Son arrivée en librairie, en 2015, fut un raz-de-marée. Avec « Mémé dans les orties », Aurélie Valognes connut un incroyable succès confirmé par les titres suivants.

« Minute papillon », « Le tourbillon de la vie », « Né sous une bonne étoile » ou « La ritournelle » pour n’en citer que quelques-uns ont tous été vendus à plusieurs dizaines de milliers d’exemplaires, faisant d’Aurélie Valognes l’un des auteurs les plus lus en France. Ses livres sont aussi traduits en une quinzaine de langues et plusieurs titres font l’objet d’adaptations cinématographiques.

Mais sortons du cliché de la success story. Car derrière tout ça, il y a une femme et une autrice authentique et généreuse qui n’a pas son pareil pour explorer nos comportements face au quotidien, pour aborder des sujets sociétaux parfois tabou ou mis de côté, quitte à nous mettre face à nos contradictions.

Une autrice à qui la réussite n’a pas fait oublier l’appréhension de la page blanche, la peur de décevoir le lecteur, l’angoisse de ne pas être sincère avec elle-même et avec les autres.

Au fil de ses romans, l’écriture d’Aurélie Valognes a évolué, plus assumée, plus profonde, révélant une autrice qui, à travers l’écriture romanesque, veut faire de sa plume un outil de compréhension, de transmission et de confiance en soi.

Par ses livres, et cette évolution dans l’écriture, Aurélie Valognes s’est sans doute sorti d’un carcan dans lequel elle s’était elle-même enfermée pour devenir plus libre et donc encore plus spontanée.

Car effectivement, ce n’est pas simple d’être écrivaine. C’est d’ailleurs le thème de son nouveau roman, son 10ème titre, « La lignée ».

Louise a toujours souhaité d’écrire sans oser aller au bout de son rêve. Madeleine, elle, est une autrice reconnue, ayant fait le choix de ne plus publier. Au fil des ans, par une relation épistolaire, les deux femmes vont devenir amies et Louise trouvera en Madeleine le courage de vaincre ses appréhensions, au risque parfois de se remettre en question et d’aller à l’encontre de ce que l’on pouvait attendre d’elle en tant que femme, mère de famille ou salariée.

Si dans ce livre, on parle écriture et littérature, on parle aussi des hauts et des bas de l’existence, des relations parfois compliquées avec ceux qui nous sont chers, de la place de la femme dans la société.

Sorte de mie en abyme, de roman miroir, Aurélie Valognes nous offre ici un roman très personnel, osant la forme épistolaire plus guère usitée de nos jours. Un roman dans lequel l’autrice laisse transparaitre beaucoup d’elle-même. Très différent dans la forme de ses précédents titres mais abordant des thèmes qui lui sont chers, Aurélie Valognes confirme qu’elle n’a pas fini de nous surprendre et de nous séduire.

« La lignée » d’Aurélie Valognes est publié chez Fayard.