Prix Goncourt en 1983 pour « Les égarés », Frédérick Tristan est un auteur à par dans le milieu littéraire. ET Bernard Pivot a écrit de ses livres qu'ils étaient d'une puissance inégalée. Né en 1931 à Sedan dans les Ardennes, Frédérick Tristan, de son vrai nom Jean-Paul Baron, est frappé d'amnésie pendant son enfance lors de l'exode face à l'armée allemande. Et peut-être cet épisode douloureux le pousse-t-il à l'imagination, aux rêves, voire à l'écriture. C'est sous le nom d'une jeune poétesse qu'il publie...
Tarabisco de Frédérick Tristan - Présentation - Suite
Philippe Chauveau :
Bonjour Frédérick Tristan. Merci de nous recevoir ici chez vous dans ce bel univers qui est le votre. Double actualité vous concernant chez Fayard. Il y a « Tarabisco », votre nouveau roman, et puis il y a les mémoires « Réfugié de nulle part ». Et justement, on va parler de votre parcours et quel parcours ! Vous êtes né en 1931 dans les Ardennes, vous avez connu la guerre qui a laissé chez vous un souvenir douloureux. On peut revenir sur cette période qui est peut-être la clé de voute finalement...
Tarabisco de Frédérick Tristan - Portrait - Suite
Philippe Chauveau :
Frédérick Tristan, merci de nous accueillir ici chez vous pour une double actualité. Il y a vos mémoires qui paraissent chez Fayard « Réfugié de nulle part ». Et puis ce roman « Tarabisco », chez Fayard également. « Tarabisco », c'est un titre surprenant, on va apprendre au fil des pages que c'est un personnage clé dans cette histoire. Est-ce qu'on peut résumer « Tarabisco » ?
Frédérick Tristan :
« Tarabisco », c'est l'aventure d'un petit personnage qui est enfermé dans une pièce, une...
Tarabisco de Frédérick Tristan - Le livre - Suite
On est déjà dans une ambiance de schizophrénie car on a une écriture dédoublée. C'est une écriture originale, on a l'impression d'être dans un monde de schizophrène où la première écriture est onirique et la deuxième est une écriture de personnage qui est enfermé dans sa folie et on termine vers la fin avec une écriture complètement différente. Donc on a vraiment des pans différents d'écriture. C'est une écriture très fluide, pas du tout maniérée, C'est un livre qui se lit facilement. C'est un excellent livre que...
Tarabisco de Frédérick Tristan - L'avis du libraire - Suite
Frédérick Tristan
Tarabisco
Présentation 1'35Frédérick Tristan
Tarabisco
Portrait 5'23Bonjour Frédérick Tristan. Merci de nous recevoir ici chez vous dans ce bel univers qui est le votre. Double actualité vous concernant chez Fayard. Il y a « Tarabisco », votre nouveau roman, et puis il y a les mémoires « Réfugié de nulle part ». Et justement, on va parler de votre parcours et quel parcours ! Vous êtes né en 1931 dans les Ardennes, vous avez connu la guerre qui a laissé chez vous un souvenir douloureux. On peut revenir sur cette période qui est peut-être la clé de voute finalement de votre parcours d'auteur ?
Frédérick Tristan :
Et bien en mai 1940 nous avons été évacués où nous habitions, où je suis né et sur les routes nous avons été mitraillés, bombardés par les stuka allemands et italiens et j'ai semble-t-il assisté à des événements tragiques et en particulier un petit garçon qui a été tué à côté de moi et j'ai perdu la mémoire instantanément si bien que je ne savais pas que la dame qui était à côté de moi était ma mère. C'était une renaissance assez bizarre puisqu'il a fallu d'abord vivre sans enfance et deuxièmement essayer de me reconstruire complètement puisque je ne connaissais les choses de mon enfance que par ouïe-dire. On m'avait dit que « il se passait ceci ». Donc j'ai beaucoup vécu dans le récit. Le récit de mon enfance. C'est peut-être ça qui m'a amené à lire autant de récits et très rapidement à écrire moi même des récits.
Philippe Chauveau :
Comment l'écriture fait-elle son apparition dans votre vie ?
Frédérick Tristan :
J'ai toujours griffonné, d'abord beaucoup de dessins, c'est peut-être de là que je suis devenu graphiste par la suite et puis des petites « historiettes » de gosse. Jusqu'au jour où en 1949-1950, voilà que je me transforme en fille, en gamine quelque peu révoltée comme je l'étais, et c'est là que j'ai écris les textes de Danielle Sarrera qui par la suite ont fait fureur dans le monde féministe. C'était une adolescente révoltée.
Philippe Chauveau :
Alors pourquoi avoir écrit sous un autre nom ? Non pas un pseudonyme, vous les appelé les hétéronimes. Pourquoi avoir choisi d'écrire sous un autre nom ?
Frédérick Tristan :
Sans doute pour me cacher, pour me masquer. Vous savez, j'étais très jeune, j'avais 16 ans, 17 ans quand j'ai écrit ça et comme j'écrivais des horreurs, il faut bien le dire, contre la famille, contre la religion, j'avais peur d'apparaître sous le nom de Jean-Paul, le nom que j'avais et donc ensuite il a fallu que je change de prénom et j'ai pris Frédérick Tristan qui sont deux autres de mes prénoms.
Philippe Chauveau :
Les années passent, les livres se succèdent et en 1983 il y a le Goncourt avec « Les égarés ». Rétrospectivement quelles sont les images qui reviennent, comment avez-vous vécu cette récompenses ?
Frédérick Tristan :
J'ai été assez abasourdie, car je ne m'attendais pas à cela. J'étais aux éditions Balland, un petit éditeur. Je n'étais pas du tout dans le monde littéraire parisien. Qu'est ce que c'est que cet inconnu qui vient prendre un Goncourt, alors que nous nous travaillons à avoir le Goncourt depuis trente ans, lui il débarque du Vietnam et de Chine et on lui confère ce titre. ET brusquement voilà que je devenais un auteur. J'étais stupéfait d'être un auteur.
Philippe Chauveau :
Il y a un personnage que nous n'avons pas encore évoqué et qui compte dans votre parcours, c'est André Breton.
Frédérick Tristan :
André Breton était pour moi un père de remplacement parce que le mien est mort très jeune. J'étais fils unique et j'ai dû reprendre son affaire. Et André Breton avait eu la grande gentillesse et la grande simplicité de m'accueillir à différents moments et surtout au moment où je lui ai appris que mon père allait disparaître et que j'allais devoir reprendre ses affaires de machines textiles. Pour moi, les machines textiles c'était effrayant ! Une peur terrible d'être incapable de pouvoir dominer cette situation. Et André Breton m'a dit : « Écoutez cher ami. Je crois que vous allez être obligé de reprendre cette affaire même si ça ne vous plaît pas, mais si vous devez écrire, si vous devez faire une œuvre vous le ferez quand même ». Et ce « quand même » est devenu en quelque sorte ma devise.
Philippe Chauveau :
Est-ce que ce « quand même » d'André Breton a été une sorte d'adoubement pour l'auteur qui était en vous ?
Frédérick Tristan :
Oui bien sûr. J'étais fasciné. C'était mes frères j'ai gens là, je devais être digne d'eux. Il m'encourageait ne serait-ce que par le fait qu'il me laissait enter chez lui. ET donc ça a été pour moi évidemment fondamental.
Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Frédérick Tristan. « Réfugié de nulle part », ce sont vos mémoires,c'est chez Fayard. Et puis l'autre actualité c'est « Tarabisco », chez Fayard également.
Bonjour Frédérick Tristan. Merci de nous recevoir ici chez vous dans ce bel univers qui est le votre. Double actualité vous concernant chez Fayard. Il y a « Tarabisco », votre nouveau roman, et puis il y a les mémoires « Réfugié de nulle part ». Et justement, on va parler de votre parcours et quel parcours ! Vous êtes né en 1931 dans les Ardennes, vous avez connu la guerre qui a laissé chez vous un souvenir douloureux. On peut revenir sur cette période qui est peut-être la clé de voute finalement de votre parcours d'auteur ?
Frédérick Tristan :
Et bien en mai 1940 nous avons été évacués où nous habitions, où je suis né et sur les routes nous avons été mitraillés, bombardés par les stuka allemands et italiens et j'ai semble-t-il assisté à des événements tragiques et en particulier un petit garçon qui a été tué à côté de moi et j'ai perdu la mémoire instantanément si bien que je ne savais pas que la dame qui était à côté de moi était ma mère. C'était une renaissance assez bizarre puisqu'il a fallu d'abord vivre sans enfance et deuxièmement essayer de me reconstruire complètement puisque je ne connaissais les choses de mon enfance que par ouïe-dire. On m'avait dit que « il se passait ceci ». Donc j'ai beaucoup vécu dans le récit. Le récit de mon enfance. C'est peut-être ça qui m'a amené à lire autant de récits et très rapidement à écrire moi même des récits.
Philippe Chauveau :
Comment l'écriture fait-elle son apparition dans votre vie ?
Frédérick Tristan :
J'ai toujours griffonné, d'abord beaucoup de dessins, c'est peut-être de là que je suis devenu graphiste par la suite et puis des petites « historiettes » de gosse. Jusqu'au jour où en 1949-1950, voilà que je me transforme en fille, en gamine quelque peu révoltée comme je l'étais, et c'est là que j'ai écris les textes de Danielle Sarrera qui par la suite ont fait fureur dans le monde féministe. C'était une adolescente révoltée.
Philippe Chauveau :
Alors pourquoi avoir écrit sous un autre nom ? Non pas un pseudonyme, vous les appelé les hétéronimes. Pourquoi avoir choisi d'écrire sous un autre nom ?
Frédérick Tristan :
Sans doute pour me cacher, pour me masquer. Vous savez, j'étais très jeune, j'avais 16 ans, 17 ans quand j'ai écrit ça et comme j'écrivais des horreurs, il faut bien le dire, contre la famille, contre la religion, j'avais peur d'apparaître sous le nom de Jean-Paul, le nom que j'avais et donc ensuite il a fallu que je change de prénom et j'ai pris Frédérick Tristan qui sont deux autres de mes prénoms.
Philippe Chauveau :
Les années passent, les livres se succèdent et en 1983 il y a le Goncourt avec « Les égarés ». Rétrospectivement quelles sont les images qui reviennent, comment avez-vous vécu cette récompenses ?
Frédérick Tristan :
J'ai été assez abasourdie, car je ne m'attendais pas à cela. J'étais aux éditions Balland, un petit éditeur. Je n'étais pas du tout dans le monde littéraire parisien. Qu'est ce que c'est que cet inconnu qui vient prendre un Goncourt, alors que nous nous travaillons à avoir le Goncourt depuis trente ans, lui il débarque du Vietnam et de Chine et on lui confère ce titre. ET brusquement voilà que je devenais un auteur. J'étais stupéfait d'être un auteur.
Philippe Chauveau :
Il y a un personnage que nous n'avons pas encore évoqué et qui compte dans votre parcours, c'est André Breton.
Frédérick Tristan :
André Breton était pour moi un père de remplacement parce que le mien est mort très jeune. J'étais fils unique et j'ai dû reprendre son affaire. Et André Breton avait eu la grande gentillesse et la grande simplicité de m'accueillir à différents moments et surtout au moment où je lui ai appris que mon père allait disparaître et que j'allais devoir reprendre ses affaires de machines textiles. Pour moi, les machines textiles c'était effrayant ! Une peur terrible d'être incapable de pouvoir dominer cette situation. Et André Breton m'a dit : « Écoutez cher ami. Je crois que vous allez être obligé de reprendre cette affaire même si ça ne vous plaît pas, mais si vous devez écrire, si vous devez faire une œuvre vous le ferez quand même ». Et ce « quand même » est devenu en quelque sorte ma devise.
Philippe Chauveau :
Est-ce que ce « quand même » d'André Breton a été une sorte d'adoubement pour l'auteur qui était en vous ?
Frédérick Tristan :
Oui bien sûr. J'étais fasciné. C'était mes frères j'ai gens là, je devais être digne d'eux. Il m'encourageait ne serait-ce que par le fait qu'il me laissait enter chez lui. ET donc ça a été pour moi évidemment fondamental.
Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Frédérick Tristan. « Réfugié de nulle part », ce sont vos mémoires,c'est chez Fayard. Et puis l'autre actualité c'est « Tarabisco », chez Fayard également.
Frédérick Tristan
Tarabisco
Le livre 4'13Frédérick Tristan, merci de nous accueillir ici chez vous pour une double actualité. Il y a vos mémoires qui paraissent chez Fayard « Réfugié de nulle part ». Et puis ce roman « Tarabisco », chez Fayard également. « Tarabisco », c'est un titre surprenant, on va apprendre au fil des pages que c'est un personnage clé dans cette histoire. Est-ce qu'on peut résumer « Tarabisco » ?
Frédérick Tristan :
« Tarabisco », c'est l'aventure d'un petit personnage qui est enfermé dans une pièce, une cuisine. Il vit là, tout seul, célibataire, et il s'invente toute une vie, des fantasmes. En fait, c'est un schizophrène. Et j'avais envie de parler d'un schizophrène. Alors on voit tout ce qui se passe dans cette tête fêlée. Ce qui m'a intéressé dans ce personnage, c'est qu'il représente assez bien nos contemporains. Nos contemporains, sont, pas tous, mais très nombreux schizophrène. Schizo, ça veut dire séparé, coupé, tranché, et ils vivent tous plus ou moins dans un double monde. D'abord celui du travail, plus ou moins contraignant avec les trajets, avec les travaux qui souvent ne les intéressent pas, mais qu'ils sont obligés de faire pour gagner leur vie. Il rentrent chez eux, ils ont des enfants et à ce moment là ils tombent sur les actualités télévisées qui sont assez terrifiantes. Donc ils sont dans un monde de significations extrêmement fourmillantes etc contradictoires les unes par rapport aux autres et ils ne savent plus très bien où ils en sont finalement. Alors ils essaient de se replier sur eux mêmes, de se retrouver dans une vie à eux et c'est exactement ce qu'est la schizophrénie.
Philippe Chauveau :
« Tarabisco », c'est le titre du roman, mais c'est aussi ce personnage de femme fantasque, la grand-mère du héros, une diva des années 20. C'est une femme qui a été toute sa vie sur scène, qui a fait de sa vie un grand théâtre. Finalement, notre société est un grand théâtre ?
Frédérick Tristan :
Oui, un grand théâtre fou, avec tellement de découvertes merveilleuses, mais aussi de dramaturgies épouvantables. Je pense qu'un écrivain est quand même responsable. Il se doit aussi d'écrire ce monde. Alors il peut l'écriture de manière métaphorique à travers un personnage et c'est le cas, je crois, de mon petit personnage là.
Philippe Chauveau :
Sans trahir la fin du roman, les dernières pages sont assez douloureuses. Est-ce que ça veut dire que vous regardez notre société avec un peu de désappointement ?
Frédérick Tristan :
Désappointement sans aucun doute, mais avec aussi beaucoup d'espoir. Je me rend bien compte de tous les efforts qui sont fait ici ou là. Ne serait-ce que par la science et les efforts qui sont fait pur la nature. Le rôle aussi d'un romancier, c'est de montrer ce côté ouvert, vrai, vivant, dans lequel se débattent des personnages comme celui que j'écris dans « Tarabisco ». C'est douloureux dans la mesure où il n'arrive pas à s'adapter dans le monde qu'on pourrait s'imaginer. Où va ce nouveau monde ? Qui est-il ? Quelles sont les interrogations actuelles ? Alors il épouse tout cela à sa manière qui est un peu désordonné certes, puisqu'il est malade finalement. Mais je crois qu'on est tout un peu malade et qu'il serait bien d'apporter un peu de pharmacie dans tout ça et c'est ce que j'essaie de faire.
Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Frédérick Tristan. Votre actualité c'est donc « Tarabisco », ce roman passionnant, foisonnant, c'est aux éditions Fayard et puis votre autre actualité, vos mémoires « Réfugié de nulle part », chez Fayard également. Merci.
Frédérick Tristan, merci de nous accueillir ici chez vous pour une double actualité. Il y a vos mémoires qui paraissent chez Fayard « Réfugié de nulle part ». Et puis ce roman « Tarabisco », chez Fayard également. « Tarabisco », c'est un titre surprenant, on va apprendre au fil des pages que c'est un personnage clé dans cette histoire. Est-ce qu'on peut résumer « Tarabisco » ?
Frédérick Tristan :
« Tarabisco », c'est l'aventure d'un petit personnage qui est enfermé dans une pièce, une cuisine. Il vit là, tout seul, célibataire, et il s'invente toute une vie, des fantasmes. En fait, c'est un schizophrène. Et j'avais envie de parler d'un schizophrène. Alors on voit tout ce qui se passe dans cette tête fêlée. Ce qui m'a intéressé dans ce personnage, c'est qu'il représente assez bien nos contemporains. Nos contemporains, sont, pas tous, mais très nombreux schizophrène. Schizo, ça veut dire séparé, coupé, tranché, et ils vivent tous plus ou moins dans un double monde. D'abord celui du travail, plus ou moins contraignant avec les trajets, avec les travaux qui souvent ne les intéressent pas, mais qu'ils sont obligés de faire pour gagner leur vie. Il rentrent chez eux, ils ont des enfants et à ce moment là ils tombent sur les actualités télévisées qui sont assez terrifiantes. Donc ils sont dans un monde de significations extrêmement fourmillantes etc contradictoires les unes par rapport aux autres et ils ne savent plus très bien où ils en sont finalement. Alors ils essaient de se replier sur eux mêmes, de se retrouver dans une vie à eux et c'est exactement ce qu'est la schizophrénie.
Philippe Chauveau :
« Tarabisco », c'est le titre du roman, mais c'est aussi ce personnage de femme fantasque, la grand-mère du héros, une diva des années 20. C'est une femme qui a été toute sa vie sur scène, qui a fait de sa vie un grand théâtre. Finalement, notre société est un grand théâtre ?
Frédérick Tristan :
Oui, un grand théâtre fou, avec tellement de découvertes merveilleuses, mais aussi de dramaturgies épouvantables. Je pense qu'un écrivain est quand même responsable. Il se doit aussi d'écrire ce monde. Alors il peut l'écriture de manière métaphorique à travers un personnage et c'est le cas, je crois, de mon petit personnage là.
Philippe Chauveau :
Sans trahir la fin du roman, les dernières pages sont assez douloureuses. Est-ce que ça veut dire que vous regardez notre société avec un peu de désappointement ?
Frédérick Tristan :
Désappointement sans aucun doute, mais avec aussi beaucoup d'espoir. Je me rend bien compte de tous les efforts qui sont fait ici ou là. Ne serait-ce que par la science et les efforts qui sont fait pur la nature. Le rôle aussi d'un romancier, c'est de montrer ce côté ouvert, vrai, vivant, dans lequel se débattent des personnages comme celui que j'écris dans « Tarabisco ». C'est douloureux dans la mesure où il n'arrive pas à s'adapter dans le monde qu'on pourrait s'imaginer. Où va ce nouveau monde ? Qui est-il ? Quelles sont les interrogations actuelles ? Alors il épouse tout cela à sa manière qui est un peu désordonné certes, puisqu'il est malade finalement. Mais je crois qu'on est tout un peu malade et qu'il serait bien d'apporter un peu de pharmacie dans tout ça et c'est ce que j'essaie de faire.
Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Frédérick Tristan. Votre actualité c'est donc « Tarabisco », ce roman passionnant, foisonnant, c'est aux éditions Fayard et puis votre autre actualité, vos mémoires « Réfugié de nulle part », chez Fayard également. Merci.
Frédérick Tristan
Tarabisco
L'avis du libraire 1'00