Ingénieur de formation, c'est pourtant dans l'univers de la création artistique que François Roux s'est accompli, évoluant dans le multimédia, l'image. On lui doit des courts-métrages, des photos, des films mais c'est aussi un homme de théâtre.
Dans son travail l'écriture n'est jamais très loin, reconnaissant des influences littéraires contemporaine anglo-saxonne, il aime aussi retrouver les classiques Français, comme Gustave Flaubert ou Marguerite Duras,
En 2010 il publie la mélancolie des loups, mais c'est avec ce nouveau titre le bonheur national brut qu'il va réellement se faire remarquer. Voici quatre garçons, ils ont entre 16 et 18 ans, nous sommes dans une petite ville de Bretagne en mai 1981.
François Mitterrand vient d’être élu Président de la République et en France c'est un séisme, nos quatre jeunes gens pleins d’enthousiasme imaginent leur avenir et nous allons les suivre pendant trois décennies jusqu'à l'élection de François Hollande.
Un roman formidable, 600 pages que vous allez dévorer, une intrigue qui mêle la grande et la petite histoire, des personnages attachant auxquels vous allez vous identifier peut être et une question qui ne trouvera jamais de réponse,
Qu'est ce que le bonheur ? Peut on être heureux sans accomplir ses rêves de jeunesse ? Comment grandir sans trahir ses idéaux. C'est incontestablement un des livres majeurs de cette rentrée littéraire 2014.
L'histoire est passionnante, l'écriture est belle, voilà un livre que je vous recommande, c'est un gros coup de cœur ce roman de François Roux, le bonheur national brut publié chez Albin Michel, et François Roux est sur WEBTVCULTURE.

Philippe Chauveau :
Bonjour François Roux, votre actualité, le bonheur national brut, c'est votre nouveau roman aux éditions Albin Michel, je dis nouveau roman puisqu'il y en avait eu un en 2010, la Mélancolie des Loups, mais l'écriture n'est qu'une des facettes de votre personnalité,
Puisque vous réalisateurs, metteur en scène pour le théâtre, c'est une bonne définition, François Roux l'homme qui touche à tous ?

François Roux :
Oui, il y a beaucoup de choses qui m’intéresse, c'est vrai que j'ai commencé ma carrière dans le cinéma, je me suis frotté à l'écriture de fictions puis au théâtre et depuis cinq ans au roman. Donc c'est vrai que mon métier ma permis de toucher à tous ces arts là.

Philippe Chauveau :
Ce qui est curieux c'est que vous avez cette fibre artistique, mais à l'origine vous êtes ingénieur, est-ce que vous avez fait ça pour rentrer dans un moule ?

François Roux :
Oui alors j'ai fait une prépa math spé, puis j'ai passé le concours de l'école des Mines et j'ai choisi dans la spécialité des télécommunication l'option image et son et ça a crée le déclic.

Philippe Chauveau :
C'est François Roux l'auteur qui nous intéresse aujourd'hui, mais lorsque vous écrivez est-ce qu'il y a un lien avec ce que vous faites au théâtre ou en image, est-ce que vous avez l'impression d’être la même personne ?

François Roux :
Oui, et puis mon expérience d'écrivain se nourrit de toutes les expériences que je peux avoir, d'ailleurs la pièce dont je décris les dialogues dans le livre c'est une pièce que j'ai vraiment écrite et que je souhaite monter un jour.

Philippe Chauveau :
Lorsque vous publiez en 2010, la mélancolie des loups, est-ce que cette publication répond à un besoin en vous d'écrire ?

François Roux :
J'ai toujours écris, enfin ça fait 30 ans que j'écris, la finalité était au départ de faire du cinéma, j'avais très envie d’être réalisateur et d'écrire mes propres histoires et ça s'est pas fait du coup je me suis dit pourquoi ne pas se frotter à l'écriture pure ?
Je suis un passionné de lecture et de littérature, donc naturellement je me destinais à écrire.

Philippe Chauveau :
Vous dites que vous aimez la littérature, quelles sont vos influences ?

François Roux :
Je suis nourris par la littérature classique française, les piliers, Stendhal, Flaubert.

Philippe Chauveau :
Ceux qui racontent des histoire.. ;

François Roux :
Zola mais aussi Dumas, j'adore Dumas mais aussi la littérature anglo-saxonne, ce qu'on appelle les JENY, les jeunes écrivains New-Yorkais qui regardent l'Amérique d'une autre façon, qui racontent des histoires tout en parlant de société

Philippe Chauveau :
Votre actualité François Roux, le bonheur national brut et c'est chez Albin Michel.

Philippe Chauveau :
C'est votre deuxième roman François Roux, le bonheur national brut, joli titre pour une histoire qui a une douce couleur mélancolique, nous allons découvrir quatre jeunes gens, nous sommes en mai 1981, la France bascule à gauche avec l'arrivée de Mitterrand,
Quatre jeunes gens qui ont entre 16 et 18 ans, Paul est le narrateur de cette histoire qui nous mène de 1981 à 2012, pourquoi le titre bonheur national brut ?

François Roux :
D'abord le bonheur national brut ça existe, c'est un indice qui mesure le niveau de vie d'une population selon des critères plus psychologique que le produit intérieur brut, ça a été mis en place par le roi du Bhoutan pour mesurer le bonheur de son peuple.
La première fois que j'ai vu ce nom, je me suis dis que c'était étonnant de voir le mot bonheur qui est un mot très poétique, associé à des termes aussi froid que national et brut et j'avais envie d'écrire un livre sur comment serait le bonheur aujourd'hui.

Philippe Chauveau :
Le titre a été le point de départ ?

François Roux :
Oui, exactement, j'avais le titre avant d'avoir écrit une ligne

Philippe Chauveau :
Alors, nos quatre jeunes garçons sont donc en Bretagne, ils sont pleins d'espoirs et d'envies, d'où viennent-ils ces quatre jeunes gens ?

François Roux :
Je pense que tous romans de ce type est autobiographique mais en même temps tout est inventé, c'est à dire qu'il n'y a pas un personnage qui est entièrement une personne que j'aurai pu rencontrer, par exemple je peux ressembler à Paul sous certains aspects
mais je ne suis pas Paul du tout et c'est ça qui est intéressant dans l'écriture, transformer des expériences vécu pour en faire de la matière.

Philippe Chauveau :
Et pourquoi avoir choisi tout de même un narrateur, en l'occurrence Paul.

François Roux :
C'était pas le cas au début, j'avais juste un narrateur omniscient et je trouvais qu'il manquait une dimension personnelle et j'étais à un quart du roman quand même. Et j'ai tous réécris avec le « je » de Paul et ça marchait mieux.
Et j'ai choisis Paul parce que c'est le personnage qui a le plus de contacte avec les trois autres, c'est un personnage très rigoureux et solide moralement.

Philippe Chauveau :
Finalement c'est celui qui est le plus paumé qui va réaliser le plus de choses ?

François Roux :
C'est le seul a avoir un regard aussi objectif sur ses amis et sur lui-même, et si il y en avait un à choisir c'était nécessairement lui.

Philippe Chauveau :
Nous allons suivre ces quatre garçons de 1981 à 2012, pourquoi avoir choisi mais 1981, ça vous rappelle quoi ?

François Roux :
Ce jour là, c'était un jour extraordinaire, un jour ou on a l'impression qu'un barrage immatériel éclate, les gens s'embrassaient dans les rues, on entendait de la musique partout et ce qui m'intéressait
C'était de montrer comment on était passé de cette ambiance incroyable à la morosité actuelle. Un sondage à montrer que les français étaient un des peuples les plus pessimistes. Loin devant les irakiens et les afghans...

Philippe Chauveau :
Un livre qui parlera à chacun des lecteurs, c'est notre histoire, François Roux c'est votre actualité chez Albin Michel, ça s'appelle le bonheur national brut, très beau roman que je vous recommande.

« Livre écarlate »
Philippe Leconte
31 rue du moulin vert
75014 Paris
Tél : 01 45 42 75 30

C'est certainement un des plus grand roman de la rentrée littéraire française, un roman qui a du souffle, de l'ambition. Il raconte une période qui va de 1981 à 2012 et c'est formidable car on raconte à travers eux les tribulation d'une génération.
On incarne l'histoire, c'est à dire que ce sont des individus qui incarne ce temps, les faits historique sont connus, nous l'avons vécu pour la plus part mais l'intérêt c'est qu'elle est incarné par 4 jeunes gens qui font leur début d'humanité ensemble
Et qui vont à la fois se perdre, se croisé, se retrouver dans cette période là.
La patte de François Roux c'est à la fois une immense tendresse à l'égard de ses personnages et une grande lucidité sur le temps en question et c'est ce qui va faire le plus grand plaisir du lecteur, qui va à la fois retrouver et découvrir.
Non seulement je le recommande mais ça fait parti des livres important de la rentrée, car il a un véritable souffle, grâce à ces personnages qui sont incarné, qui ont une chair et qui permettent de nous identifier à eux.