L'écriture arrive tardivement dans la vie de Cécilia Dutter. Et pourtant, c'était une évidence. Lectrice boulimique, sachant s'enrichir de l'émotion d'un roman, de l'aridité d'un essai ou de l'enseignement d'un ouvrage philosophique, Cecilia Dutter a auparavant travaillé dans le droit, et plus spécifiquement le droit des auteurs. C'est ainsi que ses pas la mènent à la BNF, la Bibliothèque Nationale de France où elle s'occupe notamment des droits concernant la numérisation des œuvres littéraires.Vers l'âge de 30ans,...
La loi du père de Cécilia Dutter - Présentation - Suite
Philippe Chauveau :Bonjour Cécilia Dutter. Votre actualité aux éditions du Rocher « Conseils de séduction à l'usage des hommes de mauvaise volonté ». Tout un programme ! Avant de parler de cet ouvrage, revenons sur votre parcours. Vous le dites vous-même, vous êtes arrivée assez tard en écriture. Avant, vous avez fait des études de droit, vous avez même travaillé dans le droit des auteurs, comme par hasard. Mais j'imagine que le livre était déjà très présent dans votre vie.Cécilia Dutter :Oui, en tant que...
La loi du père de Cécilia Dutter - Portrait - Suite
Philippe Chauveau :Dans votre 9ème livre, « Conseils de séduction à l'usage des hommes de mauvaise volonté », livre assez court mais mordant, vous vous adressez à ces messieurs qui vous entourent. Qu'avez-vous en envie de nous dire, à nous les hommes puisque je me sens un peu concerné? Cécilia Dutter :Vous ne l'êtes pas puisque vous êtes un homme de bonne volonté ! Ce sont caricatures dont j'ai forcé le trait, des portraits d'affreux jojos que nous avons toutes rencontrés et je leur donne des conseils, non pas...
La loi du père de Cécilia Dutter - Le livre - Suite
Librairie Fontaine HaussmannPhilippe Aubier50, rue Laborde75008 ParisTél : 01 45 22 21 73www.librairiesfontaine.com
Avec ce livre, Cécilia Dutter change quelque peu son registre. Elle est romancière et essayiste. Il y a quelques années, elle avait fait un très beau livre sur Etty Hillesum. Là, elle s'est amusée à produire une petite fantaisie, sans prétention mais tout à fait savoureuse sur le registre de la séduction masculine dans tous ses états. Elle recense avec beaucoup d'humour et de facéties les différentes...
La loi du père de Cécilia Dutter - L'avis du libraire - Suite
Cécilia Dutter
Conseils de séduction à l'usage des hommes de mauvaise volonté
Présentation 1'46L'écriture arrive tardivement dans la vie de Cécilia Dutter. Et pourtant, c'était une évidence. Lectrice boulimique, sachant s'enrichir de l'émotion d'un roman, de l'aridité d'un essai ou de l'enseignement d'un ouvrage philosophique,
Cecilia Dutter a auparavant travaillé dans le droit, et plus spécifiquement le droit des auteurs. C'est ainsi que ses pas la mènent à la BNF, la Bibliothèque Nationale de France où elle s'occupe notamment des droits concernant la numérisation des œuvres littéraires.
Vers l'âge de 30 ans, fatalement, cet environnement dans lequel les livres sont omniprésents l'incite à se lancer elle-même en écriture. En 2005, elle publie son premier roman « Une présence incertaine ».
Depuis, alternant essais, recueils de nouvelles, romans, Cecilia Dutter poursuit sa route. Elle n'en reste pas moins une lectrice avertie, ce qu'elle prouve en étant également critique littéraire pour diverses publications.Très engagée spirituellement,
Cécilia Dutter a notamment consacré deux ouvrages à Etty Hillesum, jeune femme juive morte à Auschwitz, connue pour le journal qu'elle écrivit pendant sa déportation et dans lequel elle témoigne de son amour pour Dieu et la vie au-delà de la souffrance qu'elle endure.
Le nouveau livre de Cécilia Dutter est à l'opposé de ce qu'elle nous a proposé précédemment. « Conseils de séduction à l'usage des hommes de mauvaise volonté » est un pamphlet satirique et humoristique de la séduction.
On rit beaucoup dans ce livre, on rit jaune aussi parfois, nous les hommes. Mais si ces messieurs sont en première ligne, les femmes ne sont pas épargnées.
« Conseils de séduction à l'usage des hommes de mauvaise volonté » de Cécilia Dutter est publié aux éditions du Rocher et Cécilia Dutter est sur WTC.
L'écriture arrive tardivement dans la vie de Cécilia Dutter. Et pourtant, c'était une évidence. Lectrice boulimique, sachant s'enrichir de l'émotion d'un roman, de l'aridité d'un essai ou de l'enseignement d'un ouvrage philosophique, Cecilia Dutter a auparavant travaillé dans le droit, et plus spécifiquement le droit des auteurs. C'est ainsi que ses pas la mènent à la BNF, la Bibliothèque Nationale de France où elle s'occupe notamment des droits concernant la numérisation des œuvres littéraires.
Vers l'âge de 30ans, fatalement, cet environnement dans lequel les livres sont omniprésents l'incite à se lancer elle-même en écriture. En 2005, elle publie son premier roman « Une présence incertaine ». Depuis, alternant essais, recueils de nouvelles, romans, Cecilia Dutter poursuit sa route. Elle n'en reste pas moins une lectrice avertie, ce qu'elle prouve en étant également critique littéraire pour diverses publications.Très engagée spirituellement, Cécilia Dutter a notamment consacré deux ouvrages à Etty Hillesum, jeune femme juive morte à Auschwitz, connue pour le journal qu'elle écrivit pendant sa déportation et dans lequel elle témoigne de son amour pour Dieu et la vie au-delà de la souffrance qu'elle endure.
Le nouveau livre de Cécilia Dutter est à l'opposé de ce qu'elle nous a proposé précédemment. « Conseils de séduction à l'usage des hommes de mauvaise volonté » est un pamphlet satirique et humoristique de la séduction. On rit beaucoup dans ce livre, on rit jaune aussi parfois, nous les hommes. Mais si ces messieurs sont en première ligne, les femmes ne sont pas épargnées. En une vingtaine de courts chapitres, tous les travers masculins sont auscultés par Cécilia Dutter qui sous couvert d'humour, nous invitent à analyser nos propres comportements amoureux. Voilà une satire de la valse des sentiments qui régalera les femmes et ceux qui les tourmentent et font battre leur cœur.
« Conseils de séduction à l'usage des hommes de mauvaise volonté » de Cécilia Dutter est publié aux éditions du Rocher et Cécilia Dutter est sur WTC.
Cécilia Dutter
Conseils de séduction à l'usage des hommes de mauvaise volonté
Portrait 5'38Bonjour Cécilia Dutter. Votre actualité aux éditions du Rocher « Conseils de séduction à l'usage des hommes de mauvaise volonté ». Tout un programme ! Avant de parler de cet ouvrage, revenons sur votre parcours.
Vous le dites vous-même, vous êtes arrivée assez tard en écriture. Avant, vous avez fait des études de droit, vous avez même travaillé dans le droit des auteurs, comme par hasard. Mais j'imagine que le livre était déjà très présent dans votre vie.
Oui, en tant que lectrice. J'étais une énorme lectrice. J'ai toujours énormément lu. Effectivement, j'ai fait des études de droit, spécialisée en droit des auteurs et j'ai travaillé dix ans dans ce domaine, au CNRS d'abord puis à la BNF,
sur le programme de numérisation des œuvres. Puis, à la faveur de la vie, suite à un accident de la vie mais aussi une chance, j'ai pu m'arrêter de travailler et me lancer dans l'écriture, ce qui était mon souhait.
Avant l'écriture, la lecture. Vous le dites vous-même, vous êtes boulimique de lecture, lisant aussi bien des essais que des romans, de la philosophie ou de la spiritualité. Vous avez besoin de vous nourrir de l'écriture des autres
Énormément mais cela me semble normal. On ne peut pas avoir, me semble-t-il, l'envie d'écrire sans aimer lire profondément. Je pense que tout vient de là.
Cela comble un vide ?
Sûrement, comme chacun, mais c'est surtout le besoin et la passion d'aller chercher chez l'autre ce qu'il a à dire Ce qu'écrivent les autres m'intéresse !
Même question, l'écriture a-t-elle comblé un vide ?
Je ne sais pas si cela a comblé un vide mais ça a été une très grande libération, une nécessité, à l'époque où j'étais juriste. J'aimais mon travail qui m'intéressait mais sans doute manquait-il l'aspect créatif dont j'avais besoin.
J'ai beaucoup d'imaginaire et il fallait que ça sorte !
En librairie, on vous connaît pour des romans comme « Lame de fond » ou « Savannah dream » mais il y a eu aussi des recueils de nouvelles ou des essais. Pourquoi toucher plusieurs univers en littérature ?
Pourquoi pas ! C'est la question que je me pose. Je crois qu'il y a une ligne directrice dans tout ce que j'écris, que ce soit en essai, roman ou spiritualité. On est comme devant un piano et pourquoi ne pas utiliser toute la gamme…
Vous ne cachez pas votre engagement spirituel et votre foi. Vous participez à des associations et des salons comme celui des écrivains croyants. Pourquoi cette implication et cet engagement ?
Je pense qu'écrire, c'est être sincère et authentique. J'essaie de l'être dans ce que je fais et ma vérité à moi est de croire à une transcendance que je pense universelle. Je suis chrétienne mais je suis aussi juive pas ma mère.
Je crois en Dieu et en filigrane dans mes romans et de façon plus claire dans mes essais, je le montre. Pourquoi le cacher ?
On ne peut pas vous recevoir sans évoquer ce personnage qui vous accompagne, Etty Hillesum, à laquelle vous avez consacré deux ouvrages.
Vous collaborez à l'association qui porte son nom. Rappelons l'histoire de cette jeune femme juive déportée à Auschwitz qui a tenu un journal dans lequel plus la souffrance était grande, plus elle clamait son amour pour la vie et pour Dieu.
Je résume mais c'est l'idée.
Effectivement, elle a laissé un journal magnifique, avant même d'être dans les camps. Écrit en grande partie pendant l'Occupation, cette jeune hollandaise a écrit ce journal à la fois très introspectif,
dans une démarche psychanalytique puisqu'elle était en analyse, suite à chaos personnel assez compliqué, pour aller vers la lumière de Dieu.
Lorsque vous écrivez des essais, des romans ou un livre comme celui-ci où l'humour est présent dès les premières pages, êtes-vous la même ou dévoilez-vous au lecteur différentes facettes de votre personnalité au fil des livres ?
Je pense être la même. J'ai mon propre regard sur la vie. Dans ce livre, je ne parle pas de spiritualité mais c'est un regard de biais, en recul.
Et ça fait du bien ! « Conseils de séduction à l'usage des hommes de mauvaise volonté » aux éditions du Rocher.
Philippe Chauveau :
Bonjour Cécilia Dutter. Votre actualité aux éditions du Rocher « Conseils de séduction à l'usage des hommes de mauvaise volonté ». Tout un programme ! Avant de parler de cet ouvrage, revenons sur votre parcours. Vous le dites vous-même, vous êtes arrivée assez tard en écriture. Avant, vous avez fait des études de droit, vous avez même travaillé dans le droit des auteurs, comme par hasard. Mais j'imagine que le livre était déjà très présent dans votre vie.
Cécilia Dutter :
Oui, en tant que lectrice. J'étais une énorme lectrice. J'ai toujours énormément lu. Effectivement, j'ai fait des études de droit, spécialisée en droit des auteurs et j'ai travaillé dix ans dans ce domaine, au CNRS d'abord puis à la BNF, sur le programme de numérisation des œuvres. Puis, à la faveur de la vie, suite à un accident de la vie mais aussi une chance, j'ai pu m'arrêter de travailler et me lancer dans l'écriture, ce qui était mon souhait.
Philippe Chauveau :
Avant l'écriture, la lecture. Vous le dites vous-même, vous êtes boulimique de lecture, lisant aussi bien des essais que des romans, de la philosophie ou de la spiritualité. Vous avez besoin de vous nourrir de l'écriture des autres
Cécilia Dutter :
Énormément mais cela me semble normal. On ne peut pas avoir, me semble-t-il, l'envie d'écrire sans aimer lire profondément. Je pense que tout vient de là.
Philippe Chauveau :
Cela comble un vide ?
Cécilia Dutter :
Sûrement, comme chacun, mais c'est surtout le besoin et la passion d'aller chercher chez l'autre ce qu'il a à dire Ce qu'écrivent les autres m'intéresse !
Philippe Chauveau :
Même question, l'écriture a-t-elle comblé un vide ?
Cécilia Dutter :
Je ne sais pas si cela a comblé un vide mais ça a été une très grande libération, une nécessité, à l'époque où j'étais juriste. J'aimais mon travail qui m'intéressait mais sans doute manquait-il l'aspect créatif dont j'avais besoin. J'ai beaucoup d'imaginaire et il fallait que ça sorte !
Philippe Chauveau :
En librairie, on vous connaît pour des romans comme « Lame de fond » ou « Savannah dream » mais il y a eu aussi des recueils de nouvelles ou des essais. Pourquoi toucher plusieurs univers en littérature ?
Cécilia Dutter :
Pourquoi pas ! C'est la question que je me pose. Je crois qu'il y a une ligne directrice dans tout ce que j'écris, que ce soit en essai, roman ou spiritualité. On est comme devant un piano et pourquoi ne pas utiliser toute la gamme…
Philippe Chauveau :
Vous ne cachez pas votre engagement spirituel et votre foi. Vous participez à des associations et des salons comme celui des écrivains croyants. Pourquoi cette implication et cet engagement ?
Cécilia Dutter :
Je pense qu'écrire, c'est être sincère et authentique. J'essaie de l'être dans ce que je fais et ma vérité à moi est de croire à une transcendance que je pense universelle. Je suis chrétienne mais je suis aussi juive pas ma mère. Je crois en Dieu et en filigrane dans mes romans et de façon plus claire dans mes essais, je le montre. Pourquoi le cacher ?
Philippe Chauveau :
On ne peut pas vous recevoir sans évoquer ce personnage qui vous accompagne, Etty Hillesum, à laquelle vous avez consacré deux ouvrages. Vous collaborez à l'association qui porte son nom. Rappelons l'histoire de cette jeune femme juive déportée à Auschwitz qui a tenu un journal dans lequel plus la souffrance était grande, plus elle clamait son amour pour la vie et pour Dieu. Je résume mais c'est l'idée.
Cécilia Dutter :
Effectivement, elle a laissé un journal magnifique, avant même d'être dans les camps. Écrit en grande partie pendant l'Occupation, cette jeune hollandaise a écrit ce journal à la fois très introspectif, dans une démarche psychanalytique puisqu'elle était en analyse, suite à chaos personnel assez compliqué, pour aller vers la lumière de Dieu.
Philippe Chauveau :
Lorsque vous écrivez des essais, des romans ou un livre comme celui-ci où l'humour est présent dès les premières pages, êtes-vous la même ou dévoilez-vous au lecteur différentes facettes de votre personnalité au fil des livres ?
Cécilia Dutter :
Je pense être la même. J'ai mon propre regard sur la vie. Dans ce livre, je ne parle pas de spiritualité mais c'est un regard de biais, en recul.
Philippe Chauveau :
Et ça fait du bien ! « Conseils de séduction à l'usage des hommes de mauvaise volonté » aux éditions du Rocher.
Cécilia Dutter
Conseils de séduction à l'usage des hommes de mauvaise volonté
Le livre 5'47Dans votre 9ème livre, « Conseils de séduction à l'usage des hommes de mauvaise volonté », livre assez court mais mordant, vous vous adressez à ces messieurs qui vous entourent. Qu'avez-vous en envie de nous dire, à nous les hommes puisque je me sens un peu concerné?
Vous ne l'êtes pas puisque vous êtes un homme de bonne volonté ! Ce sont caricatures dont j'ai forcé le trait, des portraits d'affreux jojos que nous avons toutes rencontrés et je leur donne des conseils, non pas pour qu'ils s'améliorent
mais pour qu'ils s'aggravent, partant du principe qu'à toute turpitude correspond une amatrice, consciemment ou non, et que la relation amoureuse est souvent tortueuse.
Freud disait qu'il s'agit « de deux névroses qui s'emboîtent ». Je suis partie de ce constat implacable mais désopilant. Ce sont des conseils à prendre au 3ème degré mais c'est surtout un coup de loupe sur le couple.
Effectivement, c'est un livre d'humour mais qui pousse aussi à réfléchir. Vous le disiez, les femmes ont toutes pu croiser ce genre d'énergumène mais effectivement, les femmes en prennent aussi pour leur grade car sans poussent-elles ces affreux jojos à être ce qu'ils sont.
Elles les poussent ou du moins, entrent dans leur dynamique. C'est un ouvrage à rebours, très loin des discours consensuels sur le discours amoureux mais je dis aussi aux femmes ce qu'elles doivent faire pour rebondir sur les travers de leur moitié.
Personne n'en prend vraiment pour son grade. Moi-même, je me reconnais dans certaines de ces relations tortueuses.
Nous avons le pervers narcissique, le jaloux, le mari et l'amant, le volage, l'inconstant, le déprimé ou le prétentieux. Ils sont tous là ! Les avez-vous tous rencontrés dans votre vie ?
Pas tous personnellement… J'ai pu en rencontrer mais j'ai aussi beaucoup écouté mes amis !
Pensez-vous qu'il soit plus difficile d'aimer aujourd'hui qu'il a 20, 50 ou 100ans ? Pensez-vous que le couple soit plus difficile à gérer ?
Je ne sais pas si c'est plus difficile mais le couple reste une valeur refuge en cette période de crise. On met sans doute trop d'aspirations ou d'exigences dans le couple et on se met parfois en couple plus tard qu'avant.
Je crois qu'on met sur les épaules du couple trop de choses et c'est pour cela que j'ai eu envie d'en rire parce que finalement, tout cela n'est pas grave, c'est une valse.
J'ai mis en œuvre une satire de la valse amoureuse pour que l'on se détente avec ces portraits caricaturaux, dans lesquels on peut ou pas se reconnaître. Rien n'est grave, c'est la vie !
Avez-vous écrit ce livre d'une traite ou sur la durée, en fonction de vos rencontres ou des anecdotes qu'on a pu vous raconter ?
Je l'ai écrit de façon jubilatoire, en parallèle d'un roman que je viens de terminer. J'ai beaucoup aimé l'écrire même s'il m'a donné beaucoup de mal, contrairement à ce qu'on imagine, car puisqu'il est assez court, il faut vraiment travailler la langue.
J'ai souhaité utiliser un classicisme volontairement décalé pour faire une sorte de petites fables. A la fin de chaque portrait, on trouve une morale, pas toujours bonne à dire, mais le langage est très important.
Un livre à recommander aux hommes de mauvaise volonté mais aussi aux femmes…
C'est surtout aux femmes que je le recommande. Au départ, c'est à elles que je pensais en clin d'œil complice et connivent mais je m'aperçois que les hommes le lisent aussi avec beaucoup de plaisir et je m'en réjouis. Il faut le lire en couple et l'acheter pour la St Valentin !
Au lieu de s'offrir des fleurs, on rit ensemble….
On rit ensemble, ou on se fâche ! Si on se reconnaît dedans, on est mal…
Justement, on rit ensemble de ses travers communs.
Merci pour ce livre très drôle qui est à la fois un moment de récréation et d'amour dans ce quotidien parfois troublé.
« Conseils de séduction à l'usage des hommes de mauvaise volonté » aux éditions du Rocher.
Philippe Chauveau :
Dans votre 9ème livre, « Conseils de séduction à l'usage des hommes de mauvaise volonté », livre assez court mais mordant, vous vous adressez à ces messieurs qui vous entourent. Qu'avez-vous en envie de nous dire, à nous les hommes puisque je me sens un peu concerné?
Cécilia Dutter :
Vous ne l'êtes pas puisque vous êtes un homme de bonne volonté ! Ce sont caricatures dont j'ai forcé le trait, des portraits d'affreux jojos que nous avons toutes rencontrés et je leur donne des conseils, non pas pour qu'ils s'améliorent mais pour qu'ils s'aggravent, partant du principe qu'à toute turpitude correspond une amatrice, consciemment ou non, et que la relation amoureuse est souvent tortueuse. Freud disait qu'il s'agit « de deux névroses qui s'emboîtent ». Je suis partie de ce constat implacable mais désopilant. Ce sont des conseils à prendre au 3ème degré mais c'est surtout un coup de loupe sur le couple.
Philippe Chauveau :
Effectivement, c'est un livre d'humour mais qui pousse aussi à réfléchir. Vous le disiez, les femmes ont toutes pu croiser ce genre d'énergumène mais effectivement, les femmes en prennent aussi pour leur grade car sans poussent-elles ces affreux jojos à être ce qu'ils sont.
Cécilia Dutter :
Elles les poussent ou du moins, entrent dans leur dynamique. C'est un ouvrage à rebours, très loin des discours consensuels sur le discours amoureux mais je dis aussi aux femmes ce qu'elles doivent faire pour rebondir sur les travers de leur moitié. Personne n'en prend vraiment pour son grade. Moi-même, je me reconnais dans certaines de ces relations tortueuses.
Philippe Chauveau :
Nous avons le pervers narcissique, le jaloux, le mari et l'amant, le volage, l'inconstant, le déprimé ou le prétentieux. Ils sont tous là ! Les avez-vous tous rencontrés dans votre vie ?
Cécilia Dutter :
Pas tous personnellement… J'ai pu en rencontrer mais j'ai aussi beaucoup écouté mes amis !
Philippe Chauveau :
Pensez-vous qu'il soit plus difficile d'aimer aujourd'hui qu'il a 20, 50 ou 100ans ? Pensez-vous que le couple soit plus difficile à gérer ?
Cécilia Dutter :
Je ne sais pas si c'est plus difficile mais le couple reste une valeur refuge en cette période de crise. On met sans doute trop d'aspirations ou d'exigences dans le couple et on se met parfois en couple plus tard qu'avant. Je crois qu'on met sur les épaules du couple trop de choses et c'est pour cela que j'ai eu envie d'en rire parce que finalement, tout cela n'est pas grave, c'est une valse. J'ai mis en œuvre une satire de la valse amoureuse pour que l'on se détente avec ces portraits caricaturaux, dans lesquels on peut ou pas se reconnaître. Rien n'est grave, c'est la vie !
Philippe Chauveau :
Avez-vous écrit ce livre d'une traite ou sur la durée, en fonction de vos rencontres ou des anecdotes qu'on a pu vous raconter ?
Cécilia Dutter :
Je l'ai écrit de façon jubilatoire, en parallèle d'un roman que je viens de terminer. J'ai beaucoup aimé l'écrire même s'il m'a donné beaucoup de mal, contrairement à ce qu'on imagine, car puisqu'il est assez court, il faut vraiment travailler la langue. J'ai souhaité utiliser un classicisme volontairement décalé pour faire une sorte de petites fables. A la fin de chaque portrait, on trouve une morale, pas toujours bonne à dire, mais le langage est très important.
Philippe Chauveau :
Un livre à recommander aux hommes de mauvaise volonté mais aussi aux femmes…
Cécilia Dutter :
C'est surtout aux femmes que je le recommande. Au départ, c'est à elles que je pensais en clin d'œil complice et connivent mais je m'aperçois que les hommes le lisent aussi avec beaucoup de plaisir et je m'en réjouis. Il faut le lire en couple et l'acheter pour la St Valentin ! Au lieu de s'offrir des fleurs, on rit ensemble….
Philippe Chauveau :
On rit ensemble, ou on se fâche ! Si on se reconnaît dedans, on est mal…
Cécilia Dutter :
Justement, on rit ensemble de ses travers communs.
Philippe Chauveau :
Merci pour ce livre très drôle qui est à la fois un moment de récréation et d'amour dans ce quotidien parfois troublé.
« Conseils de séduction à l'usage des hommes de mauvaise volonté » aux éditions du Rocher.
Cécilia Dutter
Conseils de séduction à l'usage des hommes de mauvaise volonté
L'avis du libraire 2'18Avec ce livre, Cécilia Dutter change quelque peu son registre. Elle est romancière et essayiste. Il y a quelques années, elle avait fait un très beau livre sur Etty Hillesum.
Là, elle s'est amusée à produire une petite fantaisie, sans prétention mais tout à fait savoureuse sur le registre de la séduction masculine dans tous ses états. Elle recense avec beaucoup d'humour et de facéties les différentes facettes de l'homme qui cherche à séduire la femme.
Elle le fait à la manière de Raymond Queneau, comme un exercice de style à la fois savoureux et réjouissant et dans ces périodes moroses, c'est un exercice de lecture salutaire !
Le livre est assez fort, on rit beaucoup, on sourit tout le temps, c'est éminemment sympathique.
Aujourd'hui où la séduction fait recette avec notamment « Cinquante nuances de Grey » le livre et le film, on peut considérer le livre de Cécilia Dutter comme un manuel de compréhension de ce genre de livres.
C'est peut-être exagéré ou excessif mais cela peut être amusant de le proposer comme un sympathique cadeau de St Valentin...
Librairie Fontaine Haussmann
Philippe Aubier
50, rue Laborde
75008 Paris
Tél : 01 45 22 21 73
www.librairiesfontaine.com
Avec ce livre, Cécilia Dutter change quelque peu son registre. Elle est romancière et essayiste. Il y a quelques années, elle avait fait un très beau livre sur Etty Hillesum. Là, elle s'est amusée à produire une petite fantaisie, sans prétention mais tout à fait savoureuse sur le registre de la séduction masculine dans tous ses états. Elle recense avec beaucoup d'humour et de facéties les différentes facettes de l'homme qui cherche à séduire la femme. Elle le fait à la manière de Raymond Queneau, comme un exercice de style à la fois savoureux et réjouissant et dans ces périodes moroses, c'est un exercice de lecture salutaire ! Le livre est assez fort, on rit beaucoup, on sourit tout le temps, c'est éminemment sympathique. Aujourd'hui où la séduction fait recette avec notamment « Cinquante nuances de Grey » le livre et le film, on peut considérer le livre de Cécilia Dutter comme un manuel de compréhension de ce genre de livres. C'est peut-être exagéré ou excessif mais cela peut être amusant de le proposer comme un sympathique cadeau de St Valentin…