Daniel Picouly est aujourd'hui bien connu du grand public, à la fois pour ses romans, ses bd, ses livres jeunesse mais aussi parce qu'il présente chaque semaine un magazine culturel, Café Picouly, sur France 5.
Si les années de scolarité n'ont pas laissé le meilleur des souvenirs à Daniel Picouly, c'est pourtant durent cette période qu'il découvre le plaisir des mots et de la lecture en inventant des histoires à ses petites sœurs.
Après des études d'économie, il devient prof de gestion, plus par nécessité que par réel...
Le livre, cadeau idéal ? de Daniel Picouly - Présentation - Suite
Philippe Chauveau :
Bonjour Daniel Picouly.
Daniel Picouly :
Bonjour.
Philippe Chauveau :
Merci de nous accueillir ici, au café Charbon. C'est un endroit que vous connaissez bien...
Daniel Picouly :
C'est l'endroit où l'on tourne « Café Picouly ».
Philippe Chauveau :
Voilà ! Où l'on vous retrouve chaque semaine. Et puis votre actualité littéraire, c'est un nouveau roman chez Albin Michel, La nuit de Lampedusa, qui vient clore en quelque sorte la trilogie initiée avec L'enfant Léopard.
Mais revenons un petit peu sur votre...
Le livre, cadeau idéal ? de Daniel Picouly - Portrait - Suite
Philippe Chauveau :
Daniel Picouly, nous sommes ensemble au café Charbon, lieu de tournage de vos émissions, « Café Picouly », à l'occasion de la sortie chez Albin Michel de La nuit de Lampedusa, c'est votre actualité. C'est en quelque sorte la fin de la trilogie initiée avec L'enfant Léopard mais on peut dire que les trois livres peuvent se lire séparément.
Quelle aventure ! Nous sommes à l'époque du Directoire. Bonaparte est en Egypte en train d'essayer de faire quelques conquêtes pour revenir triomphant. Joséphine...
Le livre, cadeau idéal ? de Daniel Picouly - Le livre - Suite
Libraire
La Colomberie
7 rue de Condé
75006 Paris
www.lacolomberie.fr
Jean-Denys Tétier
« Daniel Picouly nous offre ce nouveau roman historique où effectivement, il prend quelques libertés avec l’Histoire mais il en ressort un livre très passionnant à lire. C’est un pavé qui peut-être faire peur à quelques lecteurs mais on est pris très vite dans l’histoire, tellement bien pris qu’on en oublie qu’il prend ses libertés et on découvre le personnage de Bonaparte aux prises avec des histoires d’amour et des histoires...
Le livre, cadeau idéal ? de Daniel Picouly - L'avis du libraire - Suite
Daniel Picouly
La nuit de Lampedusa
Présentation 1'59Après des études d'économie, il devient prof de gestion, plus par nécessité que par réel vocation même s'il apprécie l'enseignement et le partage des connaissances.
Parallèlement, il écrit et notamment des polars. Son 1er succès, La lumière des fous, sort en 1992. Suivront toute une série de romans, et notamment autobiographiques, entamés par Le champ de personne, qui recevra notamment le prix des lectrices Elle, et dans lesquels Daniel Picouly racontera et romancera sa jeunesse dans cette famille de 13 enfants dont il est le 11ème.
Passionné par l'Histoire et notamment le XVIIIème siècle, Daniel Picouly met en scène le chevalier de St Georges, célèbre musicien métis de l'époque, à qui il prête une aventure avec Marie-Antoinette. Ainsi naît L'enfant léopard, roman qui recevra le Prix Renaudot en 2000. Tel Alexandre Dumas, Daniel Picouly adore jouer avec l'Histoire et son dernier titre, La nuit de Lampedusa le prouve une fois encore. Point final de la trilogie entamée avec L'enfant léopard et poursuivie avec La 13ème mort du chevalier, La nuit de Lampedusa nous entraîne au Caïre sur les pas de Bonaparte, tandis qu'à Paris, la frivole Joséphine jalouse la belle Jeanne, dernière épouse et veuve du Chevalier de St Georges.
Oubliez tout ce que vous avez appris dans les livres d'Histoire, l'officielle, et laissez vous entraîner dans une aventure épique où l'on retrouve l'imagination débordante de Daniel Picouly.
La nuit de Lampedusa, de Daniel Picouly, chez Albin Michel.
Daniel Picouly que nous retrouvons au café Charbon à Paris.
Après des études d'économie, il devient prof de gestion, plus par nécessité que par réel vocation même s'il apprécie l'enseignement et le partage des connaissances.
Parallèlement, il écrit et notamment des polars. Son 1er succès, La lumière des fous, sort en 1992. Suivront toute une série de romans, et notamment autobiographiques, entamés par Le champ de personne, qui recevra notamment le prix des lectrices Elle, et dans lesquels Daniel Picouly racontera et romancera sa jeunesse dans cette famille de 13 enfants dont il est le 11ème.
Passionné par l'Histoire et notamment le XVIIIème siècle, Daniel Picouly met en scène le chevalier de St Georges, célèbre musicien métis de l'époque, à qui il prête une aventure avec Marie-Antoinette. Ainsi naît L'enfant léopard, roman qui recevra le Prix Renaudot en 2000. Tel Alexandre Dumas, Daniel Picouly adore jouer avec l'Histoire et son dernier titre, La nuit de Lampedusa le prouve une fois encore. Point final de la trilogie entamée avec L'enfant léopard et poursuivie avec La 13ème mort du chevalier, La nuit de Lampedusa nous entraîne au Caïre sur les pas de Bonaparte, tandis qu'à Paris, la frivole Joséphine jalouse la belle Jeanne, dernière épouse et veuve du Chevalier de St Georges.
Oubliez tout ce que vous avez appris dans les livres d'Histoire, l'officielle, et laissez vous entraîner dans une aventure épique où l'on retrouve l'imagination débordante de Daniel Picouly.
La nuit de Lampedusa, de Daniel Picouly, chez Albin Michel.
Daniel Picouly que nous retrouvons au café Charbon à Paris.
Daniel Picouly
La nuit de Lampedusa
Portrait 4'31Bonjour Daniel Picouly.
Daniel Picouly :
Bonjour.
Philippe Chauveau :
Merci de nous accueillir ici, au café Charbon. C'est un endroit que vous connaissez bien...
Daniel Picouly :
C'est l'endroit où l'on tourne « Café Picouly ».
Philippe Chauveau :
Voilà ! Où l'on vous retrouve chaque semaine. Et puis votre actualité littéraire, c'est un nouveau roman chez Albin Michel, La nuit de Lampedusa, qui vient clore en quelque sorte la trilogie initiée avec L'enfant Léopard.
Mais revenons un petit peu sur votre parcours, parce qu'avant le livre, avant la littérature, vous avez été enseignant. Vous avez fait des études de gestion, mais es-ce que le livre, l'envie d'écrire était déjà présente en vous ?
Daniel Picouly :
Moi j'écris depuis que je suis gamin, depuis l'âge de 10 ans. Comme je dis souvent, moi, je suis le 11ème d'une famille de 13. J'avais deux petites sœurs et pour m'en débarrasser, je leur racontais des histoires. Donc c'est grâce à elles que le goût des histoires m'est venu très tôt parce que je me suis aperçu que ça ne faisait pas seulement office de baguette magique qui faisait disparaître mes sœurs, parce que je devais les emmener à l'école, comme tous les grands frères, j'avais horreur de ça. Alors je leur racontais une histoire et elles faisaient semblant que je les accompagne et elles ne disaient rien à ma mère ! Petit accord sympa… Donc grâce à mes histoires, je me fabriquais la liberté de pouvoir jouer avec mes copains, au football, enfin tout ce qu'on fait avant l'école. Donc, ça se passait bien. Et puis un jour, elles m'ont demandé une histoire que j'avais oubliée et comme elles m'ont menacé de dire à ma mère que je ne les emmenais pas à l'école, là je me suis aperçu qu'effectivement, les histoires, ça fabriquait de la liberté, donc j'ai dit : « OK, je vais vous les écrire » et j'ai commencé à écrire sur des morceaux de papier. Donc, ma vocation littéraire est uniquement la vocation d'un gosse qui veut se débarrasser de ses sœurs. Je les remercie régulièrement...
Philippe Chauveau :
On en arrive à la publication de vos premiers ouvrages. On est dans les années 90 ?
Daniel Picouly :
La lumière des fous, un polar très noir qui était dans la lignée de la mort de mes parents. C'était un polar un peu dur. Après, j'ai écrit des choses très solaires comme on dit, mais j'ai commencé par le plus dur en terme de ton, mais c'est le plus facile à écrire. La violence, c'est ce qu'il y a de plus facile à écrire, la tendresse, c'est un boulot terrible.
Philippe Chauveau :
Quand on repense aux romans autobiographiques que vous avez proposés aux lecteurs, c'était un besoin pour vous d'utiliser votre propre essence pour écrire ?
Daniel Picouly :
C'était surtout le besoin de rendre hommage à mes parents disparus, qui n'ont jamais lu une ligne de moi. J'ai édité après qu'ils soient disparus. Donc je voulais leur rendre hommage et faire comprendre aux gens quel était ce mystère. Voilà un couple qui peut élever 13 gosses; je trouve cela sidérant ! Et les élever sans que personne ne finisse à Fleury-Mérogis ou Fresnes mais plutôt chez Gallimard ou Grasset. C'est pas mal… C'est plutôt un petit miracle ! Donc, j'ai voulu leur rendre hommage et puis aussi, vivre avec eux. Quand on écrit ses souvenirs d'enfance, quand on écrit des souvenirs concernant ses parents, on revit les souvenirs avec eux, on peut même en inventer ; on peut même leur faire vivre des choses qu'ils n'ont pas vécu mais dont eux-mêmes auraient rêvé. Ca, c'est un grand bonheur et puis un jour, vous vous retrouvez au Japon, à Tokyo, et puis vous avez un monsieur, un Japonais, qui a lu votre livre en japonais, et qui vous dit : « Vous avez des parents formidables ! ». Là, vous vous sentez un vrai fils, vous avez fait le boulot !
Philippe Chauveau :
Est-ce que vous sous-entendez aussi que chaque vie peut être un roman ?
Daniel Picouly :
Ce n'est même pas que chaque vie peut être un roman ; chaque vie est plusieurs romans ! La vraie question n'est pas de savoir si chaque vie est un roman mais bien de savoir si l'on va être capable de la raconter. La règle est simple : il n'arrive d'histoires qu'à ceux qui savent les raconter. Si quelqu'un, il lui arrive quelque chose mais il ne sait pas le dire aux autres, ça n'a pas existé et ça n'existera jamais. Les gens vivent des choses extraordinaires mais ne sont pas capables de les raconter. D'autres vivent des choses éminemment simples, banales mais sont capables d'en faire des histoires. C'est la seule différence et ce ne sont pas ceux qui ont vécu le plus de choses qui racontent les plus belles histoires. Ce sont simplement ceux qui les écrivent le mieux, cet art étrange qui est de raconter, c'est tout !
Philippe Chauveau :
Et la littérature jeunesse dans votre parcours, pourquoi ?
Daniel Picouly :
Un jour on fait une fille, elle a 3 ans, elle a une petite tortue, elle la perd. Je lui dis « Ne t'inquiète pas, elles est partie vivre des aventures » et elle me dit « Bah, raconte les moi ! ».
Philippe Chauveau :
Et là, on se retrouve comme avec vos sœurs...
Daniel Picouly :
Absolument, on se retrouve avec ma fille qui veut des histoires et quand ma fille me demande quelque chose, je le fais, comme tous les pères, sauf que moi je suis écrivain et je peux lui écrire ses histoires. On est à 13 volumes de Lulu et un dessin animé qui fonctionne formidablement bien sur la 5 mais c'est une aventure qui commence avec pour seul et unique spectateur, ma fille et puis se sont greffées des dizaines de milliers de gens, et des centaines de milliers maintenant, sur cette histoire. C'est la magie des histoires...
Philippe Chauveau :
Continuons cette magie avec vous Daniel Picouly. La nuit de Lampedusa, votre nouveau titre, aux éditions Albin Michel.
Bonjour Daniel Picouly.
Daniel Picouly :
Bonjour.
Philippe Chauveau :
Merci de nous accueillir ici, au café Charbon. C'est un endroit que vous connaissez bien...
Daniel Picouly :
C'est l'endroit où l'on tourne « Café Picouly ».
Philippe Chauveau :
Voilà ! Où l'on vous retrouve chaque semaine. Et puis votre actualité littéraire, c'est un nouveau roman chez Albin Michel, La nuit de Lampedusa, qui vient clore en quelque sorte la trilogie initiée avec L'enfant Léopard.
Mais revenons un petit peu sur votre parcours, parce qu'avant le livre, avant la littérature, vous avez été enseignant. Vous avez fait des études de gestion, mais es-ce que le livre, l'envie d'écrire était déjà présente en vous ?
Daniel Picouly :
Moi j'écris depuis que je suis gamin, depuis l'âge de 10 ans. Comme je dis souvent, moi, je suis le 11ème d'une famille de 13. J'avais deux petites sœurs et pour m'en débarrasser, je leur racontais des histoires. Donc c'est grâce à elles que le goût des histoires m'est venu très tôt parce que je me suis aperçu que ça ne faisait pas seulement office de baguette magique qui faisait disparaître mes sœurs, parce que je devais les emmener à l'école, comme tous les grands frères, j'avais horreur de ça. Alors je leur racontais une histoire et elles faisaient semblant que je les accompagne et elles ne disaient rien à ma mère ! Petit accord sympa… Donc grâce à mes histoires, je me fabriquais la liberté de pouvoir jouer avec mes copains, au football, enfin tout ce qu'on fait avant l'école. Donc, ça se passait bien. Et puis un jour, elles m'ont demandé une histoire que j'avais oubliée et comme elles m'ont menacé de dire à ma mère que je ne les emmenais pas à l'école, là je me suis aperçu qu'effectivement, les histoires, ça fabriquait de la liberté, donc j'ai dit : « OK, je vais vous les écrire » et j'ai commencé à écrire sur des morceaux de papier. Donc, ma vocation littéraire est uniquement la vocation d'un gosse qui veut se débarrasser de ses sœurs. Je les remercie régulièrement...
Philippe Chauveau :
On en arrive à la publication de vos premiers ouvrages. On est dans les années 90 ?
Daniel Picouly :
La lumière des fous, un polar très noir qui était dans la lignée de la mort de mes parents. C'était un polar un peu dur. Après, j'ai écrit des choses très solaires comme on dit, mais j'ai commencé par le plus dur en terme de ton, mais c'est le plus facile à écrire. La violence, c'est ce qu'il y a de plus facile à écrire, la tendresse, c'est un boulot terrible.
Philippe Chauveau :
Quand on repense aux romans autobiographiques que vous avez proposés aux lecteurs, c'était un besoin pour vous d'utiliser votre propre essence pour écrire ?
Daniel Picouly :
C'était surtout le besoin de rendre hommage à mes parents disparus, qui n'ont jamais lu une ligne de moi. J'ai édité après qu'ils soient disparus. Donc je voulais leur rendre hommage et faire comprendre aux gens quel était ce mystère. Voilà un couple qui peut élever 13 gosses; je trouve cela sidérant ! Et les élever sans que personne ne finisse à Fleury-Mérogis ou Fresnes mais plutôt chez Gallimard ou Grasset. C'est pas mal… C'est plutôt un petit miracle ! Donc, j'ai voulu leur rendre hommage et puis aussi, vivre avec eux. Quand on écrit ses souvenirs d'enfance, quand on écrit des souvenirs concernant ses parents, on revit les souvenirs avec eux, on peut même en inventer ; on peut même leur faire vivre des choses qu'ils n'ont pas vécu mais dont eux-mêmes auraient rêvé. Ca, c'est un grand bonheur et puis un jour, vous vous retrouvez au Japon, à Tokyo, et puis vous avez un monsieur, un Japonais, qui a lu votre livre en japonais, et qui vous dit : « Vous avez des parents formidables ! ». Là, vous vous sentez un vrai fils, vous avez fait le boulot !
Philippe Chauveau :
Est-ce que vous sous-entendez aussi que chaque vie peut être un roman ?
Daniel Picouly :
Ce n'est même pas que chaque vie peut être un roman ; chaque vie est plusieurs romans ! La vraie question n'est pas de savoir si chaque vie est un roman mais bien de savoir si l'on va être capable de la raconter. La règle est simple : il n'arrive d'histoires qu'à ceux qui savent les raconter. Si quelqu'un, il lui arrive quelque chose mais il ne sait pas le dire aux autres, ça n'a pas existé et ça n'existera jamais. Les gens vivent des choses extraordinaires mais ne sont pas capables de les raconter. D'autres vivent des choses éminemment simples, banales mais sont capables d'en faire des histoires. C'est la seule différence et ce ne sont pas ceux qui ont vécu le plus de choses qui racontent les plus belles histoires. Ce sont simplement ceux qui les écrivent le mieux, cet art étrange qui est de raconter, c'est tout !
Philippe Chauveau :
Et la littérature jeunesse dans votre parcours, pourquoi ?
Daniel Picouly :
Un jour on fait une fille, elle a 3 ans, elle a une petite tortue, elle la perd. Je lui dis « Ne t'inquiète pas, elles est partie vivre des aventures » et elle me dit « Bah, raconte les moi ! ».
Philippe Chauveau :
Et là, on se retrouve comme avec vos sœurs...
Daniel Picouly :
Absolument, on se retrouve avec ma fille qui veut des histoires et quand ma fille me demande quelque chose, je le fais, comme tous les pères, sauf que moi je suis écrivain et je peux lui écrire ses histoires. On est à 13 volumes de Lulu et un dessin animé qui fonctionne formidablement bien sur la 5 mais c'est une aventure qui commence avec pour seul et unique spectateur, ma fille et puis se sont greffées des dizaines de milliers de gens, et des centaines de milliers maintenant, sur cette histoire. C'est la magie des histoires...
Philippe Chauveau :
Continuons cette magie avec vous Daniel Picouly. La nuit de Lampedusa, votre nouveau titre, aux éditions Albin Michel.
Daniel Picouly
La nuit de Lampedusa
Le livre 4'48Daniel Picouly, nous sommes ensemble au café Charbon, lieu de tournage de vos émissions, « Café Picouly », à l'occasion de la sortie chez Albin Michel de La nuit de Lampedusa, c'est votre actualité. C'est en quelque sorte la fin de la trilogie initiée avec L'enfant Léopard mais on peut dire que les trois livres peuvent se lire séparément.
Quelle aventure ! Nous sommes à l'époque du Directoire. Bonaparte est en Egypte en train d'essayer de faire quelques conquêtes pour revenir triomphant. Joséphine prend du bon temps à Paris et nous avons nos fameux héros, Jeanne, le Chevalier de St Georges qu'on enterre. Pourquoi cette imagination ? Ça vient d'où tout ça ?
Daniel Picouly :
Ah, l'imagination, il n'y a pas de pourquoi, parfois un comment mais c'est affreusement naturel… Cela vient de mon enfance. Tous ces personnages étaient déjà des petits soldats Mokarex avec lesquels je jouais quand j'étais gamin, des petits soldats en plastique que je trouvais dans « Le soldat Mokarex » à partir de 8/10 ans. J'avais déjà Napoléon et Bonaparte, il y avait déjà 2 soldats ; il y avait déjà Joséphine de Beauharnais, Louis XVI, Marie-Antoinette, Alexandre Dumas et son père, le Général Dumas… Ce sont des compagnons de jeux d'enfance. Je raconte des histoires avec eux aujourd'hui mais je racontais déjà des histoires avec eux à l'âge de 10 ans. Je racontais des histoires avec Marie-Antoinette en essayant de lui arranger ses histoires avec Axel de Fersen et il y avait entre les deux Fouquier-Tinville. Déjà, à cette époque là, c'était eux. Quand je découvrais un soldat Mokarex, j'allais voir dans le dictionnaire pour savoir qui c'était et je racontais des histoires.
Aujourd'hui, je ne fais que mettre en œuvre les rêves du petit gamin de 10 ans que j'étais. Et comme il avait une imagination extrêmement fertile, qu'il était capable de sauver Marie-Antoinette avec une grue jaune, un camion Berlier ou des cyclistes, je mets les mêmes ingrédients dans cette histoire-là. Je mets des anachronismes, je joue avec l'Histoire et en même temps, c'est très sérieux. Un enfant, c'est très sérieux. Je respecte complètement l'Histoire, tous les faits historiques qui sont mentionnés.
Philippe Chauveau :
Il y a beaucoup de recherches ?
Daniel Picouly :
Bien sûr, il faut beaucoup travailler. Il faut être le petit gamin qui prend ses soldats et qui va vite voir dans le dictionnaire tout ce qu'il y a pour savoir tout de quelqu'un. Et tout est historique !
Philippe Chauveau :
Nous avons tous les personnages dont vous parliez, Bonaparte, Joséphine, Berthier, et toute une ribambelle de personnages fictifs qui vont être confrontés à ces personnages historiques. Jeanne, notamment, dont on sent que vous avez beaucoup d'affection...
Daniel Picouly :
C'est vrai. Jeanne qui est l'héroïne, a surtout une caractéristique, c'est qu'elle est enceinte. C'est une future maman. Elle est la future maman d'un enfant de St Georges et elle va également être la future maman d'un enfant de Bonaparte.
C'est-à-dire qu'elle a un ventre, qui est un personnage, qui s'appelle « Mon ventre », elle parle avec lui, elle s'entretient avec lui et lui, il lui parle par l'intermédiaire de coups de pied ; toutes les femmes enceintes savent cela. C'est à la fois fabuleux et mystérieux pour nous. J'ai voulu faire une femme qui soit enceinte de deux pères différents, de deux couleurs différentes, pendant 13 mois. C'est très simple, c'est ma maman. Ma maman a eu 13 enfants. Elle a eu un mari blanc, un mari noir, je suis le produit de cette union là puisque ma maman était veuve. Et ma maman a fait des enfants qui ont tous des yeux bleus, sauf moi, qui pour la plupart, sont tous blancs, sauf moi. Donc, j'ai voulu montrer ce qu'était un ventre métis et j'essaie de percer ce mystère qui fait que la génétique a beaucoup d'humour, qui fait qu'avec le même ventre, et le même père, on fait des enfants blancs et des enfants noirs.
Philippe Chauveau :
Est-on vraiment à la fin d'une trilogie ou auriez-vous des envies de nous faire vivre d'autres aventures avec ces personnages ?
Daniel Picouly :
On est là à la fin de la première trilogie ! On est en 1800, la fille et le fils de Jeanne auront 20 ans en 1820 quand va commencer la conquête de l'Afrique noire, c'est-à-dire qu'on va aller vers cette période où, avant ou après, on a attrapé le premier Picouly pour l'emmener aux Antilles. Il y a un Picouly 0. Ce Picouly 0, depuis que j'écris, je veux le retrouver mais il faut y aller progressivement. Et un jour, je vais retrouver celui qui a initié toute l'histoire qui a fait qu'on part d'Afrique, on se retrouve aux Antilles, à Tarbes puis on remonte vers Vauzelles, Paris, Orly, Picouly. Mais il y a encore du chemin à faire !
Philippe Chauveau :
Cela nous promet encore de belles aventures. Merci Daniel Picouly. La nuit de Lampedusa, c'est votre actualité, c'est chez Albin Michel.
Daniel Picouly, nous sommes ensemble au café Charbon, lieu de tournage de vos émissions, « Café Picouly », à l'occasion de la sortie chez Albin Michel de La nuit de Lampedusa, c'est votre actualité. C'est en quelque sorte la fin de la trilogie initiée avec L'enfant Léopard mais on peut dire que les trois livres peuvent se lire séparément.
Quelle aventure ! Nous sommes à l'époque du Directoire. Bonaparte est en Egypte en train d'essayer de faire quelques conquêtes pour revenir triomphant. Joséphine prend du bon temps à Paris et nous avons nos fameux héros, Jeanne, le Chevalier de St Georges qu'on enterre. Pourquoi cette imagination ? Ça vient d'où tout ça ?
Daniel Picouly :
Ah, l'imagination, il n'y a pas de pourquoi, parfois un comment mais c'est affreusement naturel… Cela vient de mon enfance. Tous ces personnages étaient déjà des petits soldats Mokarex avec lesquels je jouais quand j'étais gamin, des petits soldats en plastique que je trouvais dans « Le soldat Mokarex » à partir de 8/10 ans. J'avais déjà Napoléon et Bonaparte, il y avait déjà 2 soldats ; il y avait déjà Joséphine de Beauharnais, Louis XVI, Marie-Antoinette, Alexandre Dumas et son père, le Général Dumas… Ce sont des compagnons de jeux d'enfance. Je raconte des histoires avec eux aujourd'hui mais je racontais déjà des histoires avec eux à l'âge de 10 ans. Je racontais des histoires avec Marie-Antoinette en essayant de lui arranger ses histoires avec Axel de Fersen et il y avait entre les deux Fouquier-Tinville. Déjà, à cette époque là, c'était eux. Quand je découvrais un soldat Mokarex, j'allais voir dans le dictionnaire pour savoir qui c'était et je racontais des histoires.
Aujourd'hui, je ne fais que mettre en œuvre les rêves du petit gamin de 10 ans que j'étais. Et comme il avait une imagination extrêmement fertile, qu'il était capable de sauver Marie-Antoinette avec une grue jaune, un camion Berlier ou des cyclistes, je mets les mêmes ingrédients dans cette histoire-là. Je mets des anachronismes, je joue avec l'Histoire et en même temps, c'est très sérieux. Un enfant, c'est très sérieux. Je respecte complètement l'Histoire, tous les faits historiques qui sont mentionnés.
Philippe Chauveau :
Il y a beaucoup de recherches ?
Daniel Picouly :
Bien sûr, il faut beaucoup travailler. Il faut être le petit gamin qui prend ses soldats et qui va vite voir dans le dictionnaire tout ce qu'il y a pour savoir tout de quelqu'un. Et tout est historique !
Philippe Chauveau :
Nous avons tous les personnages dont vous parliez, Bonaparte, Joséphine, Berthier, et toute une ribambelle de personnages fictifs qui vont être confrontés à ces personnages historiques. Jeanne, notamment, dont on sent que vous avez beaucoup d'affection...
Daniel Picouly :
C'est vrai. Jeanne qui est l'héroïne, a surtout une caractéristique, c'est qu'elle est enceinte. C'est une future maman. Elle est la future maman d'un enfant de St Georges et elle va également être la future maman d'un enfant de Bonaparte.
C'est-à-dire qu'elle a un ventre, qui est un personnage, qui s'appelle « Mon ventre », elle parle avec lui, elle s'entretient avec lui et lui, il lui parle par l'intermédiaire de coups de pied ; toutes les femmes enceintes savent cela. C'est à la fois fabuleux et mystérieux pour nous. J'ai voulu faire une femme qui soit enceinte de deux pères différents, de deux couleurs différentes, pendant 13 mois. C'est très simple, c'est ma maman. Ma maman a eu 13 enfants. Elle a eu un mari blanc, un mari noir, je suis le produit de cette union là puisque ma maman était veuve. Et ma maman a fait des enfants qui ont tous des yeux bleus, sauf moi, qui pour la plupart, sont tous blancs, sauf moi. Donc, j'ai voulu montrer ce qu'était un ventre métis et j'essaie de percer ce mystère qui fait que la génétique a beaucoup d'humour, qui fait qu'avec le même ventre, et le même père, on fait des enfants blancs et des enfants noirs.
Philippe Chauveau :
Est-on vraiment à la fin d'une trilogie ou auriez-vous des envies de nous faire vivre d'autres aventures avec ces personnages ?
Daniel Picouly :
On est là à la fin de la première trilogie ! On est en 1800, la fille et le fils de Jeanne auront 20 ans en 1820 quand va commencer la conquête de l'Afrique noire, c'est-à-dire qu'on va aller vers cette période où, avant ou après, on a attrapé le premier Picouly pour l'emmener aux Antilles. Il y a un Picouly 0. Ce Picouly 0, depuis que j'écris, je veux le retrouver mais il faut y aller progressivement. Et un jour, je vais retrouver celui qui a initié toute l'histoire qui a fait qu'on part d'Afrique, on se retrouve aux Antilles, à Tarbes puis on remonte vers Vauzelles, Paris, Orly, Picouly. Mais il y a encore du chemin à faire !
Philippe Chauveau :
Cela nous promet encore de belles aventures. Merci Daniel Picouly. La nuit de Lampedusa, c'est votre actualité, c'est chez Albin Michel.
Daniel Picouly
La nuit de Lampedusa
L'avis du libraire 0'58La Colomberie
7 rue de Condé
75006 Paris
www.lacolomberie.fr
Jean-Denys Tétier
« Daniel Picouly nous offre ce nouveau roman historique où effectivement, il prend quelques libertés avec l’Histoire mais il en ressort un livre très passionnant à lire. C’est un pavé qui peut-être faire peur à quelques lecteurs mais on est pris très vite dans l’histoire, tellement bien pris qu’on en oublie qu’il prend ses libertés et on découvre le personnage de Bonaparte aux prises avec des histoires d’amour et des histoires de guerre. On a une histoire dans la grande Histoire et on a un roman bien ficelé. Vraiment, c’est bien ficelé, on est pris au jeu. C’est bien écrit, vraiment, c’est bien écrit ! ».
La Colomberie
7 rue de Condé
75006 Paris
www.lacolomberie.fr
Jean-Denys Tétier
« Daniel Picouly nous offre ce nouveau roman historique où effectivement, il prend quelques libertés avec l’Histoire mais il en ressort un livre très passionnant à lire. C’est un pavé qui peut-être faire peur à quelques lecteurs mais on est pris très vite dans l’histoire, tellement bien pris qu’on en oublie qu’il prend ses libertés et on découvre le personnage de Bonaparte aux prises avec des histoires d’amour et des histoires de guerre. On a une histoire dans la grande Histoire et on a un roman bien ficelé. Vraiment, c’est bien ficelé, on est pris au jeu. C’est bien écrit, vraiment, c’est bien écrit ! ».