Gonzague Saint Bris
Henri IV et la France réconciliée
Depuis de nombreuses années déjà, Gonzague Saint Bris est un incontournable du milieu littéraire français. C'est un boulimique de l'écriture et ses ouvrages se comptent par dizaines.
Dans Les vieillards de Brighton, prix Interallié en 2002, Gonzague Saint Bris a raconté de façon romancée sa jeunesse, entre Touraine et Grande-Bretagne, expliqué en quoi, les livres avaient été, pour lui, un échappatoire à la mélancolie et à la solitude.
Issu d'une illustre famille de l'édition, les Mame, Gonzague Saint Bris a une réelle affection pour les auteurs comme il prouve chaque année en organisant La Forêt des Livres, rassemblant une centaine d'écrivains dans la campagne tourangelle.
Mais l'autre passion de Gonzague St Bris, c'est l'Histoire avec un H majuscule ! Il a écrit de nombreuses biographies permettant de concilier une écriture enlevée, romancée avec une précision du détail et de la véracité historique.
Après un récent et très remarqué François Ier publié aux éditions Télémaque, Gonzague Saint Bris poursuit ses rencontres avec les grands monarques qui ont marqué l'histoire de France.
Il en est un qui a gardé une popularité intacte, c'est Henri IV. Pourtant rien ne prédestinait ce jeune prince du Béarn à se coiffer de la couronne de France. Mais le destin en avait décidé ainsi. Et de la poule au pot à ses conquêtes féminines, de la réconciliation nationale avec l'Edit de Nantes aux grandes réformes de l'état, Henri IV aura résolument marqué son temps, et notre histoire.
Avec Gonzague Saint Bris, découvrez ce destin hors-norme, et ralliez vous au panache blanc d'Henri IV !
Gonzague Saint Bris
Henri IV et la France réconciliée
Présentation 1'32Dans Les vieillards de Brighton, prix Interallié en 2002, Gonzague Saint Bris a raconté de façon romancée sa jeunesse, entre Touraine et Grande-Bretagne, expliqué en quoi, les livres avaient été, pour lui, un échappatoire à la mélancolie et à la solitude.
Issu d’une illustre famille de l’édition, les Mame, Gonzague Saint Bris a une réelle affection pour les auteurs comme il prouve chaque année en organisant La Forêt des Livres, rassemblant une centaine d’écrivains dans la campagne tourangelle.
Mais l’autre passion de Gonzague St Bris, c’est l’Histoire avec un H majuscule ! Il a écrit de nombreuses biographies permettant de concilier une écriture enlevée, romancée avec une précision du détail et de la véracité historique.
Après un récent et très remarqué François Ier publié aux éditions Télémaque, Gonzague Saint Bris poursuit ses rencontres avec les grands monarques qui ont marqué l’histoire de France.
Il en est un qui a gardé une popularité intacte, c’est Henri IV. Pourtant rien ne prédestinait ce jeune prince du Béarn à se coiffer de la couronne de France. Mais le destin en avait décidé ainsi. Et de la poule au pot à ses conquêtes féminines, de la réconciliation nationale avec l’Edit de Nantes aux grandes réformes de l’état, Henri IV aura résolument marqué son temps, et notre histoire.
Avec Gonzague Saint Bris, découvrez ce destin hors-norme, et ralliez vous au panache blanc d’Henri IV !
Dans Les vieillards de Brighton, prix Interallié en 2002, Gonzague Saint Bris a raconté de façon romancée sa jeunesse, entre Touraine et Grande-Bretagne, expliqué en quoi, les livres avaient été, pour lui, un échappatoire à la mélancolie et à la solitude.
Issu d’une illustre famille de l’édition, les Mame, Gonzague Saint Bris a une réelle affection pour les auteurs comme il prouve chaque année en organisant La Forêt des Livres, rassemblant une centaine d’écrivains dans la campagne tourangelle.
Mais l’autre passion de Gonzague St Bris, c’est l’Histoire avec un H majuscule ! Il a écrit de nombreuses biographies permettant de concilier une écriture enlevée, romancée avec une précision du détail et de la véracité historique.
Après un récent et très remarqué François Ier publié aux éditions Télémaque, Gonzague Saint Bris poursuit ses rencontres avec les grands monarques qui ont marqué l’histoire de France.
Il en est un qui a gardé une popularité intacte, c’est Henri IV. Pourtant rien ne prédestinait ce jeune prince du Béarn à se coiffer de la couronne de France. Mais le destin en avait décidé ainsi. Et de la poule au pot à ses conquêtes féminines, de la réconciliation nationale avec l’Edit de Nantes aux grandes réformes de l’état, Henri IV aura résolument marqué son temps, et notre histoire.
Avec Gonzague Saint Bris, découvrez ce destin hors-norme, et ralliez vous au panache blanc d’Henri IV !
Gonzague Saint Bris
Henri IV et la France réconciliée
Portrait 4'19Bonjour Gonzague Saint Bris.
Gonzague Saint Bris (Henri IV et la France réconciliée) :
Bonjour.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Merci de nous recevoir. Vous sortez aux Editions Télémaque un livre consacré à Henri IV sur lequel nous reviendrons.
Et lorsque l’on arrive chez vous, on est surpris par tous ces portraits de personnages illustres, d’hommes historiques. L’Histoire, on sent que c’est quelque chose qui fait partie de votre existence au quotidien ? Pourquoi ?
Gonzague Saint Bris (Henri IV et la France réconciliée) :
J’ai toujours aimé l’Histoire, et j’ai toujours pensé que l’Histoire était la meilleure façon de nous projeter dans le futur. Vous savez ce qu’a dit Bernanos, il a dit « ne pas revenir sur le passé, c’est la meilleure façon que ce passé revienne sur vous.» Et pour comprendre l’actualité, rien de mieux que l’Histoire.
Aujourd’hui, on ne parle que des questions de religion qui sont si présentes au 21e siècle, les mosquées, tout ça, et bien c’était déjà la même question avec d’autres religions sous Henri IV. Et j’aime vivre avec des êtres qui ne sont plus là, mais dont le cœur palpite encore.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Ce qui frappe également chez vous dans votre appartement, ce sont ces livres partout, cette bibliothèque, ces livres qui vous entourent. Votre premier souvenir de lecteur lorsque vous étiez enfant ?
Gonzague Saint Bris (Henri IV et la France réconciliée) :
Alors quand j’étais enfant, mes frères, car nous sommes une famille nombreuse -7 garçons, 1 fille-, mes frères avaient compris ma passion de lire. Et alors ils se cotisaient, ce qui était quand même très gentil parce que j’avais une toute petite bibliothèque avec quatre, cinq, six livres de poche. Et je me souviens, quand ils m’ont offert Le Fouché de Stefan Zweig, alors ils venaient regarder cette petite bibliothèque, c’était formidable.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Vous vous souvenez personnellement du premier instant, du premier moment où vous avez eu envie d’écrire ?
Gonzague Saint Bris (Henri IV et la France réconciliée) :
Oui. Et c’était très tôt, et c’est ma mère qui me l’a rappelé. Quand nous étions en Angleterre j’avais entre 3 et 5 ans, et j’avais déjà écrit un journal que j’avais entièrement composé à la main, et qui s’appelait Family news, parce qu’on habitait en Angleterre. Donc, c’était les nouvelles de la famille. Donc j’ai été journaliste très tôt, et j’ai commencé à écrire tout de suite après.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Y a-t-il eu, de votre part, une envie de vous comparer à de grands auteurs, où simplement l’envie de coucher sur le papier des choses que vous ressentiez ?
Gonzague Saint Bris (Henri IV et la France réconciliée) :
Je conseille aux jeunes d’aujourd’hui de ne lire des romans que jusqu’à 20 ans, et après de ne lire que des biographies. Pourquoi faut-il lire des biographies ? Parce qu’il faut se comparer à plus grand que soi, et parce que finalement, qu’est-ce qu’on a, on a une pauvre existence, on naît, on grandit, on tombe malade, on meurt, ça c’est une existence.
Mais une vie c’est autre chose. Donc on peut être milliardaire en vie si on écoute beaucoup, si on lit énormément, on devient milliardaire en vies. On grandit en admirant, l’admiration est la plus libre des universités.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Comment vivez-vous la relation avec le lecteur ?
Gonzague Saint Bris (Henri IV et la France réconciliée) :
C’est une relation absolument magique qui est concrète, et qui se fait à travers ce moment sacré qui s’appelle la dédicace C’est comme l’amour, ça se déclare en un instant. Et on est face à face avec quelqu’un, pour qui vous êtes essentiel, et qui est essentiel pour vous, pendant quelques instants. Et il se passe aussi une chose magique dont on ne s’aperçoit pas. C’est que pendant que la personne vous dit qui elle est, et que vous vous lui écrivez quelque chose de personnel, en même temps, il y a le truc magique de la littérature, c’est à dire la transmission.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Quand vous êtes à votre table de travail et que vous écrivez, quel que soit le sujet de votre livre, que ressentez-vous ?
Gonzague Saint Bris (Henri IV et la France réconciliée) :
C’est toutes les nuits que ça se passe, à quarte heures du matin, je me réveille naturellement, ça fait à peu près plus d’une vingtaine d’années que je me suis rendu compte que je me réveille à 4 heures. Alors au début, je ne faisais que lire dans mon lit, puis je me suis dit c’est trop bête. Donc je vais à ma table de travail, ici à quatre heures du matin. Je sais que je vais me rendormir comme un bébé à 5 heures, donc j’ai le temps de travailler et je fais trois feuillets par nuit. Trois feuillets par nuit, vous faites le calcul, trois cent soixante cinq jours, ça fait mille pages par an et vous coupez ces cinq mille pages en deux, ça fait deux livres par an.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Gonzague Saint Bris merci beaucoup, Henri IV c’est votre nouveau livre et c’est aux Editions Télémaque.
Bonjour Gonzague Saint Bris.
Gonzague Saint Bris (Henri IV et la France réconciliée) :
Bonjour.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Merci de nous recevoir. Vous sortez aux Editions Télémaque un livre consacré à Henri IV sur lequel nous reviendrons.
Et lorsque l’on arrive chez vous, on est surpris par tous ces portraits de personnages illustres, d’hommes historiques. L’Histoire, on sent que c’est quelque chose qui fait partie de votre existence au quotidien ? Pourquoi ?
Gonzague Saint Bris (Henri IV et la France réconciliée) :
J’ai toujours aimé l’Histoire, et j’ai toujours pensé que l’Histoire était la meilleure façon de nous projeter dans le futur. Vous savez ce qu’a dit Bernanos, il a dit « ne pas revenir sur le passé, c’est la meilleure façon que ce passé revienne sur vous.» Et pour comprendre l’actualité, rien de mieux que l’Histoire.
Aujourd’hui, on ne parle que des questions de religion qui sont si présentes au 21e siècle, les mosquées, tout ça, et bien c’était déjà la même question avec d’autres religions sous Henri IV. Et j’aime vivre avec des êtres qui ne sont plus là, mais dont le cœur palpite encore.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Ce qui frappe également chez vous dans votre appartement, ce sont ces livres partout, cette bibliothèque, ces livres qui vous entourent. Votre premier souvenir de lecteur lorsque vous étiez enfant ?
Gonzague Saint Bris (Henri IV et la France réconciliée) :
Alors quand j’étais enfant, mes frères, car nous sommes une famille nombreuse -7 garçons, 1 fille-, mes frères avaient compris ma passion de lire. Et alors ils se cotisaient, ce qui était quand même très gentil parce que j’avais une toute petite bibliothèque avec quatre, cinq, six livres de poche. Et je me souviens, quand ils m’ont offert Le Fouché de Stefan Zweig, alors ils venaient regarder cette petite bibliothèque, c’était formidable.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Vous vous souvenez personnellement du premier instant, du premier moment où vous avez eu envie d’écrire ?
Gonzague Saint Bris (Henri IV et la France réconciliée) :
Oui. Et c’était très tôt, et c’est ma mère qui me l’a rappelé. Quand nous étions en Angleterre j’avais entre 3 et 5 ans, et j’avais déjà écrit un journal que j’avais entièrement composé à la main, et qui s’appelait Family news, parce qu’on habitait en Angleterre. Donc, c’était les nouvelles de la famille. Donc j’ai été journaliste très tôt, et j’ai commencé à écrire tout de suite après.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Y a-t-il eu, de votre part, une envie de vous comparer à de grands auteurs, où simplement l’envie de coucher sur le papier des choses que vous ressentiez ?
Gonzague Saint Bris (Henri IV et la France réconciliée) :
Je conseille aux jeunes d’aujourd’hui de ne lire des romans que jusqu’à 20 ans, et après de ne lire que des biographies. Pourquoi faut-il lire des biographies ? Parce qu’il faut se comparer à plus grand que soi, et parce que finalement, qu’est-ce qu’on a, on a une pauvre existence, on naît, on grandit, on tombe malade, on meurt, ça c’est une existence.
Mais une vie c’est autre chose. Donc on peut être milliardaire en vie si on écoute beaucoup, si on lit énormément, on devient milliardaire en vies. On grandit en admirant, l’admiration est la plus libre des universités.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Comment vivez-vous la relation avec le lecteur ?
Gonzague Saint Bris (Henri IV et la France réconciliée) :
C’est une relation absolument magique qui est concrète, et qui se fait à travers ce moment sacré qui s’appelle la dédicace C’est comme l’amour, ça se déclare en un instant. Et on est face à face avec quelqu’un, pour qui vous êtes essentiel, et qui est essentiel pour vous, pendant quelques instants. Et il se passe aussi une chose magique dont on ne s’aperçoit pas. C’est que pendant que la personne vous dit qui elle est, et que vous vous lui écrivez quelque chose de personnel, en même temps, il y a le truc magique de la littérature, c’est à dire la transmission.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Quand vous êtes à votre table de travail et que vous écrivez, quel que soit le sujet de votre livre, que ressentez-vous ?
Gonzague Saint Bris (Henri IV et la France réconciliée) :
C’est toutes les nuits que ça se passe, à quarte heures du matin, je me réveille naturellement, ça fait à peu près plus d’une vingtaine d’années que je me suis rendu compte que je me réveille à 4 heures. Alors au début, je ne faisais que lire dans mon lit, puis je me suis dit c’est trop bête. Donc je vais à ma table de travail, ici à quatre heures du matin. Je sais que je vais me rendormir comme un bébé à 5 heures, donc j’ai le temps de travailler et je fais trois feuillets par nuit. Trois feuillets par nuit, vous faites le calcul, trois cent soixante cinq jours, ça fait mille pages par an et vous coupez ces cinq mille pages en deux, ça fait deux livres par an.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Gonzague Saint Bris merci beaucoup, Henri IV c’est votre nouveau livre et c’est aux Editions Télémaque.
Gonzague Saint Bris
Henri IV et la France réconciliée
Le livre 4'26Gonzague Saint Bris, nous sommes ensemble pour évoquer Henri IV, à l’occasion de la sortie de ce livre aux Editions Télémaque.
Il fait suite à un précédent ouvrage, dans la même collection, sur François 1er. Henri IV personnage légendaire s’il en est, quelle image aviez-vous de lui avant de vous pencher sur sa vie ?
Gonzague Saint Bris (Henri IV et la France réconciliée) :
L’image que j’avais de lui, c’était une image très sympathique, comme tous les Français. Et c’était déjà la certitude, que c’est le seul de nos rois qui aurait pu être élu Président de la République. Car c’est quelqu’un qui était en campagne électorale permanente, sauf que chez lui c’était très sincère. Par exemple, avec Catherine de Médicis à un moment, il fait un tour de France qui dure deux ans.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Combien de temps dure le règne d’Henri IV ?
Gonzague Saint Bris (Henri IV et la France réconciliée) :
Une vingtaine d’années.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Et en vingt ans, la France est transformée ?
Gonzague Saint Bris (Henri IV et la France réconciliée) :
Il a fait de la France un Pays de Cocagne. Mais vraiment un Pays de Cocagne. Et même Shakespeare a dit cette phrase « La fertile France, le plus beau jardin du monde .»
Et c’est vrai que la France est équipée de ponts, de routes, de canaux, et que la belle vie est enfin arrivée dans ce pays ravagé par les guerres de religion.
Il va faire une sorte de paradis terrestre avec un projet derrière. Car au moment où il est assassiné, il a constitué quelque chose qui s’appelle le grand dessein. Ça veut dire qu’il a préconisé l’Europe. Il a inventé une alliance entre les autres royaumes qui était une sorte de société des nations avant la lettre.
Et là j’ai une thèse tout à fait nouvelle : c’est qu’un attentat peut en cacher un autre. D’un côté il y a un grand complot international qui est organisé, et de l’autre côté, il y a un fou de Dieu qui est solitaire, qui s’appelle François Ravaillac, qui a les cheveux rouges et un pourpoint vert, qui arrive d’Angoulême.
Et en fait lui, il va piquer le boulot du commando envoyé par l’étranger. L’étranger, c’est l’Archiduc Albert en Belgique, c’est l’Allemagne et c’est l’Espagne.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Revenons au personnage d’Henri IV. On a une image populaire du bon père de famille, la poule au pot, le Jurançon et la gousse d’ail à son baptême, légende ou réalité ?
Gonzague Saint Bris (Henri IV et la France réconciliée) :
Totale réalité. Simplement si vous voulez, en fait ce qui s’est passé, c’est qu’Henri IV, toute sa vie, n’a pas été aussi aimé qu’il a été aimé après sa mort. Il est devenu ce qu’il était, le martyr de la tolérance. C’est quand même lui qui a fait ce magnifique édit de tolérance qui est l’édit de Nantes.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Ce que l’on apprécie dans votre livre, Gonzague Saint Bris, c’était le cas d’ailleurs aussi dans le François 1er , c’est qu’il y a la biographie d’Henri IV. Et puis il y a ce que vous appelez les médaillons à la fin de chaque chapitre, ce sont quelques lignes, quelques paragraphes sur une personnalité, ou sur un événement contemporain d’Henri IV. Vous avez repris cette idée-là ?
Gonzague Saint Bris (Henri IV et la France réconciliée) :
Je regarde les autres biographes pour faire comme eux, et pour ne pas faire comme eux. Alors le biographe qui est tout le temps derrière son modèle, et qui ne le lâche pas d’une semelle, il ne voit plus ce qui se passe dans le pays, et autour…
Le monde à l’époque d’Henri IV, il y a un type s’appelle Cervantes qui est un écrivain qui perd une main à la bataille de Lépante.
Il y a un type qui s’appelle Boris Godounov qui est simplement un favori, qui devient tsar en Russie. Il y a Lope de Véga qui est dans l’invincible armada. Et puis il y a le frère du grand ministre d’Henri IV, qui s’appelle Sully, qui est ambassadeur de France à Rome et qui rencontre un espèce de voyou épouvantable. Mais quel talent. C’est Le Caravage le peintre. Et puis comment on vit ? Qu’est-ce que c’est que la poule au pot ? Je donne la vraie recette de la poule au pot. Mais mieux que ça, je montre que le bouillon issu de la poule au pot a de telles qualités énergétiques qu’on s’en sert pour les femmes qui relèvent de couches.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
C’est un personnage que vous auriez aimé rencontrer Henri IV ?
Gonzague Saint Bris (Henri IV et la France réconciliée) :
Vraiment. Je pense que vers chacun de nous il serait venu. Il dit lui-même, il se décrit : « vous savez beaucoup me voient dans un costume gris , mais à l’intérieur je suis doré. »
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Merci beaucoup Gonzague Saint Bris pour ce très beau portrait. Henri IV et la France réconciliée, c’est votre nouveau livre publié aux Editions Télémaque.
Gonzague Saint Bris, nous sommes ensemble pour évoquer Henri IV, à l’occasion de la sortie de ce livre aux Editions Télémaque.
Il fait suite à un précédent ouvrage, dans la même collection, sur François 1er. Henri IV personnage légendaire s’il en est, quelle image aviez-vous de lui avant de vous pencher sur sa vie ?
Gonzague Saint Bris (Henri IV et la France réconciliée) :
L’image que j’avais de lui, c’était une image très sympathique, comme tous les Français. Et c’était déjà la certitude, que c’est le seul de nos rois qui aurait pu être élu Président de la République. Car c’est quelqu’un qui était en campagne électorale permanente, sauf que chez lui c’était très sincère. Par exemple, avec Catherine de Médicis à un moment, il fait un tour de France qui dure deux ans.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Combien de temps dure le règne d’Henri IV ?
Gonzague Saint Bris (Henri IV et la France réconciliée) :
Une vingtaine d’années.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Et en vingt ans, la France est transformée ?
Gonzague Saint Bris (Henri IV et la France réconciliée) :
Il a fait de la France un Pays de Cocagne. Mais vraiment un Pays de Cocagne. Et même Shakespeare a dit cette phrase « La fertile France, le plus beau jardin du monde .»
Et c’est vrai que la France est équipée de ponts, de routes, de canaux, et que la belle vie est enfin arrivée dans ce pays ravagé par les guerres de religion.
Il va faire une sorte de paradis terrestre avec un projet derrière. Car au moment où il est assassiné, il a constitué quelque chose qui s’appelle le grand dessein. Ça veut dire qu’il a préconisé l’Europe. Il a inventé une alliance entre les autres royaumes qui était une sorte de société des nations avant la lettre.
Et là j’ai une thèse tout à fait nouvelle : c’est qu’un attentat peut en cacher un autre. D’un côté il y a un grand complot international qui est organisé, et de l’autre côté, il y a un fou de Dieu qui est solitaire, qui s’appelle François Ravaillac, qui a les cheveux rouges et un pourpoint vert, qui arrive d’Angoulême.
Et en fait lui, il va piquer le boulot du commando envoyé par l’étranger. L’étranger, c’est l’Archiduc Albert en Belgique, c’est l’Allemagne et c’est l’Espagne.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Revenons au personnage d’Henri IV. On a une image populaire du bon père de famille, la poule au pot, le Jurançon et la gousse d’ail à son baptême, légende ou réalité ?
Gonzague Saint Bris (Henri IV et la France réconciliée) :
Totale réalité. Simplement si vous voulez, en fait ce qui s’est passé, c’est qu’Henri IV, toute sa vie, n’a pas été aussi aimé qu’il a été aimé après sa mort. Il est devenu ce qu’il était, le martyr de la tolérance. C’est quand même lui qui a fait ce magnifique édit de tolérance qui est l’édit de Nantes.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Ce que l’on apprécie dans votre livre, Gonzague Saint Bris, c’était le cas d’ailleurs aussi dans le François 1er , c’est qu’il y a la biographie d’Henri IV. Et puis il y a ce que vous appelez les médaillons à la fin de chaque chapitre, ce sont quelques lignes, quelques paragraphes sur une personnalité, ou sur un événement contemporain d’Henri IV. Vous avez repris cette idée-là ?
Gonzague Saint Bris (Henri IV et la France réconciliée) :
Je regarde les autres biographes pour faire comme eux, et pour ne pas faire comme eux. Alors le biographe qui est tout le temps derrière son modèle, et qui ne le lâche pas d’une semelle, il ne voit plus ce qui se passe dans le pays, et autour…
Le monde à l’époque d’Henri IV, il y a un type s’appelle Cervantes qui est un écrivain qui perd une main à la bataille de Lépante.
Il y a un type qui s’appelle Boris Godounov qui est simplement un favori, qui devient tsar en Russie. Il y a Lope de Véga qui est dans l’invincible armada. Et puis il y a le frère du grand ministre d’Henri IV, qui s’appelle Sully, qui est ambassadeur de France à Rome et qui rencontre un espèce de voyou épouvantable. Mais quel talent. C’est Le Caravage le peintre. Et puis comment on vit ? Qu’est-ce que c’est que la poule au pot ? Je donne la vraie recette de la poule au pot. Mais mieux que ça, je montre que le bouillon issu de la poule au pot a de telles qualités énergétiques qu’on s’en sert pour les femmes qui relèvent de couches.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
C’est un personnage que vous auriez aimé rencontrer Henri IV ?
Gonzague Saint Bris (Henri IV et la France réconciliée) :
Vraiment. Je pense que vers chacun de nous il serait venu. Il dit lui-même, il se décrit : « vous savez beaucoup me voient dans un costume gris , mais à l’intérieur je suis doré. »
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Merci beaucoup Gonzague Saint Bris pour ce très beau portrait. Henri IV et la France réconciliée, c’est votre nouveau livre publié aux Editions Télémaque.
Gonzague Saint Bris
Henri IV et la France réconciliée
L'avis du libraire 0'55"Presse du Rocher"
98, rue du Rocher 75008 PARIS
01-45-22-09-54
C’est de l’Histoire de France, donc c’est toujours intéressant. En l’occurrence, Henri IV c’est vraiment bien, parce qu’on se rend compte qu’il y a 400 ans, c’est tout à fait d’actualité.
Humainement parlant, on se retrouve exactement dans le même cas au niveau des conflits des religions. C’était entre les protestants et les catholiques, aujourd’hui on a beaucoup de soucis car la société est très susceptible. Ce qui est intéressant dans le livre, c’est qu’on voit-sous le gouvernement d’Henri IV - que la France avait exactement la même façon de vivre, la même façon d’être qu’aujourd’hui. Alors c’est pour ça que c’est toujours très intéressant. Et puis raconté par Gonzague, ce qui est très bien c’est que c’est tout à fait ludique. C’est raconté avec panache, et ce n’est pas du tout rébarbatif. C’est l’histoire racontée vraiment, c’est très intéressant. En plus on voit l’aspect personnel d’Henri IV qui était un épicurien.
C’est un livre vraiment très agréable à lire, ça se lit tout seul, c’est vraiment très sympa.
"Presse du Rocher"
98, rue du Rocher 75008 PARIS
01-45-22-09-54
C’est de l’Histoire de France, donc c’est toujours intéressant. En l’occurrence, Henri IV c’est vraiment bien, parce qu’on se rend compte qu’il y a 400 ans, c’est tout à fait d’actualité.
Humainement parlant, on se retrouve exactement dans le même cas au niveau des conflits des religions. C’était entre les protestants et les catholiques, aujourd’hui on a beaucoup de soucis car la société est très susceptible. Ce qui est intéressant dans le livre, c’est qu’on voit-sous le gouvernement d’Henri IV - que la France avait exactement la même façon de vivre, la même façon d’être qu’aujourd’hui. Alors c’est pour ça que c’est toujours très intéressant. Et puis raconté par Gonzague, ce qui est très bien c’est que c’est tout à fait ludique. C’est raconté avec panache, et ce n’est pas du tout rébarbatif. C’est l’histoire racontée vraiment, c’est très intéressant. En plus on voit l’aspect personnel d’Henri IV qui était un épicurien.
C’est un livre vraiment très agréable à lire, ça se lit tout seul, c’est vraiment très sympa.