Il a fait le choix d’écrire sous pseudonyme. P.E. Cayral publie son premier roman aux éditions Anne Carrière, « Au départ, nous étions quatre ». Et c’est une belle découverte.
Fils d’une mère bibliothécaire, qui elle-même avait retranscrit des souvenirs familiaux, ayant grandi au milieu des livres, P.E. Cayral reconnait une vraie fascination pour l’écriture. Lui-même s’est adonné à l’exercice à l’adolescence et dans ses premiers pas d’adulte. Le hasard a voulu qu’il laisse ses textes au fond d’un tiroir...
Au départ, nous étions quatre de P.E. Cayral - Présentation - Suite
Philippe Chauveau
Bonjour P.E. Cayral. Bonjour Fanny, merci d'être avec nous. Au départ, nous étions quatre. C'est votre. C'est votre livre, votre actualité chez Anne Carrière. C'est un premier roman. C'est un premier livre avec tout ce que cela. Tout ce que cela implique derrière. C'est le début d'une aventure. On va faire connaissance, on va parler du livre, on va apprendre à faire un peu, on va tout découvrir.
Philippe Chauveau
Premier roman, mais il y a eu une autre vie avant. Votre relation au livre, à la lecture, à...
Au départ, nous étions quatre de P.E. Cayral - Portrait - Suite
P.E. Cayral
Au départ, nous étions quatre
Présentation 00'02'25"Il a fait le choix d’écrire sous pseudonyme. P.E. Cayral publie son premier roman aux éditions Anne Carrière, « Au départ, nous étions quatre ». Et c’est une belle découverte.
Fils d’une mère bibliothécaire, qui elle-même avait retranscrit des souvenirs familiaux, ayant grandi au milieu des livres, P.E. Cayral reconnait une vraie fascination pour l’écriture. Lui-même s’est adonné à l’exercice à l’adolescence et dans ses premiers pas d’adulte. Le hasard a voulu qu’il laisse ses textes au fond d’un tiroir et s’embarque dans une autre vie.
Et puis un jour, un déclic, une envie, un évènement personnel qui fait résonnance et revoilà le besoin d’écrire. La participation a quelques concours de nouvelles lui donne assurance et incite P.E. Cayral à une écriture au long cours. Voilà comment nait ce roman qui ne laisse pas insensible.
Nous sommes en Bretagne, mais pas la Bretagne de carte postale. La Bretagne agricole, rugueuse. Luc et Léa sont un couple amoureux et fusionnel. Leurs trois enfants surnommés PS, Gus et Gil ont grandi à la ferme. Les trois frères sont nés d’une même grossesse. Nous les suivons jusqu’à l’âge adulte avec des flash-
back qui nous racontent l’histoire de cette famille où l’on s’aime sans trop savoir se le dire. Mais derrière cette famille unie, très vite apparaissent des failles, des non-dits et surtout une absence qui donne son titre au roman.
L’écriture, très maitrisée, est pleine de finesse, de sensibilité, de poésie même si certains passages sont tout en violence. Chaque chapitre permet aux personnages de prendre la parole à tour de rôle et de raconter sa version de l’histoire qui se construit au fil des pages. Face à cette fratrie qui s’aime autant qu’elle se déteste, deux femmes viendront aussi jouer leur rôle dans cette intrigue à laquelle chaque lecteur pourra s’identifier avec ces propres souvenirs familiaux.
Ce premier roman est une découverte que je vous recommande vivement, « Au départ, nous étions quatre » de P.E. Cayral est publié aux éditions Anne Carrière.
P.E. Cayral
Au départ, nous étions quatre
Portrait 00'07'55"Philippe Chauveau
Bonjour P.E. Cayral. Bonjour Fanny, merci d'être avec nous. Au départ, nous étions quatre. C'est votre. C'est votre livre, votre actualité chez Anne Carrière. C'est un premier roman. C'est un premier livre avec tout ce que cela. Tout ce que cela implique derrière. C'est le début d'une aventure. On va faire connaissance, on va parler du livre, on va apprendre à faire un peu, on va tout découvrir.
Philippe Chauveau
Premier roman, mais il y a eu une autre vie avant. Votre relation au livre, à la lecture, à l'écriture. Pourquoi ? Comment ? Maintenant, un ouvrage.
P.E.Cayral
Je pense que le sujet dormait depuis, depuis pas mal de temps. J'ai écrit quand j'étais plus jeune, entre 18 et 20 ans. Beaucoup de beaucoup de poésie, quelques nouvelles aussi. Je suis issue d'une famille ou ma mère était bibliothécaire dans un dans un lycée. Donc j'ai grandi dans un salon ou il y avait des.
Philippe Chauveau
DVD jusqu'au.
P.E.Cayral
Plafond, jusqu'au plafond. Oui, c'est encore un sujet un peu un peu compliqué pour moi, pour mon rapport à la lecture, j'ai toujours l'impression que je ne lis jamais assez. Donc donc, il y a eu effectivement cette cette, cette ambiance, on va dire tout à fait autour de autour des livres et de la littérature. Mais après ? Depuis, depuis mes 20 ans, j'ai complètement laissé le sujet.
Philippe Chauveau
C'est vrai qu'il y avait des écrits au fond d'un tiroir, mais vous n'aviez pas eu jusqu'à présent l'envie d'aller plus loin ? Exactement, vous êtes partie dans une autre direction professionnelle. Voilà. Et puis maintenant, il y a quand même ce premier roman. Alors ça veut dire qu'il y a eu un. Il y a eu un déclic, il y a.
Philippe Chauveau
Il y a un événement qui a fait que vous avez eu envie de reprendre la plume. Vous vous sentiez légitime à ce moment de votre vie ?
P.E.Cayral
Oui, c'est en septembre 2019. Effectivement, un événement familial proche ou je me dis oui, voilà. Peut être que ce serait bien de s'y remettre. Et là, j'ai relu ce que j'avais écrit plus jeune. J'ai trouvé ça globalement plutôt mauvais. Mais il y a quand même eu dans une nouvelle une phrase et je me suis dit à partir de cette phrase Il y a des images qui sont commencé, qui ont commencé à venir à venir dans ma tête et je me suis mis à partir de cette phrase, à écrire ce texte.
P.E.Cayral
Et puis après est arrivé le premier confinement. Donc là, sur le sujet de mon activité professionnelle, jusque là, j'ai vu que les choses allaient devenir très compliquées pour les plusieurs mois, voire plusieurs années après. Donc je me suis dit s'il y a quelque chose à faire sur l'écriture, il y a une opportunité maintenant saisie. Là donc, je me suis mis à organiser mon temps différemment que précédemment.
P.E.Cayral
Donc je me suis mis à écrire tous les matins pour rentrer dans une discipline qui soit un peu contraignante au départ et continuer mon activité professionnelle l'après 12 h.
Philippe Chauveau
Vous êtes la preuve en tout cas que l'on peut trouver un éditeur, publier un premier roman, même si on n'a pas de connaissances, pas de relation particulières dans le monde de l'édition. Ça, c'est important de le souligner pour tous ceux qui qui rêvent un jour d'être, d'être publiés. Néanmoins, en préambule, vous avez participé aussi à pas mal de concours, de nouvelles justement pour eux, pour vous former, pour vous forger, pour prendre des habitudes.
Philippe Chauveau
Ça a été aussi une première marche, ça ? Des concours ?
P.E.Cayral
Oui, tout à fait et fondamentale qui me sert toujours aujourd'hui parce qu'effectivement, il y a beaucoup d'appels à textes et de concours de nouvelles qui sont qui sont organisés en France. Et ça, ça a été pour moi l'opportunité de travailler un peu la technique, de m'habituer à couper plutôt qu'à rallonger, à travailler sous la contrainte, sous la contrainte de thèmes, sous la contrainte de dix mentions, de textes aussi, voire de termes de vocabulaire.
P.E.Cayral
Et j'ai eu la chance d'avoir quelques nouvelles qui ont été publiées dans des revues, donc ça m'a donné, ça m'a donné beaucoup d'énergie et beaucoup d'assurance pour continuer ce projet de roman.
Philippe Chauveau
Il y a beaucoup de sensibilité dans votre écriture, on en reparlera. Mais vous nous laissez entendre aussi que, au préalable, vous vous étiez laissé tenter par la poésie dans vos tout premiers écrits de jeune homme. Ça veut dire que la poésie fait partie de votre lecture de prédilection ou il y a t il d'autres influences ?
P.E.Cayral
J'en lis. Je ne lis pas non plus beaucoup, beaucoup. Mais c'est vrai que c'est quelque chose qui passe pour moi, peut être plus par la chanson. En l'occurrence, j'aime beaucoup la chanson française. J'écris très souvent en écoutant de la chanson française, même très fort et après, sur j'ai eu un choc, comme comme beaucoup de collégiens en quatrième avec Baudelaire, c'est toujours quelqu'un qui bouge, qui qui m'habite.
P.E.Cayral
Il y a vraiment des choses qui sont pour moi de incroyable avec ce poète. Mais après, le sujet est plus passé et plus passé par la chanson et le roman et le roman. Par ailleurs.
Philippe Chauveau
Vous m'avez laissé laisser entendre que votre grand père lui même écrivait que votre maman, qui était bibliothécaire elle aussi, avait écrit un peu des des souvenirs pour faire de la transmission familiale. Vous êtes le premier de la famille à être à être publié, certes, mais néanmoins l'écriture, me semble t il, est est un fil qui vous relie dans la famille.
Philippe Chauveau
C'est un peu comme ça que vous que vous le vivez. C'est de la transmission d'écriture ?
P.E.Cayral
Oui, c'est certain qu'il y a cette qui, à cette dimension, même si effectivement les. Mon grand père écrivaient des fables ou des fables, des chansons et même et même des opérettes, donc un sujet, un sujet différent ? Pas forcément ces souvenirs familiaux, à la différence de ma mère. Mais effectivement, l'idée de transmettre, de procurer peut être des émotions, en effet, de de trouver dans l'écrit quelque chose qui vous permettent d'avancer.
P.E.Cayral
Oui, c'est quelque chose important pour moi.
Philippe Chauveau
Vous êtes publié dans cette belle maison que sont les éditions Anne Carrière. C'est le début d'une nouvelle aventure. Votre livre trace son sillon. Les libraires en parlent, les lecteurs se. Le bouche à oreille fonctionne bien autour de votre premier roman. Comment vivez vous tout cela ?
P.E.Cayral
C'est juste un cadeau. C'est vraiment. C'est vraiment extraordinaire. Parce que effectivement, déjà la sélection de ce manuscrit par une carrière, les discussions avec, avec l'éditeur Stéphane Carrière et après tout ce qui se passe effectivement sur. Sur les libraires, sur la presse aussi, c'est. C'est vrai, c'était juste des cadeaux, des cadeaux incroyables. Les discussions avec les lecteurs dans les festivals qui sont chaque fois des moments, des moments très très très forts.
P.E.Cayral
C'est à dire qu'effectivement le livre parle de certains sujets qui peuvent être assez intimes la naissance, l'adolescence, la mort, etc Et dans les conversations sur ces sujets, les gens vous confient rapidement des choses qui sont pour eux aussi très intimes. Et c'est assez troublant, très beau et très troublant.
Philippe Chauveau
Alors, bienvenue dans cette grande famille des écrivains. C'est votre premier roman ? Au départ, nous étions quatre. C'est aux éditions Anne Carrière.
P.E. Cayral
Au départ, nous étions quatre
Livre 00'08'04"