Voilà un sacré phénomène. Il s'appelle Romain Puértolas, et depuis le mois de septembre, il est dans toutes les librairies et caracole en tête des ventes. Après avoir essuyé de nombreux refus d'éditeur, l'incroyable histoire de son fakir coincé dans une armoire Ikéa a séduit les éditions Le Dilletante. Et ils ont eu du flair… En quelques semaines, ce jeune auteur inconnu est devenu incontournable. Il faut reconnaître que son livre est un petit bijou de drôlerie. Nous voici donc en présence de ce fakir qui vient en France...
Souvenirs d'auteurs... de Romain Puértolas - Présentation - Suite
Philippe Chauveau :Bonjour Romain Puértolas. Je suis ravi de vous accueillir. A double titre. D'abord parce qu'avec « L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikéa », je me suis beaucoup amusé. Et un livre qui fait rire, ce n'est pas si fréquent. Et puis surtout parce que vous êtes l'événement inattendu de cette rentrée littéraire 2013. Il y a une bonne fée qui s'est penchée sur votre berceau. Plutôt la fée Clochette que la fée Carabosse. Un livre qui a initialement été publié à...
Souvenirs d'auteurs... de Romain Puértolas - Portrait - Suite
Philippe Chauveau :Romain Puértolas, « L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikéa », c'est votre premier titre publié, c'est aux éditions Le Dilettante. On parle forcément beaucoup de ce livre qui nous raconte l'histoire de ce fakir. Ce fakir qui s'appelle Ajatashatru Lavash Patel. C'est son nom. Je l'ai dit une fois. Maintenant on l'appellera le fakir si vous le voulez bien.Romain Puértolas :Ou Aja.Philippe Chauveau :Romain, qu'est ce qui vous a donné envie de nous embarquer dans cette...
Souvenirs d'auteurs... de Romain Puértolas - Le livre - Suite
«Chapitre»Pascale Perrot7, rue du Port 56 100 Lorienttel. : 02 97 84 16 50
C'est un des titres que j'ai sélectionné dans ma rentrée littéraire. Un coup de coeur, une sorte d'ovni, l'ovni littéraire de la rentrée.Moi je l'ai aimé parce que je me suis bien amusée. Ce fakir complètement audieux, qui roule tout le monde, qui débarque en France, qui a réussi à se faire payer son voyage. Vraiment sympa. On s'offre un voyage low-cost, sans débourser un centime et on s'amuse énormément.Si franchement on a envie de passer un...
Souvenirs d'auteurs... de Romain Puértolas - L'avis du libraire - Suite
Romain Puértolas
L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea
Présentation 1'47Voilà un sacré phénomène. Il s'appelle Romain Puértolas, et depuis le mois de septembre, il est dans toutes les librairies et caracole en tête des ventes.
Après avoir essuyé de nombreux refus d'éditeur, l'incroyable histoire de son fakir coincé dans une armoire Ikéa a séduit les éditions Le Dilletante. Et ils ont eu du flair…
En quelques semaines, ce jeune auteur inconnu est devenu incontournable. Il faut reconnaître que son livre est un petit bijou de drôlerie.
Nous voici donc en présence de ce fakir qui vient en France pour acheter un lit à clous dans un magasin Ikea. Jusque-là, tout est parfaitement normal…
Oui, mais voilà, pris en chasse par un chauffeur de taxi irrascible qu'il a d'ailleurs filouté avec un billet truqué, notre fakir se voit embarquer dans une épopée qui le mènera en Grande-Bretagne, en Espagne, en Italie et même en Lybie. Heureusement, Cupidon sera aussi du voyage.
Derrière ce périple plein d'humour se cache une satire de notre société, un regard ironique sur nos petits travers et un message clair sur l'immigration clandestine.
Voilà un livre anti-morosité, bien construit, avec une belle qualité d'écriture et des répliques qui font mouche à chaque page. Une histoire qui décoiffe et un fakir que vous n'êtes pas prêts d'oublier.
Quant à Romain Puértolas qui vit toute cette aventure comme un gamin un matin de Noël, souhaitons-lui de poursuivre avec le même bonheur cette aventure d'écriture et garder cet humour et cette petite flamme dans le regard qui le rendent très sympathiques.
« L'extraordinaire aventure du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea » de Romain Puértolas, aux éditions Le Dilletante. Romain Puértolas est sur WTC.
Voilà un sacré phénomène. Il s'appelle Romain Puértolas, et depuis le mois de septembre, il est dans toutes les librairies et caracole en tête des ventes. Après avoir essuyé de nombreux refus d'éditeur, l'incroyable histoire de son fakir coincé dans une armoire Ikéa a séduit les éditions Le Dilletante. Et ils ont eu du flair… En quelques semaines, ce jeune auteur inconnu est devenu incontournable. Il faut reconnaître que son livre est un petit bijou de drôlerie.
Nous voici donc en présence de ce fakir qui vient en France pour acheter un lit à clous dans un magasin Ikea. Jusque-là, tout est parfaitement normal… Oui, mais voilà, pris en chasse par un chauffeur de taxi irrascible qu'il a d'ailluers filouté avec un billet truqué, notre fakir se voit embarquer dans une épopée qui le mènera en Grande-Bretagne, en Espagne, en Italie et même en Lybie. Heureusement, Cupidon sera aussi du voyage.
Derrière ce périple plein d'humour se cache une satire de notre société, un regard ironique sur nos petits travers et un message clair sur l'immigration clandestine.
Voilà un livre anti-morosité, bien construit, avec une belle qualité d'écriture et des répliques qui font mouche à chaque page. Une histoire qui décoiffe et un fakir que vous n'êtes pas prêts d'oublier. Quant à Romain Puértolas qui vit toute cette aventure comme un gamin un matin de Noël, souhaitons-lui de poursuivre avec le même bonheur cette aventure d'écriture et garder cet humour et cette petite flamme dans le regard qui le rendent très sympathiques.
« L'extraordinaire aventure du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea » de Romain Puértolas, aux éditions Le Dilletante.
Romain Puértolas est sur WTC.
Romain Puértolas
L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea
Portrait 3'35Bonjour Romain Puértolas. Je suis ravi de vous accueillir. A double titre. D'abord parce qu'avec « L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikéa », je me suis beaucoup amusé. Et un livre qui fait rire, ce n'est pas si fréquent.
Et puis surtout parce que vous êtes l'événement inattendu de cette rentrée littéraire 2013. Il y a une bonne fée qui s'est penchée sur votre berceau. Plutôt la fée Clochette que la fée Carabosse.
Un livre qui a initialement été publié à 2000 exemplaires et qui maintenant est rendu à combien ? 50 000 ?
Plus ! On est à 90 000 en vente.
Ca vous énerve quand on vous dit que vous êtes un phénomène littéraire ?
Je l'ai accepté. On appelle cela comme ça. Mais desfois je me demande si on parle de moi. Je me retourne et oui, c'est de moi qu'on parle.
C'est aussi rassurant parce qu'il y a beaucoup de gens qui veulent être publiés et qui se disent « je n'y arriverai jamais ». Et puis voilà, pour vous, c'est un premier roman et ça marche. Ca prouve que c'est possible. Même s'il y a eu d'autres envois chez des éditeurs avant.
Voilà c'est ça. Je n'arrive pas comme ça de nulle part. J'écris un livre en trois semaines, je l'envoi et hop ça marche d'un coup, c'est le conte de fée. Non. Vous disiez une fée s'est perchée sur votre berceau, c'est très gentil pour moi, mais je ne suis pas si jeune quand même.
J'ai écrit beaucoup de choses dans ma vie. Ca c'est le 8e roman que j'ai achevé. J'ai écrit d'autres choses à côté et à chaque fois j'ai envoyé le manuscrit aux maisons d'édition et à chaque fois j'ai eu des lettres de refus.
Parlons des mille et une vies de Romain Puértolas. Aujourd'hui vous êtes auteur puisque vous avez décidé d'arrêter votre parcours professionnel initial pour vous consacrer à l'écriture et à l'adaptation cinématographique qui va suivre.
Mais vous avez fait beaucoup de choses. Vous avez été traducteur, puisque vous êtes bilingue français/espagnol. Vous avez été professeur de français, vous avez travaillé dans la police des frontières. Pourquoi toutes ces activités différentes ?
Quand j'étais petit je voulais être inspecteur de police. C'était ma grande ambition dans la vie, être inspecteur de police. Et puis ensuite à l'adolescence, j'ai commencé à changer d'ambition et j'ai voulu me porter vers quelque chose qui était les langues.
L'espagnol, puisque je parlais déjà espagnol. Et je voulais être prof d'espagnol. Ensuite ça a changé, puisque j'ai connu le monde de la musique. J'ai été DJ, j'ai été compositeur pour plusieurs groupes de rap etc... Ma vie était dans la musique. Ca m'arrive toujours comme ça.
Vous êtes dans la rue et il y a un piano qui vous tombe dessus et c'est exactement ce qui m'arrive dans la vie. Il y a quelque chose qui fait que d'un coup je change de voie, je change aussi généralement de pays. J'ai changé trois fois de pays ou d'endroit.
J'ai déménagé 40 fois. J'ai fait plein de métiers comme ça. Mais à chaque fois je fais quelque chose de nouveau. Sans le vouloir.
Et je suis très content parce qu'on n'a qu'une vie et mettre plein de vies dans sa vie, à la fin on se dit j'ai eu une vie où j'ai pu rencontrer beaucoup de personnes, voir plusieurs cultures, être dans plusieurs pays...
Est-ce vrai que vous avez écrit ce roman sur des morceaux de chemises, sur votre téléphone lorsque vous étiez dans le RER ? C'est vrai ou c'est déjà la légende Puértolas qui se met en marche ?
Le temps d'écrire, c'est sur mes transports. J'avais une heure pour aller à mon service et une heure pour en revenir. Donc c'est là que je lisais et que j'écrivais en même temps.
Et donc j'ai écrit sur mon téléphone portable, debout, pendant les heures de pointe ou écrit sur des mouchoirs en papier, sur des post-it, beaucoup de post-it, il y a plus de 200 post-it...
Romain Puértolas, « L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikéa ». Le titre n'est pas facile. C'est un piège pour les journalistes, mais on va faire avec. C'est aux éditions Le Dilettante.
Philippe Chauveau :
Bonjour Romain Puértolas. Je suis ravi de vous accueillir. A double titre. D'abord parce qu'avec « L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikéa », je me suis beaucoup amusé. Et un livre qui fait rire, ce n'est pas si fréquent. Et puis surtout parce que vous êtes l'événement inattendu de cette rentrée littéraire 2013. Il y a une bonne fée qui s'est penchée sur votre berceau. Plutôt la fée Clochette que la fée Carabosse. Un livre qui a initialement été publié à 2000 exemplaires et qui maintenant est rendu à combien ? 50 000 ?
Romain Puértolas :
Plus ! On est à 90 000 en vente.
Philippe Chauveau :
Ca vous énerve quand on vous dit que vous êtes un phénomène littéraire ?
Romain Puértolas :
Je l'ai accepté. On appelle cela comme ça. Mais desfois je me demande si on parle de moi. Je me retourne et oui, c'est de moi qu'on parle.
Philippe Chauveau :
C'est aussi rassurant parce qu'il y a beaucoup de gens qui veulent être publiés et qui se disent « je n'y arriverai jamais ». Et puis voilà, pour vous, c'est un premier roman et ça marche. Ca prouve que c'est possible. Même s'il y a eu d'autres envois chez des éditeurs avant.
Romain Puértolas :
Voilà c'est ça. Je n'arrive pas comme ça de nulle part. J'écris un livre en trois semaines, je l'envoi et hop ça marche d'un coup, c'est le conte de fée. Non. Vous disiez une fée s'est perchée sur votre berceau, c'est très gentil pour moi, mais je ne suis pas si jeune quand même. J'ai écrit beaucoup de choses dans ma vie. Ca c'est le 8e roman que j'ai achevé. J'ai écrit d'autres choses à côté et à chaque fois j'ai envoyé le manuscrit aux maisons d'édition et à chaque fois j'ai eu des lettres de refus.
Philippe Chauveau :
Parlons des mille et une vies de Romain Puértolas. Aujourd'hui vous êtes auteur puisque vous avez décidé d'arrêter votre parcours professionnel initial pour vous consacrer à l'écriture et à l'adaptation cinématographique qui va suivre. Mais vous avez fait beaucoup de choses. Vous avez été traducteur, puisque vous êtes bilingue français/espagnol. Vous avez été professeur de français, vous avez travaillé dans la police des frontières. Pourquoi toutes ces activités différentes ?
Romain Puértolas :
Quand j'étais petit je voulais être inspecteur de police. C'était ma grande ambition dans la vie, être inspecteur de police. Et puis ensuite à l'adolescence, j'ai commencé à changer d'ambition et j'ai voulu me porter vers quelque chose qui était les langues. L'espagnol, puisque je parlais déjà espagnol. Et je voulais être prof d'espagnol. Ensuite ça a changé, puisque j'ai connu le monde de la musique. J'ai été DJ, j'ai été compositeur pour plusieurs groupes de rap etc... Ma vie était dans la musique. Ca m'arrive toujours comme ça. Vous êtes dans la rue et il y a un piano qui vous tombe dessus et c'est exactement ce qui m'arrive dans la vie. Il y a quelque chose qui fait que d'un coup je change de voie, je change aussi généralement de pays. J'ai changé trois fois de pays ou d'endroit. J'ai déménagé 40 fois. J'ai fait plein de métiers comme ça. Mais à chaque fois je fais quelque chose de nouveau. Sans le vouloir. Et je suis très content parce qu'on n'a qu'une vie et mettre plein de vies dans sa vie, à la fin on se dit j'ai eu une vie où j'ai pu rencontrer beaucoup de personnes, voir plusieurs cultures, être dans plusieurs pays...
Philippe Chauveau :
Est-ce vrai que vous avez écrit ce roman sur des morceaux de chemises, sur votre téléphone lorsque vous étiez dans le RER ? C'est vrai ou c'est déjà la légende Puértolas qui se met en marche ?
Romain Puértolas :
Le temps d'écrire, c'est sur mes transports. J'avais une heure pour aller à mon service et une heure pour en revenir. Donc c'est là que je lisais et que j'écrivais en même temps. Et donc j'ai écrit sur mon téléphone portable, debout, pendant les heures de pointe ou écrit sur des mouchoirs en papier, sur des post-it, beaucoup de post-it, il y a plus de 200 post-it...
Philippe Chauveau :
Romain Puértolas, « L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikéa ». Le titre n'est pas facile. C'est un piège pour les journalistes, mais on va faire avec. C'est aux éditions Le Dilettante.
Romain Puértolas
L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea
Le livre 3'40Romain Puértolas, « L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikéa », c'est votre premier titre publié, c'est aux éditions Le Dilettante.
On parle forcément beaucoup de ce livre qui nous raconte l'histoire de ce fakir. Ce fakir qui s'appelle Ajatashatru Lavash Patel. C'est son nom. Je l'ai dit une fois. Maintenant on l'appellera le fakir si vous le voulez bien.
Ou Aja.
Romain, qu'est ce qui vous a donné envie de nous embarquer dans cette histoire de fakir coincé dans une armoire ? Et d'abord pourquoi une armoire Ikéa ?
Tout simplement parce que j'ai une armoire Ikéa et je voulais le contraste avec le fakir, tout ce monde de la magie, de ces malles magiques, la malle indienne, vous avez un truc de magie, cette malle indienne où on met un Indien dedans, un petit garçon généralement.
On referme la malle et ensuite on transperce avec des épées. Il y a du sang qui sort de la malle, il y a des cris, on ouvre, il n'y a plus l'enfant. Et ensuite il réapparait soit dans la malle, soit à côté au bout d'une corde.
C'était pour jouer avec ce classicisme, cette tradition que vous avez dans le fakir et cette armoire Ikéa qui est très contemporaine et qui est très quotidienne de notre culture. C'est ce mélange, ce clash, ce contraste entre les deux.
Notre fakir arrive à Paris un beau matin, il descend de son avion pour aller dans un magasin Ikéa pour acheter un lit à clous. Déjà il faut le trouver sur le catalogue.
Il a existé ! J'ai appris ça après.
Et alors il va faire tout un tas de rencontres, il se serait d'ailleurs bien passé de certaines de ces rencontres puisqu'il va être poursuivi par des gens peu recommandables, il y a une histoire de taxi. Et puis on va pas mal voyager.
On va partir à Barcelone, en Angleterre, en Italie. Lorsque vous avez commencé l'écriture de votre roman, vous saviez déjà où le fakir allait vous emmener ou est-ce qu'il vous a un petit peu traîné lui-même au fil de ses aventures ?
Non, pas du tout. Ma méthode de travail, c'est de ne pas savoir ce qui va se passer dans mon histoire. Je suis en fait un écrivain lecteur. J'ai une partie du cerveau qui créé et une partie du cerveau qui lit.
Si la partie du cerveau qui lit n'est pas surprise par la partie du cerveau qui écrit, il ne lit plus, donc l'autre n'écrit plus, donc il n'y a pas de livre. Pour ce livre là, c'est le titre qui m'est d'abord venu. Je me suis dit qu'est ce que c'est que ce truc ? J'ai écrit la première ligne.
Et je me suis dit maintenant qu'est ce que je fais ? Il arrive à Paris et ensuite ça a coulé comme ça tout simplement jusqu'à la fin.
Donc tous les jours je ne savais pas ce qui allait arriver à mon personnage et j'étais avec lui valdingué comme ça un peu partout. Donc l'histoire se déroule petit à petit sans en connaître l'issue.
Ce fakir vous allez maintenant le garder comme un petit génie sur votre épaule ?
J'ai beaucoup de tendresse pour ce personnage là qui a changé ma vie.
Est-ce qu'il ne va pas être parfois un peu lourd à porter ?
Non. Alors peut-être qu'après on me dira le fakir, le fakir... et on ne pensera plus à ce que j'ai écrit après, ça peut arriver. Il y a desfois des chansons qui marquent et on connait une personne pour une chanson ou un film qu'il a fait et on ne s'intéresse plus à ce qu'il a fait après.
J'espère pas. J'explore toutes sortes de personnages, donc je ne me laisse pas enfermé dans une petite boite. Le fakir c'était un personnage, mais il n'y a pas que des fakirs dans la vie. Il y a de tout.
En tout cas voilà un très joli roman. Un roman qui fait rire, qui fait réfléchir, un roman picaresque aussi puisqu'on se balade un peu dans différents pays à la rencontre de personnages tous plus surprenants les uns que les autres.
Merci Romain Puértolas de nous avoir accordé un petit peu de temps dans ce marathon que vous vivez actuellement avec votre fakir.
« L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikéa ». Cette fois-ci je l'ai bien dit et c'est aux éditions Le Dilettante. Merci beaucoup.
Philippe Chauveau :
Romain Puértolas, « L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikéa », c'est votre premier titre publié, c'est aux éditions Le Dilettante. On parle forcément beaucoup de ce livre qui nous raconte l'histoire de ce fakir. Ce fakir qui s'appelle Ajatashatru Lavash Patel. C'est son nom. Je l'ai dit une fois. Maintenant on l'appellera le fakir si vous le voulez bien.
Romain Puértolas :
Ou Aja.
Philippe Chauveau :
Romain, qu'est ce qui vous a donné envie de nous embarquer dans cette histoire de fakir coincé dans une armoire ? Et d'abord pourquoi une armoire Ikéa ?
Romain Puértolas :
Tout simplement parce que j'ai une armoire Ikéa et je voulais le contraste avec le fakir, tout ce monde de la magie, de ces malles magiques, la malle indienne, vous avez un truc de magie, cette malle indienne où on met un Indien dedans, un petit garçon généralement. On referme la malle et ensuite on transperce avec des épées. Il y a du sang qui sort de la malle, il y a des cris, on ouvre, il n'y a plus l'enfant. Et ensuite il réapparait soit dans la malle, soit à côté au bout d'une corde. C'était pour jouer avec ce classicisme, cette tradition que vous avez dans le fakir et cette armoire Ikéa qui est très contemporaine et qui est très quotidienne de notre culture. C'est ce mélange, ce clash, ce contraste entre les deux.
Philippe Chauveau :
Notre fakir arrive à Paris un beau matin, il descend de son avion pour aller dans un magasin Ikéa pour acheter un lit à clous. Déjà il faut le trouver sur le catalogue.
Romain Puértolas :
Il a existé ! J'ai appris ça après.
Philippe Chauveau :
Et alors il va faire tout un tas de rencontres, il se serait d'ailleurs bien passé de certaines de ces rencontres puisqu'il va être poursuivi par des gens peu recommandables, il y a une histoire de taxi. Et puis on va pas mal voyager. On va partir à Barcelone, en Angleterre, en Italie. Lorsque vous avez commencé l'écriture de votre roman, vous saviez déjà où le fakir allait vous emmener ou est-ce qu'il vous a un petit peu traîné lui-même au fil de ses aventures ?
Romain Puértolas :
Non, pas du tout. Ma méthode de travail, c'est de ne pas savoir ce qui va se passer dans mon histoire. Je suis en fait un écrivain lecteur. J'ai une partie du cerveau qui créé et une partie du cerveau qui lit. Si la partie du cerveau qui lit n'est pas surprise par la partie du cerveau qui écrit, il ne lit plus, donc l'autre n'écrit plus, donc il n'y a pas de livre. Pour ce livre là, c'est le titre qui m'est d'abord venu. Je me suis dit qu'est ce que c'est que ce truc ? J'ai écrit la première ligne. Et je me suis dit maintenant qu'est ce que je fais ? Il arrive à Paris et ensuite ça a coulé comme ça tout simplement jusqu'à la fin. Donc tous les jours je ne savais pas ce qui allait arriver à mon personnage et j'étais avec lui valdingué comme ça un peu partout. Donc l'histoire se déroule petit à petit sans en connaître l'issue.
Philippe Chauveau :
Ce fakir vous allez maintenant le garder comme un petit génie sur votre épaule ?
Romain Puértolas :
J'ai beaucoup de tendresse pour ce personnage là qui a changé ma vie.
Philippe Chauveau :
Est-ce qu'il ne va pas être parfois un peu lourd à porter ?
Romain Puértolas :
Non. Alors peut-être qu'après on me dira le fakir, le fakir... et on ne pensera plus à ce que j'ai écrit après, ça peut arriver. Il y a desfois des chansons qui marquent et on connait une personne pour une chanson ou un film qu'il a fait et on ne s'intéresse plus à ce qu'il a fait après. J'espère pas. J'explore toutes sortes de personnages, donc je ne me laisse pas enfermé dans une petite boite. Le fakir c'était un personnage, mais il n'y a pas que des fakirs dans la vie. Il y a de tout.
Philippe Chauveau :
En tout cas voilà un très joli roman. Un roman qui fait rire, qui fait réfléchir, un roman picaresque aussi puisqu'on se balade un peu dans différents pays à la rencontre de personnages tous plus surprenants les uns que les autres. Merci Romain Puértolas de nous avoir accordé un petit peu de temps dans ce marathon que vous vivez actuellement avec votre fakir. « L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikéa ». Cette fois-ci je l'ai bien dit et c'est aux éditions Le Dilettante. Merci beaucoup.
Romain Puértolas
L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea
L'avis du libraire 1'22C'est un des titres que j'ai sélectionné dans ma rentrée littéraire. Un coup de coeur, une sorte d'ovni, l'ovni littéraire de la rentrée.
Moi je l'ai aimé parce que je me suis bien amusée. Ce fakir complètement audieux, qui roule tout le monde, qui débarque en France, qui a réussi à se faire payer son voyage. Vraiment sympa. On s'offre un voyage low-cost, sans débourser un centime et on s'amuse énormément.
Si franchement on a envie de passer un super bon moment, si on n'a pas le moral et si on a envie de se faire un petit délire, on se prend ça, ça ne mange pas de pain, c'est génial. On se fait absolument plaisir avec ce livre là.
On a en plus le plaisir d'avoir un livre avec une très belle écriture, de qualité, donc franchement il ne faut pas s'en priver.
«Chapitre»
Pascale Perrot
7, rue du Port
56 100 Lorient
tel. : 02 97 84 16 50
C'est un des titres que j'ai sélectionné dans ma rentrée littéraire. Un coup de coeur, une sorte d'ovni, l'ovni littéraire de la rentrée.
Moi je l'ai aimé parce que je me suis bien amusée. Ce fakir complètement audieux, qui roule tout le monde, qui débarque en France, qui a réussi à se faire payer son voyage. Vraiment sympa. On s'offre un voyage low-cost, sans débourser un centime et on s'amuse énormément.
Si franchement on a envie de passer un super bon moment, si on n'a pas le moral et si on a envie de se faire un petit délire, on se prend ça, ça ne mange pas de pain, c'est génial. On se fait absolument plaisir avec ce livre là.
On a en plus le plaisir d'avoir un livre avec une très belle écriture, de qualité, donc franchement il ne faut pas s'en priver.