Il est l'un des auteurs les plus vendus en France et aussi l'un des plus traduits. Depuis son premier roman en 2000, Marc Levy est devenu une figure incontournable en librairie. Romancier populaire, on l'a parfois moqué, brocardé, et pourtant, à travers ses histoires, il a aussi su ramener aux livres toute une génération de lecteurs. « Sept jours pour une éternité », « Vous revoir » ou « Un sentiment plus fort que la peur » font partie des titres que Marc Levy a publié au fil des années. Certains ont été adpatés au...
Samedi 6 avril 2019 de Marc Levy - Présentation - Suite
Philippe Chauveau :
Bonjour Marc Levy, « La dernière des Stanfield », votre actualité chez Robert Laffont/Versilio. C'est déjà votre 18 ème roman, j'ai l'impression que c'est passé très vite depuis « Et si c'était vrai » en 2000. Est-ce qu'il y a des moments clés qui ont marqué ces années ?
Marc Levy :
Comme tout le monde je vous dirais la naissance de mes enfants.
Philippe Chauveau :
Et sur le plan littéraire ?
Marc Levy :
Oui, il y a des moments forts comme l'adaptation de « Mes amis, mes amours »,...
Samedi 6 avril 2019 de Marc Levy - Portrait - Suite
Philippe Chauveau :
Dans votre nouveau titre Marc Levy, nous sommes à Londres en octobre 2016 et nous faisons connaissance avec une jeune femme qui s'appelle Eleanor-Rigby, elle est journaliste pour un magazine géographique, elle s'entend plutôt bien avec sa sœur, son frère et son père, la maman est décédée. Elle va recevoir une lettre lui révélant une information sur sa mère. Et de l'autre côté de l'atlantique il y a un autre garçon qui s'appelle George Harrison qui ne connaît pas son père et qui reçoit lui aussi une...
Samedi 6 avril 2019 de Marc Levy - Livre - Suite
Marc Levy
La dernière des Stanfield
Présentation 2'30Il est l'un des auteurs les plus vendus en France et aussi l'un des plus traduits. Depuis son premier roman en 2000, Marc Levy est devenu une figure incontournable en librairie. Romancier populaire, on l'a parfois moqué, brocardé, et pourtant, à travers ses histoires, il a aussi su ramener aux livres toute une génération de lecteurs. « Sept jours pour une éternité », « Vous revoir » ou « Un sentiment plus fort que la peur » font partie des titres que Marc Levy a publié au fil des années. Certains ont été adpatés au cinéma, comme « Mes amis, mes amours » avec Pascal Elbé et Vincent Lindon ou encore « Et si c'était vrai » en 2005 produit par Steven Spielberg.
Roman après roman, l'écriture de Marc Levy s'est peaufinée, ses intrigues se sont enrichies, ses héros ont pris une nouvelle ampleur et le plaisir de lecture ne s'est jamais tari.
Preuve en est faite encore avec ce nouveau titre « La dernière des Stanfield », 18ème roman de l'auteur.
Nous sommes en octobre 2016. Eleonore Gilby vit à Londres. Alors que sa mère est décédée quelques mois auparavant, un courrier anonyme lui parvient. « Votre mère n'était pas celle que vous pensiez. Dans sa jeunesse, elle a commis un acte criminel. Si vous voulez en savoir plus, rendez-vous dans un bar de Baltimore ». De l'autre côté de l'Atlantique, au Québec, George Harrisson est ébéniste, il n'a jamais connu son père. Il reçoit la même lettre anonyme.
Tous deux, dont les noms sont directement inspirés par les Beatles, vont faire connaissance dans ce fameux bar de Baltimore. Ensemble, ils iront de découverte en découverte, révélant un passé qu'il n'aurait peut-être jamais dû connaître. Avec un sens aigu du suspense, ménageant des rebondissements inattendus, proposant une galerie de personnages aux personnalités complexes, Marc Levy nous offre un nouveau roman très réussi où la sensibilité de l'écriture cotoie la richesse d'une intrigue bien ficelée, où les secrets de famille nous emmènent des années 80 aux heures les plus sombres de la seconde guerre mondiale. Et le roman de nous interroger aussi sur ce que furent nos propres parents à l'heure de leur jeunesse.
« Il en est ainsi, on ne sait de nos parents que ce qu'ils veulent bien nous dire, ce que l'on veut bien voir d'eux et l'on oublie qu'ils ont vécu avant nous ».
Entre suspense et émotion, Marc Levy réussit le pari d'un jeu de piste haletant
« La dernière des Stanfield » de Marc Levy est publié aux éditions Versilio/Robert Laffont.
Marc Levy
La dernière des Stanfield
Portrait 6'43Philippe Chauveau :
Bonjour Marc Levy, « La dernière des Stanfield », votre actualité chez Robert Laffont/Versilio. C'est déjà votre 18 ème roman, j'ai l'impression que c'est passé très vite depuis « Et si c'était vrai » en 2000. Est-ce qu'il y a des moments clés qui ont marqué ces années ?
Marc Levy :
Comme tout le monde je vous dirais la naissance de mes enfants.
Philippe Chauveau :
Et sur le plan littéraire ?
Marc Levy :
Oui, il y a des moments forts comme l'adaptation de « Mes amis, mes amours », parce qu'elle s'est faite assez rapidement après l'écriture du roman. En plus c'était pour moi une époque un peu particulière dans ma vie et voir cette histoire reprise par des acteurs comme Vincent Lindon et Pascal Elbé, c'était très étrange. Il y a eu évidemment la rencontre avec l'équipe de Steven Spielberg.
Philippe Chauveau :
Considérez-vous vos personnes comme des amis de papier ?
Marc Levy :
Certains oui. C'est assez amusant parce que vous avez des personnages de roman qui vont rester, qui laissent une impression de bons amis qu'on a pas vus depuis longtemps et qui vivent loin de vous, mais vous savez qu'ils sont là. Pour avoir vécu la plupart de ma vie à l'étranger, j'entretiens une relation de distance avec mes amis. Il arrive qu'on ne se téléphone pas pendant 3 semaine, mais ils sont là.
Philippe Chauveau :
On sait très bien que les lecteurs ont des personnages fétiches. Comment analysez-vous la relation que vous avez avec les lecteurs !
Marc Levy :
C'est un échange d'égal à égal, pour moi l'auteur n'est pas supérieur à son public. Quand vous faites une rencontre avec des lecteurs, la personne méritante n'est pas celle qui est sur la scène. La personne méritante est celle qui a pris de son temps et de son courage pour prendre le métro, venir dans une librairie, acheter le livre et venir à la rencontre.
Philippe Chauveau :
Vous le disiez vous-même, vous êtes pudique. Finalement l'écriture est-elle une façon de pouvoir dire des choses que vous ne pourriez pas exprimer dans la vie de tous les jours.
Marc Levy :
Oui totalement. Je serais incapable de dire à haute voix le quart de ce que j 'écris. L'écriture m'a permis d'exprimer des points de vie, des opinions ou des attitudes que je n'arriverais pas à avoir dans la vie.
Philippe Chauveau :
Finalement l'envie de l'écriture est venue de là, l'envie de dire des choses en écrivant « Et si c'était vrai » .
Marc Levy :
C'est drôle que vous me posiez cette question, car c'est venu d'un lien qui n'est pas étranger à tous ce qu'il y a dans ce livre. C'est venu du fait que quand j'avais 38 ans, je vivais une période un peu difficile. Et à ce moment mon père était mon meilleur ami, mais je n'arrivais pas à lui parler de mes problèmes sentimentaux. Et j'ai pensé à mon fils qui avait 9 ans à l'époque et je me suis dit que j'aillais écrire quelque chose pour mon fils quand il aura 38 ans comme moi à l'époque. Pour que le temps d'une lecture on ait le même age lui et moi.
Philippe Chauveau :
Et ce premier roman c'était le début d'une aventure que l'on continue de partager avec vous. Votre 18 ème roman « La dernière des Stanfield » est publié chez Robert Laffont/ Versilio.
Marc Levy
La dernière des Stanfield
Livre 6'41Philippe Chauveau :
Dans votre nouveau titre Marc Levy, nous sommes à Londres en octobre 2016 et nous faisons connaissance avec une jeune femme qui s'appelle Eleanor-Rigby, elle est journaliste pour un magazine géographique, elle s'entend plutôt bien avec sa sœur, son frère et son père, la maman est décédée. Elle va recevoir une lettre lui révélant une information sur sa mère. Et de l'autre côté de l'atlantique il y a un autre garçon qui s'appelle George Harrison qui ne connaît pas son père et qui reçoit lui aussi une lettre lui donnant rendez-vous dans un bar de Baltimore. Comment est-elle née cette histoire ?
Marc Levy :
Eleanor vient d'une famille heureuse, mais dysfonctionnelle. Sa mère est morte un an auparavant et son père a interdit à sa famille de céder à la tristesse. Il y a une propension à la joie de vire, à tel point qu'il était difficile de prendre quelque chose au sérieux dans cette famille, ce qui n'est pas sans causer de problème. George Harrison lui est ébéniste, il n'a jamais connu son père.
Philippe Chauveau :
Ces deux personnages sont donc très différents, l'un aime les grands espaces québécois, elle est plutôt urbaine et finalement ils reçoivent chacun cette lettre, qui va les conduire à Baltimore. Sans trop dévoiler l'intrigue, nous allons vivre à travers trois générations, en 2016, en 1980 et en 1944. Pourquoi avoir choisi ces prénoms Eleanor-Rigby et George Harrison, pourquoi cet hommage aux Beatles?
Marc Levy :
Déjà parce que j'aime leur musique, mais la vraie raison c'est que dans l'histoire les deux personnages se rejettent et ne veulent pas croire ce qu'il leur arrive. Et quand les deux s'aperçoivent du prénom de l'autre, ils comprennent bien que ce n'est plus possible de nier. Et toute l'histoire part de ce point là, les deux personnages vont mener leur enquête, enquête qui va les mener de découverte en découverte sur les mensonges familiaux.
Philippe Chauveau :
Ce qui est intéressant c'est qu'il s'agit à la fois d'un jeu de piste et puis il y a donc ces réflexions notamment celles de la bataille des femmes au fil des générations et puis finalement ce questionnement sur les parents, que parfois l'on ne connaît pas si bien que ça.
Marc Levy :
Oui, c'est vrai cette question de savoir qui étaient nos parents au même age que nous. Et pas seulement qu'avec nos parents, mais c'est vrai aussi pour nos frères et sœurs, nos meilleurs amis. Une des questions que j'ai voulu partager et qui consiste à se dire que finalement « est-ce qu'on peut vivre 20 ans aux côtés d'une personne que finalement l'on ne connaît pas ?» . Et pourquoi on ne la connaît pas ? La personne s'est elle cachée ou est-ce aussi un peu de notre faute ?
Philippe Chauveau :
Vous avez eu du mal à les laisser George Harrison et Eleanor-Rigby ?
Marc Levy :
Oui, j'ai même eu du mal à laisser les autres personnages, le père, le frère. Mais je pense que je les retrouverai, je ne sais pas sous quelle forme encore, mais j'ai vraiment envie de les retrouver.
Philippe Chauveau :
Un gros coup de cœur Marc Levy pour ce nouveau roman, c'est vraiment un jeu de piste haletant que vous nous invité à partager. « La dernière des Stanfield c'est votre nouveau roman, vous êtes publié chez Robert Laffont/Versilio.