Ancien boxeur, Joseph d’Anvers a suivi des études d’arts appliqués puis de cinéma, devenant chef opérateur sur de nombreux films. Mais sa passion, c’est aussi la musique et on le retrouve chanteur et guitariste de plusieurs groupes rock comme Polagirl et Super 8. En 2006, c’est la sortie de son premier album solo « Les choses en face ». Parallèlement, Joseph d’Anvers joue et compose pour d’autres artistes, tels Miossec, Dick Rivers, Alain Bashung, Françoise Hardy entre autres.

Mais il manque à Joseph d’Anvers un autre terrain d’expression. Et lorsqu’on lui propose d’écrire un court polar rock, il accepte, donnant naissance à son premier roman « La nuit ne viendra jamais » en 2010. Le goût de l’écriture romanesque est pris, offrant davantage de liberté et de souplesse que la chanson. Suivent « Les jours incandescents » en 2018, roman graphique co-signé avec Stéphane Perger puis « Juste une balle perdue » en 2020, roman d’amour et de rock, de

violence et de sexe, parenthèse enchantée qui vire au cauchemar. Le roman séduit la critique et le public et est sélectionné dans plusieurs prix littéraires.

Tout en poursuivant son activité artistique, Joseph d’Anvers publie au printemps 2023, « Un garçon ordinaire » aux éditions Rivages.

Nous sommes en avril 1994 dans une banlieue de province. Il y a Karim, Sakima, Tom, Alice, Youri et le narrateur. Ils ont 16 ou 17 ans, l’âge de tous les possibles. Ils sont à cette période charnière où l’on quitte un monde pour entrer dans un autre, entre enthousiasme et incertitude. Du jour de la mort du chanteur rock Kurt Cobain, le 5 avril 1994, aux résultats du bac, trois mois plus tard, Joseph d’Anvers nous raconte l’histoire de ces gamins d’avant Internet et les réseaux sociaux. Ils sont de milieux sociaux différents, leurs rêves sont différents. Ils sont à l’âge où l’on croit que les amitiés durent toujours. Gardant en toile de fond les évènements de ce printemps 1994, Joseph d’Anvers nous offre un saisissant portrait de groupes avec ces jeunes dans un monde en plein bouleversement. Et même si le roman évoque les années 90, chacun trouvera dans ce roman d’apprentissage les réminiscences de sa propre adolescence. En courts chapitres, avec une écriture sensible, Joseph d’Anvers nous offre un roman fort empreint d’une douce mélancolie.

Le livre a reçu le prix Marcel Pagnol.

« Un garçon ordinaire » de Joseph d’Anvers est publié aux éditions Rivage.