Canada et en Espagne, le livre de Pierre Szalowski débarque en France, et c'est l'une des jolies surprises de cette rentrée littéraire. Avec son premier roman, Le froid modifie la trajectoire des poissons, Pierre Szalowski réussit un joli coup, et nous offre surtout un livre qui respire le bonheur.
Pierre Szalowski est un touche-à-tout, photographe de presse, journaliste, directeur artistique dans la publicité, graphiste, il crée des logiciels et devient...
Le froid modifie la trajectoire des poissons de Pierre Szalowski - Présentation - Suite
Philippe Chauveau (WebTVCulture) Bonjour, Pierre Szalowski.
Pierre Szalowski (Le froid modifie la trajectoire des poissons) Bonjour.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) Nous sommes ensemble, vous publiez aux éditions Héloïse d'Ormesson, Le froid modifie la trajectoire des poissons. J'aimerais un petit peu que nous fassions connaissance parce que le livre, c'est tout nouveau pour vous.
Quel a été votre parcours avant ?
Pierre Szalowski (Le froid modifie la trajectoire des poissons) J'ai eu beaucoup de parcours, dans une...
Le froid modifie la trajectoire des poissons de Pierre Szalowski - Portrait - Suite
Philippe Chauveau (WebTVCulture) Pierre Szalowski, nous sommes ensemble à l'occasion de la sortie aux éditions Héloïse d'Ormesson de votre premier roman, Le froid modifie la trajectoire des poissons. C'est un livre qui a déjà eu sa propre vie, il a deux, trois ans d'existence puisque vous êtes installé à Montréal. Et là-bas, le livre a bien marché, ça a été un beau succès. Il arrive en France, nous allons enfin le découvrir. Nous sommes en décembre 1997, janvier 1998, à Montréal, avec cet enfant d'une dizaine...
Le froid modifie la trajectoire des poissons de Pierre Szalowski - Le livre - Suite
Sébastien Johnson
Librairie du Québec
30, rue Gay Lussac
75005 Paris
01 43 54 49 02
libraires@librairieduquebec.fr
http://www.librairieduquebec.fr
Le livre n'était pas attendu, c'est un premier livre en fait. Ça a fait un grand coup quand même, ça a très bien marché, on en a entendu parler dans différents médias, le bouche à oreille a été très fort, l'auteur est fort sympathique, donc à chaque fois qu'il sortait dans les salons, qu'il rencontrait ses lecteurs, ça fonctionnait très bien.
La narration du point de vue d'un...
Le froid modifie la trajectoire des poissons de Pierre Szalowski - L'avis du libraire - Suite
Pierre Szalowski
Le froid modifie la trajectoire des poissons
Présentation 1'08Après avoir été un énorme succès au Canada et en Espagne, le livre de Pierre Szalowski débarque en France, et c'est l'une des jolies surprises de cette rentrée littéraire. Avec son premier roman, Le froid modifie la trajectoire des poissons, Pierre Szalowski réussit un joli coup, et nous offre surtout un livre qui respire le bonheur.
Pierre Szalowski est un touche-à-tout, photographe de presse, journaliste, directeur artistique dans la publicité, graphiste, il crée des logiciels et devient vice-président d'Ubisoft, spécialisé dans les jeux vidéos. En 1997, Pierre Szalowski part pour Montréal, il pense y rester une année, treize ans plus tard il y est toujours. Le froid modifie la trajectoire des poissons est un joli livre sur les petits bonheurs du quotidien, sur les évènements qui peuvent bouleverser une vie, sur un sourire qui peut éclairer une journée. Un livre coup de coeur, loin de la morosité ambiante, un livre qui fait plaisir tout simplement.
Une rencontre pleine de sincérité avec Pierre Szalowski, de passage à Paris à l'occasion de la sortie de son livre, Le froid modifie la trajectoire des poissons, publié donc chez Héloïse d'Ormesson. C'est une rencontre à partager sur Webtvculture.
Après avoir été un énorme succès au Canada et en Espagne, le livre de Pierre Szalowski débarque en France, et c'est l'une des jolies surprises de cette rentrée littéraire. Avec son premier roman, Le froid modifie la trajectoire des poissons, Pierre Szalowski réussit un joli coup, et nous offre surtout un livre qui respire le bonheur.
Pierre Szalowski est un touche-à-tout, photographe de presse, journaliste, directeur artistique dans la publicité, graphiste, il crée des logiciels et devient vice-président d'Ubisoft, spécialisé dans les jeux vidéos. En 1997, Pierre Szalowski part pour Montréal, il pense y rester une année, treize ans plus tard il y est toujours. Le froid modifie la trajectoire des poissons est un joli livre sur les petits bonheurs du quotidien, sur les évènements qui peuvent bouleverser une vie, sur un sourire qui peut éclairer une journée. Un livre coup de coeur, loin de la morosité ambiante, un livre qui fait plaisir tout simplement.
Une rencontre pleine de sincérité avec Pierre Szalowski, de passage à Paris à l'occasion de la sortie de son livre, Le froid modifie la trajectoire des poissons, publié donc chez Héloïse d'Ormesson. C'est une rencontre à partager sur Webtvculture.
Pierre Szalowski
Le froid modifie la trajectoire des poissons
Portrait 4'35Bonjour, Pierre Szalowski.
Pierre Szalowski (Le froid modifie la trajectoire des poissons)
Bonjour.
Philippe Chauveau (WebTVCulture)
Nous sommes ensemble, vous publiez aux éditions Héloïse d'Ormesson, Le froid modifie la trajectoire des poissons. J'aimerais un petit peu que nous fassions connaissance parce que le livre, c'est tout nouveau pour vous. Quel a été votre parcours avant ?
Pierre Szalowski (Le froid modifie la trajectoire des poissons)
J'ai eu beaucoup de parcours, dans une trajectoire unique, qui était celle de ne jamais m'ennuyer. J'ai d'abord été photographe, photographe de presse, donc j'ai un peu oeuvré dans ce milieu-là. Ensuite j'ai trouvé que c'était un peu pauvre comme activité, donc j'ai voulu écrire les légendes, après les légendes faire un petit article, donc j'ai commencé à écrire, et puis ensuite j'ai trouvé intéressant d'organiser tout cela, donc je suis devenu rédacteur en chef. Après j'ai trouvé que c'était un peu ennuyeux, donc j'ai monté deux sociétés de communication et de publicité, dans lesquelles j'ai travaillées pendant sept ans, jusqu'à ce que la crise de la Guerre du Golfe nous touche en 1992. A ce moment-là, j'ai fait des logiciels -je considérais que c'était la façon de s'en sortir- qui on été remarqués par Ubisoft, ce qui m'a permis d'entrer à Ubisoft pour produire des logiciels, puis ensuite des jeux vidéos lorsque je suis parti à Montréal en 1997. Et l’on est en 2002 où je dis que j'étais un peu la péripatéticienne la mieux payée de Montréal, puisqu'en faisant des jeux, j'offrais du plaisir, et moi en les faisant, je faisais semblant d'en prendre, et c'est là où j'ai décidé d'écrire.
Philippe Chauveau (WebTVCulture)
Des jeux vidéos à l'écriture, il y a un fossé, je dirais même un gouffre, ou est-ce que finalement, les deux univers ont des points communs ?
Pierre Szalowski (Le froid modifie la trajectoire des poissons)
Le jeu vidéo est beaucoup plus un produit. Donc oui, on a des idées, oui on le conçoit, oui on essaye d'être intelligent mais c'est un produit. Ça répond à une demande du marché, ça répond à un public qui est très bien identifié, ça répond à des modes. Le champ créatif du jeu vidéo est très petit. On va se poser la question de : est-ce qu'on va tuer 20 ou 30 personnes dans cette scène Il n'y a pas de messages dans les jeux, il n'y a pas de pensée, c'est trois heures d'adrénaline. Alors que la littérature, c'est vraiment un champ à 360 degrés, c'est un espace dans lequel on peut courir partout et l’on peut aussi se perdre partout. En terme de création, c'est le bonheur absolu.
Philippe Chauveau (WebTVCulture)
Savez-vous à quel moment le déclic s'est fait, à quel moment vous vous êtes dit : j'ai envie d'écrire un roman ?
Pierre Szalowski (Le froid modifie la trajectoire des poissons)
On a tous des amis, des amis d'enfance, de jeunesse, ou même encore, nos amis du jour qui nous disent : un jour, j'écrirai un livre. Ils le font, ils le font pas, ils s'y attellent, arrêtent, ne le terminent pas... Donc moi j'étais vraiment dans cette veine là : un jour, j'écrirai un livre. Et puis j'ai scénarisé un long-métrage, c'est peut-être le syndrome du scénariste, mais ce fût une immense déception de voir le film, et donc il m'a fallu écrire quelque chose pour moi, sans que personne autour ne vienne me dire ce que je devais faire.
Philippe Chauveau (WebTVCulture)
Le fait d'écrire un roman, est-ce que ça a été, pour vousune jubilation de pouvoir jouer comme ça avec les mots, avec la construction des phrases avec les sonorités ?
Pierre Szalowski (Le froid modifie la trajectoire des poissons)
Moi mon but, ce n'était pas de devenir écrivain, mon but, c'était d'écrire un livre, donc c'est quelque chose de très différent. Je pense que c'était les trois plus beaux mois de ma vie.
Philippe Chauveau (WebTVCulture)
Le premier roman est donc là, ça a été un immense succès au Québec, il commence sa vie en France. Du coup, ça place la barre un peu plus haute pour la suite, vous avez envie de quoi après ? Il y a déjà un autre roman en cours ?
Pierre Szalowski (Le froid modifie la trajectoire des poissons)
Il y a un roman en cours, je crois que j'ai écrit trois ou quatre chapitres, et puis j'ai dû passer à autre chose, je ne l'ai pas terminé réellement. Je ne veux pas l'écrire parce qu'on me le commande, et je ne veux pas l'écrire parce que j'aurai de l'argent. Je veux prendre du plaisir, et peut être que derrière il y aura quelque chose, mais si je commence à le faire dans cet ordre-là, ça va devenir un métier, ça va devenir une écriture technique. Tu écris en sachant très bien ce qui va marcher mais tu n'es plus dans une écriture effervescente. Donc si j'écris dans l'ennui, si ça m'ennuie, c'est sûr que je ne vais pas continuer. C'est certain que je vais en faire un second, ça serait idiot de ne pas le faire, mais il faut d'abord que je trouve le bon moment
Philippe Chauveau (WebTVCulture)
Merci de nous faire partager un petit bout de votre vie. Pierre Szalowski, Le froid modifie la trajectoire des poissons, c'est votre premier roman qui arrive en France, publié aux éditions Héloïse d'Ormesson.
Bonjour, Pierre Szalowski.
Pierre Szalowski (Le froid modifie la trajectoire des poissons)
Bonjour.
Philippe Chauveau (WebTVCulture)
Nous sommes ensemble, vous publiez aux éditions Héloïse d'Ormesson, Le froid modifie la trajectoire des poissons. J'aimerais un petit peu que nous fassions connaissance parce que le livre, c'est tout nouveau pour vous. Quel a été votre parcours avant ?
Pierre Szalowski (Le froid modifie la trajectoire des poissons)
J'ai eu beaucoup de parcours, dans une trajectoire unique, qui était celle de ne jamais m'ennuyer. J'ai d'abord été photographe, photographe de presse, donc j'ai un peu oeuvré dans ce milieu-là. Ensuite j'ai trouvé que c'était un peu pauvre comme activité, donc j'ai voulu écrire les légendes, après les légendes faire un petit article, donc j'ai commencé à écrire, et puis ensuite j'ai trouvé intéressant d'organiser tout cela, donc je suis devenu rédacteur en chef. Après j'ai trouvé que c'était un peu ennuyeux, donc j'ai monté deux sociétés de communication et de publicité, dans lesquelles j'ai travaillées pendant sept ans, jusqu'à ce que la crise de la Guerre du Golfe nous touche en 1992. A ce moment-là, j'ai fait des logiciels -je considérais que c'était la façon de s'en sortir- qui on été remarqués par Ubisoft, ce qui m'a permis d'entrer à Ubisoft pour produire des logiciels, puis ensuite des jeux vidéos lorsque je suis parti à Montréal en 1997. Et l’on est en 2002 où je dis que j'étais un peu la péripatéticienne la mieux payée de Montréal, puisqu'en faisant des jeux, j'offrais du plaisir, et moi en les faisant, je faisais semblant d'en prendre, et c'est là où j'ai décidé d'écrire.
Philippe Chauveau (WebTVCulture)
Des jeux vidéos à l'écriture, il y a un fossé, je dirais même un gouffre, ou est-ce que finalement, les deux univers ont des points communs ?
Pierre Szalowski (Le froid modifie la trajectoire des poissons)
Le jeu vidéo est beaucoup plus un produit. Donc oui, on a des idées, oui on le conçoit, oui on essaye d'être intelligent mais c'est un produit. Ça répond à une demande du marché, ça répond à un public qui est très bien identifié, ça répond à des modes. Le champ créatif du jeu vidéo est très petit. On va se poser la question de : est-ce qu'on va tuer 20 ou 30 personnes dans cette scène Il n'y a pas de messages dans les jeux, il n'y a pas de pensée, c'est trois heures d'adrénaline. Alors que la littérature, c'est vraiment un champ à 360 degrés, c'est un espace dans lequel on peut courir partout et l’on peut aussi se perdre partout. En terme de création, c'est le bonheur absolu.
Philippe Chauveau (WebTVCulture)
Savez-vous à quel moment le déclic s'est fait, à quel moment vous vous êtes dit : j'ai envie d'écrire un roman ?
Pierre Szalowski (Le froid modifie la trajectoire des poissons)
On a tous des amis, des amis d'enfance, de jeunesse, ou même encore, nos amis du jour qui nous disent : un jour, j'écrirai un livre. Ils le font, ils le font pas, ils s'y attellent, arrêtent, ne le terminent pas... Donc moi j'étais vraiment dans cette veine là : un jour, j'écrirai un livre. Et puis j'ai scénarisé un long-métrage, c'est peut-être le syndrome du scénariste, mais ce fût une immense déception de voir le film, et donc il m'a fallu écrire quelque chose pour moi, sans que personne autour ne vienne me dire ce que je devais faire.
Philippe Chauveau (WebTVCulture)
Le fait d'écrire un roman, est-ce que ça a été, pour vousune jubilation de pouvoir jouer comme ça avec les mots, avec la construction des phrases avec les sonorités ?
Pierre Szalowski (Le froid modifie la trajectoire des poissons)
Moi mon but, ce n'était pas de devenir écrivain, mon but, c'était d'écrire un livre, donc c'est quelque chose de très différent. Je pense que c'était les trois plus beaux mois de ma vie.
Philippe Chauveau (WebTVCulture)
Le premier roman est donc là, ça a été un immense succès au Québec, il commence sa vie en France. Du coup, ça place la barre un peu plus haute pour la suite, vous avez envie de quoi après ? Il y a déjà un autre roman en cours ?
Pierre Szalowski (Le froid modifie la trajectoire des poissons)
Il y a un roman en cours, je crois que j'ai écrit trois ou quatre chapitres, et puis j'ai dû passer à autre chose, je ne l'ai pas terminé réellement. Je ne veux pas l'écrire parce qu'on me le commande, et je ne veux pas l'écrire parce que j'aurai de l'argent. Je veux prendre du plaisir, et peut être que derrière il y aura quelque chose, mais si je commence à le faire dans cet ordre-là, ça va devenir un métier, ça va devenir une écriture technique. Tu écris en sachant très bien ce qui va marcher mais tu n'es plus dans une écriture effervescente. Donc si j'écris dans l'ennui, si ça m'ennuie, c'est sûr que je ne vais pas continuer. C'est certain que je vais en faire un second, ça serait idiot de ne pas le faire, mais il faut d'abord que je trouve le bon moment
Philippe Chauveau (WebTVCulture)
Merci de nous faire partager un petit bout de votre vie. Pierre Szalowski, Le froid modifie la trajectoire des poissons, c'est votre premier roman qui arrive en France, publié aux éditions Héloïse d'Ormesson.
Pierre Szalowski
Le froid modifie la trajectoire des poissons
Le livre 4'44Pierre Szalowski, nous sommes ensemble à l'occasion de la sortie aux éditions Héloïse d'Ormesson de votre premier roman, Le froid modifie la trajectoire des poissons. C'est un livre qui a déjà eu sa propre vie, il a deux, trois ans d'existence puisque vous êtes installé à Montréal. Et là-bas, le livre a bien marché, ça a été un beau succès. Il arrive en France, nous allons enfin le découvrir. Nous sommes en décembre 1997, janvier 1998, à Montréal, avec cet enfant d'une dizaine d'années qui apprend le divorce de ses parents. Pourquoi avoir eu envie de nous emmener dans cette histoire d'un enfant de dix ans ?
Pierre Szalowski (Le froid modifie la trajectoire des poissons)
L'enfant de dix ans est un personnage qui est arrivé un peu après. Cette histoire, elle est tout d'abord ma propre histoire. Lorsque je suis parti au Québec en 1997, moi je suis parti chargé à bloc, heureux parce que c'était aussi une promotion professionnelle alors que, pour mon épouse, ça a été de suivre son conjoint qui allait s'installer à l'étranger. Et ce 4 janvier 1998, débute le verglas. Pour moi qui voulais rester au Québec, ce verglas était terrifiant, sauf qu'on a eu ces pannes de courant, et qu'effectivement, par solidarité, nous sommes allés chez nos voisins et nos voisins sont venus chez nous. Donc très rapidement, la voisine que je ne connaissais pas la veille, je l'ai vue en robe de chambre, et idem pour tout le monde que je voyais en pyjama. Et ça a créé des liens, ce qui fait qu'au terme de la tempête de verglas, on connaissait dix fois plus de voisins qu'en dix ans en France dans un même endroit.
Philippe Chauveau (WebTVCulture)
Et là on retrouve l'essence du livre, à savoir que ce gamin de dix ans, confronté à la séparation de ses parents, demande au ciel de changer les choses, et le lendemain matin, le verglas paralyse le pays, et là on retrouve votre propre histoire.
Pierre Szalowski (Le froid modifie la trajectoire des poissons)
Donc là, c'est en fait cette idée que le verglas, c'est une catastrophe, une colère du ciel, ça a été salutaire dans mon cas. Et je commence à écrire, donc là, on est en 2002-2003, et ma voisine -qui était ma voisine du dessus-, je la vois, c'était une sculpteur, belle femme, vous savez les artistes sculpteurs, ça a les cheveux comme ça, un crayon... Et là elle arrive, elle est belle comme un coeur, les cheveux coupés, petite jupe... Je lui dis : « Mais qu'est-ce qui t'arrive ? ». Elle me dit, je me sépare, donc comme toutes les femmes, j'essaie de reconquérir mon mari et je ne pense pas que ça va marcher. Et je pose cette question : « Comment ça se passe avec l'enfant ? ». Elle me dit l'enfant, ça se passe bien, on va le partager, c'est correct, c'est juste que ça fait trois semaines qu'on se chicane pour les divans. A ce moment-là, je ramène mon souvenir du verglas, que je recolle à cette histoire, qui m'inspire au fond, et je fais le choix que se sera un enfant qui ne veut pas que ses parents se séparent, et qui va demander au ciel de l'aider, et le verglas va résoudre ses problèmes.
Philippe Chauveau (WebTVCulture)
Ce gamin de dix ans est donc le personnage central du roman, mais on ne connaît pas son prénom, il est entouré d'un tas d'autres personnages, là on connaît les prénoms, il y a Michel et Simon, il y a Julie... Des personnages auxquels il va arriver des choses, par la force du verglas justement. Tout une galerie de portrait.
Pierre Szalowski (Le froid modifie la trajectoire des poissons)
Chacun des personnages porte une thématique de vie, qui sont de celle qui parfois fait qu'on n'est pas heureux. Ils sont tous, tout de même, en attente d'une vie peut être meilleure ; sauf qu'ils ne savent qu'elle peut être meilleure dans certains cas, et ils ne savent surtout pas comment s'y prendre pour la rendre meilleure. Effectivement ce verglas va donner l'occasion à chacun, de façon volontaire ou involontaire, de changer le cours de leurs vies et surtout la façon dont ils voient leur vie.
Philippe Chauveau (WebTVCulture)
On dit un mot peut-être du titre, Le froid modifie la trajectoire des poissons.
Pierre Szalowski (Le froid modifie la trajectoire des poissons)
Le titre vient parce que j'ai des poissons à faire aller dans une baignoire. Ça, je le sais depuis longtemps que mes poissons vont aller dans la baignoire, sauf que je ne sais pas comment les mettre dans ma baignoire. Donc, il me faut une raison qui soit supérieure à, «ils vont avoir froid ». Donc, je développe cette théorie de Boris, sa théorie mathématique, et à partir du moment où je développe ça, le titre est là. Je pense que je l'ai d'abord écrit, c'est en l'écrivant que je me suis dit : tu viens d'écrire ton titre. Je suis sorti du café, il y avait une vieille dame qui est toujours là, qui est mon amie de café du matin, et je lui ai dit : « Louise, le froid modifie la trajectoire des poissons ». « Qu'est-ce que tu dis ? » « C'est le titre de mon livre » « Whaou, c'est beau ». ça a été fait comme ça.
Philippe Chauveau (WebTVCulture)
Pierre Szalowski, merci en tout cas de nous avoir permis de partager ce moment de convivialité, Le froid modifie la trajectoire des poissons, c'est votre premier roman qui arrive en France publié aux éditions Héloïse d'Ormesson.
Pierre Szalowski, nous sommes ensemble à l'occasion de la sortie aux éditions Héloïse d'Ormesson de votre premier roman, Le froid modifie la trajectoire des poissons. C'est un livre qui a déjà eu sa propre vie, il a deux, trois ans d'existence puisque vous êtes installé à Montréal. Et là-bas, le livre a bien marché, ça a été un beau succès. Il arrive en France, nous allons enfin le découvrir. Nous sommes en décembre 1997, janvier 1998, à Montréal, avec cet enfant d'une dizaine d'années qui apprend le divorce de ses parents. Pourquoi avoir eu envie de nous emmener dans cette histoire d'un enfant de dix ans ?
Pierre Szalowski (Le froid modifie la trajectoire des poissons)
L'enfant de dix ans est un personnage qui est arrivé un peu après. Cette histoire, elle est tout d'abord ma propre histoire. Lorsque je suis parti au Québec en 1997, moi je suis parti chargé à bloc, heureux parce que c'était aussi une promotion professionnelle alors que, pour mon épouse, ça a été de suivre son conjoint qui allait s'installer à l'étranger. Et ce 4 janvier 1998, débute le verglas. Pour moi qui voulais rester au Québec, ce verglas était terrifiant, sauf qu'on a eu ces pannes de courant, et qu'effectivement, par solidarité, nous sommes allés chez nos voisins et nos voisins sont venus chez nous. Donc très rapidement, la voisine que je ne connaissais pas la veille, je l'ai vue en robe de chambre, et idem pour tout le monde que je voyais en pyjama. Et ça a créé des liens, ce qui fait qu'au terme de la tempête de verglas, on connaissait dix fois plus de voisins qu'en dix ans en France dans un même endroit.
Philippe Chauveau (WebTVCulture)
Et là on retrouve l'essence du livre, à savoir que ce gamin de dix ans, confronté à la séparation de ses parents, demande au ciel de changer les choses, et le lendemain matin, le verglas paralyse le pays, et là on retrouve votre propre histoire.
Pierre Szalowski (Le froid modifie la trajectoire des poissons)
Donc là, c'est en fait cette idée que le verglas, c'est une catastrophe, une colère du ciel, ça a été salutaire dans mon cas. Et je commence à écrire, donc là, on est en 2002-2003, et ma voisine -qui était ma voisine du dessus-, je la vois, c'était une sculpteur, belle femme, vous savez les artistes sculpteurs, ça a les cheveux comme ça, un crayon... Et là elle arrive, elle est belle comme un coeur, les cheveux coupés, petite jupe... Je lui dis : « Mais qu'est-ce qui t'arrive ? ». Elle me dit, je me sépare, donc comme toutes les femmes, j'essaie de reconquérir mon mari et je ne pense pas que ça va marcher. Et je pose cette question : « Comment ça se passe avec l'enfant ? ». Elle me dit l'enfant, ça se passe bien, on va le partager, c'est correct, c'est juste que ça fait trois semaines qu'on se chicane pour les divans. A ce moment-là, je ramène mon souvenir du verglas, que je recolle à cette histoire, qui m'inspire au fond, et je fais le choix que se sera un enfant qui ne veut pas que ses parents se séparent, et qui va demander au ciel de l'aider, et le verglas va résoudre ses problèmes.
Philippe Chauveau (WebTVCulture)
Ce gamin de dix ans est donc le personnage central du roman, mais on ne connaît pas son prénom, il est entouré d'un tas d'autres personnages, là on connaît les prénoms, il y a Michel et Simon, il y a Julie... Des personnages auxquels il va arriver des choses, par la force du verglas justement. Tout une galerie de portrait.
Pierre Szalowski (Le froid modifie la trajectoire des poissons)
Chacun des personnages porte une thématique de vie, qui sont de celle qui parfois fait qu'on n'est pas heureux. Ils sont tous, tout de même, en attente d'une vie peut être meilleure ; sauf qu'ils ne savent qu'elle peut être meilleure dans certains cas, et ils ne savent surtout pas comment s'y prendre pour la rendre meilleure. Effectivement ce verglas va donner l'occasion à chacun, de façon volontaire ou involontaire, de changer le cours de leurs vies et surtout la façon dont ils voient leur vie.
Philippe Chauveau (WebTVCulture)
On dit un mot peut-être du titre, Le froid modifie la trajectoire des poissons.
Pierre Szalowski (Le froid modifie la trajectoire des poissons)
Le titre vient parce que j'ai des poissons à faire aller dans une baignoire. Ça, je le sais depuis longtemps que mes poissons vont aller dans la baignoire, sauf que je ne sais pas comment les mettre dans ma baignoire. Donc, il me faut une raison qui soit supérieure à, «ils vont avoir froid ». Donc, je développe cette théorie de Boris, sa théorie mathématique, et à partir du moment où je développe ça, le titre est là. Je pense que je l'ai d'abord écrit, c'est en l'écrivant que je me suis dit : tu viens d'écrire ton titre. Je suis sorti du café, il y avait une vieille dame qui est toujours là, qui est mon amie de café du matin, et je lui ai dit : « Louise, le froid modifie la trajectoire des poissons ». « Qu'est-ce que tu dis ? » « C'est le titre de mon livre » « Whaou, c'est beau ». ça a été fait comme ça.
Philippe Chauveau (WebTVCulture)
Pierre Szalowski, merci en tout cas de nous avoir permis de partager ce moment de convivialité, Le froid modifie la trajectoire des poissons, c'est votre premier roman qui arrive en France publié aux éditions Héloïse d'Ormesson.
Pierre Szalowski
Le froid modifie la trajectoire des poissons
L'avis du libraire 1'24Librairie du Québec
30, rue Gay Lussac
75005 Paris
01 43 54 49 02
libraires@librairieduquebec.fr
http://www.librairieduquebec.fr
Le livre n'était pas attendu, c'est un premier livre en fait. Ça a fait un grand coup quand même, ça a très bien marché, on en a entendu parler dans différents médias, le bouche à oreille a été très fort, l'auteur est fort sympathique, donc à chaque fois qu'il sortait dans les salons, qu'il rencontrait ses lecteurs, ça fonctionnait très bien.
La narration du point de vue d'un enfant est très intéressante, entrecoupée d'autres histoires. Certains chapitres sont du point de vue de l'enfant, et d'autres chapitres sont du point de vue des autres personnages. C'est une belle mathématique la construction du livre, je trouve ça fort intéressant de ce côté-là. La manière dont ça se répond entre les personnages, c'est une équation en fait. Les personnages représentent des valeurs et puis les valeurs s'ajoutent avec le verglas.
Franchement j'ai vraiment pas l'impression que les Français vont êtres perdus, pour la simple et bonne raison que ce n'est pas écrit non plus avec une langue typiquement québécoise, c'est sûr qu'il y a des expressions, des tournures de phrases, certains modes de vie qui peuvent être « très Québec », mais vraiment, je ne pense pas que ça puisse faire peur à qui que ce soit, surtout le lecteur Français.
Les personnages sont peut-être un peu trop caricaturés, j'ai l'impression, et vu que c'est pas un livre très long, on ne rentre pas en profondeur dans les personnages, c'est selon moi le bémol du livre, mais en même temps ça amène la simplicité au livre.
Librairie du Québec
30, rue Gay Lussac
75005 Paris
01 43 54 49 02
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Le livre n'était pas attendu, c'est un premier livre en fait. Ça a fait un grand coup quand même, ça a très bien marché, on en a entendu parler dans différents médias, le bouche à oreille a été très fort, l'auteur est fort sympathique, donc à chaque fois qu'il sortait dans les salons, qu'il rencontrait ses lecteurs, ça fonctionnait très bien.
La narration du point de vue d'un enfant est très intéressante, entrecoupée d'autres histoires. Certains chapitres sont du point de vue de l'enfant, et d'autres chapitres sont du point de vue des autres personnages. C'est une belle mathématique la construction du livre, je trouve ça fort intéressant de ce côté-là. La manière dont ça se répond entre les personnages, c'est une équation en fait. Les personnages représentent des valeurs et puis les valeurs s'ajoutent avec le verglas.
Franchement j'ai vraiment pas l'impression que les Français vont êtres perdus, pour la simple et bonne raison que ce n'est pas écrit non plus avec une langue typiquement québécoise, c'est sûr qu'il y a des expressions, des tournures de phrases, certains modes de vie qui peuvent être « très Québec », mais vraiment, je ne pense pas que ça puisse faire peur à qui que ce soit, surtout le lecteur Français.
Les personnages sont peut-être un peu trop caricaturés, j'ai l'impression, et vu que c'est pas un livre très long, on ne rentre pas en profondeur dans les personnages, c'est selon moi le bémol du livre, mais en même temps ça amène la simplicité au livre.