Vladmir Fédorovski

Vladmir Fédorovski

Le roman vrai de la manipulation

Portrait 5'58"

Philippe Chauveau : Bonjour Vladimir Fédorovski

Vladimir Fédorovski : Bonjour, quel plaisir d'être là !

Philippe Chauveau : Mais quel plaisir de vous accueillir ! Votre 41e livre qui est en librairie : Le roman vrai de la manipulation.

Vladimir Fédorovski : Beaucoup ! « Le roman de St Petersbourg », « Le roman de Raspoutine », « le roman de l'orient express » que vous aimez bien je crois.

Philippe Chauveau : Que j'aime beaucoup, et là, « le roman vrai de la manipulation ». Je sens que vous allez me manipuler encore un petit peu pendant cette émission...

Vladimir Fédorovski : Ah oui ! Manipulateur que j'étais parce que, vous savez, ma grande réussite dans ma vie, et j'en suis très fier : je me suis occupé de l'image de Gorbatchev, c'est la fin du communisme, la période extraordinaire. Il y a quelqu'un qui voudrait faire un film sur Gorbatchev, Di Caprio, il a raison. Mais je suis très fier parce qu'on a créé quelque chose d'extraordinaire.

Philippe Chauveau : J'aimerais qu'on revienne sur le petit Vladimir Fédorovski, lorsque vous viviez encore en Russie auprès de vos parents...

Vladimir Fédorovski : Les neiges ! Les neiges ! J'humais les neiges, Saint Petersbourg, les couleurs extraordinaires de la russie éternelle que je vous recommande.

Philippe Chauveau : Que vous nous avez souvent racontée dans vos ouvrages.

Vladimir Fédorovski : Evidemment ! Bleu, fushia, sur la toile de fond des neiges ou encore des nuits blanches de Saint Petersbourg, j'ai adoré.

Philippe Chauveau : Et au delà de ces paysages, y a-t-il un souvenir de livre ? Vous souvenez-vous le premier livre qui vous ait marqué et qui serait peut-être à l'origine de vos envies d'écriture ?

Vladimir Fédorovski : Je vais vous faire une petite révélation Philippe, à treize ans j'ai lu « Anna Karénine », c'est la Russie éternelle, c'est l'amour, c'est les fastes, tout ce que j'aime, l'écriture de Tolstoi m'a marqué énormément, l'histoire, la fureur de l'histoire, l'homme face à l'histoire. Lui raconte Napoléon, j'ai une prétention de raconter Staline. Je dois vous dire que dans une année, je vais faire une comédie musicale.

Philippe Chauveau : Ce sera Anna Karénine ?

Vladimir Fédorovski : Ce sera Anna Karénine.

Philippe Chauveau : Souvenir de lecture à l'adolescence, vous exprimez souvent votre fascination pour la Russie éternelle, la Russie d'hier, la Russie des Tsars et curieusement, vous faites votre parcours dans l'URSS...

Vladimir Fédorovski : Une des raisons de ce livre c'est cela : on a fait des performances au moment de la fin du communisme, on est sorti du communisme d'une manière miraculeuse, ça aurait pu terminer dans les fleuves du sang, dans l'apocalypse mondiale. Après, le monde était nul, le post communisme était une période ratée, on a diabolisé la Russie, c'est une grande erreur et les gens qui connaissent, qui sentent la Russie comme mon ami Martin-Chauffier ou Gonzague Saint-Bris, tous ces gens savent bien que la Russie et la France sont liées et je sais que la France réelle sait que les russes, sur le plan civilisationnel, font partie de vous et, diaboliser les russes c'est très bien pour vendre mon livre « le roman vrai de la manipulation » mais c'est très mauvais pour le monde.

Philippe Chauveau : Alors finalement, est-ce-qu'on pourrait vous définir comme un ambassadeur, un passeur entre la France et la Russie ?

Vladimir Fédorovski : Evidemment, je ne voudrais pas parler des ambassades officielles, j'étais diplomate pendant de longues années mais j'étais diplomate de la période de la fin du communisme. Mon métier c'était de créer l'image de Gorbatchev et c'était une grande réussite, c'est pour ça que je parle de manipulation.

Philippe Chauveau : On comprend bien que vos livres sont des passerelles entre nos deux pays, vous le disiez, vous êtes fréquemment en librairie, en médiathèque ou sur les salons du livre, j'imagine que c'est une question qui revient souvent alors je ne peux pas ne pas vous la poser. Que pensez vous de Vladimir Poutine ?

Vladimir Fédorovski : Je me suis trompé sur lui, Poutine ne m'aime pas. Parce que j'ai fait des livres explosifs sur lui, rien que « Le fantome de Staline ». Je pensais que c'était une marionnette, il est devenu marionnettiste.

Philippe Chauveau : Vous vous êtes trompé sur lui ?

Vladimir Fédorovski : Il y a du Macron chez Poutine, parce qu'ils sont inattendus, hors système etc... Quand Poutine dit « Celui qui ne regrette pas l'Union Soviétique n'a pas de cœur, celui qui le regrette n'a pas d'intelligence ».

Philippe Chauveau : Je retiens quand même cette phrase : « Vladimir Poutine, la marionnette qui est devenue marionnettiste ». Votre actualité Vladimir Fédorovski c'est « le Roman vrai de la manipulation », c'est chez Flammarion.

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  • Il est sans doute le plus russe des français. Installé dans notre pays depuis une vingtaine d’années et désormais naturalisé, Vladimir Fédorovski n’en reste pas moins un observateur attentif de la Russie où il a gardé de nombreux contacts. Depuis son premier titre en 1991, « Histoire secrète d’un coup d’état », Vladimit Fédorovski a publié une quarantaine d’ouvrages, ayant trait à ce que l’on appelle communément la Russie éternelle mais aussi d’autres livres directement en lien avec l’actualité. Son...Rediffusion des escales littéraires en partenariat avec le Crédit Mutuel Océan de Vladimir Fédorovski - Présentation - Suite
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    Philippe Chauveau : C'est votre 41e titre Vladimir Fédorovski « Le roman vrai de la manipulation », j'aime beaucoup la couverture parce qu'on sait tout de suite de quoi on va parler, tous ces gens qui dirigent ou qui ont dirigé le monde d'une façon ou une autre. C'est quoi la manipulation ? Vladimir Fédorovski : Pour manipuler, il y a des différents aspects, ça touche la propagande, ça touche la désinformation, il y a tous ces aspects mais finalement, utiliser les fakes news, la désinformation pour vraiment utiliser...Rediffusion des escales littéraires en partenariat avec le Crédit Mutuel Océan de Vladimir Fédorovski - Livre - Suite