Yves Viollier fait partie avec Michel Peyramaure, Denis Tillinac ou encore Christian Signol de ce qu'on appelle L'École de Brive. Ces auteurs que l'on qualifie de terroir, même si c'est un terme qu'ils détestent. Ce qui caractérise ces écrivains, c'est l'attachement à leur terre, aux racines, aux traditions, aux coutumes qui nous ancrent dans un passé mais surtout nous donnent des bases pour le présent et construire l'avenir. Mais ces auteurs, au rang desquels Yves Viollier, ne vivent pas de nostalgie et surtout par l'écriture...
Rediffusion - Dimanche 21 avril d'Yves Viollier - Présentation - Suite
Philippe Chauveau :Bonjour Yves Viollier. Votre actualité chez Robert Laffont « Les deux écoles ». L'école, c'est un mot qui résonne en vous. Vous avez longtemps été enseignant. Vous avez enseigné le français, le latin. Lorsque vous étiez enseignant, vous avez aussi publié, puisque vous avez commencé à exercer le métier d'écrivain en même temps que celui d'enseignant, mais est-ce que ça venait de très loin ? Est-ce que depuis très longtemps vous vous disiez un jour j'écrirai ou est-ce le hasard de la vie ?Yves...
Rediffusion - Dimanche 21 avril d'Yves Viollier - Portrait - Suite
Philippe Chauveau :Yves Viollier, dans ce nouveau titre « Les deux écoles », vous allez nous parler de deux gamins qui vont devenir des personnes âgées, qui sont octogénaires au moment des années 80 et ils se retrouveront tous les ans auprès du monument aux morts le 11 novembre. Ces deux hommes ont été amis avant de devenir ennemis, puisque le fils de l'un d'eux a tué le fils du second. C'est un peu la trame de votre histoire. Qu'avez-vous eu envie de nous raconter ?Yves Viollier :C'est un roman que j'ai eu envie de raconter...
Rediffusion - Dimanche 21 avril d'Yves Viollier - Le livre - Suite
Jean-Denys Tétier (Librairie La Colomberie)C'est un bon roman. Un roman pour se détendre. Un roman pour entendre parler la terre, la campagne, la paysannerie. C'est le roman d'une amitié entre deux garçons qui est entâchée par ce combat entre deux écoles, l'école libre et l'école publique.Il s'adresse à tout le monde. A tout ceux qui veulent comprendre une histoire de France, la petite histoire de la France rurale, de la France des combats entre les calotins et les républicains. C'est une écriture qui coule tout seule.
Rediffusion - Dimanche 21 avril d'Yves Viollier - L'avis du libraire - Suite
Yves Viollier
Les deux écoles
Présentation 1'43Yves Viollier fait partie avec Michel Peyramaure, Denis Tillinac ou encore Christian Signol de ce qu'on appelle L'École de Brive. Ces auteurs que l'on qualifie de terroir, même si c'est un terme qu'ils détestent.
Ce qui caractérise ces écrivains, c'est l'attachement à leur terre, aux racines, aux traditions, aux coutumes qui nous ancrent dans un passé mais surtout nous donnent des bases pour le présent et construire l'avenir.
Mais ces auteurs, au rang desquels Yves Viollier, ne vivent pas de nostalgie et surtout par l'écriture ils savent nous raconter des histoires et nous inciter à la réflexion. « Par un si long détour », « Jeanne la Polonaise » ou « La mer était si calme » font partie de sa bibliographie.
On lui doit aussi en 2002 « Les soeurs Robin » adapté à la télévision avec Danièle Lebrun et Line renaud dans les rôles principaux. Yves Viollier fut enseignant avant de se consacrer à l'écriture. On ne s'étonnera pas alors du titre de son nouveau roman « Les deux écoles ».
Nous sommes en 1984 avec les grandes manifestations pour l'école libre. Deux anciens amis, désormais octogénaires et voisins, se vouent une haine farouche depuis que le fils de l'un a tué accidentellement le fils de l'autre.
Et le roman de nous entraîner dans les années 20 à l'heure des rivalités entre les gamins de la laïque et ceux de l'école religieuse. Parfois drôle, parfois tragique, toujours émouvant,
ce roman fait aussi echo à notre époque contemporaine où nos choix de vie, nos croyances, nos combats sont souvent mis à mal où quand chacun à sa façon on pense avoir le monopole du mot liberté sans écouter ce que dit son voisin.
« Les deux écoles », c'est le nouveau roman d'Yves Viollier chez Laffont. Yves Viollier est avec nous sur Web TV Culture.
Yves Viollier fait partie avec Michel Peyramaure, Denis Tillinac ou encore Christian Signol de ce qu'on appelle L'École de Brive. Ces auteurs que l'on qualifie de terroir, même si c'est un terme qu'ils détestent. Ce qui caractérise ces écrivains, c'est l'attachement à leur terre, aux racines, aux traditions, aux coutumes qui nous ancrent dans un passé mais surtout nous donnent des bases pour le présent et construire l'avenir. Mais ces auteurs, au rang desquels Yves Viollier, ne vivent pas de nostalgie et surtout par l'écriture ils savent nous raconter des histoires et nous inciter à la réflexion. « Par un si long détour », « Jeanne la Polonaise » ou « La mer était si calme » font partie de sa bibliographie. On lui doit aussi en 2002 « Les soeurs Robin » adapté à la télévision avec Danielle Lebrun et Line renaud dans les rôles principaux. Yves Viollier fut enseignant avant de se consacrer à l'écriture. On ne s'étonnera pas alors du titre de son nouveau roman « Les deux écoles ». Nous sommes en 1984 avec les grandes manifestations pour l'école libre. Deux anciens amis, désormais octogénaires et voisins, se vouent une haine farouche depuis que le fils de l'un a tué accidentellement le fils de l'autre. Et le roman de nous entraîner dans les années 20 à l'heure des rivalités entre les gamins de la laïque et ceux de l'école religieuse. Parfois drôle, parfois tragique, souvent émouvant, ce roman fait aussi écho à notre époque contemporaine où nos choix de vie, nos croyances, nos combats sont souvent mis à mal où quand chacun à sa façon on pense avoir le monopole du mot liberté sans écouter ce que dit son voisin. « Les deux écoles », c'est le nouveau roman d'Yves Viollier chez Laffont. Yves Viollier est avec nous sur Web TV Culture.
Yves Viollier
Les deux écoles
Portrait 3'20Bonjour Yves Viollier. Votre actualité chez Robert Laffont « Les deux écoles ». L'école, c'est un mot qui résonne en vous. Vous avez longtemps été enseignant. Vous avez enseigné le français, le latin.
Lorsque vous étiez enseignant, vous avez aussi publié, puisque vous avez commencé à exercer le métier d'écrivain en même temps que celui d'enseignant, mais est-ce que ça venait de très loin ?
Est-ce que depuis très longtemps vous vous disiez un jour j'écrirai ou est-ce le hasard de la vie ?
C'est vraiment quelque chose qui a été viscéral dès l'enfance. Je ne savais pas si je serai écrivain, mais c'est sûr que je savais que j'allai écrire.
A 17 ans, j'ai publié mon premier recueil de poèmes que j'ai vendu aux copains autour de chez moi et puis ensuite je suis passé de la poésie à la nouvelle et mon premier roman je devais avoir 21 ans.
Ce besoin d'écriture, était-ce une envie de faire une rupture avec votre métier d'enseignant ?
Non, ce n'était pas du tout la rupture. J'ai une anecdote autour de cela. Lorsqu'on m'interroge sur les origines de ma passion pour l'écriture, je me revois chez mon arrière-grand-mère qui lisait difficilement, qui signait son nom et j'ai 5 ou 6 ans,
je suis sous la table à jouer et j'épelle « table », « chaise » et je vois ma grand-mère qui vient vers moi, qui me prend dans ses bras et qui dit : « mon petit gars, il est plus fin que moi ».
Je suis convaincu que c'est ce jour là qu'elle m'a passé le virus. Je me suis dit je vais me faire aimer avec les mots, à travers l'écriture.
Quels sont justement les auteurs qui vous ont faits grandir lorsque vous étiez enfant, adolescent ou adulte ?
Il y en a un qui s'appelle Jack London. C'est un conteur Jack London. Il m'a donné le goût de raconter des histoires, d'être raconteur d'histoires et puis ensuite est venu Jean Giono.
La passion du verbe juste, sensuel, qui colle au réel, qui colle à sa terre. Je me suis dit moi aussi je peux exprimer ma terre à ma façon.
Je vais vous embêter un peu. Si je dis que vous êtes un écrivain du terroir, je sais que vous détestez ça.
Bien sûr !
Si je dis plutôt que vous êtes un écrivain des racines parce que c'est quand même une constante dans votre travail, dans votre écriture.
Vous vous intéressez toujours à ces racines, à ce que l'on vit dans les familles et qui peut avoir des répercussions au fil des générations. Ca c'est quand même votre moteur.
Tou-à-fait. Ecrivain des racines ça me plaît beaucoup. Je valide. Je crois qu'on ne peut pas écrire à partir de nulle part. Je crois qu'on écrit à partir de quelque part et que le lieu est un personnage.
Je ne suis pas un grand imaginatif, mais je crois que j'ai un imaginaire fort. Cet imaginaire, il s'appuie comme une éponge qui va absorber l'eau d'un lieu bien précis et ce lieu c'est surtout celui de mon enfance.
Merci Yves Viollier. Votre actualité chez Robert Laffont « Les deux écoles », c'est votre nouveau titre.
Philippe Chauveau :
Bonjour Yves Viollier. Votre actualité chez Robert Laffont « Les deux écoles ». L'école, c'est un mot qui résonne en vous. Vous avez longtemps été enseignant. Vous avez enseigné le français, le latin. Lorsque vous étiez enseignant, vous avez aussi publié, puisque vous avez commencé à exercer le métier d'écrivain en même temps que celui d'enseignant, mais est-ce que ça venait de très loin ? Est-ce que depuis très longtemps vous vous disiez un jour j'écrirai ou est-ce le hasard de la vie ?
Yves Viollier :
C'est vraiment quelque chose qui a été viscérale dès l'enfance. Je ne savais pas si je serai écrivain, mais c'est sûr que je savais que j'allai écrire. A 17 ans, j'ai publié mon premier recueil de poèmes que j'ai vendu aux copains autour de chez moi et puis ensuite je suis passé de la poésie à la nouvelle et mon premier roman je devais avoir 21 ans.
Philippe Chauveau :
Ce besoin d'écriture, était-ce une envie de faire une rupture avec votre métier d'enseignant ?
Yves Viollier :
Non, ce n'était pas du tout la rupture. J'ai une anecdote autour de cela. Lorsqu'on m'interroge sur les origines de ma passion pour l'écriture, je me revois chez mon arrière-grand-mère qui lisait difficilement, qui signait son nom et j'ai 5 ou 6 ans, je suis sous la table à jouer et j'épelle « table », « chaise » et je vois ma grand-mère qui vient vers moi, qui me prend dans ses bras et qui dit : « mon petit gars, il est plus fin que moi ». Je suis convaincu que c'est ce jour là qu'elle m'a passé le virus. Je me suis dit je vais me faire aimer avec les mots, à travers l'écriture.
Philippe Chauveau :
Quels sont justement les auteurs qui vous ont faits grandir lorsque vous étiez enfant, adolescent ou adulte ?
Yves Viollier :
Il y en a un qui s'appelle Jack London. C'est un conteur Jack London. Il m'a donné le goût de raconter des histoires, d'être raconteur d'histoires et puis ensuite est venu Jean Giono. La passion du verbe juste, sensuelle, qui colle au réel, qui colle à sa terre. Je me suis dit moi aussi je peux exprimer ma terre à ma façon.
Philippe Chauveau :
Je vais vous embêter un peu. Si je dis que vous êtes un écrivain du terroir, je sais que vous détestez ça.
Yves Viollier :
Bien sûr !
Philippe Chauveau :
Si je dis plutôt que vous êtes un écrivain des racines parce que c'est quand même une constante dans votre travail, dans votre écriture. Vous vous intéressez toujours à ces racines, à ce que l'on vit dans les familles et qui peut avoir des répercussions au fil des générations. Ça c'est quand même votre moteur.
Yves Viollier :
Tou-à-fait. Écrivain des racines ça me plaît beaucoup. Je valide. Je crois qu'on ne peut pas écrire à partir de nulle part. Je crois qu'on écrit à partir de quelque part et que le lieu est un personnage. Je ne suis pas un grand imaginatif, mais je crois que j'ai un imaginaire fort. Cet imaginaire, il s'appuie comme une éponge qui va absorber l'eau d'un lieu bien précis et ce lieu c'est surtout celui de mon enfance.
Philippe Chauveau :
Merci Yves Viollier. Votre actualité chez Robert Laffont « Les deux écoles », c'est votre nouveau titre.
Yves Viollier
Les deux écoles
Le livre 3'30Yves Viollier, dans ce nouveau titre « Les deux écoles », vous allez nous parler de deux gamins qui vont devenir des personnes âgées, qui sont octogénaires au moment des années 80 et ils se retrouveront tous les ans auprès du monument aux morts le 11 novembre.
Ces deux hommes ont été amis avant de devenir ennemis, puisque le fils de l'un d'eux a tué le fils du second. C'est un peu la trame de votre histoire. Qu'avez-vous eu envie de nous raconter ?
C'est un roman que j'ai eu envie de raconter depuis très longtemps, celui de la guerre des écoles. On ne pourra pas refonder l'école si on ignore l'histoire des deux écoles.
On plante le décors. Une petite bourgade où il y a deux amis, Chrysostome et Louis qui s'entendent plutôt bien. Il se trouve que pour des raisons X ou Y et par les mariages, une famille va se tourner vers la religion,
une autre famille vers le camp laïc. Un curé va arriver et va créer son propre bataillon et en face un instituteur va créer son bataillon à lui et les enfants vont être pris entre ces deux...
Ils vont être pris en otage.
Et ce qui va commencer comme une guerre des boutons, se termine en drame avec un caillou malencontreusement lancé.
Les années vont passer, la haine va s'installer entre ces deux familles jusqu'en 1984 où nous sommes lors des grandes manifestations pour la défense de l'école libre. On passe à la fois du drame à l'humour.
Il y a aussi certains passages qui sont savoureux notamment lorsque le prêtre ou l'instituteur se font face et puis des moments dramatiques, notamment le tragique accident de l'enfant. On alterne toujours entre ces deux univers, le noir et le blanc.
Oui parce que leur combat est dérisoire. Que ce soit Cador le curé ou Nouzille le hussard noir de la République,
ils nous parlent à tous et sont en conflit permanent jusqu'à ce que le drame arrive qui va provoquer la rupture et il faudra le temps pour panser les plaies et pour retrouver peut-être une certaine lumière.
Votre roman nous fait passer d'une génération, d'une époque à une autre. On est d'abord dans les années 20, l'immédiate après-guerre avec ce combat entre l'école religieuse et l'école laïque.
Ensuite on arrive en 1984 où il faut à nouveau se battre pour la défense de l'école libre. Ca c'était il y a trente ans.
Curieusement lorsque vous parlez de ces grandes manifestations, il y a un écho avec ce que nous vivons aujourd'hui où chacun à sa façon a l'impression qu'il faut se battre pour ce qu'il estime être sa liberté.
Ils se battaient, eux, pour la liberté d'éduquer. Ceux qui manifestaient, ceux qui étaient en face, ils auraient mérité comme a dit un critique récemment une sorte de prix Nobel de la paix scolaire. Ils ont su être face à face et finalement se rejoindre.
Aujourd'hui, il me semble que les crispations sont peut-être plus dures finalement. On va avoir du mal à se parler et j'espère que ce livre va être porteur d'une voix. Va permettre aux gens de s'interroger sur ce qu'ils vivent aujourd'hui.
Il se trouve que ce livre rejoint une actualité brûlante, mais j'espère qu'il donne une piste pour que les uns et les autres tranquillement se parlent et se retrouvent.
Merci beaucoup Yves Viollier. C'est votre nouveau titre, ça s'appelle « Les deux écoles » et c'est publié chez Robert Laffont.
Philippe Chauveau :
Yves Viollier, dans ce nouveau titre « Les deux écoles », vous allez nous parler de deux gamins qui vont devenir des personnes âgées, qui sont octogénaires au moment des années 80 et ils se retrouveront tous les ans auprès du monument aux morts le 11 novembre. Ces deux hommes ont été amis avant de devenir ennemis, puisque le fils de l'un d'eux a tué le fils du second. C'est un peu la trame de votre histoire. Qu'avez-vous eu envie de nous raconter ?
Yves Viollier :
C'est un roman que j'ai eu envie de raconter depuis très longtemps, celui de la guerre des écoles. On ne pourra pas refonder l'école si on ignore l'histoire des deux écoles.
Philippe Chauveau :
On plante le décors. Une petite bourgade où il y a deux amis, Chrysostome et Louis qui s'entendent plutôt bien. Il se trouve que pour des raisons X ou Y et par les mariages, une famille va se tourner vers la religion, une autre famille vers le camp laïc. Un curé va arriver et va créer son propre bataillon et en face un instituteur va créer son bataillon à lui et les enfants vont être pris entre ces deux...
Yves Viollier :
Ils vont être pris en otage.
Philippe Chauveau :
Et ce qui va commencer comme une guerre des boutons, se termine en drame avec un caillou malencontreusement lancé. Les années vont passer, la haine va s'installer entre ces deux familles jusqu'en 1984 où nous sommes lors des grandes manifestations pour la défense de l'école libre. On passe à la fois du drame à l'humour. Il y a aussi certains passages qui sont savoureux notamment lorsque le prêtre ou l'instituteur se font face et puis des moments dramatiques, notamment le tragique accident de l'enfant. On alterne toujours entre ces deux univers, le noir et le blanc.
Yves Viollier :
Oui parce que leur combat est dérisoire. Que ce soit Cador le curé ou Nouzille le hussard noir de la République, ils nous parlent à tous et sont en conflit permanent jusqu'à ce que le drame arrive qui va provoquer la rupture et il faudra le temps pour panser les plaies et pour retrouver peut-être une certaine lumière.
Philippe Chauveau :
Votre roman nous fait passer d'une génération, d'une époque à une autre. On est d'abord dans les années 20, l'immédiate après-guerre avec ce combat entre l'école religieuse et l'école laïque. Ensuite on arrive en 1984 où il faut à nouveau se battre pour la défense de l'école libre. Ça c'était il y a trente ans. Curieusement lorsque vous parlez de ces grandes manifestations, il y a un écho avec ce que nous vivons aujourd'hui où chacun à sa façon a l'impression qu'il faut se battre pour ce qu'il estime être sa liberté.
Yves Viollier :
Ils se battaient, eux, pour la liberté d'éduquer. Ceux qui manifestaient, ceux qui étaient en face, ils auraient mérités comme a dit un critique récemment une sorte de prix Nobel de la paix scolaire. Ils ont su être face à face et finalement se rejoindre. Aujourd'hui, il me semble que les crispations sont peut-être plus dures finalement. On va avoir du mal à se parler et j'espère que ce livre va être porteur d'une voix. Va permettre aux gens de s'interroger sur ce qu'ils vivent aujourd'hui. Il se trouve que ce livre rejoint une actualité brûlante, mais j'espère qu'il donne une piste pour que les uns et les autres tranquillement se parlent et se retrouvent.
Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Yves Viollier. C'est votre nouveau titre, ça s'appelle « Les deux écoles » et c'est publié chez Robert Laffont.
Yves Viollier
Les deux écoles
L'avis du libraire 0'50Yves Viollier fait partie avec Michel Peyramaure, Denis Tillinac ou encore Christian Signol de ce qu'on appelle L'Ecole de Brive. Ces auteurs que l'on qualifie de terroir, même si c'est un terme qu'ils détestent.
Ce qui caractérise ces écrivains, c'est l'attachement à leur terre, aux racines, aux traditions, aux coutumes qui nous ancrent dans un passé mais surtout nous donnent des bases pour le présent et construire l'avenir.
Mais ces auteurs, au rang desquels Yves Viollier, ne vivent pas de nostalgie et surtout par l'écriture ils savent nous raconter des histoires et nous inciter à la réflexion. « Par un si long détour », « Jeanne la Polonaise » ou « La mer était si calme » font partie de sa bibliographie.
On lui doit aussi en 2002 « Les soeurs Robin » adapté à la télévision avec Danièle Lebrun et Line renaud dans les rôles principaux. Yves Viollier fut enseignant avant de se consacrer à l'écriture. On ne s'étonnera pas alors du titre de son nouveau roman « Les deux écoles ».
Nous sommes en 1984 avec les grandes manifestations pour l'école libre. Deux anciens amis, désormais octogénaires et voisins, se vouent une haine farouche depuis que le fils de l'un a tué accidentellement le fils de l'autre.
Et le roman de nous entraîner dans les années 20 à l'heure des rivalités entre les gamins de la laïque et ceux de l'école religieuse. Parfois drôle, parfois tragique, toujours émouvant,
ce roman fait aussi echo à notre époque contemporaine où nos choix de vie, nos croyances, nos combats sont souvent mis à mal où quand chacun à sa façon on pense avoir le monopole du mot liberté sans écouter ce que dit son voisin.
« Les deux écoles », c'est le nouveau roman d'Yves Viollier chez Laffont. Yves Viollier est avec nous sur Web TV Culture.
Jean-Denys Tétier (Librairie La Colomberie)
C'est un bon roman. Un roman pour se détendre. Un roman pour entendre parler la terre, la campagne, la paysannerie. C'est le roman d'une amitié entre deux garçons qui est entâchée par ce combat entre deux écoles, l'école libre et l'école publique.
Il s'adresse à tout le monde. A tout ceux qui veulent comprendre une histoire de France, la petite histoire de la France rurale, de la France des combats entre les calotins et les républicains. C'est une écriture qui coule tout seule.