Chez les Sardou, la fibre artistique et créatrice se transmet de générations en générations. Le génial Victorien Sardou qui écrivit de nombreuses pièces de théâtre, dont Tosca qui inspira Puccini, l'accent chantant et gouailleur de Fernand et Jackie Sardou, les succès populaires de leur fils Michel, la famille est habituée à tenir le haut de l'affiche. La nouvelle génération ne déroge pas à la règle et les deux fils de Michel Sardou suivent les traces de leurs ainés. Davy Sardou est un comédien reconnu. Quant à son...
Rediffusion des escales littéraires en partenariat avec le Crédit Mutuel Océan de Romain Sardou - Présentation - Suite
Philippe Chauveau :Bonjour Romain Sardou.Romain Sardou :Bonjour.Philippe Chauveau :J'ai grand plaisir à vous retrouver parce qu'a chaque fois qu'on est ensemble, on sait qu'on va voyagerr dans le temps. Que ce soit « America » avec les Amériques du XVIIIème siècle, que ce soit « Pardonnez nos offenses » pour l'époque médiévale ou encore l'action que vous aviez placés dans la Rome antique. Aujourd'hui avec « Fräulein France », nous sommes dans le Paris des années 40. Pourquoi toujours placer vos intrigues dans une...
Rediffusion des escales littéraires en partenariat avec le Crédit Mutuel Océan de Romain Sardou - Portrait - Suite
Philippe Chauveau :Et dans ce nouveau titre, Romain Sardou, « Fraulein France », vous nous entrainez donc au cœur du Paris, Paris occupé, le Paris de 1940, nous allons rencontrer une jeune femme charmante, superbe, sublime, à telle point que tout les gradés nazis en poste à Paris sont fou d'elle parce que cette jeune femme a choisi de vendre ses charmes dans l'une des maisons closes les plus cotés de l'époque « le Sphinx ». Difficile de parler de mademoiselle France sans trop dévoiler l'intrigue du roman, d'où...
Rediffusion des escales littéraires en partenariat avec le Crédit Mutuel Océan de Romain Sardou - Le livre - Suite
Romain Sardou
Fraülein France
Présentation 2'04Chez les Sardou, la fibre artistique et créatrice se transmet de générations en générations. Le génial Victorien Sardou qui écrivit de nombreuses pièces de théâtre, dont Tosca qui inspira Puccini, l'accent chantant et gouailleur de Fernand et Jackie Sardou,
les succès populaires de leur fils Michel, la famille est habituée à tenir le haut de l'affiche. La nouvelle génération ne déroge pas à la règle et les deux fils de Michel Sardou suivent les traces de leurs ainés. Davy Sardou est un comédien reconnu.
Quant à son frère Romain, il est devenu en quelques années un écrivain qui compte, enchainant les succès avec des romans historiques à rebondissements, à l'écriture rythmée, aux personnages ambigus.
En 2002, son 1er titre «Pardonnez nos offenses » séduira plus de 300 000 lecteurs. Après ce roman médiéval, il nous entrainera à l'époque romaine avec « Quitte Rome ou meurs » ,
et plus récemment dans l'Amérique naissante du XVIIIème siècle avec la série « America ». A chaque fois, le plaisir de lecture est le même et on referme les livres de Romain Sardou en se disant « vivement le prochain ! »…
C'est le XXème siècle qui inspire Romain Sardou dans son nouveau titre, et plus précisément, la seconde guerre mondiale et l'occupation de Paris par les troupes allemandes.
Avec « Fraülein France », nous allons suivre une jeune femme, sûre de ses charmes, qui en quelques semaines va devenir la coqueluche du Tout-Paris nocturne et la reine des maisons-closes de la capitale où tous les gradés de l'Allemagne nazie tenteront de la conquérir.
Et si ouvertement, elle affiche des sentiments pro-allemands, cette superbe créature cache aussi bien des mystères.
Intrigue implacable, personnage féminin d'une force et d'une ambigüité imparable, style enlevé, reconstitution minutieuse du Paris des années 40, ce nouveau roman historique parfaitement documentée de Romain Sardou procure un vrai plaisir de lecture et confirme son talent de conteur.
Un coup de cœur donc pour « Fraülein France » publié chez XO. Romain Sardou est avec nous sur WTC.
Chez les Sardou, la fibre artistique et créatrice se transmet de générations en générations. Le génial Victorien Sardou qui écrivit de nombreuses pièces de théâtre, dont Tosca qui inspira Puccini, l'accent chantant et gouailleur de Fernand et Jackie Sardou, les succès populaires de leur fils Michel, la famille est habituée à tenir le haut de l'affiche. La nouvelle génération ne déroge pas à la règle et les deux fils de Michel Sardou suivent les traces de leurs ainés. Davy Sardou est un comédien reconnu. Quant à son frère Romain, il est devenu en quelques années un écrivain qui compte, enchainant les succès avec des romans historiques à rebondissements, à l'écriture rythmée, aux personnages ambigus. En 2002, son 1er titre «Pardonnez nos offenses » séduira plus de 300 000 lecteurs. Après ce roman médiéval, il nous entrainera à l'époque romaine avec « Quitte Rome ou meurs » , et plus récemment dans l'Amérique naissante du XVIIIème siècle avec la série « America ». A chaque fois, le plaisir de lecture est le même et on referme les livres de Romain Sardou en se disant « vivement le prochain ! »...
C'est le XXème siècle qui inspire Romain Sardou dans son nouveau titre, et plus précisément, la seconde guerre mondiale et l'occupation de Paris par les troupes allemandes. Avec « Fraülein France », nous allons suivre une jeune femme, sûre de ses charmes, qui en quelques semaines va devenir la coqueluche du Tout-Paris nocturne et la reine des maisons-closes de la capitale où tous les gradés de l'Allemagne nazie tenteront de la conquérir. Et si ouvertement, elle affiche des sentiments pro-allemands, cette superbe créature cache aussi bien des mystères.
Intrigue implacable, personnage féminin d'une force et d'une ambigüité imparable, style enlevé, reconstitution minutieuse du Paris des années 40, ce nouveau roman historique parfaitement documentée de Romain Sardou procure un vrai plaisir de lecture et confirme son talent de conteur. Un coup de cœur donc pour « Fraülein France » publié chez XO.
Romain Sardou est avec nous sur WTC.
Romain Sardou
Fraülein France
Portrait 4'46Bonjour Romain Sardou.
Bonjour.
J'ai grand plaisir à vous retrouver parce qu'a chaque fois qu'on est ensemble, on sait qu'on va voyagerr dans le temps. Que ce soit « America » avec les Amériques du XVIIIème siècle,
que ce soit « Pardonnez nos offenses » pour l'époque médiévale ou encore l'action que vous aviez placés dans la Rome antique.Aujourd'hui avec « Fräulein France », nous sommes dans le Paris des années 40.
Pourquoi toujours placer vos intrigues dans une époque éloignée dans l'histoire avec un h majuscule ? C'est une façon pour vous de vous éloigner de la réalité du quotidien ?
Oui ou d'y revenir parfois puisqu'en allant dans l'histoire, on trouve des choses qu'on peut relier au quotidien, qu'on peut relier à l'actualité, à l'histoire contemporaine.
Même en remontant au Moyen Age, même en remontant dans la Rome antique. Mais surtout c'est que je suis venu à la littérature par la lecture et principalement par la lecture de roman historique, c'est toujours quelque chose qui m'a fasciné, que ce soit Walter Scott, Dumas, Eugène Sue.
Ce que j'aimais dans ces romans historiques, c'était à la fois le plaisir de la trame romanesque, du rebondissement, de l'aventure, qui est une chose mais aussi le fait que les enjeux d'une époque ressortent dans cette histoire,
des figures, des personnages ressortent. Je les ai découvert comme ça. C'est à dire que je pouvais partir d'un roman de Walter Scott sous Louis XI, j'adore le livre seulement j'ai 12-13 ans
je ne sais pas bien qui est Louis XI donc je vais voir après. Ça ouvre la curiosité de manière absolument formidable.
Je le disais en préambule, l'époque de la Rome Antique, l'époque médiévale, aujourd'hui l'époque contemporaine avec le second confit mondial. Toutes les époques historiques vous intéressent ou vous avez des époques de prédilection ?
Ma période de prédilection c'est le XIIIème siècle, c'est même plus précis que ça puisque ce sont les 30 dernières années du XIIIème siècle où il y a ce qu'on a appelé une mini-renaissance qui a avorté très vite. Il y a énormément de choses nouvelles.
De nouvelles façons de voir le monde naissent au sein de l'église et ce sont toutes ces idées qui, un siècle et demi plus tard vont faire la renaissance, la vraie renaissance.
Il y a une petite parenthèse dans le Moyen Age qui est absolument passionnante et sur laquelle j'ai déjà consacré 2 livres et dont je consacrerai d'autres livres encore parce que c'est vraiment une période dont j'ai pas fait le tour.
On sent aussi que l'époque que vous choisissez n'est pas un simple décor, c'est à dire que vous travaillez énormément, que vous faites beaucoup de recherches pour situer, pour bien placer vos personnages dans le contexte historique.
Bien sûr parce que je veux vraiment que les enjeux de l'époque et les enjeux de l'histoire soient les mêmes, se répondent.
Mais vous vous régalez aussi parce que vous aimez ça.
Non mais j'adore ça. Mais ce que j'adore surtout, c'est faire ce travail de documentation, de recherche et toujours de découvrir ce que je ne cherchais pas. Je pars tout le temps à la recherche de quelque chose.
Pour ce livre, je me souviens très bien que j'avais pris 2 livres d'historiens sur la manière dont les femmes s'habillaient pendant l'occupation parce que j'en avais besoin pour mes personnages.
Dans ces livres là je vais trouver quelque chose qui n'a rien à voir avec les costumes, qui n'a rien à voir avec les vêtements mais qui, hop va déclencher quelque chose qui va devenir plus important dans mon livre que ce que je cherchais au début.
C'est pour ça qu'il est hors de question de faire faire ma documentation par quelqu'un d'autre parce que si je demande à un universitaire « Trouve moi des informations sur les vêtements de l'époque »,
il va me les donner mais il va pas trouver ce que moi j'aurai trouvé dans cette recherche, le petit détail qui était imprévu.
Lorsque l'on fait le choix de l'écriture de roman historique, on peut aussi parfois se laisser emporter par le contexte historique et vouloir montrer...
Ah mais ça ça m'arrive à chaque fois. Ça ça m'arrive à chaque livre, il y a toujours un moment où l'histoire prend trop de place dans mon roman.
Vous le ressentez ça ?
Ah oui et puis c'est ma femme et mon éditeur qui veillent sérieusement. Il y a toujours un moment où je me laisse déborder parce qu'effectivement, à force de découvrir des choses, des fois c'est des petits détails, parfois ce sont des grandes causes expliquées par de petits effets.
J'ai envie de tout mettre. C'est d'une gourmandise les informations historiques. Je larde beaucoup le livre de ça. Il y a toujours une période, généralement au bout d'un an d'écriture où mon intrigue se perd dans trop de considérations historiques.
Ce que le lecteur apprécie aussi dans vos romans, c'est l'ambiguité de vos personnages, ils ont tous des faces plus ou moins sombres. Des petits détails que vous allez nous faire découvrir au fil des pages.
Finalement tout cela est très moderne, très contemporain. L'histoire est un éternel recommencement ?
Je ne crois pas que l'histoire se répète. J'y crois pas du tout en fait. Ce qui se répète, ce sont les passions humaines, ça oui l'homme n'a pas beaucoup changé depuis la Rome Antique.
Les passions humaines individuelles et collectives sont assez les mêmes, les réflexes sont assez les mêmes. Maintenant je refuse complètement cette idée que l'histoire se répèterait point par point parce qu'a chaque fois dès qu'on creuse un événement historique,
on s'aperçoit qu'il y a énormément de raisons et d'éléments sous jacents qui n'ont rien à voir les uns avec les autres. A ce moment là tout se vaudrait et ce n'est vraiment pas le cas.
Votre actualité Romain Sardou, « Fräulein France », c'est aux éditions XO.
Philippe Chauveau :
Bonjour Romain Sardou.
Romain Sardou :
Bonjour.
Philippe Chauveau :
J'ai grand plaisir à vous retrouver parce qu'a chaque fois qu'on est ensemble, on sait qu'on va voyagerr dans le temps. Que ce soit « America » avec les Amériques du XVIIIème siècle, que ce soit « Pardonnez nos offenses » pour l'époque médiévale ou encore l'action que vous aviez placés dans la Rome antique. Aujourd'hui avec « Fräulein France », nous sommes dans le Paris des années 40. Pourquoi toujours placer vos intrigues dans une époque éloignée dans l'histoire avec un h majuscule ? C'est une façon pour vous de vous éloigner de la réalité du quotidien ?
Romain Sardou :
Oui ou d'y revenir parfois puisqu'en allant dans l'histoire, on trouve des choses qu'on peut relier au quotidien, qu'on peut relier à l'actualité, à l'histoire contemporaine. Même en remontant au Moyen Age, même en remontant dans la Rome antique. Mais surtout c'est que je suis venu à la littérature par la lecture et principalement par la lecture de roman historique, c'est toujours quelque chose qui m'a fasciné, que ce soit Walter Scott, Dumas, Eugène Sue. Ce que j'aimais dans ces romans historiques, c'était à la fois le plaisir de la trame romanesque, du rebondissement, de l'aventure, qui est une chose mais aussi le fait que les enjeux d'une époque ressortent dans cette histoire, des figures, des personnages ressortent. Je les ai découvert comme ça. C'est à dire que je pouvais partir d'un roman de Walter Scott sous Louis XI, j'adore le livre seulement j'ai 12-13 ans je ne sais pas bien qui est Louis XI donc je vais voir après. Ça ouvre la curiosité de manière absolument formidable.
Philippe Chauveau :
Je le disais en préambule, l'époque de la Rome Antique, l'époque médiévale, aujourd'hui l'époque contemporaine avec le second confit mondial. Toutes les époques historiques vous intéressent ou vous avez des époques de prédilection ?
Romain Sardou :
Ma période de prédilection c'est le XIIIème siècle, c'est même plus précis que ça puisque ce sont les 30 dernières années du XIIIème siècle où il y a ce qu'on a appelé une mini-renaissance qui a avorté très vite. Il y a énormément de choses nouvelles. De nouvelles façons de voir le monde naissent au sein de l'église et ce sont toutes ces idées qui, un siècle et demi plus tard vont faire la renaissance, la vraie renaissance. Il y a une petite parenthèse dans le Moyen Age qui est absolument passionnante et sur laquelle j'ai déjà consacré 2 livres et dont je consacrerai d'autres livres encore parce que c'est vraiment une période dont j'ai pas fait le tour.
Philippe Chauveau :
On sent aussi que l'époque que vous choisissez n'est pas un simple décor, c'est à dire que vous travaillez énormément, que vous faites beaucoup de recherches pour situer, pour bien placer vos personnages dans le contexte historique.
Romain Sardou :
Bien sûr parce que je veux vraiment que les enjeux de l'époque et les enjeux de l'histoire soient les mêmes, se répondent.
Philippe Chauveau :
Mais vous vous régalez aussi parce que vous aimez ça.
Romain Sardou :
Non mais j'adore ça. Mais ce que j'adore surtout, c'est faire ce travail de documentation, de recherche et toujours de découvrir ce que je ne cherchais pas. Je pars tout le temps à la recherche de quelque chose. Pour ce livre, je me souviens très bien que j'avais pris 2 livres d'historiens sur la manière dont les femmes s'habillaient pendant l'occupation parce que j'en avais besoin pour mes personnages. Dans ces livres là je vais trouver quelque chose qui n'a rien à voir avec les costumes, qui n'a rien à voir avec les vêtements mais qui, hop va déclencher quelque chose qui va devenir plus important dans mon livre que ce que je cherchais au début. C'est pour ça qu'il est hors de question de faire faire ma documentation par quelqu'un d'autre parce que si je demande à un universitaire « Trouve moi des informations sur les vêtements de l'époque », il va me les donner mais il va pas trouver ce que moi j'aurai trouvé dans cette recherche, le petit détail qui était imprévu.
Philippe Chauveau :
Lorsque l'on fait le choix de l'écriture de roman historique, on peut aussi parfois se laisser emporter par le contexte historique et vouloir montrer...
Romain Sardou :
Ah mais ça ça m'arrive à chaque fois. Ça ça m'arrive à chaque livre, il y a toujours un moment où l'histoire prend trop de place dans mon roman.
Philippe Chauveau :
Vous le ressentez ça ?
Romain Sardou :
Ah oui et puis c'est ma femme et mon éditeur qui veillent sérieusement. Il y a toujours un moment où je me laisse déborder parce qu'effectivement, à force de découvrir des choses, des fois c'est des petits détails, parfois ce sont des grandes causes expliquées par de petits effets. J'ai envie de tout mettre. C'est d'une gourmandise les informations historiques. Je larde beaucoup le livre de ça. Il y a toujours une période, généralement au bout d'un an d'écriture où mon intrigue se perd dans trop de considérations historiques.
Philippe Chauveau :
Ce que le lecteur apprécie aussi dans vos romans, c'est l'ambiguité de vos personnages, ils ont tous des faces plus ou moins sombres. Des petits détails que vous allez nous faire découvrir au fil des pages. Finalement tout cela est très moderne, très contemporain. L'histoire est un éternel recommencement ?
Romain Sardou :
Je ne crois pas que l'histoire se répète. J'y crois pas du tout en fait. Ce qui se répète, ce sont les passions humaines, ça oui l'homme n'a pas beaucoup changé depuis la Rome Antique. Les passions humaines individuelles et collectives sont assez les mêmes, les réflexes sont assez les mêmes. Maintenant je refuse complètement cette idée que l'histoire se répèterait point par point parce qu'a chaque fois dès qu'on creuse un événement historique, on s'aperçoit qu'il y a énormément de raisons et d'éléments sous jacents qui n'ont rien à voir les uns avec les autres. A ce moment là tout se vaudrait et ce n'est vraiment pas le cas.
Philippe Chauveau :
Votre actualité Romain Sardou, « Fräulein France », c'est aux éditions XO.
Romain Sardou
Fraülein France
Le livre 4'57Et dans ce nouveau titre, Romain Sardou, « Fraulein France », vous nous entrainez donc au cœur du Paris, Paris occupé, le Paris de 1940, nous allons rencontrer une jeune femme charmante, superbe, sublime,
à tel point que tout les gradés nazis en poste à Paris sont fous d'elle parce que cette jeune femme a choisi de vendre ses charmes dans l'une des maisons closes les plus cotés de l'époque « le Sphinx ».
Difficile de parler de mademoiselle France sans trop dévoiler l'intrigue du roman, d'où vient-elle cette histoire ? Pourquoi cette envie d'emmener votre lecteur dans cette époque ? Et pourquoi ce personnage féminin ?
Alors pour l'époque c'est un peu compliqué parce que j'ai hésité assez longtemps avant de me lancer dans cette période de la seconde guerre mondiale, de l'occupation allemande en France.
A la différence d'autres périodes que j'ai pu traité dans mes romans précédents, ce n'est pas une histoire totalement révolue cette période, c'est encore très présent dans nos modes de pensées, dans nos réflexes, dans notre vocabulaire.
La seconde guerre mondiale et l'occupation, c'est encore très « là » et souvent j'ai remarqué que quand on parlait de cette période, on parlait pas d'histoire, on parlait politique, c'est vraiment une façon de se situer et je me suis dit bon écrire c'est quand même glissant.
Moi je suis un auteur de romans historique, je n'ai pas un propos politique, ça ne m'intéresse pas, je suis là pour raconter des histoires, des intrigues, faire vivre des personnages. Je faisais quand même très attention.
Ce qui m'a vraiment amené à ce travail, ça a été des lectures, des recherches assez général sur la période mais à beaucoup de moments je me suis aperçue que derrière chaque idées,
chaque idéologies, que ce soit les idéaux de la résistance ou les idéaux de la collaboration parce qu'ils ont existés.Ces idées n'étaient pas abstraites. Derrière chaque idéologie, il y a une biographie.
En fait, beaucoup de positions peuvent nous choquer, nous surprendre ou que l'on peut admirer s'explique très souvent parce ce qu'il s'est passé avant. Qu'est ce qu'on vécut ces gens là ?
Qu'est ce que leurs parents ont vécus ? Dans quel milieu ils sont ? Dans quel endroit de la France ils sont ? Derrière toutes ces idées il y avait une biographie, derrière cette biographie, il y avait une histoire.
Moi comme je suis un conteur, je suis un raconteur d'histoires, c'est ces histoires là qui m'intéressaient. Plus que le volet politique, c'est comment ils en sont arrivés là. Et c'est comme ça qu'apparaît mon personnage principal.
Avez vous eu l'impression de vous mettre en danger ? Vous le dites vous même, vous faîtes de la littérature de divertissement.
Là vous choisissez une période trouble qui est encore très présente. Vous avez eu l'impression parfois que c'était un peu dangereux ? Vous avez marchés un peu sur des œufs ?
Oui franchement oui. Plusieurs fois je me suis dit « Attention faut pas que ce soit mal interprété ou mal compris » Parce qu'il y a des personnages qui disent des choses atroces quand même.
Tout est vrai, je ne l'ai pas inventé. D'ailleurs la plupart des personnages sont réels ou inspirés de personnages qui ont vraiment existés et justement la caution du réel était très importante pour moi.
Il n'était pas question de faire faire des choses à des gens. A chaque fois je suis parti d'un ou de plusieurs personnages qui ont vraiment fait ce que je montre dans le livre ou qui l'ont vraiment dit.
A ce moment là je pouvais le mettre en scène entre guillemets. J'avais la crédibilité de la réalité.
Quand vous avez mis le point final à cet ouvrage, que vous avez donné le manuscrit à votre éditeur, que ce soit pour celui-ci ou vos précédents titres
avez vous eu l'impression de vous séparer d'un bébé, d'un enfant ou est ce que finalement les personnages continuent de vivre avec vous ? Comment êtes vous ?
Cela dépend. Les livres précédents, je m'en séparais assez facilement parce que j'étais déjà reparti dans un autre livre, j'arrivais à tourner la page d'une certaine manière.
Là c'est plus compliqué parce qu'effectivement, je suis très attaché à ce personnage de France. Beaucoup plus que je ne l'ai été de mes autres personnages parce que vraiment elle me touche beaucoup cette femme.
Même dans ses ambiguïtés, dans ces exagérations, dans les choses terribles qu'elle dit et qu'elle fait pendant le livre qui s'explique à la fin. Je l'ai vraiment beaucoup aimé ce personnage. Je m'en suis pas encore totalement détaché.
Parce que ce personnage, quand même, il est très différent.
Et bien déjà c'est une femme. Je vous disais que je faisais très attention sur la période, j'ai pendant très longtemps fait attention aux personnages féminins aussi.
N'étant pas convaincu que je maîtriserai aussi bien un personnage féminin qu'un personnage masculin. D'ailleurs je dois rendre hommage à ma femme qui m'a beaucoup aidé dans la lecture des différentes versions du livre
parce que plusieurs fois elle m'a pris en flagrant délit de rendre mon personnage trop masculin.« Tu sais une femme, elle dirait peut être pas ça à ce moment là, elle ferait peut être pas ça comme ça tout de suite.
Elle m'a pas mal aidé à construire ce personnage qui effectivement est ambiguë et donc doit être tenue.
En tout cas Mademoiselle France, on ne l'oublie pas facilement. « Fräulein France » c'est vraiment un livre coup de poing parce qu'il se passe beaucoup de choses et on est donc dans cette époque très ambiguë.
En tout cas, c'est un grand plaisir de lecture, un gros coup de cœur. « Fräulein France » de Romain Sardou aux éditions XO. Merci beaucoup.
Merci.
Philippe Chauveau :
Et dans ce nouveau titre, Romain Sardou, « Fraulein France », vous nous entrainez donc au cœur du Paris, Paris occupé, le Paris de 1940, nous allons rencontrer une jeune femme charmante, superbe, sublime, à telle point que tout les gradés nazis en poste à Paris sont fou d'elle parce que cette jeune femme a choisi de vendre ses charmes dans l'une des maisons closes les plus cotés de l'époque « le Sphinx ». Difficile de parler de mademoiselle France sans trop dévoiler l'intrigue du roman, d'où vient-elle cette histoire ? Pourquoi cette envie d'emmener votre lecteur dans cette époque ? Et pourquoi ce personnage féminin ?
Romain Sardou :
Alors pour l'époque c'est un peu compliqué parce que j'ai hésité assez longtemps avant de me lancer dans cette période de la seconde guerre mondiale, de l'occupation allemande en France. A la différence d'autres périodes que j'ai pu traité dans mes romans précédents, ce n'est pas une histoire totalement révolue cette période, c'est encore très présent dans nos modes de pensées, dans nos réflexes, dans notre vocabulaire. La seconde guerre mondiale et l'occupation, c'est encore très « là » et souvent j'ai remarqué que quand on parlait de cette période, on parlait pas d'histoire, on parlait politique, c'est vraiment une façon de se situer et je me suis dit bon écrire c'est quand même glissant. Moi je suis un auteur de romans historique, je n'ai pas un propos politique, ça ne m'intéresse pas, je suis là pour raconter des histoires, des intrigues, faire vivre des personnages. Je faisais quand même très attention. Ce qui m'a vraiment amené à ce travail, ça a été des lectures, des recherches assez général sur la période mais à beaucoup de moments je me suis aperçue que derrière chaque idées, chaque idéologies, que ce soit les idéaux de la résistance ou les idéaux de la collaboration parce qu'ils ont existés. Ces idées n'étaient pas abstraites. Derrière chaque idéologie, il y a une biographie. En fait, beaucoup de positions peuvent nous choquer, nous surprendre ou que l'on peut admirer s'explique très souvent parce ce qu'il s'est passé avant. Qu'est ce qu'on vécut ces gens là ? Qu'est ce que leurs parents ont vécus ? Dans quel milieu ils sont ? Dans quel endroit de la France ils sont ? Derrière toutes ces idées il y avait une biographie, derrière cette biographie, il y avait une histoire. Moi comme je suis un conteur, je suis un raconteur d'histoires, c'est ces histoires là qui m'intéressaient. Plus que le volet politique, c'est comment ils en sont arrivés là. Et c'est comme ça qu'apparaît mon personnage principal.
Philippe Chauveau :
Avez vous eu l'impression de vous mettre en danger ? Vous le dites vous même, vous faîtes de la littérature de divertissement. Là vous choisissez une période trouble qui est encore très présente. Vous avez eu l'impression parfois que c'était un peu dangereux ? Vous avez marchés un peu sur des œufs ?
Romain Sardou :
Oui franchement oui. Plusieurs fois je me suis dit « Attention faut pas que ce soit mal interprété ou mal compris » Parce qu'il y a des personnages qui disent des choses atroces quand même. Tout est vrai, je ne l'ai pas inventé. D'ailleurs la plupart des personnages sont réels ou inspirés de personnages qui ont vraiment existés et justement la caution du réel était très importante pour moi. Il n'était pas question de faire faire des choses à des gens. A chaque fois je suis parti d'un ou de plusieurs personnages qui ont vraiment fait ce que je montre dans le livre ou qui l'ont vraiment dit. A ce moment là je pouvais le mettre en scène entre guillemets. J'avais la crédibilité de la réalité.
Philippe Chauveau :
Quand vous avez mis le point final à cet ouvrage, que vous avez donné le manuscrit à votre éditeur, que ce soit pour celui-ci ou vos précédents titres que vous avez l'impression de vous séparer d'un bébé, d'un enfant ou est ce que finalement les personnages continuent de vivre avec vous ? Comment êtes vous ?
Romain Sardou :
Cela dépend. Les livres précédents, je m'en séparais assez facilement parce que j'étais déjà reparti dans un autre livre, j'arrivais à tourner la page d'une certaine manière. Là c'est plus compliqué parce qu'effectivement, je suis très attaché à ce personnage de France. Beaucoup plus que je ne l'ai été de mes autres personnages parce que vraiment elle me touche beaucoup cette femme. Même dans ses ambiguïtés, dans ces exagérations, dans les choses terribles qu'elle dit et qu'elle fait pendant le livre qui s'explique à la fin. Je l'ai vraiment beaucoup aimé ce personnage. Je m'en suis pas encore totalement détaché.
Philippe Chauveau :
Parce que ce personnage, quand même, il est très différent.
Romain Sardou :
Et bien déjà c'est une femme. Je vous disais que je faisais très attention sur la période, j'ai pendant très longtemps fait attention aux personnages féminins aussi. N'étant pas convaincu que je maîtriserai aussi bien un personnage féminin qu'un personnage masculin. D'ailleurs je dois rendre hommage à ma femme qui m'a beaucoup aidé dans la lecture des différentes versions du livre parce que plusieurs fois elle m'a pris en flagrant délit de rendre mon personnage trop masculin. « Tu sais une femme, elle dirait peut être pas ça à ce moment là, elle ferait peut être pas ça comme ça tout de suite. Elle m'a pas mal aidé à construire ce personnage qui effectivement est ambiguë et donc doit être tenue.
Philippe Chauveau :
En tout cas Mademoiselle France, on ne l'oublie pas facilement. « Fräulein France » c'est vraiment un livre coup de poing parce qu'il se passe beaucoup de choses et on est donc dans cette époque très ambiguë. En tout cas, c'est un grand plaisir de lecture, un gros coup de cœur. « Fräulein France » de Romain Sardou aux éditions XO. Merci beaucoup.
Romain Sardou :
Merci.