Le théâtre, le cinéma, le roman… Laurent Malot est un touche-à-touche de l’écriture, une vocation née dans son adolescence, à la sortie d’une salle de cinéma où il venait de pleurer aux aventures de E.T. l’extraterrestre. Son choix était fait, devenu grand, il raconterait des histoires. Et le rêve de gosse est devenu réalité ! Après avoir écrit des pièces radiophoniques pour France Inter pendant dix ans, Laurent Malot continue à écrire pour le théâtre. Mais c’est aussi en librairie qu’on le retrouve...
Monsieur Antoine de Laurent Malot - Présentation - Suite
Philippe Chauveau :
Bonjour Laurent Malot.
Laurent Malot :
Bonjour.
Philippe Chauveau :
Que Dieu lui pardonne, c'est votre actualité, aux éditions XO. Un titre qui prend place dans une bibliographie déjà conséquente maintenant depuis De la part d'Hannah, Lucky losers, entre autres. Votre écriture est très liée au monde du cinéma et le cinéma, c'est un peu ce qui vous a forgé. Il paraît que vous avez une fascination pour Steven Spielberg et pour E.T. Racontez-nous ça, pourquoi E.T. dans votre vie ?
Laurent...
Monsieur Antoine de Laurent Malot - Portrait - Suite
Philippe Chauveau :
Avec cette belle couverture, Laurent Malot vous nous présentez une jeune fille qui s'appelle Maya. Elle démarre dans la vie, mais elle est déjà pas mal cabossée. Elle sort de l'adolescence. Elle a 17 ans et néanmoins, elle a déjà son petit appartement. Elle s'installe à Fécamp, où elle va démarrer sa nouvelle année au lycée. C'est sa tante qui l'aide un petit peu à vivre parce qu'il a fallu qu'elle fuit le domicile familial après les agressions de son père. C'est le point de départ de votre roman....
Monsieur Antoine de Laurent Malot - Livre - Suite
Laurent Malot
Que Dieu lui pardonne
Présentation 00'02'40"Le théâtre, le cinéma, le roman… Laurent Malot est un touche-à-touche de l’écriture, une vocation née dans son adolescence, à la sortie d’une salle de cinéma où il venait de pleurer aux aventures de E.T. l’extraterrestre. Son choix était fait, devenu grand, il raconterait des histoires. Et le rêve de gosse est devenu réalité ! Après avoir écrit des pièces radiophoniques pour France Inter pendant dix ans, Laurent Malot continue à écrire pour le théâtre. Mais c’est aussi en librairie qu’on le retrouve désormais. Les amateurs de polar ont apprécié son écriture avec le personnage récurrent du lieutenant Gange dans « L’abbaye blanche » et « Sème la mort », les ados l’ont découvert avec « Lucky losers », les plus romantiques ont aimé « Tous pour elle ». Mais à travers ces romans, Laurent Malot veut aussi mettre le doigt là où ça fait mal, alerter le lecteur en abordant des sujets de société. On avait beaucoup apprécié son roman « De la part d’Hannah » paru en 2014, où une pétillante gamine faisait face aux défauts des adultes dans une campagne des années 1960. Laurent Malot revient au monde de l’enfance mais dans notre époque contemporaine avec ce nouveau titre « Que Dieu lui pardonne » paru chez XO.
Maya a 17 ans. Violentée sexuellement par son père, elle a fui la maison familiale et s’est installée dans un studio à Fécamp où entre ses cours au lycée et les petits boulots, elle tente de reconstruire sa vie. Mais de l’autre côté du mur, vit une famille où les quatre enfants se font tabasser et insulter à longueur de temps. Même si elle différente, la violence que cherche à fuir Maya lui revient en pleine face.
Sur ce sujet, ô combien d’actualité, les violences faites aux enfants et aux femmes, qu’elles soient physiques, sexuelles ou psychologiques, Laurent Malot a construit un roman où l’intrigue est habilement menée, mettant en scène cette jeune fille tombée trop tôt et trop mal dans l’âge adulte. Evitant le piège des bons sentiments, il nous livre une histoire où la résilience tient la première place, sachant apporter de la lumière dans les faits qu’il cherche à dénoncer. Maya et les quatre gamins qu’elle va prendre sous son aile vous marqueront longtemps, et vous ne resterez pas insensible à cette histoire qui pourrait se passer près de chez vous. Tout cela est porté par une belle écriture, simple et littéraire à la fois, avec une juste dose de dialogues finement ciselés et quelques vérités sur ces faits de société pour lesquels on a sans doute trop tendance à fermer les yeux.
« Que Dieu lui pardonne » de Laurent Malot est publié chez XO.
Laurent Malot
Que Dieu lui pardonne
Portrait 00'06'29"Philippe Chauveau :
Bonjour Laurent Malot.
Laurent Malot :
Bonjour.
Philippe Chauveau :
Que Dieu lui pardonne, c'est votre actualité, aux éditions XO. Un titre qui prend place dans une bibliographie déjà conséquente maintenant depuis De la part d'Hannah, Lucky losers, entre autres. Votre écriture est très liée au monde du cinéma et le cinéma, c'est un peu ce qui vous a forgé. Il paraît que vous avez une fascination pour Steven Spielberg et pour E.T. Racontez-nous ça, pourquoi E.T. dans votre vie ?
Laurent Malot :
Réellement, parce que j'avais 14 ans quand c'est sorti. En sortant du film, je me suis dit : " Voilà ce que je veux faire, écrire et raconter des histoires ". Je ne savais pas après comment je le ferais si se serait des romans, scénarios ou même des pièces de théâtre. Mais je savais que je voulais raconter des histoires. Après, il n'y a pas eu que E.T. ou Spielberg mais aussi Eastwood, Bertrand Tavernier. Il y a eu des tas de films.
Philippe Chauveau :
C'est dans votre famille qu'on vous initie beaucoup au cinéma ?
Laurent Malot :
Ma famille est très cinéphile, mes parents, mes oncles, quand j'étais petit, j'ai regardé de tout. Et c'est pour ça que j'écris de tout, parce que j'aime tous les genres : le western, la science-fiction, le polar, la comédie romantique. Je pense que je pourrais tout écrire. J'ai envie de tout écrire. C'est pour ça que ma biographie est aussi éclectique.
Philippe Chauveau :
Parfois, vous faites un peu le malheur des libraires parce que lorsque je reçois un livre de Laurent Malot, on ne sait pas forcément dans quelle étagère le ranger. Il peut y avoir de la littérature blanche. On a beaucoup parlé de vous avec De la part d'Hannah, chez Robert Laffont, en 2014. Il y a aussi le lieutenant de police Gange, ce personnage récurrent qui revient, avec notamment Abbaye blanche. Il y a la comédie sentimentale. Il y a aujourd'hui que Dieu lui pardonne où on est dans un autre univers. Lucky losers pour la littérature jeunesse. Vous êtes un touche à tout ? Ce serait votre définition de votre écriture.
Laurent Malot :
Je ne cherche pas à toucher à tout. Je ne me pose pas la question. Je ne me dis pas il faut que je surprenne le lecteur. Il faut que je fasse quelque chose de différent. J'ai envie d'écrire ces histoires. Il n'y a que ça qui va me motiver. Je ne mets pas de limites de la même manière que je ne me suis pas mis de limites en écrivant des scénarios, des pièces de théâtre, des romans. Pour moi, c'est toujours raconter des histoires. Je fais ce que j'ai envie de faire.
Philippe Chauveau :
L'inspiration, c'est néanmoins le regard sur le monde ?
Laurent Malot :
C'est pareil, je ne vais pas aller chercher un thème particulier pour surfer dessus. C'est quelque chose qui va me toucher, que je vais entendre, qui va rentrer en moi et que je vais avoir envie de défendre. C'est des choses qui vont me toucher, qui sont très personnelles, que je vais développer. Après, effectivement, il y a toujours un fait de société. Il y a toujours quelque chose de social, voire de politique, dans ce que je vais écrire.
Philippe Chauveau :
Ce qui veut dire que votre écriture n'est jamais gratuite ?
Laurent Malot :
C’est ça, je vais toujours défendre. J'aime bien dire que j'écris parce que je suis en colère. L'écriture me permet souvent de jeter des pavés dans la mare.
Philippe Chauveau :
Est-ce-que l'écriture vous a apaisé aussi parfois dans votre vie ?
Laurent Malot :
Non, parce que j'écris toujours.
Philippe Chauveau :
Vous êtes toujours en colère ?
Laurent Malot :
Oui, je suis toujours en colère. Il y a toujours des choses qui ne vont pas.
Philippe Chauveau :
Quand on suit votre parcours d'écriture, on se rend compte aussi de l'importance des ambiances et des paysages. Le lieutenant Gange, par exemple, on l'a retrouvé dans le Jura, à Étampes, là où vous vivez d'ailleurs. Cette fois ci, avec ce nouveau titre on est à Fécamp. Il y a à Douarnenez dans Lucky losers, avec cette histoire de famille qui se retrouve en Bretagne par les aléas de la vie. Pourquoi l'importance des décors ?
Laurent Malot :
Encore une fois, c'est l'envie de cinéma. C'est aussi pour ça que mes romans intéressent la télé ou le cinéma. Ils sont adaptables, transposables à l'écran. Parce que pour moi, le décor est un personnage.
Philippe Chauveau :
À la différence de bien d'autres auteurs, vous faites souvent le choix de placer vos actions en France. Vous n'avez pas d'envie de grands espaces, d'aller emmener vos héros aux Etats-Unis, comme nombre de camarades le font.
Laurent Malot :
Mes premiers scénarios que j'écrivais quand j'avais 18 ans, se passaient aux États-Unis. Il y en avait un c'était un western, un autre c'était un polar qui était inspiré du film La poursuite impitoyable avec Marlon Brando et Robert Redford. Les scénarios plaisaient, surtout ce polar-là. Mais on m'a vite fait comprendre qu'il fallait écrire français. Et après, je me suis dit effectivement, pourquoi pas, on a de très beau décor en France, on a de très belles villes, on a tout ce qu'il faut.
Philippe Chauveau :
Je reviens sur le jeune ado de 14 ans qui sort du cinéma après avoir vu E.T., avec son paquet de popcorn à la main et qui se dit j'ai envie d'écrire. Il y a eu l'écriture radiophonique à France-Inter, pour la télévision et le cinéma, pour le théâtre aussi, l'écriture romanesque. Est-ce qu'il y a néanmoins une écriture dans laquelle vous vous sentez le plus à l'aise, le plus légitime ? Ou finalement, est-ce la même chose ?
Laurent Malot :
J'aime tout, clairement. Après, je trouve plus simple les dialogues, comme beaucoup d'auteurs. Mais l'écriture théâtrale, il ne faut pas croire que ce soit aussi simple que ça. Le théâtre, ça veut dire qu'il faut que ce soit intéressant tout le temps. Autant dans un roman peut se permettre quelques digressions sur deux ou trois pages, ça va passer. Au théâtre, si on perd le spectateur, une minute, c'est cuit. Donc là, il faut toujours être inventif, il faut toujours qu'il se passe quelque chose. C'est tellement resserré, c'est de la dentelle, donc c'est très compliqué. Mais j'adore tout. Je ne me vois pas privilégier l'un ou l'autre, ou abandonner l'un ou l'autre. Je ferais toujours tout.
Philippe Chauveau :
Alors, on vous attend bientôt au théâtre. On vous attend bientôt au cinéma ou à la télévision avec l'adaptation de certains de vos précédents titres. Vous êtes aujourd'hui dans l'actualité en librairie avec ce nouveau titre chez XO. Ça s'appelle Que Dieu lui pardonne.
Laurent Malot
Que Dieu lui pardonne
Livre 00'07'48"Philippe Chauveau :
Avec cette belle couverture, Laurent Malot vous nous présentez une jeune fille qui s'appelle Maya. Elle démarre dans la vie, mais elle est déjà pas mal cabossée. Elle sort de l'adolescence. Elle a 17 ans et néanmoins, elle a déjà son petit appartement. Elle s'installe à Fécamp, où elle va démarrer sa nouvelle année au lycée. C'est sa tante qui l'aide un petit peu à vivre parce qu'il a fallu qu'elle fuit le domicile familial après les agressions de son père. C'est le point de départ de votre roman. Qui est-elle cette jeune Maya. Comment avez-vous construit ce personnage d'adolescente ?
Laurent Malot :
Alors, si elle a 17 ans, bientôt 18 ans, ce n'est pas innocent. Je voulais qu'elle représente à la fois l'enfant, l'adolescente, mais aussi la femme. Elle triche un petit peu sur son âge pour pouvoir travailler et payer un loyer. C'est vraiment les deux, c'est la femme et l'enfant. Je voulais qu'on parle de la violence faite aux enfants et aux femmes. C'est comme ça que j'ai choisi ce personnage de Maya.
Philippe Chauveau :
On va très vite comprendre qu'elle a dû fuir le domicile familial parce qu'elle a été violentée sexuellement par son père. Son père est un notable d'une petite ville de banlieue parisienne et il a fallu taire cette histoire de famille. Sa mère ne l'a pas soutenu. Je le disais, il n'y a que sa tante qui l'aide, sans trop vouloir se mêler d'ailleurs de l'histoire de famille. Et puis, elle va se retrouver dans cet appartement à Fécamp. Et puis, à côté de l'appartement, il y a une autre famille qui s'installe avec quatre enfants. Et là, on entend régulièrement des coups frappés contre le mur. On sent qu'il y a de la violence dans l'autre appartement. Qui sont-ils, ces quatre gamins de l'autre côté ?
Laurent Malot :
Pour ces quatre enfants, il n'y a pas de violences sexuelles, mais il y a des coups, de la violence verbale, psychologique, comme ça arrive dans beaucoup de familles. Heureusement, la parole a l'air de se libérer un peu aujourd'hui, je ne sais pas jusqu'où ça ira. Effectivement, ces quatre enfants qui se font battre, bastonner, je ne sais pas quel mot utiliser. De toute façon, c'est violent, c'est inadmissible. Ce qui est encore plus inadmissible, c'est le silence qui a autour. Maya, au départ, essaye de rester aussi un peu silencieuse. En tout cas, elle ne veut pas écouter parce que ça lui rappelle trop ce qu'elle a vécu. Mais petit à petit, c'est plus fort qu'elle, il faut qu'elle fasse quelque chose.
Philippe Chauveau :
C'est ce qui est paradoxal, c'est qu'elle a cherché à fuir sa maison pour se réfugier dans ce petit appartement et elle retrouve une autre violence familiale de l'autre côté du mur. Vous écrivez : " À 11 ans ou à 17 ans, l'effet est le même, on est terrorisés et on abdique. On se mure dans le silence et on encaisse. Parfois, on regarde la bête dans les yeux avec un sourire de défiance. Ce n'est pas du courage, juste un mélange de cynisme et de résignation ; on sait qu'on ne peut pas tomber plus bas ". Pourquoi avoir eu envie d'aborder ce sujet dont on parle beaucoup dans l'actualité, la violence faite aux enfants et aux femmes, violence physique, violence psychologique et violence sexuelle. Pourquoi est-ce important, en tant que romancier, d'aborder cette thématique ?
Laurent Malot :
C'est venu d'un constat que j'ai fait. Je n’aime pas trop les chiffres parce qu'on peut les triturer comme on veut, mais je me souviens que le tribunal de Bobigny, un tribunal pour enfants il y a plus de trois ans, avaient tiré le signal d'alarme en disant qu'ils avaient plus de 300 cas de dossiers en instance. Ça veut dire 300 enfants qui sont violentés chez eux et pour qui on ne fait rien. Si on compte à peu près, le chiffre me parait sidérant mais je veux bien croire, qu'il y a au moins un ou deux enfants violés dans chaque classe. Ça veut dire combien on en oublie, combien on ne voit pas ?
Philippe Chauveau :
Toute la force de votre roman, c'est qu'il y a une histoire, une intrigue. Il y a ces personnages auxquels on va s'attacher et très régulièrement, comme un effet boomerang il y a aussi Laurent Malot qui vient s'adresser au lecteur en lui faisant part de certaines réalités. Vous écrivez encore : " L'indifférence est le terreau de toutes les horreurs, ça ne date pas d'hier. Les chiffres de ce pays, persuadé d'être civilisé, sont une honte que chacun s'applique à passer sous silence : viols, meurtres, coups, humiliations, avec des peines rarement en adéquation avec la violence des actes, voire inexistante. Les femmes en sont toujours réduites à devoir prouver qu'elles n'ont pas incité leur agresseur à les violer : une jupe trop courte, un rouge à lèvres trop voyant, un sourire, tout est sujet à provocation ". Néanmoins, vous avez voulu faire un roman, donc il y a une intrigue. On l'a dit, Maya se retrouve dans ce petit appartement où elle essaie de se reconstruire. Elle entend qu'il y a de la violence physique chez la famille d'à côté. Et puis, il va y avoir une rencontre. Il va y avoir un personnage dont il va falloir se méfier. Je n'avance pas trop dans l'intrigue pour garder un peu le mystère. Comment avez-vous construit justement cette intrigue ? Est-ce que dès le départ, vous saviez comment ça allait se passer ? Ou est-ce que vos personnages vous ont parfois un peu guidés ?
Laurent Malot :
Je savais qu'elle allait faire un acte répréhensible et qu'elle allait s'occuper de ces enfants. J'ai dit qu'elle était l'adolescente, l'enfant et elle est la femme. Elle est aussi un peu la maman.
Philippe Chauveau :
Et elle rentre très vite dans l'âge adulte par la force des choses.
Laurent Malot :
La violence fait que on est souvent obligé. Elle est vite mature. C'est souvent le cas chez les enfants qui ont vécu des drames. Oui, je savais qu'elle allait s'occuper de ces enfants. Après, c'est aussi tout le travail de romancier de savoir se laisser guider. Je ne connaissais pas forcément la fin. Je me suis laissé aller. J'ai essayé de les faire vivre comme moi je le ressentais.
Philippe Chauveau :
Vous avez choisi ce titre Que Dieu lui pardonne. Vous auriez pu aussi écrire Que Dieu leur pardonne. Parce que, finalement, il y a beaucoup de personnages dans cette histoire qui ont des choses à se faire pardonner. Que ce soit les personnages les plus odieux que l'on va découvrir. Mais c'est aussi la position de la mère de Maya qui ne dit rien, de la voisine de l'immeuble qui ne dénonce rien. Vous écrivez : " En France, la notion de dénonciation devrait être éclaircie et expliquée pour ne pas être confondue avec la délation. Ces gens sont seuls face à leurs dilemmes et perdants dans tous les cas. Entre trahison et lâcheté, ils doivent choisir ". C'était important aussi de montrer qu'on a tous une part de responsabilité dans ces histoires dont on parle chaque jour dans l'actualité ?
Laurent Malot :
Oui, c'est ce qui ressort des lectures des gens qui l'ont lu, que je croise. Il me parle beaucoup de ça, de ce pavé dans la mare que je mets parce qu’ils se rendent compte que tout le monde est responsable. C'est trop facile de fermer les yeux. C'est ce qu'on fait tous. Il faut qu'il se passe quelque chose et il faut qu'on comprenne la mesure de ce fléau.
Philippe Chauveau :
Nous allons suivre Maya, cette jeune fille qui sort de l'adolescence et qui rentre un peu trop vite et un peu trop mal dans le monde adulte. Et puis, on suit aussi ses quatre gamins. Il y a Lou, Lucien, Jordan et Léna. Ces cinq personnages, on les croise chaque jour et ouvrons nos yeux pour savoir les aider quand il le faut. Laurent Malot, c'est votre actualité. Ce livre est une véritable réussite, une vraie pépite, que je vous recommande particulièrement. Que Dieu lui pardonne, votre dernier livre publié chez XO. Merci beaucoup.
Laurent Malot :
Merci.