Il est loin le petit garçon qui à 13 ans écrivait un poème pour épater une fille. Et pourtant, Grégoire Delacourt est sans doute resté cet ado à la fois enthousiaste et mélancolique qui cherche chaque jour le sens de la vie. S’il a fait carrière dans la publicité et la communication, c’est par le livre que Grégoire Delacourt se fait connaître du grand public en 2011 avec « L’écrivain de la famille » plusieurs fois primé. Dans cette histoire qui lui ressemble tant, l’auteur laisse entendre ce qui fera le sel de sa production littéraire : son attachement à sa région natale, le Nord, des histoires du quotidien vécues par des gens simples, une interrogation sur la destinée et les méandres de la vie. Quant à l’écriture, dès ce premier roman, elle est là, belle, maitrisée, sensible, simple sans être pauvre. Fort du succès de ce premier roman, il enchaine avec « La liste de mes envies ». La belle et triste histoire de Jocelyne sera adaptée au cinéma avec Mathilde Seignier et Marc Lavoine dans les rôles principaux. Depuis, Grégoire Delacourt poursuit son chemin avec de beaux portraits de femme, des histoires simples de notre quotidien, et une douce mélancolie qui nous rappelle la fragilité du temps qui passe et l’importance du carpe diem. Voici « La femme qui ne vieillissait pas ». Elle s’appelle Martine mais se fait appeler Betty. Elle est née en 1953, elle ne demande pas grand-chose, juste un bonheur simple auprès de son mari Andre. Mais à partir de l’âge de 30 ans, Betty ne vieillit, du moins son corps ne trahit aucun changement. Mais ce qui est plaisant au début devient un piège au fil du temps. Ce qui arrive à Betty est le rêve de toutes les femmes. Et pourtant… Grégoire Delacourt nous parle du temps qui passe, de l’amour, de nos vies, de nos rencontres, des chemins qui divergent. C’est beau, c’est tendre, c’est triste. Grégoire Delacourt nous bouleverse, une fois encore. « La femme qui ne vieillissait pas » de Grégoire Delacourt est publié aux éditions JC Lattès.