Même s’il n’a rien oublié de sa jeunesse passée en Lorraine, Jérémy Bracone a posé ses valises sur les bords de l’Atlantique, dans le Sud-Oust, là où les vagues font rêver les surfeurs dont il fait partie.
C’est aussi là qu’il a installé son atelier et où, en tant qu’artiste plasticien, il laisse parler son inspiration et son imagination.
S’il a attendu d’avoir 40 ans pour publier son premier roman, Jérémy s’est toujours senti attiré par l’écriture et devenir écrivain était une évidence....
Danse avec la foudre de Jérémy Bracone - Présentation - Suite
Philippe Chauveau :
Bonjour, Jérémy Bracone. Merci d'être avec nous. Danse avec la foudre, c'est votre premier roman, aux Éditions de L'Iconoclaste. J'ai l'impression que vous avez déjà eu mille vies en une. Vous êtes aujourd'hui auteur et écrivain. Vous êtes aussi artiste plasticien. Vous venez de Lorraine. Aujourd'hui, vous avez choisi le Sud-Ouest. Quel est le fil rouge de votre vie? Si vous deviez vous définir, qui êtes-vous?
Jérémy Bracone :
J'aimerais bien aimé avoir la réponse à cette question, peut-être que je...
Danse avec la foudre de Jérémy Bracone - Portrait - Suite
Philippe Chauveau :
La couverture est très parlante et on va très vite comprendre qui est cette jeune femme avec ce voile de mariée dans ce décor industriel. Danse avec la foudre, c'est votre premier roman aux Éditions de L'Iconoclaste. On peut imaginer que cette jeune femme sur la couverture, c'est la fameuse Moïra dont on va beaucoup nous parler. Elle brise le cœur de Figuette, votre héros. Nous sommes en Lorraine, là haut dans le nord de la France, dans ces régions où l'industrialisation a fait bien des ravages. Nous sommes...
Danse avec la foudre de Jérémy Bracone - Livre - Suite
Jérémy Bracone
Danse avec la foudre
Présentation 00'02'19"Même s’il n’a rien oublié de sa jeunesse passée en Lorraine, Jérémy Bracone a posé ses valises sur les bords de l’Atlantique, dans le Sud-Oust, là où les vagues font rêver les surfeurs dont il fait partie.
C’est aussi là qu’il a installé son atelier et où, en tant qu’artiste plasticien, il laisse parler son inspiration et son imagination.
S’il a attendu d’avoir 40 ans pour publier son premier roman, Jérémy s’est toujours senti attiré par l’écriture et devenir écrivain était une évidence. D’ailleurs, il avoue que pour lui, son travail d’auteur et celui d’artiste plasticien sont de la même veine. Ainsi, donc, après avoir travaillé le bois, la terre, le fer, il choisit les mots, façon pour lui d’évoquer les personnalités là où par la matière il a jusqu’alors travaillé la nature et les paysages.
Pour son premier roman, Jérémy Bracone revient dans sa Lorraine natale, dans une petite ville où les usines ferment les unes après les autres. Figuette est fou amoureux de la douce et fragile Moïra. Mais depuis la naissance de leur petite Zoé, celle-ci n’est plus la même et un beau jour, elle plaque tout et s’enfuit. Dès lors, Figuette va tout faire pour la reconquérir et par là même, devenir le père attentionné et inventif qu’il n’a pas su être jusqu’à présent.
Ce livre est un concentré d’émotion, de tendresse, d’affection, d’amitié même s’il parle d’abandon, d’amours enfuies, de temps qui passe, de chômage. Un roman social certes puisque la déshérence industrielle lui sert de décor mais un roman misérabiliste, surtout pas ! Figuette est un anti-héros attachant, maladroit, débordant d’amour pour sa fille, créant un nouveau monde pour la faire rêver, comme il a tenté de le faire avec Moïra. Quant à ses copains fidèles, ils sont toujours au rendez-vous pour aider Figuette à relever la tête.
L’histoire est triste et belle à la fois et les personnages, qu’ils tiennent le premier rôle ou soient secondaires, ils forment une chaîne humaine qui donne foi en l’avenir. A votre tour, laissez-vous séduire par ce premier roman, très réussi, où l’émotion est à toute les pages, grâce à l’écriture sensible et poétique de ce nouvel auteur.
« Danse avec la foudre » de Jérémy Bracone est publié aux éditions de l’Iconoclaste.
Jérémy Bracone
Danse avec la foudre
Portrait 00'06'38"Philippe Chauveau :
Bonjour, Jérémy Bracone. Merci d'être avec nous. Danse avec la foudre, c'est votre premier roman, aux Éditions de L'Iconoclaste. J'ai l'impression que vous avez déjà eu mille vies en une. Vous êtes aujourd'hui auteur et écrivain. Vous êtes aussi artiste plasticien. Vous venez de Lorraine. Aujourd'hui, vous avez choisi le Sud-Ouest. Quel est le fil rouge de votre vie? Si vous deviez vous définir, qui êtes-vous?
Jérémy Bracone :
J'aimerais bien aimé avoir la réponse à cette question, peut-être que je me cherche, c'est peut être ça le fil rouge. Je cherche un besoin de me renouveler, de nouvelles expériences en permanence.
Philippe Chauveau :
Besoin de vous renouveler, besoin de vous exprimer aussi?
Jérémy Bracone :
Bien sûr, surtout plus par l'écriture. C'est peut être plus personnel mon travail de plasticien, alors que l'écriture, c'est plus une communication avec les autres.
Philippe Chauveau :
Justement, ça m'intéresse de recevoir aujourd'hui un auteur, un écrivain qui est aussi en parallèle artiste plasticien. Et vous m'avez laissé entendre que finalement, tout cela est très lié. C'est à dire qu'il n'y a pas Jérémy Bracone, auteur, et Jérémy Bracone, artiste plasticien. C'est un seul et même homme. Expliquez-nous.
Jérémy Bracone :
Je vois l'écriture comme un matériau comme un autre, comme l'argile, comme du bois, comme du fer. C'est un matériau pour créer, pour raconter une histoire ou pour raconter un peu la vie en général. Ça ne fait pas une grosse différence pour moi.
Philippe Chauveau :
Et finalement, avant d'utiliser de l'écriture comme matériau artistique. Comment vous êtes-vous exprimé en tant qu'artiste plasticien?
Jérémy Bracone :
Ça peut être aussi un peu déroutant, mais c'est vrai que j'ai eu des cycles avec des matériaux et des sujets très différents. Des nouvelles technologies, ou des choses beaucoup plus traditionnelles comme le fer forgé ou la céramique, et encore une fois, ce besoin de se renouveler et d'explorer de nouvelles choses.
Philippe Chauveau :
Il y a aussi parfois des performances. Et puis, il y a la création à proprement parler. Parfois aussi des commandes que l'on vous passe sur certains projets.
Jérémy Bracone :
Bien sûr, il y a des projets qui ne font pas vivre, comme les performances ou les installations et les commandes qu'on pourrait dire plus ornemental comme un dessin, une belle photo. Il faut réussir à ne pas se trahir.
Philippe Chauveau :
D'aussi loin que puissent revenir vos souvenirs, lorsque vous étiez gamin, alors que certains veulent être astronaute ou joueur de foot. Et vous vouliez quoi lorsque vous étiez enfant? Vous vouliez être l'écrivain ou artiste plasticien?
Jérémy Bracone :
Je voulais être écrivain, car artistes plasticiens, ça m'est vraiment tombé dessus par hasard. Ça a été un petit détour, mais je voulais vraiment être écrivain.
Philippe Chauveau :
Et pourquoi?
Jérémy Bracone :
Ça a commencé par la lecture. Je trouvais ça formidable. J'adorais les écrivains voyageurs, comme Jack London, et les classiques de l'enfance avec l'Île au Trésor, Robinson Crusoé, ça me faisait rêver. Je me disais : « je vais voyager, raconter des histoires ». Et après la rencontre qui a eu lieu un peu plus tard, c'était Pagnol. C'était la gloire de mon père. Parce que quand j'ai lu Pagnol, pour le coup, les mots ne servaient pas juste raconter une histoire. Les mots avaient une existence propre. Il y avait une langue, un langage, un amour des mots et je l'ai entendu. C'est comme s'il me parlait à moi directement dans ma tête. Et c'est là que j'ai compris ce qu'était l'écriture. Et c'est là que j'ai eu la certitude que c'est ce que je voulais faire.
Philippe Chauveau :
Vous êtes encore très jeune, vous n'avez que 40 ans. Pourquoi attendre 40 ans pour publier un premier livre si depuis l'enfance vous aviez envie de ça?
Jérémy Bracone :
J'ai commencé à écrire assez tôt. À l'adolescence, j'écrivais beaucoup de chansons, de poèmes. Après la vingtaine, je me suis mis à l'écriture de romans. Un premier qui était une catastrophe. Et tout de suite après, une première version de ce roman, que j'ai fini je devais avoir à peu près 25 ans mais cette version n'était pas aboutie. Puis par frustration et le besoin de changer d'air, c'est là que j'ai suivi un camarade dans le champ de l'art contemporain en me disant que j'allais prendre l'air et ça me permettrait peut être de mieux écrire par la suite. Sauf que cette période a duré 15 ans.
Philippe Chauveau :
Vous allez prendre l'air en utilisant, comme vous le disiez d'autres matériaux. La différence aussi c'est que en étant romancier, en racontant des histoires, vous avez tout un tas de personnages qui évoluent avec vous. Alors que lorsque vous travaillez les matériaux en tant qu'artiste plasticien, vous êtes un peu seul face à votre œuvre?
Jérémy Bracone :
Oui, il y a tous ces personnages et il y a l'humain, tout simplement, qui n'est pas dans mon travail de plasticien. Je travaille beaucoup sur la nature, sur le paysage, mais finalement jamais sur l'homme. Il n'y a pas de portrait, même en photo, alors que là, je ne travaille que sur l'Homme. Qu'est ce que la condition humaine, même si c'est une grande phrase. Donc ça, c'est le gros changement. C'est en cela que les deux travaux et mes deux pratiques sont complémentaires.
Philippe Chauveau :
Avez-vous eu l'impression d'être très différent en prenant la plume que le Jérémy Bracone, que vous avez côtoyé pendant quinze ans en tant qu'artiste plasticien? Est-ce le même homme ou vous êtes vous senti différent à l'écriture?
Jérémy Bracone :
Alors le plus différent et finalement le plus dur pour moi, c'est de passer ma journée devant un clavier. Quand on est plasticien, c'est la vie d'atelier. On est sale, on a les mains dedans, on est actif et on fait du concret. Alors que là, finalement, il n'y a rien de plus abstrait que des mots sur une page, tant qu’on ne leur a pas donné vie en lisant. Le plus dur pour moi c'était d'être inactif. Le soir, je n'avais qu'une envie c'était de me défouler.
Philippe Chauveau :
L'envie, elle est où? Elle est de reprendre la plume ou au contraire, de retourner à l'atelier.
Jérémy Bracone :
Non, j'ai envie de reprendre la plume. Pas tout de suite, j'ai besoin de laisser vivre un peu celui là avant de le lâcher, mais j'ai vraiment envie d'écrire.
Philippe Chauveau :
En tout cas, bienvenue dans le monde de la littérature et c'est une belle réussite que ce premier roman Danse avec La foudre, aux Éditions de L'Iconoclaste.
Jérémy Bracone
Danse avec la foudre
Livre 00'06'55"Philippe Chauveau :
La couverture est très parlante et on va très vite comprendre qui est cette jeune femme avec ce voile de mariée dans ce décor industriel. Danse avec la foudre, c'est votre premier roman aux Éditions de L'Iconoclaste. On peut imaginer que cette jeune femme sur la couverture, c'est la fameuse Moïra dont on va beaucoup nous parler. Elle brise le cœur de Figuette, votre héros. Nous sommes en Lorraine, là haut dans le nord de la France, dans ces régions où l'industrialisation a fait bien des ravages. Nous sommes dans une petite commune où il n'y a plus beaucoup de boulot. Figuette travaille, mais ne sait pas si son boulot va pouvoir continuer. Et puis, il essaye au quotidien d'élever seule la petite Zoé, puisque Moïra a décidé de prendre la poudre d'escampette. Je plante le décor, je présente des personnages principaux. D'où vient elle? Cette histoire, vous la connaissez bien, cette Lorraine et la commune dans laquelle évoluent les personnages.
Jérémy Bracone :
Je la connais bien pour y avoir grandi et vécu une partie de ma vie. Au final, j'invente peu. Le cœur du livre est une fiction, mais tout le décor et finalement, les histoires les plus folles qui peuvent se passer dedans sont toutes véridiques.
Philippe Chauveau :
Il y a un côté roman social puisque vous racontez cette région de France où l'industrialisation a fait des ravages avec des entreprises, des industries et des usines qui ont fermé ou qui ferment encore. Vous racontez ces Italiens qui sont venus pour trouver du travail et puis qui aujourd'hui sont peut être un peu perdus. Vous évoquez aussi l'entraide entre ces personnes en difficulté. Vous aviez envie de rendre aussi, d'une certaine façon, un hommage, même si le mot est peut être un peu appuyé, mais une sorte d'hommage à cette terre qui vous a vu grandir.
Jérémy Bracone :
Oui, à cette terre, mais surtout aux gens. Parce que trop souvent, on tombe dans le syndrome de Germinal quand on me parle de ces régions. On imagine la grisaille et la misère, de l'alcoolisme. Moi, je n'ai pas grandi dans ce paysage là, ni dans cet environnement. J'ai des souvenirs de gens bons vivants qui adorait faire la fête. Ils luttaient, leur vie n'était pas simple, mais ils savaient vivre.
Philippe Chauveau :
C'est vrai que là, on parle d'amitié, d'entraide, d'amour, d'affection. Qui est il alors ce Figuette? J'ai envie de dire c'est un brave gars et ça n'a rien de péjoratif. Il connait ses limites. Il sait que parfois, il n'est pas toujours facile à vivre, mais il a envie de bien faire. Il a surtout envie de rendre heureux sa petite fille Zoé. Il n'a pas forcément les moyens, notamment, de l'emmener en vacances, de l'emmener au bord de la mer. Qui est il, ce Figuette?
Jérémy Bracone :
Figuette, contrairement à sa femme, Moïra a besoin de rêver, de romance, de s'évader. C'est quelqu'un qui aime passer sa vie. Il travaille à l'usine et passe ses soirées au bistrot avec les copains et ça lui convient. Sauf que pour sa femme, puis pour sa fille, il est obligé de se dépasser. Il a besoin de les faire rêver. Il va aller chercher ailleurs sa créativité. Il va devenir artiste à sa manière.
Philippe Chauveau :
Comme par hasard. Moïra, on ne va jamais la voir. On sait qu'elle est partie. On sait qu'elle a été installer du côté de Clermont-Ferrand. On ne sait pas trop ni avec qui ni pourquoi, mais en tout cas, elle n'est pas présente dans le roman. Mais on parle beaucoup d'elle. C'est une jeune femme assez fantasque et, semble t il, aussi assez fragile. Elle n'est peut être pas, en tout cas, la femme qu'il aurait fallu à Figuette.
Jérémy Bracone :
Ou peut être que c'était la femme qu'il lui fallait justement pour se dépasser et pour ouvrir les yeux sur ce qui ne va pas dans sa vie et sur ce besoin de s'élever. C'est peut être la muse quelque part.
Philippe Chauveau :
Il n'empêche qu'en partant, Moïra a aussi ouvert les yeux de Figuette sur l'amour qu'il doit donner à sa fille à la petite Zoé. On n'oubliera pas aussi le chien, Mouche. Il est bien présent dans l'histoire. Il lui en arrive des choses. Mais il y a cette relation qui est très belle entre ce père et sa fille. Ce père qui est très maladroit dans l'affection qu'il essaye de témoigner à son enfant. Comment avez vous cherché à travailler l'écriture de cette relation père-enfant?
Jérémy Bracone :
C'est un père démissionnaire. Tout a basculé dans leur couple à la naissance de l'enfant, comme ça peu arriver. Ils avaient cette vie où il organisait fêtes organisées juste pour elle, pour la faire rêver. L'enfant arrive et là, tout d'un coup, c'est le quotidien qui les rattrape. Et lui, le quotidien, il a fui pour retrouver les copains au bistrot donc quand sa femme se barre, effectivement, il se retrouve tout seul avec sa fille, mais il ne sait pas faire. Il va devoir apprendre à grandir et à être un père, à l'aimer, à savoir comment l'aimer, à la découvrir comme une personne. À un moment, il se rend compte que c'est une vraie personne. Ce n'est pas une espèce d'objet, ce n'est pas une petite chose qui fait juste du bruit et qu'il faut nourrir. Ce n'est pas juste des contraintes.
Philippe Chauveau :
Oui, et il faut la faire rêver. Quand à Moïra, on ne sait pas finalement si elle est partie à cause de Figuette ou simplement parce que son instabilité l'a poussé ailleurs. Vous écrivez : « elle était immature et égoïste. Son refus de l'ordinaire, son inaptitude à vivre le quotidien n'autorisait pas la moindre faute. C'était le prix à payer pour côtoyer ces exquises folies. Les nuages d'où, à tout moment, ils espéraient voir jaillir la lumière. Alors, l'orage pouvait gronder. Ils y feraient face. Ils serait le paratonnerre de ses colères, la laisserait se décharger sur lui, de ses forces sombres qu'il embrasées, avant de la laisser sans défense. Après la tempête, ensemble, ils connaîtraient de nouveau le printemps. Parce que finalement, Figuette ne vit que pour ça, pour le retour de Moïra. »
Jérémy Bracone :
C'est ça, il va mettre tout en œuvre. Il va créer un univers, un monde, une fiction. C'est ça le vrai sujet du livre, c'est la part de fiction dans nos vies, la recherche de ce besoin d'imaginaire.
Philippe Chauveau :
Figuette est un garçon plein de fêlures et d'ambivalence aussi. Est-ce qu'il vous ressemble beaucoup?
Jérémy Bracone :
Pas tant, désolé de vous décevoir, mais il y a très peu de moi en Figuette. Peut-être un peu le côté lunaire. Mais moi, je suis plutôt dans la recherche, justement, du défi quotidien et peut être de la fuite quelque part.
Philippe Chauveau :
En tout cas, c'est un roman très lumineux. J'ai employé le terme de roman social, mais j'insiste sur le fait que c'est une histoire très lumineuse, très solaire, et qu'il y a vraiment ce lien entre eux, entre Figuette et sa fille Zoé. C'est un vrai coup de cœur. Et puis l'écriture est magnifique. Donc continuer comme ça, Jérémie Bracone. On attend le deuxième roman avec impatience. Danse avec la foudre est publié aux Éditions de L'Iconoclaste. Merci beaucoup.
Jérémy Bracone :
Merci.