Et vous, avez-vous une gueule d’atmosphère ? C’est la question que pourrait vous poser Nicolas d’Estienne d’Orves qui publie une autobiographie romancée d’Arletty aux éditions Calmann-Lévy.
Nicolas d’Estienne d’Orves, on le connait bien en librairie. Depuis ses premiers titres, dont « Othon ou l’aurore immobile » en 2002 pour lequel il reçut le prix Roger Nimier, il s’est imposé comme l’un des auteurs phares de sa génération. Mais, au fil d’une trentaine d’ouvrages publiés, il sait aussi brouiller les pistes, ne voulant pas qu’on l’enferme dans une case et voguant en écriture au gré de ses envies, de ses coups de cœur et de ses passions, tel le cinéma, le théâtre ou l’opéra pour lequel il est un critique reconnu.

Ainsi, donc, en librairie, il y eut les thrillers initiatiques mâtinés de fantastique comme « L’enfant du premier matin », « Les derniers jours de Paris » ou « Les orphelins du mal », il y eut les biographies romancées autour de Marthe Richard ou Jacques Offenbach, les romans au cadre historique comme « Les fidélités successives » ou « Ce que l’on sait de Max Toppard » sans oublier aussi des essais autour de Paris, de la gastronomie ou encore le savoureux « Dictionnaire amoureux du mauvais goût ».
Touche à tout de talent, conteur hors-pair, Nicolas d’Estienne d’Orves s’empare ici du personnage d’Arletty, gamine de Courbevoie née en 1898, que rien de prédestinait au monde du spectacle et qui reste aujourd’hui encore l’une des icônes du cinéma français. Ecrit à la première personne, comme si Léonie Bathiat, dite Arletty, vous recevait dans son salon, c’est l’histoire d’une femme libre que Nicolas d’Estienne d’Orves nous raconte, une femme qui a fait confiance au destin et a toujours laisser parler son cœur, au risque d’être montrée du doigt.
Raconter Arletty, c’est aussi raconter la France des années 1900 aux années 70 avec ses évolutions et ses drames, c’est plonger dans le monde du théâtre et du cinéma et côtoyer tous les grands noms qui ont croisé le chemin de la mythique Garance de Marcel Carné.
Ecrit à la première personne, avec de courts chapitres, un rythme certain et des dialogues savoureux, voilà un livre jubilatoire qui vous donnera forcément envie de retrouver Arletty dans ses meilleurs rôles, de « Fric Frac » aux « Enfants du Paradis » en passant par « Hôtel du Nord » ou « Les visiteurs du soir ».
« Arletty, un cœur libre », le nouveau livre de Nicolas d’Estienne d’Orves est publié chez Calmann-Lévy et c’est un coup de cœur !