En quatre ans à peine, Gilles Legardinier est devenu un incontournable des librairies. Depuis « Demain j'arrête » en 2012, il a fédéré autour de lui un lectorat fidèle et de plus en plus large comme en témoignent les échanges entre l'auteur et ses lecteurs lors des rencontres en librairie ou sur les salons.
Et si aujourd'hui, on classe ses romans dans ce que l'on appelle communément « les livres qui font du bien », il ne faut pas oublier que Gilles Legardinier s'était auparavant illustré en littérature jeunesse mais...
Mardi soir, 19h de Gilles Legardinier - Présentation - Suite
Philippe Chauveau :
Bonjour Gilles Legardinier « Quelqu'un pour qui trembler », c'est votre actualité chez Fleuve Editions. Comment vivez-vous la sortie d'un nouveau livre ? Avez-vous une sorte d'appréhension ou de jubilation ? Avez-vous l'impression d'être dépossédé de vos personnages ?
Gilles Legardinier :
J'écris pour le public, donc je suis pressé de leur montrer ce que j'ai fait, je n'ai pas d'angoisse, je suis déjà dans le roman suivant, dans l'envie de partager avec les lecteurs ce que j'ai écrit. Je suis...
Mardi soir, 19h de Gilles Legardinier - Portrait - Suite
Philippe Chauveau :
« Quelqu'un pour qui trembler » c'est votre nouveau titre Gilles Legardinier. Ce qui est incroyable c'est qu'à chaque fois, on se dit que l'on va retrouver le côté sympa, de l 'humour, un peu d'émotion et puis finalement, à chaque fois, on est scotché. Parce que les personnages nous parlent, on se retrouve dans chaque situation et on passe un super moment de lecture. « Quelqu'un pour qui trembler » c'est Thomas. Thomas est médecin en Inde, il a choisi d'être médecin humanitaire à l'autre bout du...
Mardi soir, 19h de Gilles Legardinier - Livre - Suite
« J'ai beaucoup aimé ce roman de Gilles Legardinier parce que, comme dans chacun de ses romans, il y a beaucoup de relations très fortes entre les personnages. Quel que soit leur sexe ou leur âge, on est toujours attendri par certains héros ou personnages secondaire tout simplement. Et là, entre les quatre petits vieux, le futur gendre, les infirmières ou même le médecin, on s'accroche à leur vie et on a envie de les protéger.
L'auteur a traité la thématique d'une manière vivante, on est avec le héros, ce médecin qui a...
Mardi soir, 19h de Gilles Legardinier - L'avis du libraire - Suite
Gilles Legardinier
Quelqu'un pour qui trembler
Présentation 1'54En quatre ans à peine, Gilles Legardinier est devenu un incontournable des librairies. Depuis « Demain j'arrête » en 2012, il a fédéré autour de lui un lectorat fidèle et de plus en plus large comme en témoignent les échanges entre l'auteur et ses lecteurs lors des rencontres en librairie ou sur les salons.
Et si aujourd'hui, on classe ses romans dans ce que l'on appelle communément « les livres qui font du bien », il ne faut pas oublier que Gilles Legardinier s'était auparavant illustré en littérature jeunesse mais aussi en polar, un genre pour lequel il garde une vraie affection.
Avant de connaitre le succès en librairie, Gilles Legardinier s'était aussi révélé être un excellent pyrotechnicien sur les plateaux de cinéma, le cinéma qu'il voit désormais d'un autre œil puisque ce sont ses propres histoires qui vont bientôt être adaptées sur grand écran.
Avec ce nouveau titre « Quelqu'un pour qui trembler », l'auteur de « Complètement crâmé » ou « Et soudain tout change » aborde le thème de la paternité à travers le personnage de Thomas, médecin humanitaire en Inde qui apprend incidemment qu'il a une fille de vingt ans. Il rentre précipitamment en France pour la rencontrer mais comment reconstruire les années perdues. Avec une écriture légère faisant la part belle aux dialogues qui font mouche, mais aussi beaucoup d'humour et d'émotion, des personnages attachants, des sujets qui touchent chacun d'entre nous, Gilles Legardinier a trouvé la recette. Pourtant, chacun de ses livres est différent, les émotions sont là, et à travers les lignes, la sincérité de l'auteur est palpable, on sent qu'il ne triche pas. Les lecteurs eux, ne s'y trompent pas, réservant à chaque nouveau titre de Gilles Legardinier un accueil chaleureux. Il y a une sorte de thérapie dans l'écriture de Gilles Legardinier et on referme le livre le sourire aux lèvres.
« Quelqu'un pour qui trembler » de Gilles Legardinier est publié chez Fleuve Editions.
Gilles Legardinier
Quelqu'un pour qui trembler
Portrait 5'39Philippe Chauveau :
Bonjour Gilles Legardinier « Quelqu'un pour qui trembler », c'est votre actualité chez Fleuve Editions. Comment vivez-vous la sortie d'un nouveau livre ? Avez-vous une sorte d'appréhension ou de jubilation ? Avez-vous l'impression d'être dépossédé de vos personnages ?
Gilles Legardinier :
J'écris pour le public, donc je suis pressé de leur montrer ce que j'ai fait, je n'ai pas d'angoisse, je suis déjà dans le roman suivant, dans l'envie de partager avec les lecteurs ce que j'ai écrit. Je suis plutôt comme un gamin qui vient de faire un dessin et qui a envie de le montrer à ses copains.
Philippe Chauveau :
« Demain j'arrête ! » c'était en 2011, c'est court et long à la fois ! Est-ce qu'il y a des images qui reviennent avec ces années qui se sont succédées ?
Gilles Legardinier :
Non, j'aurai peut-être des flashbacks dans vingt ans, mais, pour le moment, c'est une aventure ininterrompue. Je n'arrête jamais d'écrire, je n'arrête jamais de rencontrer des gens. Je mène en parallèle une vie de famille, je n'en suis pas à l'heure des bilans, je suis dans le présent.
Philippe Chauveau :
Et lorsque vous êtes devant votre page blanche, que ressentez-vous ? Est-ce qu'il y a une sorte d'appréhension de trouver la bonne idée, ou est-ce que cela vient tout seul ?
Gilles Legardinier :
Non je ne suis pas un auteur maudit ! J'écris tant que j'ai des choses à dire mais je ne cherche pas ce que je vais écrire. J'ai plusieurs histoires d'avance, elles mûrissent dans ma tête, pendant des années souvent. Et quand elles arrivent à maturité je me dis que c'est le moment, et alors, je passe à l'écriture. Donc je connais le thème de mes huit prochains romans et je sais dans quel ordre je vais les écrire. Il ne faut pas angoisser devant une page blanche, sinon il ne faut pas écrire !
Philippe Chauveau :
Que vous a apporté l'écriture dans votre vie personnelle ? Par rapport à votre parcours, à des épreuves personnelles, l'écriture vous a t'elle apaisé dans votre vie ou pas ?
Gilles Legardinier :
Non, l'écriture n'est pas pour moi, un moyen de soigner le passé , mais de vivre le futur et le présent. Je ne fais pas de psychanalyse à travers ce que j'écris. On ne fait pas payer sa psy à des lecteurs qui attendent d'échapper à la leur. Nous sommes au service des gens, nous sommes là pour leur apporter autre chose que ce que eux connaissent. Je ne peux pas donner de leçons sur la vie, je peux donner un regard qui est le mien.
Philippe Chauveau :
Vous rencontrez souvent des lecteurs qui vous disent que vos livres leur ont fait du bien. C'est un petit peu paradoxal avec ce que vous venez de dire !
Gilles Legardinier :
Non, parce que c'est aux autres que cela fait du bien donc là, c'est ma fonction, c'est à moi même que je n'ai pas besoin de faire du bien, parce que je m'en occupe différemment. On est inutile, on est des clowns, nous ne sommes ni la sécurité, ni la santé, ni l'éducation, nous sommes un secteur où l'on a en charge l'imaginaire, et c'est un honneur. Donc, vous ne pouvez pas avoir de plus beaux compliments que lorsque quelqu'un vient vous voir et qu'il vous dit que ce qui est une distraction à l'origine lui est devenu utile. C'est bouleversant !
Philippe Chauveau :
Quand on voit des centaines de personnes qui attendent en dédicace, quand on dit de vous que vous êtes un phénomène littéraire, cela vous amuse ou cela vous agace ?
Gilles Legardinier :
Honnêtement, je m'en fous ! On nous colle toujours des étiquettes… Ce qui m'importe, c'est la personne que j'ai devant moi. Quand je vois des centaines de personnes qui m'attendent pour me voir, ma première réaction, c'est la honte. J'ai honte de leur faire perdre leur temps, j'aimerais passer une journée avec chacun d'eux. Je n'aime pas faire attendre les gens, je suis à leur disposition.
Philippe Chauveau :
En quelques mots c'est quoi la recette Gilles Legardinier ?
Gilles Legardinier :
Je ne crois pas que ce soit une recette, parce que je ne suis pas encore un plat en sauce ! Je crois que je suis un ingrédient tout seul. Je suis plutôt cru, bio, sincère, rigolo, avec de moins en moins de filtres entre ce que je pense et ce que je dis…
Philippe Chauveau :
« Quelqu'un pour qui trembler » c'est votre actualité Gilles Legardinier, vous êtes publié chez Fleuve Editions.
Gilles Legardinier
Quelqu'un pour qui trembler
Livre 5'52Philippe Chauveau :
« Quelqu'un pour qui trembler » c'est votre nouveau titre Gilles Legardinier. Ce qui est incroyable c'est qu'à chaque fois, on se dit que l'on va retrouver le côté sympa, de l 'humour, un peu d'émotion et puis finalement, à chaque fois, on est scotché. Parce que les personnages nous parlent, on se retrouve dans chaque situation et on passe un super moment de lecture. « Quelqu'un pour qui trembler » c'est Thomas. Thomas est médecin en Inde, il a choisi d'être médecin humanitaire à l'autre bout du monde et il apprend qu'il a une fille de 20 ans et il revient en France pour faire sa connaissance. Pourquoi cette histoire maintenant, pourquoi un livre sur la paternité ?
Gilles Legardinier :
L'émotion qui a donné naissance au personnage de Thomas, c'est tout ce qu'on pense rater pour nos enfants et les gens dont on est responsable. On est toujours responsable de quelqu'un, c'est souvent les enfants, mais ce peut être les amis, les parents et régulièrement, on se dit « je n'aurais pas dû faire comme ça, je suis mauvais... » et on regrette. Et de ce sentiment-là naît une envie de faire encore mieux, pour les plus costauds, mais peut naître aussi un malheur qui n'a pas lieu d'être.
Philippe Chauveau :
Vous êtes vous-même père de deux enfants que vous citez dans les dernières pages de remerciements. Que représente la paternité pour vous ?
Gilles Legardinier :
Ah c'est énorme !
Philippe Chauveau :
Est-ce qu'il y a un peu de Thomas en vous ?
Gilles Legardinier :
Oui mais je suis dans tous mes personnages ! Je suis un peu Julie, je suis un peu Andrew, c'est de la mégalomanie complète ! Je suis aussi mes seniors qui sont dans le livre, parce qu'il y a un recul sur la vie. Je suis un peu Romain, parce que je me souviens avoir eu cette inexpérience, ces doutes par rapport à la vie. Thomas est un personnage qui me parle, c'est bien que ce soit un personnage masculin parce que cela me permet d'écrire plus proche de moi. Mais chacun vit la paternité à sa manière, il y a des gens qui l'accepte mal, il y a des gens pour qui c'est juste du bruit, moi je ne l'ai pas vécu comme ça.
Philippe Chauveau :
La paternité est le thème central de l'ouvrage mais il y a beaucoup d'autres sujets qui sont abordés. Il y a Emma et Romain qui représentent les jeunes d'aujourd'hui qui essaient de construire leur vie et puis il y a toutes ces personnes âgés qui sont dans une maison de retraite, un peu dans l'oubli de leurs proches et où Thomas va bousculer leurs habitudes. Ce sont beaucoup de sujets que vous abordez sur différents moments de nos vies.
Gilles Legardinier :
Il est question de la vie, donc, vous avez un gamin qui a sept ans, vous avez des chiens, des chats, vous avez des vieux, vous avez des femmes qui doutent, des hommes qui doutent. Pour moi, les histoires qui cloisonnent le monde en l'isolant humainement, ne correspondent pas à une réalité. Le lieu n'est pas réel, on peut jouer avec, comme avec les situations mais pour moi, mélanger ce qui n'est pas intergénérationnel ne correspond pas à la vie.
Philippe Chauveau :
Pourquoi avoir choisi de faire de votre personnage principal, Thomas, un médecin, il va rencontrer Pauline qui s'occupe des personnes âgés ? Ces deux-là sont fragiles, cabossés par la vie mais ont fait de l'aide aux autres leur sacerdoce.
Gilles Legardinier :
Ce sont des métiers d'idéalisme, presque de pureté d'enfant. Vouloir soigner les autres, comme vouloir les protéger. Les gens qui deviennent sincèrement pompier, soignant, juge... enfin tous ces métiers, qui sont des sortes de fonctions primaires de nos sociétés, répondent à des idéaux très puissants. Du coup, ces personnalités m'intéressent à la base, parce qu'ils sont capable de donner beaucoup, et de s'oublier pour faire.
Philippe Chauveau :
On retrouve ce qu'on avait déjà aimé dans vos précédents titres, mais j'ai l'impression que ce livre est un petit peu plus grave. Est-ce une impressions personnelle ?
Gilles Legardinier :
Pour moi c'est un des plus joyeux que j'ai écrit !
Philippe Chauveau :
Vous voyez !
Gilles Legardinier :
C'est l'un des plus drôles ! Dans « Et soudain tout change », je parlais de la mort d'une adolescente, tout le monde m'a dit qu'il était plus grave… Mais dans tous mes livres, même « Demain j'arrête ! » qui a été célébré comme une comédie, il y avait des morts !
Philippe Chauveau :
Vous m'autorisez Gilles à lire un très court passage qui, pour moi, résume bien le roman ?
Gilles Legardinier :
Si vous voulez oui !
Philippe Chauveau :
« Quand on aime quelqu'un, on nourrit pour lui de craintes et des rêves. Il cristallise nos peurs et nos espoirs. Nos plus beaux élans naissent de cela. Ce lien nous anime, nous motive, nous porte, nous construit. La seule chose qui compte, c'est d'avoir quelqu'un pour qui espérer mieux. L'essentiel, c'est d'avoir quelqu'un pour qui trembler» .
Merci beaucoup Gilles Legardinier, « Quelqu'un pour qui trembler » c'est votre actualité et vous êtes publié aux éditions Fleuve.
Gilles Legardinier :
Merci Philippe.
Gilles Legardinier
Quelqu'un pour qui trembler
L'avis du libraire 1'23« J'ai beaucoup aimé ce roman de Gilles Legardinier parce que, comme dans chacun de ses romans, il y a beaucoup de relations très fortes entre les personnages. Quel que soit leur sexe ou leur âge, on est toujours attendri par certains héros ou personnages secondaire tout simplement. Et là, entre les quatre petits vieux, le futur gendre, les infirmières ou même le médecin, on s'accroche à leur vie et on a envie de les protéger.
L'auteur a traité la thématique d'une manière vivante, on est avec le héros, ce médecin qui a fait de l'humanitaire, qui est toujours à l'écoute des autres et qui ne sait pas réagir face à la situation qu'il va traverser mais on ne tombe pas dans le mélodrame. On suit cette histoire et on veut savoir comment ça va se terminer. Je le recommande et j'ai d'ailleurs mis le petit bandeau « coup de coeur » pour que tout le monde puisse voir que je l'ai aimé et puisse l'acheter ».