Gérard Hubert Richou a plusieurs cordes à son arc. Comédien à ses heures, metteur en scène, professeur des écoles, il est aussi bien connu dans les cours de récréation pour ses nombreux ouvrages en littérature jeunesse.
L'autre passion de Gérard Hubert Richou, c'est l'Histoire avec un H majuscule et il a à son actif plusieurs romans historiques, succès de libraires et récompensés par de nombreux prix. « Le coup de Jarnac », « Cortège royal » ou encore « Le pont des larmes » font revivre de grandes figures de...
Du 23 au 24 Avril 2016 de Gérard Hubert-Richou - Présentation - Suite
Philippe Chauveau
Gérard Hubert Richou Bonjour ; merci de nous recevoir chez vous pour WTC. Complots à la Corderie Royale est votre nouveau roman publié chez Pygmalion. Vous êtes un auteur gâté puisque vos lecteurs ont de 7 à 77 ans voire plus. Vous travaillez aussi bien en littérature générale qu'en littérature jeunesse. Cette aventure a-t-elle commencé par l'enseignement ?
Gérard Hubert-Richou
En effet, j'étais enseignant en primaire, ce qui fait que j'avais mes élèves toute la journée, et de cette façon, je pouvais...
Du 23 au 24 Avril 2016 de Gérard Hubert-Richou - Portrait - Suite
Philippe Chauveau :
Gérard Hubert Richou, nous sommes ici dans votre bureau. C'est là que vous travaillez, c'est donc d'ici qu'est sorti ce nouveau livre « Complots à la Corderie royale » qui vient de paraître chez Pygmalion. Vous nous entraînez, à l'époque de Louis XIV, 1655, et vous nous entraînez précisément à Rochefort. Alors c'est quoi cette Corderie royale ?
Gérard Hubert Richou :
C'est un lieu où l'on fabrique les cordages pour les navires de ce nouvel arsenal créé par Louis XIV et Colbert, parce qu'il fallait...
Du 23 au 24 Avril 2016 de Gérard Hubert-Richou - Le livre - Suite
Sébastien DOUIN
Librairie "Nath'à lire"
158 boulevard de Créteil
94100 SAINT MAUR
Monsieur Hubert Richou, cela fait un petit moment qu'on le suit avec les pièces de théâtre qu'il avait mises en scène et les livres jeunesse dont il était l'auteur, une bonne vingtaine de livres jeunesse ; et maintenant, avec ses nouveaux ouvrages aux Éditions Pygmalion sur les romans historiques et particulièrement les intrigues policières historiques.
Dans ce roman « thriller », on va avoir une succession de meurtres. Trois meurtres qui...
Du 23 au 24 Avril 2016 de Gérard Hubert-Richou - L'avis du libraire - Suite
Gérard Hubert-Richou
Complots à la Corderie royale
Présentation 1'11L'autre passion de Gérard Hubert Richou, c'est l'Histoire avec un H majuscule et il a à son actif plusieurs romans historiques, succès de libraires et récompensés par de nombreux prix. « Le coup de Jarnac », « Cortège royal » ou encore « Le pont des larmes » font revivre de grandes figures de l'Histoire de France dans des histoires pleines de suspense et de rebondissements.
Gérard Hubert Richou situe l'action de son nouveau roman dans la France de Louis XIV, et plus précisément à Rochefort, Rochefort sur Mer, à quelques lieues de l'Atlantique, là où en 1665 Colbert décida la création d'un nouvel arsenal indispensable au développement de la marine royale. Oui mais voilà, au cœur même de la Corderie royale, des meurtres mystérieux se succèdent et Colbert est obligé d'envoyer un jeune lieutenant de police pour résoudre l'énigme.
Prenant appui sur une documentation rigoureuse, Gérard Hubert Richou nous offre une galerie de personnages mêlant noblesse, hobereaux et aventuriers sans scrupules. « Complots à la corderie royale » par Gérard Hubert Richou, un roman plein de panache, de rebondissements dans la grande lignée des romans de cape et d'épée« Complots à la Corderie royale » par Gérard Hubert Richou, c'est aux éditions Pygmalion et c'est aujourd'hui sur Web TV Culture.
L'autre passion de Gérard Hubert Richou, c'est l'Histoire avec un H majuscule et il a à son actif plusieurs romans historiques, succès de libraires et récompensés par de nombreux prix. « Le coup de Jarnac », « Cortège royal » ou encore « Le pont des larmes » font revivre de grandes figures de l'Histoire de France dans des histoires pleines de suspense et de rebondissements.
Gérard Hubert Richou situe l'action de son nouveau roman dans la France de Louis XIV, et plus précisément à Rochefort, Rochefort sur Mer, à quelques lieues de l'Atlantique, là où en 1665 Colbert décida la création d'un nouvel arsenal indispensable au développement de la marine royale. Oui mais voilà, au cœur même de la Corderie royale, des meurtres mystérieux se succèdent et Colbert est obligé d'envoyer un jeune lieutenant de police pour résoudre l'énigme.
Prenant appui sur une documentation rigoureuse, Gérard Hubert Richou nous offre une galerie de personnages mêlant noblesse, hobereaux et aventuriers sans scrupules. « Complots à la corderie royale » par Gérard Hubert Richou, un roman plein de panache, de rebondissements dans la grande lignée des romans de cape et d'épée« Complots à la Corderie royale » par Gérard Hubert Richou, c'est aux éditions Pygmalion et c'est aujourd'hui sur Web TV Culture.
Gérard Hubert-Richou
Complots à la Corderie royale
Portrait 4'16Gérard Hubert Richou Bonjour ; merci de nous recevoir chez vous pour WTC. Complots à la Corderie Royale est votre nouveau roman publié chez Pygmalion. Vous êtes un auteur gâté puisque vos lecteurs ont de 7 à 77 ans voire plus. Vous travaillez aussi bien en littérature générale qu'en littérature jeunesse. Cette aventure a-t-elle commencé par l'enseignement ?
Gérard Hubert-Richou
En effet, j'étais enseignant en primaire, ce qui fait que j'avais mes élèves toute la journée, et de cette façon, je pouvais monter des spectacles de théâtre. Mais au bout d'un certain temps, je me suis aperçu qu'il n'y avait pas de trop de pièces adaptées à la jeunesse. Donc j'ai commencé à en écrire. Parallèlement, j'ai écrit des romans que j'ai publié petit à petit jusqu'à arriver aujourd'hui à publier 54 romans jeunesse. Depuis quelques années, je me suis attaqué à beaucoup plus gros parce que je suis plus libre étant à la retraite. Et actuellement, j'écris des romans historiques chez Pygmalion.
Philippe Chauveau
Comment passe-t-on justement de la littérature jeunesse à la littérature générale? Est-ce que c'était un besoin ou une envie que vous aviez au fond de vous depuis quelques temps ?
Gérard Hubert-Richou
Un besoin et une envie mais aussi une reconnaissance. Mais il n'y a pas une grosse différence d'écriture. Il y a des différences de longueurs , de vocabulaire. Sinon, j'écris de la même manière pour les jeunes que pour les adultes et cela fonctionne très bien.
Philippe Chauveau
L'Histoire, c’est une seconde passion?
Gérard Hubert-Richou
J'ai eu envie d'écrire une histoire qui était plus historique que les romans que je faisais en fiction et en roman policier. Puis, j'ai pris le goût à la recherche de documents et à cette enquête préliminaire. Maintenant, je suis arrivé à écrire des romans historiques assez copieux, à me documenter toujours et plus, et tout ça est formidable.
Philippe Chauveau
Vous avez écrit Le Fameux Coup de Jarnac, Le Cortège Royal, d'autres ont suivi, puis vous écrivez aujourd'hui Complots à La Corderie Royale, y a-t-il des périodes de l'histoire dans lesquelles vous vous sentez le plus à l'aise pour placer vos personnages?
Gérard Hubert-Richou
Je suis parti du 16e siècle et en vérité d'un coup de coeur pour un personnage qui s'appelle Ambroise Paré et qui était le père de la chirurgie au 16e siècle. Et ces personnages qui sortent du peuple, qui ont des capacités et qui sont généreux, mais un peu naïfs aussi, je les adore. Donc je suis parti du 16e siècle pour monter petit à petit dans le temps et arriver à la période de Louis XIV, une époque que je détestais.
Philippe Chauveau
Comment travaillez-vous aujourd'hui? Consultez vous des encyclopédies ?Quels sont vos moyens et vos sources de recherche?
Gérard Hubert-Richou
Je consulte des encyclopédies, des livres, je vais à la bibliothèque où je peux consulter sur place. Je me documente aussi grâce à la BNF et à Internet. Grâce à Google, je reconnais qu'il y a un travail énorme de numérisation. On retrouve de vieux livres introuvables qui sont numérisés et je trouve cela extraordinaire.
Sur place, on rencontre parfois des gens qui ont des vieux manuscrits à la maison et qui vous les montre.
On retrouve aussi des bibliothèques avec des objets poussiéreux et c'est extraordinaire car des documents qu'on ne lit pas resurgissent avec l'odeur du passé. C'est cet ensemble de documentation qui me permet d'asseoir mon histoire sur un socle historique très solide et ça j'aime beaucoup.
Philippe Chauveau
Vous aimez écrire mais j'imagine que vous aimez lire. Y a-t-il des auteurs qui vous inspirent encore aujourd'hui ?
Gérard Hubert-Richou
Il y a Saint-Exupéry qui me vient à l'esprit tout de suite. Il y a aussi Henri Vincenot, Duhamel, Troyat. Je suis en train de lire Max Gallo. Et puis il y a aussi Rabelais. En théâtre, j'aime Shakespeare et Molière. J'ai même monté du Shakespeare avec des enfants.
Philippe Chauveau
Quels sont vos lecteurs, quels sont les rapports que vous avez avec eux? Quel est le portrait type de votre lecteur?
Gérard Hubert-Richou
Je rencontre dans les salons du livre des gens de toutes origines. C'est étonnant parce qu'on va dans des provinces et dans des petits salons très confidentiels. On va dans des petits villages et on voit des gens qui ont une culture extraordinaire.
Philippe Chauveau Merci Gérard Hubert Richou et de belles aventures en perspective avec vos héros. Complots à la Corderie Royale c'est chez Pygmalion et c'est votre nouveau roman.
Gérard Hubert Richou Bonjour ; merci de nous recevoir chez vous pour WTC. Complots à la Corderie Royale est votre nouveau roman publié chez Pygmalion. Vous êtes un auteur gâté puisque vos lecteurs ont de 7 à 77 ans voire plus. Vous travaillez aussi bien en littérature générale qu'en littérature jeunesse. Cette aventure a-t-elle commencé par l'enseignement ?
Gérard Hubert-Richou
En effet, j'étais enseignant en primaire, ce qui fait que j'avais mes élèves toute la journée, et de cette façon, je pouvais monter des spectacles de théâtre. Mais au bout d'un certain temps, je me suis aperçu qu'il n'y avait pas de trop de pièces adaptées à la jeunesse. Donc j'ai commencé à en écrire. Parallèlement, j'ai écrit des romans que j'ai publié petit à petit jusqu'à arriver aujourd'hui à publier 54 romans jeunesse. Depuis quelques années, je me suis attaqué à beaucoup plus gros parce que je suis plus libre étant à la retraite. Et actuellement, j'écris des romans historiques chez Pygmalion.
Philippe Chauveau
Comment passe-t-on justement de la littérature jeunesse à la littérature générale? Est-ce que c'était un besoin ou une envie que vous aviez au fond de vous depuis quelques temps ?
Gérard Hubert-Richou
Un besoin et une envie mais aussi une reconnaissance. Mais il n'y a pas une grosse différence d'écriture. Il y a des différences de longueurs , de vocabulaire. Sinon, j'écris de la même manière pour les jeunes que pour les adultes et cela fonctionne très bien.
Philippe Chauveau
L'Histoire, c’est une seconde passion?
Gérard Hubert-Richou
J'ai eu envie d'écrire une histoire qui était plus historique que les romans que je faisais en fiction et en roman policier. Puis, j'ai pris le goût à la recherche de documents et à cette enquête préliminaire. Maintenant, je suis arrivé à écrire des romans historiques assez copieux, à me documenter toujours et plus, et tout ça est formidable.
Philippe Chauveau
Vous avez écrit Le Fameux Coup de Jarnac, Le Cortège Royal, d'autres ont suivi, puis vous écrivez aujourd'hui Complots à La Corderie Royale, y a-t-il des périodes de l'histoire dans lesquelles vous vous sentez le plus à l'aise pour placer vos personnages?
Gérard Hubert-Richou
Je suis parti du 16e siècle et en vérité d'un coup de coeur pour un personnage qui s'appelle Ambroise Paré et qui était le père de la chirurgie au 16e siècle. Et ces personnages qui sortent du peuple, qui ont des capacités et qui sont généreux, mais un peu naïfs aussi, je les adore. Donc je suis parti du 16e siècle pour monter petit à petit dans le temps et arriver à la période de Louis XIV, une époque que je détestais.
Philippe Chauveau
Comment travaillez-vous aujourd'hui? Consultez vous des encyclopédies ?Quels sont vos moyens et vos sources de recherche?
Gérard Hubert-Richou
Je consulte des encyclopédies, des livres, je vais à la bibliothèque où je peux consulter sur place. Je me documente aussi grâce à la BNF et à Internet. Grâce à Google, je reconnais qu'il y a un travail énorme de numérisation. On retrouve de vieux livres introuvables qui sont numérisés et je trouve cela extraordinaire.
Sur place, on rencontre parfois des gens qui ont des vieux manuscrits à la maison et qui vous les montre.
On retrouve aussi des bibliothèques avec des objets poussiéreux et c'est extraordinaire car des documents qu'on ne lit pas resurgissent avec l'odeur du passé. C'est cet ensemble de documentation qui me permet d'asseoir mon histoire sur un socle historique très solide et ça j'aime beaucoup.
Philippe Chauveau
Vous aimez écrire mais j'imagine que vous aimez lire. Y a-t-il des auteurs qui vous inspirent encore aujourd'hui ?
Gérard Hubert-Richou
Il y a Saint-Exupéry qui me vient à l'esprit tout de suite. Il y a aussi Henri Vincenot, Duhamel, Troyat. Je suis en train de lire Max Gallo. Et puis il y a aussi Rabelais. En théâtre, j'aime Shakespeare et Molière. J'ai même monté du Shakespeare avec des enfants.
Philippe Chauveau
Quels sont vos lecteurs, quels sont les rapports que vous avez avec eux? Quel est le portrait type de votre lecteur?
Gérard Hubert-Richou
Je rencontre dans les salons du livre des gens de toutes origines. C'est étonnant parce qu'on va dans des provinces et dans des petits salons très confidentiels. On va dans des petits villages et on voit des gens qui ont une culture extraordinaire.
Philippe Chauveau Merci Gérard Hubert Richou et de belles aventures en perspective avec vos héros. Complots à la Corderie Royale c'est chez Pygmalion et c'est votre nouveau roman.
Gérard Hubert-Richou
Complots à la Corderie royale
Le livre 3'56Gérard Hubert Richou, nous sommes ici dans votre bureau. C'est là que vous travaillez, c'est donc d'ici qu'est sorti ce nouveau livre « Complots à la Corderie royale » qui vient de paraître chez Pygmalion. Vous nous entraînez, à l'époque de Louis XIV, 1655, et vous nous entraînez précisément à Rochefort. Alors c'est quoi cette Corderie royale ?
Gérard Hubert Richou :
C'est un lieu où l'on fabrique les cordages pour les navires de ce nouvel arsenal créé par Louis XIV et Colbert, parce qu'il fallait concurrencer l'Angleterre et surtout la Hollande qui avaient la suprématie des mers. Donc, on a cherché un lieu. Cet endroit était le plus insalubre, le plus improbable possible pour construire un arsenal mais c'était dans les terres, c'était protégé. Donc on s'est installé dans ce bourbier incroyable de cet arche de la Charente pour construire la corderie, autour la ville, construite au cordeau, puis la Porte du Soleil et le château de Cheusses. Tout cela, c'est maintenant inclus dans cette nouvelle ville, une ville qui est très attachante.
Philippe Chauveau :
On sait à peu près combien il y avait d'ouvriers à cette époque là, à cette corderie ? C'était le plus bel arsenal du royaume.
Gérard Hubert Richou :
Le nombre exact, non, parce que c'était fluctuant. On ne faisait pas de comptes. Il y en a qui arrivaient, d'autres qui partaient. Cela dépendait des corps de métier mais il y avait des milliers de personnes qui venaient sur le chantier, qui tombaient malades, qui disparaissaient. Il y avait des assassinats, il y avait une vie très difficile.
Philippe Chauveau :
Y'a-t-il eu effectivement tous ces meurtres mystérieux, tous ces complots dans cet arsenal ?
Gérard Hubert Richou :
Pas exactement… Il y en a eu, il y en avait sans arrêt parce que cela attirait évidemment les brigands de tout poil et les meurtres étaient quotidiens, les accidents du travail également. Mais j'ai un peu développé le phénomène, c'est vrai, pour asseoir mon histoire qui part dans des directions différentes, qui sont plausibles ou qui sont réelles, entre les Huguenots, la famille Cheusse qui est en procès avec le Roi et qui voudrait récupérer son bien, et puis des forçats puisqu'on a introduit aussi les forçats dans l'arsenal et tout un tas de personnages douteux. Donc c'était très facile de créer quelques petits problèmes supplémentaires.
Philippe Chauveau :
Votre héros, Géraud Lebayle, est donc envoyé par Monsieur de La Reynie pour essayer d'élucider ces mystères. Comment est-il né dans votre imagination ce héros de cape et d'épée ?
Gérard Hubert Richou :
Oui, mais c'est presque un anti-héros parce qu'il est aussi inexpérimenté que le marquis de Seignelay. Ils ont à peu près le même âge et donc ils vont arriver à s'entraider puis lancer des choses absolument improbables.
Philippe Chauveau :
Autour de Géraud Lebayle, il y a d'autres personnages qui gravitent; il y a Lisa entre autre, puis il y a le fameux Gargoulet. C'est toute une galerie de portraits et finalement, vous nous dépeignez toute la société de l'époque, des hobereaux jusqu'à la noblesse.
Gérard Hubert Richou :
Oui bon, Gargoulet, c'est un petit peu caricatural ; le vieux matelot édenté mais qui est malicieux et qui connaît tout et puis en fait, il a une autre mission mais je n'en parlerai pas… La petite Lisa, alors là, elle s'est imposée sans que j'aille la chercher.
Philippe Chauveau :
On sent que vous êtes très amoureux de vos personnages, et notamment de Géraud Lebayle ou de la petite Lisa. Vous avez eu du mal à les quitter lorsque le dernier mot a été écrit ?
Gérard Hubert Richou :
J'ai vécu un an avec eux. Je les ai façonnés à ma façon, petit à petit, touche après touche, bien sûr qu'on a toujours du mal à quitter ses personnages parce que, bon ça c'est le côté théâtre, on se met dans la peau de ses personnages, quels qu'ils soient et on les fait vivre et évidemment, quand on les quitte, c'est douloureux.
Philippe Chauveau :
Gérard Hubert Richou, merci beaucoup pour ce roman « Complots à la Corderie royale ». De l'aventure, des rebondissements, des énigmes… C'est votre nouveau roman « meurtres et poisons sous Louis XIV » comme le précise la jaquette et c'est chez Pygmalion.
Gérard Hubert Richou, nous sommes ici dans votre bureau. C'est là que vous travaillez, c'est donc d'ici qu'est sorti ce nouveau livre « Complots à la Corderie royale » qui vient de paraître chez Pygmalion. Vous nous entraînez, à l'époque de Louis XIV, 1655, et vous nous entraînez précisément à Rochefort. Alors c'est quoi cette Corderie royale ?
Gérard Hubert Richou :
C'est un lieu où l'on fabrique les cordages pour les navires de ce nouvel arsenal créé par Louis XIV et Colbert, parce qu'il fallait concurrencer l'Angleterre et surtout la Hollande qui avaient la suprématie des mers. Donc, on a cherché un lieu. Cet endroit était le plus insalubre, le plus improbable possible pour construire un arsenal mais c'était dans les terres, c'était protégé. Donc on s'est installé dans ce bourbier incroyable de cet arche de la Charente pour construire la corderie, autour la ville, construite au cordeau, puis la Porte du Soleil et le château de Cheusses. Tout cela, c'est maintenant inclus dans cette nouvelle ville, une ville qui est très attachante.
Philippe Chauveau :
On sait à peu près combien il y avait d'ouvriers à cette époque là, à cette corderie ? C'était le plus bel arsenal du royaume.
Gérard Hubert Richou :
Le nombre exact, non, parce que c'était fluctuant. On ne faisait pas de comptes. Il y en a qui arrivaient, d'autres qui partaient. Cela dépendait des corps de métier mais il y avait des milliers de personnes qui venaient sur le chantier, qui tombaient malades, qui disparaissaient. Il y avait des assassinats, il y avait une vie très difficile.
Philippe Chauveau :
Y'a-t-il eu effectivement tous ces meurtres mystérieux, tous ces complots dans cet arsenal ?
Gérard Hubert Richou :
Pas exactement… Il y en a eu, il y en avait sans arrêt parce que cela attirait évidemment les brigands de tout poil et les meurtres étaient quotidiens, les accidents du travail également. Mais j'ai un peu développé le phénomène, c'est vrai, pour asseoir mon histoire qui part dans des directions différentes, qui sont plausibles ou qui sont réelles, entre les Huguenots, la famille Cheusse qui est en procès avec le Roi et qui voudrait récupérer son bien, et puis des forçats puisqu'on a introduit aussi les forçats dans l'arsenal et tout un tas de personnages douteux. Donc c'était très facile de créer quelques petits problèmes supplémentaires.
Philippe Chauveau :
Votre héros, Géraud Lebayle, est donc envoyé par Monsieur de La Reynie pour essayer d'élucider ces mystères. Comment est-il né dans votre imagination ce héros de cape et d'épée ?
Gérard Hubert Richou :
Oui, mais c'est presque un anti-héros parce qu'il est aussi inexpérimenté que le marquis de Seignelay. Ils ont à peu près le même âge et donc ils vont arriver à s'entraider puis lancer des choses absolument improbables.
Philippe Chauveau :
Autour de Géraud Lebayle, il y a d'autres personnages qui gravitent; il y a Lisa entre autre, puis il y a le fameux Gargoulet. C'est toute une galerie de portraits et finalement, vous nous dépeignez toute la société de l'époque, des hobereaux jusqu'à la noblesse.
Gérard Hubert Richou :
Oui bon, Gargoulet, c'est un petit peu caricatural ; le vieux matelot édenté mais qui est malicieux et qui connaît tout et puis en fait, il a une autre mission mais je n'en parlerai pas… La petite Lisa, alors là, elle s'est imposée sans que j'aille la chercher.
Philippe Chauveau :
On sent que vous êtes très amoureux de vos personnages, et notamment de Géraud Lebayle ou de la petite Lisa. Vous avez eu du mal à les quitter lorsque le dernier mot a été écrit ?
Gérard Hubert Richou :
J'ai vécu un an avec eux. Je les ai façonnés à ma façon, petit à petit, touche après touche, bien sûr qu'on a toujours du mal à quitter ses personnages parce que, bon ça c'est le côté théâtre, on se met dans la peau de ses personnages, quels qu'ils soient et on les fait vivre et évidemment, quand on les quitte, c'est douloureux.
Philippe Chauveau :
Gérard Hubert Richou, merci beaucoup pour ce roman « Complots à la Corderie royale ». De l'aventure, des rebondissements, des énigmes… C'est votre nouveau roman « meurtres et poisons sous Louis XIV » comme le précise la jaquette et c'est chez Pygmalion.
Gérard Hubert-Richou
Complots à la Corderie royale
L'avis du libraire 1'09Sébastien DOUIN
Librairie "Nath'à lire"
158 boulevard de Créteil
94100 SAINT MAUR
Monsieur Hubert Richou, cela fait un petit moment qu'on le suit avec les pièces de théâtre qu'il avait mises en scène et les livres jeunesse dont il était l'auteur, une bonne vingtaine de livres jeunesse ; et maintenant, avec ses nouveaux ouvrages aux Éditions Pygmalion sur les romans historiques et particulièrement les intrigues policières historiques.
Dans ce roman « thriller », on va avoir une succession de meurtres. Trois meurtres qui paraîtront bénins au début, mais qui à mesure vont vraiment intriguer le lecteur et nos deux protagonistes. On va avoir des incendies, enfin des pseudo-accidents qui sont des incendies plutôt criminels, plusieurs idées de malveillances ; l'eau va être polluée, les tractations extérieures sont nombreuses et les inquiétudes au sein de la construction navale sont fortes et avérées. Beaucoup de gens ont des rancunes par rapport au royaume de France, donc forcément nos deux héros vont devoir s'inquiéter sur plusieurs fronts; très vite, ils vont s'apercevoir que cela peut être multiple et pourquoi pas, tous ces protagonistes, tous ces gens pourraient être tous ensemble liés.
Ça reste un roman, ça reste une lecture de détente ; pour autant, on sait que ce qui est présenté dedans a une très grande part de véracité historique.
Sébastien DOUIN
Librairie "Nath'à lire"
158 boulevard de Créteil
94100 SAINT MAUR
Monsieur Hubert Richou, cela fait un petit moment qu'on le suit avec les pièces de théâtre qu'il avait mises en scène et les livres jeunesse dont il était l'auteur, une bonne vingtaine de livres jeunesse ; et maintenant, avec ses nouveaux ouvrages aux Éditions Pygmalion sur les romans historiques et particulièrement les intrigues policières historiques.
Dans ce roman « thriller », on va avoir une succession de meurtres. Trois meurtres qui paraîtront bénins au début, mais qui à mesure vont vraiment intriguer le lecteur et nos deux protagonistes. On va avoir des incendies, enfin des pseudo-accidents qui sont des incendies plutôt criminels, plusieurs idées de malveillances ; l'eau va être polluée, les tractations extérieures sont nombreuses et les inquiétudes au sein de la construction navale sont fortes et avérées. Beaucoup de gens ont des rancunes par rapport au royaume de France, donc forcément nos deux héros vont devoir s'inquiéter sur plusieurs fronts; très vite, ils vont s'apercevoir que cela peut être multiple et pourquoi pas, tous ces protagonistes, tous ces gens pourraient être tous ensemble liés.
Ça reste un roman, ça reste une lecture de détente ; pour autant, on sait que ce qui est présenté dedans a une très grande part de véracité historique.