Pétillante, c’est l’un des termes qui pourrait définir Sophie Fontanel, passionnée aussi.Journaliste à l’Obs, elle fut longtemps chroniqueuse de mode pour le magazine Elle. Elle continue d’ailleurs à prodiguer des conseils sur les réseaux sociaux. Mais à côté de cette écriture journalistique, Sophie Fontanel est aussi romancière et sa propre vie a souvent été le prétexte de ses livres. « Grandir » sur la dépendance de sa mère, « L’amour dans la vie des gens » sur la désillusion sentimentale, « La...
Nobelle de Sophie Fontanel - Présentation - Suite
Philippe Chauveau :Bonjour Sophie Fontanel, vous êtes dans l'actualité de cette rentrée littéraire. « Nobelle » avec deux « l », aux éditions Robert Laffont.On vous connaît bien maintenant en librairie. Votre titre prend place dans une bibliographie déjà conséquente mais on vous connaît aussi dans l'univers de la mode. Vous avez longtemps travaillé notamment pour « Elle ». Aujourd'hui vous êtes journaliste pour « L'Obs », vous êtes aussi ce que l'on appelle communément une influence. On y reviendra parce que...
Nobelle de Sophie Fontanel - Portrait - Suite
Philippe Chauveau :Dans ce nouveau titre, nous faisons connaissance avec une jeune femme elle s'appelle Annette Comte. Tout va bien pour elle puisque nous sommes en décembre 2019 à Stockholm et elle reçoit le Prix Nobel de littérature. Pour remercier ceux qui lui ont attribué ce prix, elle va raconter comment l'écriture est entrée dans sa vie. Nous revenons alors à l'été 1972. Le grand père d’Annette vient de mourir, son père est imprimeur et ils vont partir en vacances à Saint-Paul-de-Vence. Pour son anniversaire, la...
Nobelle de Sophie Fontanel - Livre - Suite
Sophie Fontanel
Nobelle
Présentation 00'02'35"Pétillante, c’est l’un des termes qui pourrait définir Sophie Fontanel, passionnée aussi.
Journaliste à l’Obs, elle fut longtemps chroniqueuse de mode pour le magazine Elle. Elle continue d’ailleurs à prodiguer des conseils sur les réseaux sociaux. Mais à côté de cette écriture journalistique, Sophie Fontanel est aussi romancière et sa propre vie a souvent été le prétexte de ses livres. « Grandir » sur la dépendance de sa mère, « L’amour dans la vie des gens » sur la désillusion sentimentale, « La vocation » d’après l’histoire de sa grand-mère, arménienne et couturière, qui lui aurait donné le goût de la mode. On se souvient aussi de « L’envie » sur l’abstinence sexuelle ou de « L’apparition » sur les cheveux blancs. Par l’originalité de son écriture et des sujets qu’elle aborde, qui s’imposent à elle comme elle aime à le dire, Sophie Fontanel tient une place à part dans la longue liste des auteurs français contemporains qui comptent. Avec « Nobelle », son nouveau titre, il y a aussi une part d’elle-même dans le portrait de l’enfant que Sophie Fontanel a imaginée même si elle se défend de raconter ici son histoire. Nous sommes en décembre 2019, une femme, Annette Comte, reçoit le prix Nobel de littérature. Pour remercier ses pairs, lors de son discours, elle choisit de raconter ce qui l’a amené à l’écriture. Et nous voilà entrainés à l’été 1972, dans une belle maison de vacances, à St Paul de Vence. La jeune Annette est là avec ses parents et son frère. Pendant que les grands restent des heures autour de la table à discuter et à refaire le monde en buvant du rosé, Annette découvre la vie, la nature, l’insouciance de son âge. Il y a aussi Magnus, qui a le même âge qu’elle et dont elle est secrètement amoureuse. Il y a ce romancier célèbre qui vit à deux pas de chez et qui fascine la gamine. Et puis il y a ce stylo et ce cahier qu’on lui a offert pour son anniversaire. A travers cette chronique d’un été, Sophie Fontanel évoque la difficulté de la création, la solitude de l’écriture, la douceur et la violence de l’enfance, l’incompréhension des adultes face à la précocité d’un talent, la place de la femme dans la littérature. Au-delà de la petite Annette, on s’attache à cette belle galerie de personnages, donc certains cachent leurs failles, dans la lumière provençale de cet été-là. Joliement mélancolique, le nouveau roman de Sophie Fontanel frappe au cœur.
« Nobelle », de Sophie Fontanel, est publié chez Robert Laffont.
Sophie Fontanel
Nobelle
Portrait 00'06'17"Philippe Chauveau :
Bonjour Sophie Fontanel, vous êtes dans l'actualité de cette rentrée littéraire. « Nobelle » avec deux « l », aux éditions Robert Laffont.
On vous connaît bien maintenant en librairie. Votre titre prend place dans une bibliographie déjà conséquente mais on vous connaît aussi dans l'univers de la mode. Vous avez longtemps travaillé notamment pour « Elle ». Aujourd'hui vous êtes journaliste pour « L'Obs », vous êtes aussi ce que l'on appelle communément une influence. On y reviendra parce que je sais que le terme ne vous plaît pas plus que ça… Si vous deviez vous définir, que diriez-vous ? Qui êtes-vous Sophie Fontanel ?
Sophie Fontanel :
Je suis tout le temps à me demander quoi mettre quand on me demande ce que je suis… Quand j'étais enfant, je voulais être écrivain public, donc je suis peut-être écrivaine publique.
Philippe Chauveau :
Lorsqu'on connaît votre plume, on a l'impression qu'il y a Sophie Fontanel dans l'univers de la littérature et Sophie Fontanel dans l'univers des médias avec le personnage de Fonelle, avec ce compte Instagram, avec les chroniques de mode… On a l'impression qu'il y a finalement deux Sophie Fontanel en une. Est-ce une illusion ou avez-vous l'impression d'avoir une double personnalité ?
Sophie Fontanel :
Non ce n'est pas une illusion. Et puis de temps en temps dans les rencontres littéraires, les gens disent qu'ils trouvent que ça commence à se réunir. C'est intéressant mais j'ai ces deux aspects qui ont fait d'ailleurs ma spécificité dans le monde littéraire qui fait que le monde littéraire me regarde bizarrement ! Parce que moi-même, j'ai toujours regardé à la fois la personne qui écrit, son style, sa liberté, son intrépide. Je sais qu'un écrivain peut être très plombé, moi-même, je le suis parfois mais je me disais :
« Waouh, Sagan est géniale, elle roule pieds nus dans sa voiture de sport ! ».
Je voyais Marguerite Duras photographiée par Avedon soulevant un petit peu sa jupe. Toutes ces images sont beaucoup plus légères de l'écrivain ou de l'écrivaine mais me parlaient autant. J'ai eu une espèce de schizophrénie, mais j'aime bien !
Philippe Chauveau :
Il me semble qu'il y a de deux choses importantes dans votre vie, deux éléments qui vous portent et vous font avancer. Il y a la littérature, on va y revenir. Et puis, il y a la mode qui compte beaucoup aussi, et depuis longtemps. Vous l'avez racontée de façon plus ou moins romanesque ; vous êtes issue d'une famille arménienne dans laquelle la mode et la couture existaient depuis longtemps. Ce goût pour les belles choses et les beaux vêtements, vous l'avez gardé.
Influence. Vous n'aimez pas beaucoup ce terme même si c'est comme ça qu'on vous présente également aujourd'hui.
Sophie Fontanel :
C'est horrible ! Parfois, quand on me parle, on me dit :
« Vous êtes influenceuse et vous avez écrit un livre ».
Non. J'écris des livres… Je n'aime pas ce mot parce que l'influence est une chose qu'on subit. Je préfère quand les gens viennent me voir pour me parler quand ils viennent me rencontrer. Il y a quand même près de 200 000 personnes qui me suivent sur les réseaux. Ils me disent :
« Vous êtes inspirante »
Et je préfère cent fois être une inspiratrice qu'une influence. C'est quand même un peu plus noble.
Philippe Chauveau :
Qu'est-ce qui vous touche dans la mode ? Pourquoi est-ce important pour vous de raconter cet univers qui peut sembler être à des milliers de kilomètres de la littérature.
Sophie Fontanel :
Moi, je trouve que c'est tellement proche. Avec la mode, on raconte une histoire en s'habillant et pour ceux qui ne savent pas écrire, c'est la première façon de s'inventer un personnage. C'est très important parce que le vêtement est fragile. Quelqu'un qu'on ne pourrait jamais imaginer sans ses vêtements, qui serait carapaçonné dans ses vêtements, ce serait comme un mauvais livre. En fait, ça n'irait pas. Donc c'est tout un art. Je comprends tout à fait qu'il y ait des gens pas doués pour écrire et pour s'habiller mais plus doués pour autres chose ! La mode n'est pas une obligation dans la vie. Mais je sais une chose que je veux vous dire : quand ma mère était très âgée, j'avais écrit « Grandir » racontant cette fin de vie. Elle ne voulait plus s'habiller. Un jour, je suis arrivée et de nouveau elle voulait s'habiller. Ceux qui l’entouraient m'ont dit :
« Votre mère est revenue parmi nous »
Parce qu'ils savent très bien, dans ces endroits où on s'occupe des personnes âgées, que quand quelqu'un ne veut plus du tout s'occuper de vêtements, c'est qu'il est en train de mourir.
Philippe Chauveau :
On vous connaît donc par votre plume journalistique. Et on vous connaît aussi en librairie depuis 1995. Le premier titre c'était « Sacré Paul ». Depuis, lorsque l'on observe votre évolution dans le monde du livre, il y a des romans purs et parfois des choses qui sont plus teintées de l'autofiction même si le mot roman apparaît sur la couverture. Si vous deviez définir votre écriture littéraire que diriez-vous ?
Sophie Fontanel :
Mon autofiction est tellement truffée de mensonges ! Moi, ce n'est pas du tout ambiance « Yann Moix ». Quand ma famille lit mes livres, ils me disent que j’ai beaucoup d'imagination. J'invente en racontant quelque chose qui m'est personnel.
Philippe Chauveau :
Finalement, en utilisant certains moments de votre vie que vous enjolivez parfois, avez-vous l'impression de vous rendre utile pour les autres, qui vont s'identifier à ce que vous avez pu vivre ?
Sophie Fontanel :
Bien sûr ! Mais je n'écrirais absolument pas si je n'étais pas convaincue que ça va être utile.
Philippe Chauveau :
Ce qui veut dire que lorsque vous écrivez sur l'abstinence sexuelle, lorsque vous écrivez sur les cheveux blancs, il y a un jour, un matin, où vous vous réveillez en vous disant :
« Tiens ! Mais ça, ce pourrait être un bon sujet ! » ?
Sophie Fontanel :
Cela s’est passé comme ça pour l'abstinence sexuelle. Ce livre a été traduit en anglais et sur la couverture, il était écrit « international best-seller » ! Je me suis presque évanouie ! j'avais l'impression qu'on me donnait une bourse de 800 000€ !!! Effectivement, pour ce livre sur l'abstinence sexuelle, ce qui compte, c'est la voix ! Faire entendre une voix qui raconte ce que c'est que de ne pas faire l'amour pendant des années, mais c'est la voix de quelqu'un qui est heureux. On est dans une époque où on peut tout écrire, tout dire sur sa plainte. Mais écrire sur « après » la plainte, quand on a compris, c'est le pardon. En fait, c'est une sublimation.
Philippe Chauveau :
Votre actualité, Sophie Fontanel, « Nobelle » votre nouveau titre aux éditions Robert Laffont.
Sophie Fontanel
Nobelle
Livre 00'07'14"Philippe Chauveau :
Dans ce nouveau titre, nous faisons connaissance avec une jeune femme elle s'appelle Annette Comte. Tout va bien pour elle puisque nous sommes en décembre 2019 à Stockholm et elle reçoit le Prix Nobel de littérature. Pour remercier ceux qui lui ont attribué ce prix, elle va raconter comment l'écriture est entrée dans sa vie. Nous revenons alors à l'été 1972. Le grand père d’Annette vient de mourir, son père est imprimeur et ils vont partir en vacances à Saint-Paul-de-Vence. Pour son anniversaire, la petite fille va recevoir un stylo plume. Elle en rêvait ! Son frère Yoyo n’hésite pas à dire :
« C'est pour ma soeur Annette qui est écrivain ! ».
Qui est cette petite Annette que nous allons suivre pendant cet été 1972 dans cette maison de vacances, en Provence ?
Sophie Fontanel :
Evidemment, il y a une part de ce que j'ai pu ressentir dans l'enfance quand j'ai commencé à écrire mais ce n'est pas mon histoire. Pour moi, Annette est l'incarnation de la créativité qu'on a tous en chacun de nous mais il y a une injustice. C’est pourquoi il y a Annette et son copain Magnus qui a dix ans. Elle, sait écrire et Magnus, lui, ne sait pas écrire. Elle est là l’injustice. Il y a ceux qui y arrivent et il y a ceux qui n'y arrivent pas. Annette incarne celle qui y arrive.
Philippe Chauveau :
Cette petite Annette a très vite conscience que l'écriture va faire partie de sa vie. Elle a envie d'écrire, parfois même elle invente des mots. Et puis, il y a l'amour qui fait irruption dans son été 1972 avec le jeune Magnus qui est l'enfant d'un couple d'amis de ses parents. Le père d'Annette est imprimeur et les parents de Magnus sont éditeurs. On va faire également connaissance avec un écrivain qui est installé à Saint-Paul-de-Vence. Tout ce petit monde se côtoie, ce qui veut dire qu’Annette va vivre son été au milieu des gens qui vivent dans la littérature.
Sophie Fontanel :
Je l'ai fait exprès. Je voulais que cette petite fille, dont le talent est évident, ne soit pas reconnue, à part par le grand écrivain qui décèle quelque chose. Mais son talent n’est pas reconnu alors qu'elle est au coeur de l'endroit où tout le monde rêverait d'aller pour se faire reconnaître. Mais personne ne la voit !
Philippe Chauveau :
Avec le personnage d'Annett,e vous évoquez le talent précoce et on ne peut pas s'empêcher de penser à Minou Drouet qui a défrayé la chronique dans les années 60. D'ailleurs, vous lui dédiez ce livre. On peut rappeler qui était Minou Drouet dont on a douté du talent.
Sophie Fontanel :
Minou Drouet a 8 ans quand elle envoie, par sa mère, un manuscrit à René Julliard qui venait d'éditer Françoise Sagan. Donc, on s'est dit qu’il aimait bien les jeunes. Elle a 8 ans et Julliard va trouver les poésies dingues et va les éditer. Et ça va avoir un succès dingue ! Mais des gens aussi connus qu’André Breton ou Jean Cocteau vont partir en guerre contre cette petite fille. Jean Cocteau dira que tous les enfants sont poètes sauf Minou Drouet ! Ils vont la pulvériser, un peu comme on fait maintenant avec cette jeune Greta Thunberg qui milite pour l'écologie.
Je lui ai dédié mon livre et j’ai su, il n'y a pas longtemps, en allant à Rennes, qu’elle a été absolument bouleversée que quelqu'un pense encore elle. Les adultes ont fichu sa vie en l'air. Tout ça parce que c'était une petite fille ! Il aurait s’agit d’un petit garçon, je pense que Jean Cocteau aurait été beaucoup plus indulgent…
Philippe Chauveau :
Ce qui fait le charme de ce roman, c'est bien sûr le personnage d'Annette qui découvre la littérature et qui a ce talent précoce. Mais c'est aussi l'ambiance que vous avez su restituer. Nous sommes donc à Saint-Paul-de-Vence au début des années 70 et tout y est ! Il y a les cigales, il y a le bruit de la piscine, les adultes qui se réunissent très tard autour d'une table avec un bon verre de rosé… Ce sont les vacances. Vous avez su créer une vraie atmosphère. Quels sont les outils que vous avez utilisés pour créer ce décor ?
Sophie Fontanel :
L'outil principal, c'est cette chère petite Annette. C'est elle qui raconte quand elle reçoit le prix Nobel. Elle est écrivaine depuis qu'elle a 10 ans. Et quand elle a commencé à écrire à 10 ans, elle lisait le monde d'une manière extraordinaire. Proust disait à Cabourg :
« Cet homme n'est pas un écrivain car il ne pense pas comme moi que les assiettes sont des planètes ».
Et bien, voilà ! A 10 ans, Annette voit le monde d'une manière absolument merveilleuse…
Philippe Chauveau :
Il y a beaucoup de choses dans l'histoire d'Annette. Cet été-là, il y cette chronique dans cette maison de Provence. Il y a les chagrins d'amour avec Magnus qui va peut-être trahir la confiance qu’Annette lui a témoignée. Il y a la découverte de la littérature et le talent précoce d’Annette. Et puis, il y a aussi cette histoire qui finalement est imbriquée dans ce discours officiel à l'Académie puisqu'on l'a dit en préambule, nous retrouvons Annette en 2019, lorsqu'elle reçoit le Prix Nobel de littérature.
Vous auriez très bien pu raconter cette histoire d'enfance. Alors pourquoi avoir voulu qu'il y ait au début et à la fin, ce retour à notre époque, ce moment où nous sommes à l'Académie Nobel ?
Sophie Fontanel :
Cela me permettait d'abord de donner le prix Nobel à quelqu'un, enfin à quelqu'une parce qu'il n'y a que huit ou neuf femmes à ma connaissance qui l’ont reçu. Cela ne fait pas beaucoup de femmes à avoir eu le prix Nobel donc déjà ça m'amusait. C'est comme une farce.
Et puis, Annette va vivre un chagrin d'amour cet été-là, il va se passer quelque chose. Et je le dis à la fin du livre. Ce que comprend Annette, c’est qu’un écrivain ne peut pas se plaindre de ses chagrins d'amour car tout ce que vit celui qui sait écrire va aboutir à de l'écriture.
Philippe Chauveau :
Vous avez choisi de titrer ce livre « Nobelle » avec deux « l ». Clin d'œil ou militantisme ? Pourquoi ce choix ?
Sophie Fontanel :
Je me disais que tout le monde allait comprendre quelque chose si je mettais « Nobelle ». Je vous jure que je n'ai pas pensé plus loin ! je me suis dit que si je mettais le titre au féminin, tout le monde comprendrait que ça parle de quelque chose de féminin. Et il faut que je vous dise une chose : quand j'étais enfant, je pensais que le prix Nobel était accordé aux gens nobles, à celui qui a démontré qu'il avait une attitude noble. Tout ça parce qu’un jour, mon père
m'a dit qu’un noble est celui qui se comporte de manière noble. Il m'avait menti car ce n'est pas du tout ça un noble ! Mais pour moi, le prix Nobel était vraiment l’anoblissement à partir de qualités qu'on avait. Donc j'ai anobli cette petite fille puisque je me disais que je serais peut-être la seule à le faire…
Philippe Chauveau :
Cette petite fille, Annette, qui est un personnage que l'on garde longtemps en mémoire. Il y a des livres qui sont de jolies rencontres. Il y a dans ce roman la douceur et l'humour mais aussi la violence de l'enfance, la découverte du talent, l'importance de la littérature dans nos vies. Tout cela dans ce bel univers de la Provence des années 70. Merci beaucoup Sophie Fontanel, « Nobelle » publié chez Robert Laffont.