Est-il encore besoin de présenter Gonzague Saint-Bris ? Depuis son premier livre « Qui est snob ? », un pamphlet qu'il publia en 1973, Gonzague Saint-Bris est entré dans le paysage littéraire et culturel. Depuis, au fil des années, avec une quarantaine de livres à son actif, il fait voyager le lecteur dans l'Histoire en évoquant les grandes figures du passé. Prix Interallié 2002 pour « Les vieillards de Brighton », Gonzague Saint-Bris n'en reste pas moins les deux pieds dans le 21e siècle et s'intéresse énormément à...
L'homme qui enchanta ses vies de Gonzague Saint Bris - Présentation - Suite
Philippe Chauveau: Bonjour Gonzague Saint Bris. Merci de nous avoir rendez vous ici à l'hôtel des Invalides au musée de l'armée dans ce lieu chargé d'histoire. Vous évoquez Louis XIV dans votre nouveau livre mais l'histoire avec un grand H, vous évoluez dedans depuis que vous êtes enfant, depuis que vous avez passer votre petite enfance au Clos Lucé dans le château de Leonard de Vinci. L'histoire aujourd'hui est parfois un peu malmenée notamment par les officiels, l'histoire de France n'est plus vraiment enseignée à l'école,...
L'homme qui enchanta ses vies de Gonzague Saint Bris - Portrait - Suite
Philippe Chauveau:Forcément Gonzague Saint Bris on s'interroge. Il y a eu François Ier, Henri IV, Lafayette et tant d'autres grands et petits hommes de l'Histoire que vous avez évoqué. Pourquoi Louis XIV maintenant dans votre parcours d'auteur ? Parce que finalement ce roi vous auriez pu l'emprunter il y a bien longtemps ?Gonzague Saint Bris:C'est vrai que ce livre apparaît dans une trilogie royale ou j'ai voulu faire le portrait des grands rois de France. J'ai commencé par François Ier, j'ai continué par Henri IV et j'ai...
L'homme qui enchanta ses vies de Gonzague Saint Bris - Le livre - Suite
Gonzague Saint Bris
Louis XIV et le Grand siècle
Présentation 1'17Est-il encore besoin de présenter Gonzague Saint-Bris ? Depuis son premier livre « Qui est snob ? », un pamphlet qu'il publia en 1973, Gonzague Saint-Bris est entré dans le paysage littéraire et culturel.
Depuis, au fil des années, avec une quarantaine de livres à son actif, il fait voyager le lecteur dans l'Histoire en évoquant les grandes figures du passé. Prix Interallié 2002 pour « Les vieillards de Brighton »,
Gonzague Saint-Bris n'en reste pas moins les deux pieds dans le 21e siècle et s'intéresse énormément à l'écriture d'aujourd'hui, comme il le prouve chaque été en invitant les auteurs à son rendez-vous littéraire La Forêt des livres.
L'actualité de Gonzague Saint-Bris, après François Ier et Henri IV, c'est ce livre édité chez Télémaque et consacré au Roi Soleil, « Louis XIV et le Grand Siècle ». Et grâce à Gonzague Saint-Bris, nous allons découvrir un Louis XIV bien loin des clichés officiels,
car si Louis XIV est incontestablement le roi le plus célèbre, c'est peut-être aussi le roi le plus méconnu. C'est à l'Hôtel des Invalides à Paris, bâtiment voulu par Louis XIV, que Gonzague Saint-Bris nous donne rendez-vous
et plus précisément au Musée de l'Armée, à côté de l'armure de Louis XIV. Gonzague Saint-Bris est avec nous sur Web TV Culture.
Est-il encore besoin de présenter Gonzague Saint-Bris ? Depuis son premier livre « Qui est snob ? », un pamphlet qu'il publia en 1973, Gonzague Saint-Bris est entré dans le paysage littéraire et culturel. Depuis, au fil des années, avec une quarantaine de livres à son actif, il fait voyager le lecteur dans l'Histoire en évoquant les grandes figures du passé. Prix Interallié 2002 pour « Les vieillards de Brighton », Gonzague Saint-Bris n'en reste pas moins les deux pieds dans le 21e siècle et s'intéresse énormément à l'écriture d'aujourd'hui, comme il le prouve chaque été en invitant les auteurs à son rendez-vous littéraire La Forêt des livres. L'actualité de Gonzague Saint-Bris, après François Ier et Henri IV, c'est ce livre édité chez Télémaque et consacré au Roi Soleil, « Louis XIV et le Grand Siècle ». Et grâce à Gonzague Saint-Bris, nous allons découvrir un Louis XIV bien loin des clichés officiels, car si Louis XIV est incontestablement le roi le plus célèbre, c'est peut-être aussi le roi le plus méconnu. C'est à l'Hôtel des Invalides à Paris, bâtiment voulu par Louis XIV, que Gonzague Saint-Bris nous donne rendez-vous et plus précisément au Musée de l'Armée, à côté de l'armure de Louis XIV. Gonzague Saint-Bris est avec nous sur Web TV Culture.
Gonzague Saint Bris
Louis XIV et le Grand siècle
Portrait 3'56Bonjour Gonzague Saint Bris. Merci de nous avoir rendez vous ici à l'hôtel des Invalides au musée de l'armée dans ce lieu chargé d'histoire, vous évoquez Louis XIV dans votre nouveau livre mais l'histoire avec un grand H.
Vous évoluez dedans depuis que vous êtes enfant, depuis que vous avez passer votre petite enfance au Clos Lucé dans le château de Leonard de Vinci. L'histoire aujourd'hui est parfois un peu malmenée notamment par les officiels,
l'histoire de France n'est plus vraiment enseignée à l'école, est ce que ça vous chagrine ? Est ce que vous vous dites que c'est une suite logique ? Comment percevez vous ça ?
Oui ça me chagrine et c'est pourquoi notamment j'ai écris ce livre sur Louis XIV, vous savez il y a une caricature très amusante que j'ai vu l'autre jour où il y a 3 personnes dans le métro, désespérées, alors il y a Louis XIV
puis il y a Jeanne d'Arc puis à côté il y a Napoléon Bonaparte et ils disent ça y est, on a été virés du programme. Et bien je veux venir à leurs secours.
Vous évoquez Louis XIV, Jeanne d'Arc,Napoléon mais qu'est ce qu'ils peuvent apporter à un jeune du début du XXIeme siècle, en quoi ces personnages historiques peuvent ils être importants dans la suite de son parcours ?
Et bien parce que les jeunes veulent devenir milliardaires et ils ont parfaitement raison de vouloir devenir riches et c'est pourquoi je leur conseille de ne pas lire de romans, il ne faut pas qu'ils fassent des rêves qu'ils ne peuvent réaliser, mais de lire des biographies.
Ils doivent connaître la vie d'une danseuse, ils doivent connaître la vie d'une actrice, ils doivent connaître la vie d'un cambrioleur, ils doivent connaître la vie d'un prophète,
ils doivent multiplier les vies et devenir riches en possédant plusieurs autres vies que la leurs et c'est comme ça qu'ils vont devenir milliardaires en vie.
Quel écrivain êtes vous Gonzague Saint Bris ? Vous êtes un bourreau de travail puisque vous publiez quasiment un ou deux livres par an. Dans votre intimité, comment est organisé votre travail ?
Alors je publie deux livres par an, j'écris trois feuillets par nuit, je me réveille toutes les nuits à quatre heures du matin et je me rendors comme un bébé à cinq heures du matin. Je n'ai aucun problème d'inspiration,
j'ai toujours des idées, ensuite je me déplace pour aller sur place voir ce qui se passe. J'ai trouvé une ferme financée par Lafayette et Condorcet au plus creux de l'Amazonie française.
J'ai rencontré le descendant d'un valet de Balzac dans un château de Pologne, donc je bouge, il faut aller sur place.
Est-ce que votre vie ressemble à celle que vous vous étiez imaginé enfant ? Est-ce que cette vie vous comble ?
La vie d'écrivain me comble, mais je ne suis pas l'écrivain qui reste enfermé dans son cabinet de travail qui veut pas voir le monde. J'étais d'abord un journaliste, donc j'ai vu le monde, j'ai rencontré les grands de ce monde, j'ai rencontré les misérables de ce monde.
Je ne considère pas que l'écrivain doit être prostré, caché et je considère que l'écrivain doit mener les combats de son temps. Je l'ai fait avec les radios libres, la libération des ondes.
La culture est notre combat aujourd'hui. Je le fais avec la Forêt des livres où je réuni 60 000 personnes autour de mes paires les écrivains.
Donc pas de regret ?
Pas de regret. Je vais arriver à l'âge vénérable en janvier prochain de 65 ans et je pense à la phrase de Louis XIV quand il est portraituré par Hyacinthe Rigaud, ou il dit cette phrase incroyable : « Ce n'est pas de ma faute si j'ai 65 ans, j'ai mis suffisamment de temps à les avoir ».
Merci Gonzague Saint Bris. C'est votre actualité. Ce livre consacré à Louis XIV « Louis XIV et le Grand Siècle », publié chez Télémaque.
Philippe Chauveau:
Bonjour Gonzague Saint Bris. Merci de nous avoir rendez vous ici à l'hôtel des Invalides au musée de l'armée dans ce lieu chargé d'histoire. Vous évoquez Louis XIV dans votre nouveau livre mais l'histoire avec un grand H, vous évoluez dedans depuis que vous êtes enfant, depuis que vous avez passer votre petite enfance au Clos Lucé dans le château de Leonard de Vinci. L'histoire aujourd'hui est parfois un peu malmenée notamment par les officiels, l'histoire de France n'est plus vraiment enseignée à l'école, est ce que ça vous chagrine ? Est ce que vous vous dites que c'est une suite logique ? Comment percevez vous ça ?
Gonzague Saint Bris:
Oui ça me chagrine et c'est pourquoi notamment j'ai écris ce livre sur Louis XIV, vous savez il y a une caricature très amusante que j'ai vu l'autre jour où il y a 3 personnes dans le métro, désespérées, alors il y a Louis XIV puis il y a Jeanne d'Arc puis à côté il y a Napoléon Bonaparte et ils disent ça y est, on a été virés du programme. Et bien je veux venir à leurs secours.
Philippe Chauveau:
Vous évoquez Louis XIV, Jeanne d'Arc,Napoléon mais qu'est ce qu'ils peuvent apporter à un jeune du début du XXIeme siècle, en quoi ces personnages historiques peuvent ils être importants dans la suite de son parcours ?
Gonzague Saint Bris:
Et bien parce que les jeunes veulent devenir milliardaires et ils ont parfaitement raison de vouloir devenir riches et c'est pourquoi je leur conseille de ne pas lire de romans, il ne faut pas qu'ils fassent des rêves qu'ils ne peuvent réaliser, mais de lire des biographies. Ils doivent connaître la vie d'une danseuse, ils doivent connaître la vie d'une actrice, ils doivent connaître la vie d'un cambrioleur, ils doivent connaître la vie d'un prophète, ils doivent multiplier les vies et devenir riches en possédant plusieurs autres vies que la leurs et c'est comme ça qu'ils vont devenir milliardaires en vie.
Philippe Chauveau:
Quel écrivain êtes vous Gonzague saint Bris ? Vous êtes un bourreau de travail puisque vous publiez quasiment un ou deux livres par an. Dans votre intimité, comment est organisé votre travail ?
Gonzague Saint Bris:
Alors je publie deux livres par an, j'écris trois feuillets par nuit, je me réveille toutes les nuits à quatre heures du matin et je me rendors comme un bébé à cinq heures du matin. Je n'ai aucun problème d'inspiration, j'ai toujours des idées, ensuite je me déplace pour aller sur place voir ce qui se passe. J'ai trouvé une ferme financée par Lafayette et Condorcet au plus creux de l'Amazonie française. J'ai rencontré le descendant d'un valet de Balzac dans un château de Pologne, donc je bouge, il faut aller sur place.
Philippe Chauveau:
Est-ce que votre vie ressemble à celle que vous vous étiez imaginé enfant ? Est-ce que cette vie vous convient ?
Gonzague Saint Bris:
La vie d'écrivain me comble, mais je ne suis pas l'écrivain qui reste enfermé dans son cabinet de travail qui veut pas voir le monde. J'étais d'abord un journaliste, donc j'ai vu le monde, j'ai rencontré les grands de ce monde, j'ai rencontré les misérables de ce monde. Je ne considère pas que l'écrivain doit être prostré, caché et je considère que l'écrivain doit mener les combats de son temps. Je l'ai fait avec les radios libres, la libération des ondes. La culture est notre combat aujourd'hui. Je le fais avec la Forêt des livres où je réuni 60 000 personnes autour de mes paires les écrivains.
Philippe Chauveau:
Donc pas de regret ?
Gonzague Saint Bris:
Pas de regret. Je vais arriver à l'âge vénérable en janvier prochain de 65 ans et je pense à la phrase de Louis XIV quand il est portraituré par Hyacinthe Rigaud, ou il dit cette phrase incroyable : « Ce n'est pas de ma faute si j'ai 65 ans, j'ai mis suffisamment de temps à les avoir ».
Philippe Chauveau:
Merci Gonzague Saint Bris. C'est votre actualité. Ce livre consacré à Louis XIV « Louis XIV et le Grand Siècle », publié chez Télémaque.
Gonzague Saint Bris
Louis XIV et le Grand siècle
Le livre 3'56Forcément Gonzague Saint Bris on s'interroge. Il y a eu François Ier, Henri IV, Lafayette et tant d'autres grands et petits hommes de l'Histoire que vous avez évoqué.
Pourquoi Louis XIV maintenant dans votre parcours d'auteur ? Parce que finalement ce roi vous auriez pu l'emprunter il y a bien longtemps ?
C'est vrai que ce livre apparaît dans une trilogie royale ou j'ai voulu faire le portrait des grands rois de France. J'ai commencé par François Ier, j'ai continué par Henri IV et j'ai poursuivi avec Louis XIV, Louis Le Grand, c'est comme ça qu'on l'appelait.
Je trouve que le moment ou paraît ce livre, en pleine période de crise, correspond à ce que Louis XIV a fait. Il a assuré le redressement de la France. Il s'est assuré de la sécurité des Français parce qu'à ce moment là, les banlieues en feu, elles n'étaient pas en dehors de Paris,
elles étaient dans Paris et ça s'appelait la Cour des miracles et puis je me suis intéressé à sa vie intime dans sa vie de pouvoir. Je trouve ça intéressant que ce garçon à l'âge de treize ans dise « moi je ne veux pas jouer du luth, je veux jouer de la guitare ».
A vingt ans il perd tous ses cheveux parce qu'il est allé à la guerre et il a attrapé une typhoïde et il commence à porter la perruque.
Vous parlez de la personnalité, mais vous vous intéressez aussi à toute l'époque et puis il y a à la fin de chaque chapitre, ces petits paragraphe très court ou vous nous racontez, avec le talent de l'historien, une anecdote.
Oui, une anecdote qui est éclairante, qui met le feu du projecteur aussi bien sur les contemporains de Louis XIV que sur Louis XIV lui même. Il y en a une qui est assez extraordinaire. Louis XIV a dû subir une opération de la fistule anale.
Il ne peut même plus s'asseoir sur un coussin rouge, il ne peut plus régner, il ne peut plus travailler. Cette opération se passe très bien. Il a été très courageux. Et il y a une dame à St-Cyr qui va écrire une chanson parce que l'opération s'est bien passée, qui s'appelle « Dieu sauve le roi ».
Puis on demande à Lully de composer la musique et puis il y a un type qui arrive de l'est et qui va vers Londres et qui s'appelle Georges Friedrich Haendel. Il entend ce motet, cette musique de Lully et il la trouve fabuleuse.
Pendant la traversée de la Manche, avant qu'il ne retrouve son employeur qui est le roi Georges Ier d'Angleterre, il s'attribut cette musique en disant « c'est moi qui l'ai composée ».
Quand il voit le roi d'Angleterre, le roi lui dit « alors ça fait longtemps que vous êtes parti d'ici. Quoi de nouveau ? » « Et bien je vais vous faire écouter quelque chose Sire ». Et il se met à lui jouer « Dieu sauve le roi ». Le roi d'Angleterre dit « c'est pas mal, c'est bien !
Mais quel est le nom de cette musique ? » « God saves the King » lui dit Haendel. Ca deviendra et c'est toujours aujourd'hui, le motet de Lully volé par Haendel l'hymne national britannique.
Si nous croisions Louis XIV dans les couloirs du Musée de l'Armée ici à l'Hôtel des Invalides ou s'il était dans cette armure qui est derrière vous, son armure, qu'auriez-vous envie de lui dire maintenant que vous le connaissez bien ?
Je lui dirai merci d'être venu aujourd'hui. La France du 21e siècle est en crise. Que vous conseillez nous ? Chateaubriand dit : « Quand on voit l'oeuvre de Louis XIV, on croit au génie de la France ! »
Merci Gonzague Saint Bris. Votre actualité c'est donc « Louis XIV et le Grand Siècle » qui prend place dans cette collection que vous avez initié, aux éditions Télémaque.
Philippe Chauveau:
Forcément Gonzague Saint Bris on s'interroge. Il y a eu François Ier, Henri IV, Lafayette et tant d'autres grands et petits hommes de l'Histoire que vous avez évoqué. Pourquoi Louis XIV maintenant dans votre parcours d'auteur ? Parce que finalement ce roi vous auriez pu l'emprunter il y a bien longtemps ?
Gonzague Saint Bris:
C'est vrai que ce livre apparaît dans une trilogie royale ou j'ai voulu faire le portrait des grands rois de France. J'ai commencé par François Ier, j'ai continué par Henri IV et j'ai poursuivi avec Louis XIV, Louis Le Grand, c'est comme ça qu'on l'appelait. Je trouve que le moment ou paraît ce livre, en pleine période de crise, correspond à ce que Louis XIV a fait. Il a assuré le redressement de la France. Il s'est assuré de la sécurité des Français parce qu'à ce moment là, les banlieues en feu, elles n'étaient pas en dehors de Paris, elles étaient dans Paris et ça s'appelait la Cour des miracles et puis je me suis intéressé à sa vie intime dans sa vie de pouvoir. Je trouve ça intéressant que ce garçon à l'âge de treize ans dise « moi je ne veux pas jouer du luth, je veux jouer de la guitare ». A vingt ans il perd tous ses cheveux parce qu'il est allé à la guerre et il a attrapé une typhoïde et il commence à porter la perruque.
Philippe Chauveau:
Vous parlez de la personnalité, mais vous vous intéressez aussi à toute l'époque et puis il y a à la fin de chaque chapitre, c'es petits paragraphe très court ou vous nous racontez, avec le talent de l'historien, une anecdote.
Gonzague Saint Bris:
Oui, une anecdote qui est éclairante, qui met le feu du projecteur aussi bien sur les contemporains de Louis XIV que sur Louis XIV lui même. Il y en a une qui est assez extraordinaire. Louis XIV a dû subir une opération de la fistule anale. Il ne peut même plus s'asseoir sur un coussin rouge, il ne peut plus régner, il ne peut plus travailler. Cette opération se passe très bien. Il a été très courageux. Et il y a une dame à St-Cyr qui va écrire une chanson parce que l'opération s'est bien passée, qui s'appelle « Dieu sauve le roi ». Puis on demande à Lully de composer la musique et puis il y a un type qui arrive de l'est et qui va vers Londres et qui s'appelle Georges Friedrich Haendel. Il entend ce motet, cette musique de Lully et il la trouve fabuleuse. Pendant la traversée de la Manche, avant qu'il ne retrouve son employeur qui est le roi Georges Ier d'Angleterre, il s'attribut cette musique en disant « c'est moi qui l'ai composée ». Quand il voit le roi d'Angleterre, le roi lui dit « alors ça fait longtemps que vous êtes parti d'ici. Quoi de nouveau ? » « Et bien je vais vous faire écouter quelque chose Sire ». Et il se met à lui jouer « Dieu sauve le roi ». Le roi d'Angleterre dit « c'est pas mal, c'est bien ! Mais quel est le nom de cette musique ? » « God saves the King » lui dit Haendel. Ca deviendra et c'est toujours aujourd'hui, le motet de Lully volé par Haendel l'hymne national britannique.
Philippe Chauveau:
Si nous croisions Louis XIV dans les couloirs du Musée de l'Armée ici à l'Hôtel des Invalides ou s'il était dans cette armure qui est derrière vous, son armure, qu'auriez-vous envie de lui dire maintenant que vous le connaissez bien ?
Gonzague Saint Bris:
Je lui dirai merci d'être venu aujourd'hui. La France du 21e siècle est en crise. Que vous conseillez nous ? Chateaubriand dit : « Quand on voit l'oeuvre de Louis XIV, on croit au génie de la France ! »
Philippe Chauveau:
Merci Gonzague Saint Bris. Votre actualité c'est donc « Louis XIV et le Grand Siècle » qui prend place dans cette collection que vous avez initié, aux éditions Télémaque.