Irène Frain
La forêt des 29
Comme tous les natifs de Bretagne, Irène Frain a toujours eu le goût du voyage, de la découverte, de l'échange. A la fois journaliste et écrivain, elle connaît son premier grand succès public en 1982 avec Le Nabab. Alternant romans, contes et essais, elle n'aime rien tant que la rencontre avec ses lecteurs. Modern Styl, L'homme fatal ou plus récemment Les naufragés de l'île Tromelin lui ont permis de construire une fidélité avec son public.
Attentive à l'évolution de la société et de la planète, Irène Frain, dans son nouveau roman La forêt des 29, nous entraîne en Inde, plus précisément, au Rajasthan, au nord-ouest de l'Inde.
Dans un paysage massacré par le pouvoir des puissants, un jeune paysan, Djambo, va rejeter la fatalité, partir sur les routes et créer une communauté répondant à 29 préceptes très en avance sur l'époque et axés notamment sur la préservation de la nature. Ainsi naîtra la communauté des Bichnoïs, qui en dialecte hindi signifie 29.
La forêt des 29, un roman foisonnant, plein de rebondissements, où le drame le succède à l'émotion. Entre légende et réalité, Irène Frain nous raconte l'histoire de cet homme dont se réclament encore aujourd'hui plus de 800 000 habitants de l'ouest de l'Inde.
Et si le roman d'Irène Frain se situe au XVème siècle, il trouve aujourd'hui une vraie résonnance dans notre société consumériste qui cherche vainement à préserver la nature
La forêt des 29, par Irène Frain, aux éditions Michel Lafon
Irène Frain nous reçoit pour WTC.
Irène Frain
La forêt des 29
Présentation 1'32Attentive à l'évolution de la société et de la planète, Irène Frain, dans son nouveau roman La forêt des 29, nous entraîne en Inde, plus précisément, au Rajasthan, au nord-ouest de l'Inde.
Dans un paysage massacré par le pouvoir des puissants, un jeune paysan, Djambo, va rejeter la fatalité, partir sur les routes et créer une communauté répondant à 29 préceptes très en avance sur l'époque et axés notamment sur la préservation de la nature. Ainsi naîtra la communauté des Bichnoïs, qui en dialecte hindi signifie 29.
La forêt des 29, un roman foisonnant, plein de rebondissements, où le drame le succède à l'émotion. Entre légende et réalité, Irène Frain nous raconte l'histoire de cet homme dont se réclament encore aujourd'hui plus de 800 000 habitants de l'ouest de l'Inde.
Et si le roman d'Irène Frain se situe au XVème siècle, il trouve aujourd'hui une vraie résonnance dans notre société consumériste qui cherche vainement à préserver la nature.
La forêt des 29, par Irène Frain, aux éditions Michel Lafon
Irène Frain nous reçoit pour WTC.
Attentive à l'évolution de la société et de la planète, Irène Frain, dans son nouveau roman La forêt des 29, nous entraîne en Inde, plus précisément, au Rajasthan, au nord-ouest de l'Inde.
Dans un paysage massacré par le pouvoir des puissants, un jeune paysan, Djambo, va rejeter la fatalité, partir sur les routes et créer une communauté répondant à 29 préceptes très en avance sur l'époque et axés notamment sur la préservation de la nature. Ainsi naîtra la communauté des Bichnoïs, qui en dialecte hindi signifie 29.
La forêt des 29, un roman foisonnant, plein de rebondissements, où le drame le succède à l'émotion. Entre légende et réalité, Irène Frain nous raconte l'histoire de cet homme dont se réclament encore aujourd'hui plus de 800 000 habitants de l'ouest de l'Inde.
Et si le roman d'Irène Frain se situe au XVème siècle, il trouve aujourd'hui une vraie résonnance dans notre société consumériste qui cherche vainement à préserver la nature.
La forêt des 29, par Irène Frain, aux éditions Michel Lafon
Irène Frain nous reçoit pour WTC.
Irène Frain
La forêt des 29
Portrait 3'43Bonjour Irène Frain. Un nouvel ouvrage chez Michel Lafon, La forêt des 29. Un roman qui prend place dans une bibliographie déjà conséquente. D'où vous vient ce goût, cette envie, cet amour de l'écriture ? Déjà enfant, c'est une idée qui vous taraudait, l'écriture ?
Irène Frain :
Non ! Mais je crois que je réécrivais le monde dans ma tête. Je n'étais heureusement pas un enfant écrivain mais un enfant écrivant. Je suis née dans une ville entièrement détruite par la 2nde Guerre mondiale. Dans les années 50 et 60, elle peinait encore à se reconstruire. Il y avait eu un saccage des âmes et en même temps, une volonté d'espoir. Pour mes parents, l'espoir, c'était l'école pour les enfants et les livres. J'ai eu très tôt, à 7 ans, ce que l'on appelait « la carte de bibliothèque » et j'ai réenchanté le monde à travers les livres ; et très spontanément, lorsqu'on me couchait à huit heures du soir, sous ma couette, dans cette Bretagne un peu humide et parfois sombre en hiver, je me racontais des histoires ; j'arrivais à me faire pleurer, à me faire rire aussi...
Philippe Chauveau :
Tout cela à fait grandir votre imagination ?
Irène Frain :
Oui, et je pense que j'ai intégré des structures de narration ; j'ai compris qu'être narratif, c'était un tressage, une sorte de tapis oriental. Personne n'avait l'idée de ce qu'était l'Inde ou la Chine sauf par les récits des marins de commerce essentiellement, qui arrivaient au port de Lorient mais tout le monde avait la conscience plus ou moins confuse que la ville avait été crée pour la Cie des Indes au XVIIème siècle. Il y a eu un bateau, L'orient, qui s'écrivait avec une apostrophe et qui avait donné son nom à la ville. Donc, la ville elle-même avait ce passé lointain, très étrange, tournée justement vers le soleil levant. Tout cela s'est mélangé dans ma tête et c'est ainsi que je suis devenue une romancière orientée vers l'Orient.
Philippe Chauveau :
Romancière, mais aussi conteuse, novelliste, essayiste, journaliste, historienne, biographe aussi avec notamment le livre sur Cleopatre. Plusieurs styles d'écriture donc mais pourquoi ? Pour ne pas se cantonner à une seule idée de l'écriture ?
Irène Frain :
Non ! D'abord parce que j'aime me surprendre moi-même. Je suis une eau-vive, un être libre, donc j'ai envie de me surprendre. J'écris aussi les livres que je ne trouve pas en librairie. Je suis un être de curiosité, c'est ma seule religion. Quand il y a quelque chose que je ne comprends pas, je veux comprendre, j'enquête et je fais un livre.
Philippe Chauveau :
L'écriture vous enthousiasme toujours, chaque matin lorsque vous vous mettez au travail ?
Irène Frain :
Il y a des matins où j'y vais avec un trac fou ! J'ai des nuits de trac où je ne dors pas, où je tourne en rond dans cette pièce avec mal au ventre et puis, je finis toujours pas m'en sortir. Vous savez, mon modèle mythique, c'est Shéhérazade ! Toutes les nuits, elle risque sa peau ; si l'histoire n'est pas bonne, le sultan va lui couper la tête. Pour moi, la littérature, c'est se mettre en danger et je crois aussi que ma grande récompense, c'est que les lecteurs m'ont suivie. Les lecteurs eux-mêmes aiment voir leur auteur se mettre en danger. Pour eux, c'est la garantie de la surprise, de tourner la page et de se dire : « Quel coup elle va encore nous faire ? ». Et ça, c'est Shéhérazade !
Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Irène Frain. La forêt des 29, c'est votre nouveau roman, chez Michel Lafon.
Bonjour Irène Frain. Un nouvel ouvrage chez Michel Lafon, La forêt des 29. Un roman qui prend place dans une bibliographie déjà conséquente. D'où vous vient ce goût, cette envie, cet amour de l'écriture ? Déjà enfant, c'est une idée qui vous taraudait, l'écriture ?
Irène Frain :
Non ! Mais je crois que je réécrivais le monde dans ma tête. Je n'étais heureusement pas un enfant écrivain mais un enfant écrivant. Je suis née dans une ville entièrement détruite par la 2nde Guerre mondiale. Dans les années 50 et 60, elle peinait encore à se reconstruire. Il y avait eu un saccage des âmes et en même temps, une volonté d'espoir. Pour mes parents, l'espoir, c'était l'école pour les enfants et les livres. J'ai eu très tôt, à 7 ans, ce que l'on appelait « la carte de bibliothèque » et j'ai réenchanté le monde à travers les livres ; et très spontanément, lorsqu'on me couchait à huit heures du soir, sous ma couette, dans cette Bretagne un peu humide et parfois sombre en hiver, je me racontais des histoires ; j'arrivais à me faire pleurer, à me faire rire aussi...
Philippe Chauveau :
Tout cela à fait grandir votre imagination ?
Irène Frain :
Oui, et je pense que j'ai intégré des structures de narration ; j'ai compris qu'être narratif, c'était un tressage, une sorte de tapis oriental. Personne n'avait l'idée de ce qu'était l'Inde ou la Chine sauf par les récits des marins de commerce essentiellement, qui arrivaient au port de Lorient mais tout le monde avait la conscience plus ou moins confuse que la ville avait été crée pour la Cie des Indes au XVIIème siècle. Il y a eu un bateau, L'orient, qui s'écrivait avec une apostrophe et qui avait donné son nom à la ville. Donc, la ville elle-même avait ce passé lointain, très étrange, tournée justement vers le soleil levant. Tout cela s'est mélangé dans ma tête et c'est ainsi que je suis devenue une romancière orientée vers l'Orient.
Philippe Chauveau :
Romancière, mais aussi conteuse, novelliste, essayiste, journaliste, historienne, biographe aussi avec notamment le livre sur Cleopatre. Plusieurs styles d'écriture donc mais pourquoi ? Pour ne pas se cantonner à une seule idée de l'écriture ?
Irène Frain :
Non ! D'abord parce que j'aime me surprendre moi-même. Je suis une eau-vive, un être libre, donc j'ai envie de me surprendre. J'écris aussi les livres que je ne trouve pas en librairie. Je suis un être de curiosité, c'est ma seule religion. Quand il y a quelque chose que je ne comprends pas, je veux comprendre, j'enquête et je fais un livre.
Philippe Chauveau :
L'écriture vous enthousiasme toujours, chaque matin lorsque vous vous mettez au travail ?
Irène Frain :
Il y a des matins où j'y vais avec un trac fou ! J'ai des nuits de trac où je ne dors pas, où je tourne en rond dans cette pièce avec mal au ventre et puis, je finis toujours pas m'en sortir. Vous savez, mon modèle mythique, c'est Shéhérazade ! Toutes les nuits, elle risque sa peau ; si l'histoire n'est pas bonne, le sultan va lui couper la tête. Pour moi, la littérature, c'est se mettre en danger et je crois aussi que ma grande récompense, c'est que les lecteurs m'ont suivie. Les lecteurs eux-mêmes aiment voir leur auteur se mettre en danger. Pour eux, c'est la garantie de la surprise, de tourner la page et de se dire : « Quel coup elle va encore nous faire ? ». Et ça, c'est Shéhérazade !
Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Irène Frain. La forêt des 29, c'est votre nouveau roman, chez Michel Lafon.
Irène Frain
La forêt des 29
Le livre 4'31Irène Frain, votre nouveau livre chez Michel Lafon, La forêt des 29. Un titre énigmatique avec cette couverture lorsque l'on voit cet arbre dans le désert et une histoire passionnante que vous êtes allée chercher au XVème siècle, en Inde, avec ce jeune garçon, Djambo. Comment avez-vous découvert l'histoire de Djambo ?
Irène Frain :
Je suis passionnée par l'Inde. J'y vais depuis des années et donc j'ai une sorte de veille sur l'Inde. Je l'ai découvert dans un journal indien qui présentait l'histoire de Djambo et des communautés qu'il a fondées, qui comptent maintenant 800 000 personnes, comme exemplaire pour la planète. Je me suis dit : « Hum, les indiens ne séparant pas toujours le mythe de la réalité, les dieux indiens sont parfois aussi présents que les hommes politiques », donc j'ai couru à mon ordi, j'ai fait une longue recherche et les bras m'en sont tombés : tout était vrai ! Dix jours après, j'étais en Inde, au Rajahstan, et j'avais déjà localisé les lieux où avait vécu Djambo, précurseur et fondateur de l'écocitoyenneté moderne, aussi surprenant que cela puisse paraître. J'ai fait le voyage et j'ai rencontré quelques-uns de ces 800 000 adeptes de ces 29 principes qui expliquent le titre du livre.
Philippe Chauveau :
La légende le présente comme un demi-dieu alors que vous avez essayé d'aller au plus près de la réalité avec un enfant qui est mal-aimé, non désiré et qui va lutter pour sa propre survie.
Irène Frain :
Tout à fait. Il naît dans un village du Rajahstan, qu'on appelle aussi « le pays de la mort », région semi-désertique, dans une famille très élevée dans le système des castes, la caste des guerriers, dans un genre de petit fortin qui existe toujours, que j'ai retrouvé au milieu des dunes et en fait, il a 6 doigts de pied. Donc, il va être un enfant mal-aimé. C'était absolument pas vraisemblable que l'on puisse imaginer comme dans la légende dorée de Djambo que cet homme de haute caste renonce à tous ses privilèges.
Philippe Chauveau :
Djambo devient un grand sage indien alors qu'il est arrivé au monde dans une région désertifiée par la déforestation, notamment par les puissants qui avaient abattu tous ces arbres et il va lutter contre la puissance.
Irène Frain :
Son ennemi, ce sont les maharadjahs. Pour leurs palais somptueux, les maharadjahs ont déboisé cette steppe semi-désertique. Or, Djambo, au milieu d'une catastrophe qui est une épidémie absolument épouvantable, sans doute de typhus, des dizaines de milliers de morts, a cette intuition : l'épidémie est née de la famine qui a affaibli les défenses des gens, la famine a été engendrée par la sécheresse, la sécheresse est née du changement climatique qu'il avait observé, le changement climatique a été engendré lui-même par la déforestation et la déforestation est le fruit de l'orgueil et de l'avidité humaine. A partir de cette intuition véritablement préscientifique, il va fonder une nouvelle communauté avec quelques pauvres erres comme lui qui ont, ô chance, quelques têtes de bétail qui ont survécu et, point très important, quelques semences, donc un espoir.
Philippe Chauveau :
Ce qui veut dire qu'au-delà de ce roman qui se situe donc au XVème siècle, vous avez donc voulu faire passer ce message parce que ce roman est tout à fait dans l'actualité. Vous parlez d'écocitoyenneté, vous parlez de développement durable, vous parlez de changement, de dérèglement climatique...
Irène Frain :
J'ai voulu que ce message soit universel et, à la limite, hors du temps, ce qu'il était. Et chaque jour qui passe, je m'aperçois du génie de cet homme. C'est une écologie qui est à la portée de chacun, dans la vie de tous les jours et de façon joyeuse. C'est vrai qu'on peut et qu'on doit appliquer à la nature le principe de justice. C'est vrai que nous pillons et que si nous pillons trop, nous allons nous prendre une claque dans la gueule ; et on la voit arriver la claque dans la gueule ! Alors, il est encore temps, il y a toujours de l'espoir et on peut le faire ensemble.
Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Irène Frain pour votre témoignage. Votre nouveau livre, La forêt des 29 avec cette histoire passionnante de Djambo en Inde, au XVème siècle. C'est aux éditions Michel Lafon.
Irène Frain, votre nouveau livre chez Michel Lafon, La forêt des 29. Un titre énigmatique avec cette couverture lorsque l'on voit cet arbre dans le désert et une histoire passionnante que vous êtes allée chercher au XVème siècle, en Inde, avec ce jeune garçon, Djambo. Comment avez-vous découvert l'histoire de Djambo ?
Irène Frain :
Je suis passionnée par l'Inde. J'y vais depuis des années et donc j'ai une sorte de veille sur l'Inde. Je l'ai découvert dans un journal indien qui présentait l'histoire de Djambo et des communautés qu'il a fondées, qui comptent maintenant 800 000 personnes, comme exemplaire pour la planète. Je me suis dit : « Hum, les indiens ne séparant pas toujours le mythe de la réalité, les dieux indiens sont parfois aussi présents que les hommes politiques », donc j'ai couru à mon ordi, j'ai fait une longue recherche et les bras m'en sont tombés : tout était vrai ! Dix jours après, j'étais en Inde, au Rajahstan, et j'avais déjà localisé les lieux où avait vécu Djambo, précurseur et fondateur de l'écocitoyenneté moderne, aussi surprenant que cela puisse paraître. J'ai fait le voyage et j'ai rencontré quelques-uns de ces 800 000 adeptes de ces 29 principes qui expliquent le titre du livre.
Philippe Chauveau :
La légende le présente comme un demi-dieu alors que vous avez essayé d'aller au plus près de la réalité avec un enfant qui est mal-aimé, non désiré et qui va lutter pour sa propre survie.
Irène Frain :
Tout à fait. Il naît dans un village du Rajahstan, qu'on appelle aussi « le pays de la mort », région semi-désertique, dans une famille très élevée dans le système des castes, la caste des guerriers, dans un genre de petit fortin qui existe toujours, que j'ai retrouvé au milieu des dunes et en fait, il a 6 doigts de pied. Donc, il va être un enfant mal-aimé. C'était absolument pas vraisemblable que l'on puisse imaginer comme dans la légende dorée de Djambo que cet homme de haute caste renonce à tous ses privilèges.
Philippe Chauveau :
Djambo devient un grand sage indien alors qu'il est arrivé au monde dans une région désertifiée par la déforestation, notamment par les puissants qui avaient abattu tous ces arbres et il va lutter contre la puissance.
Irène Frain :
Son ennemi, ce sont les maharadjahs. Pour leurs palais somptueux, les maharadjahs ont déboisé cette steppe semi-désertique. Or, Djambo, au milieu d'une catastrophe qui est une épidémie absolument épouvantable, sans doute de typhus, des dizaines de milliers de morts, a cette intuition : l'épidémie est née de la famine qui a affaibli les défenses des gens, la famine a été engendrée par la sécheresse, la sécheresse est née du changement climatique qu'il avait observé, le changement climatique a été engendré lui-même par la déforestation et la déforestation est le fruit de l'orgueil et de l'avidité humaine. A partir de cette intuition véritablement préscientifique, il va fonder une nouvelle communauté avec quelques pauvres erres comme lui qui ont, ô chance, quelques têtes de bétail qui ont survécu et, point très important, quelques semences, donc un espoir.
Philippe Chauveau :
Ce qui veut dire qu'au-delà de ce roman qui se situe donc au XVème siècle, vous avez donc voulu faire passer ce message parce que ce roman est tout à fait dans l'actualité. Vous parlez d'écocitoyenneté, vous parlez de développement durable, vous parlez de changement, de dérèglement climatique...
Irène Frain :
J'ai voulu que ce message soit universel et, à la limite, hors du temps, ce qu'il était. Et chaque jour qui passe, je m'aperçois du génie de cet homme. C'est une écologie qui est à la portée de chacun, dans la vie de tous les jours et de façon joyeuse. C'est vrai qu'on peut et qu'on doit appliquer à la nature le principe de justice. C'est vrai que nous pillons et que si nous pillons trop, nous allons nous prendre une claque dans la gueule ; et on la voit arriver la claque dans la gueule ! Alors, il est encore temps, il y a toujours de l'espoir et on peut le faire ensemble.
Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Irène Frain pour votre témoignage. Votre nouveau livre, La forêt des 29 avec cette histoire passionnante de Djambo en Inde, au XVème siècle. C'est aux éditions Michel Lafon.