Christine Orban
N'oublie pas d'être heureuse
Très tôt, Christine Orban a su que l'écriture jouerait un rôle essentiel dans sa vie. En 1986, elle publie son premier roman, « Les petites filles ne meurent jamais ». Dès lors, elle ne cessera d'écrire. De son enfance, à Casablanca, au Maroc Christine Orban a gardé une âme ensoleillée où la nostalgie du temps enfui le dispute à l'insouciance des beaux jours.
Si elle ne cache pas son amour pour Paris où elle aime flâner, arpenter les boutiques et les musées, Christine Orban n'a rien de superficiel et derrière son son sourire énigmatique et son élégance, se cache une femme discrète, presque timide, qui ne se livre que du bout des lèvres.
Ses livres sont à son image, tout en douceur, tout en finesse. Ils évoquent comme une petite musique les petits riens du quotidien où sourires et larmes se croisent au fil des jours.
Après « Petites phrases pour traverser la vie en cas de tempête et par beau temps », Christine Orban nous revient avec un nouveau roman, publié chez Albin Michel et un joli titre « N'oublie pas d'être heureuse ».
Au Lutétia, au coeur même du Paris littéraire, c'est là que nous avons rendez-vous avec Christine Orban, pour Web TV Culture.
Christine Orban
N'oublie pas d'être heureuse
Présentation 1'02Si elle ne cache pas son amour pour Paris où elle aime flâner, arpenter les boutiques et les musées, Christine Orban n'a rien de superficiel et derrière son son sourire énigmatique et son élégance, se cache une femme discrète, presque timide, qui ne se livre que du bout des lèvres. Ses livres sont à son image, tout en douceur, tout en finesse. Ils évoquent comme une petite musique les petits riens du quotidien où sourires et larmes se croisent au fil des jours. Après « Petites phrases pour traverser la vie en cas de tempête et par beau temps », Christine Orban nous revient avec un nouveau roman, publié chez Albin Michel et un joli titre « N'oublie pas d'être heureuse ».
Au Lutétia, au cœur même du Paris littéraire, c'est là que nous avons rendez-vous avec Christine Orban, pour Web TV Culture.
Si elle ne cache pas son amour pour Paris où elle aime flâner, arpenter les boutiques et les musées, Christine Orban n'a rien de superficiel et derrière son son sourire énigmatique et son élégance, se cache une femme discrète, presque timide, qui ne se livre que du bout des lèvres. Ses livres sont à son image, tout en douceur, tout en finesse. Ils évoquent comme une petite musique les petits riens du quotidien où sourires et larmes se croisent au fil des jours. Après « Petites phrases pour traverser la vie en cas de tempête et par beau temps », Christine Orban nous revient avec un nouveau roman, publié chez Albin Michel et un joli titre « N'oublie pas d'être heureuse ».
Au Lutétia, au cœur même du Paris littéraire, c'est là que nous avons rendez-vous avec Christine Orban, pour Web TV Culture.
Christine Orban
N'oublie pas d'être heureuse
Portrait 4'12Bonjour Christine Orban. Merci de nous accorder quelques instants ici dans ce beau lieu, dans ce bel hôtel Le Lutetia. "N'oublie pas d'être heureuse" ,votre nouveau roman chez Albin Michel, quand on est une petite fille puis ensuite une adolescente, une jeune fille à Casablanca au Maroc, comment découvre-t-on la littérature française et quelle saveur a-t-elle ?
Christine Orban (N'oublie pas d'être heureuse) :
En fait, je l'ai découverte grâce à ma mélancolie. J'étais une enfant plutôt mélancolique et j'allais me réfugier dans les livres, j'avais besoin des livres, j'avais besoin des mots, j'avais trouvé un réconfort dans certains ouvrages et j'écrivais des petites phrases sur les murs de ma chambre, ce qui exaspérait mes parents évidemment. Mais j'ai très tôt aimé lire.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Ces livres qui vous ont accompagnés, vous avez des souvenirs de titres ou d'auteurs particuliers qui vous ont peut-être incitée vous-même à prendre la plume ?
Christine Orban (N'oublie pas d'être heureuse) :
Peut-être que le vrai premier roman comme enfant que j‘ai lu ,c'était Daphné du Maurier et c'était Rebecca. Et alors Rebecca c'était un roman on pouvait pas le lâcher. Il y avait une manière de raconter qui m'avait fascinée. Puis j'avais vu, après, le film d'Hitchcock. Pouvoir raconter des histoires, je trouvais que c'était un don. J'ai commencé à écrire des poèmes, à tenir un journal, à aimer être dans ce monde où tout était possible.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture)
Vous partez à Paris,vous décidez vous-même de partir à Paris suivre des études de droit, il y a déjà cette envie d'écrire et cette soif et envie d'être publiée?
Christine Orban (N'oublie pas d'être heureuse) :
Je rêvais d'écrire mais mon père était juriste et voulait que je fasse des études de droit. Et donc il est mort quand j'avais 19 ans et j'ai tenu ma promesse. J'ai été au bout de mes études de droit et j'ai fait sept années d'études après mon bac et ça ne me plaisait pas beaucoup, pas du tout même. Et je me souviens, je devais avoir 26 ans et j'avais fini mon premier roman, j'écrivais la nuit car j'étais stagiaire chez un notaire. Et j'ai senti qu'on pouvait rater sa vie si on n'avait pas le courage d'aller où le coeur nous portait. Et alors tant pis si on me disait que c'était un métier de saltimbanque, que je ne gagnerais jamais ma vie, que je ne serais pas une femme indépendante, que je ne serais jamais publiée, j'ai écrit mon livre et j'ai tenté l'expérience. J'ai démissionné de l'étude où je travaillais, et comme je voulais écrire plus que tout, j'ai tenté.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture)
Il y a des constantes dans vos livres : la mélancolie, la difficulté parfois d'avancer dans le quotidien, les choix, les doutes, les angoisses. c'est une façon pour vous d'exorciser certains démons, est ce qu'il y a un petit peu de ça?
Christine Orban (N'oublie pas d'être heureuse) :
Peut-être...Pour moi, un livre a raté sa mission s'il n'aide pas à vivre et s'il n'enrichit pas aussi. J'essaie donc dans mes romans de raconter une histoire bien sûr mais surtout d'aider à vivre aussi, c'est ambitieux mais au fond en s'aidant soi-même, on peut aider les autres aussi parce qu'il y a un point commun entre tout le monde.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture)
Pour vous l'écriture est une sorte d'accomplissement?
Christine Orban (N'oublie pas d'être heureuse) :
C'est presque une façon de vivre, une façon d'être. C'est une nécessité. Tous les matins j'écris , c'est mon mode de vie. Les sujets s'imposent à moi et je suis heureuse en écrivant
Philippe Chauveau (Web Tv Culture)
Christine Orban, merci beaucoup je rappelle le joli titre de votre roman « N'oublie pas d`être heureuse » chez Albin Michel.
Bonjour Christine Orban. Merci de nous accorder quelques instants ici dans ce beau lieu, dans ce bel hôtel Le Lutetia. "N'oublie pas d'être heureuse" ,votre nouveau roman chez Albin Michel, quand on est une petite fille puis ensuite une adolescente, une jeune fille à Casablanca au Maroc, comment découvre-t-on la littérature française et quelle saveur a-t-elle ?
Christine Orban (N'oublie pas d'être heureuse) :
En fait, je l'ai découverte grâce à ma mélancolie. J'étais une enfant plutôt mélancolique et j'allais me réfugier dans les livres, j'avais besoin des livres, j'avais besoin des mots, j'avais trouvé un réconfort dans certains ouvrages et j'écrivais des petites phrases sur les murs de ma chambre, ce qui exaspérait mes parents évidemment. Mais j'ai très tôt aimé lire.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Ces livres qui vous ont accompagnés, vous avez des souvenirs de titres ou d'auteurs particuliers qui vous ont peut-être incitée vous-même à prendre la plume ?
Christine Orban (N'oublie pas d'être heureuse) :
Peut-être que le vrai premier roman comme enfant que j‘ai lu ,c'était Daphné du Maurier et c'était Rebecca. Et alors Rebecca c'était un roman on pouvait pas le lâcher. Il y avait une manière de raconter qui m'avait fascinée. Puis j'avais vu, après, le film d'Hitchcock. Pouvoir raconter des histoires, je trouvais que c'était un don. J'ai commencé à écrire des poèmes, à tenir un journal, à aimer être dans ce monde où tout était possible.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture)
Vous partez à Paris,vous décidez vous-même de partir à Paris suivre des études de droit, il y a déjà cette envie d'écrire et cette soif et envie d'être publiée?
Christine Orban (N'oublie pas d'être heureuse) :
Je rêvais d'écrire mais mon père était juriste et voulait que je fasse des études de droit. Et donc il est mort quand j'avais 19 ans et j'ai tenu ma promesse. J'ai été au bout de mes études de droit et j'ai fait sept années d'études après mon bac et ça ne me plaisait pas beaucoup, pas du tout même. Et je me souviens, je devais avoir 26 ans et j'avais fini mon premier roman, j'écrivais la nuit car j'étais stagiaire chez un notaire. Et j'ai senti qu'on pouvait rater sa vie si on n'avait pas le courage d'aller où le coeur nous portait. Et alors tant pis si on me disait que c'était un métier de saltimbanque, que je ne gagnerais jamais ma vie, que je ne serais pas une femme indépendante, que je ne serais jamais publiée, j'ai écrit mon livre et j'ai tenté l'expérience. J'ai démissionné de l'étude où je travaillais, et comme je voulais écrire plus que tout, j'ai tenté.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture)
Il y a des constantes dans vos livres : la mélancolie, la difficulté parfois d'avancer dans le quotidien, les choix, les doutes, les angoisses. c'est une façon pour vous d'exorciser certains démons, est ce qu'il y a un petit peu de ça?
Christine Orban (N'oublie pas d'être heureuse) :
Peut-être...Pour moi, un livre a raté sa mission s'il n'aide pas à vivre et s'il n'enrichit pas aussi. J'essaie donc dans mes romans de raconter une histoire bien sûr mais surtout d'aider à vivre aussi, c'est ambitieux mais au fond en s'aidant soi-même, on peut aider les autres aussi parce qu'il y a un point commun entre tout le monde.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture)
Pour vous l'écriture est une sorte d'accomplissement?
Christine Orban (N'oublie pas d'être heureuse) :
C'est presque une façon de vivre, une façon d'être. C'est une nécessité. Tous les matins j'écris , c'est mon mode de vie. Les sujets s'imposent à moi et je suis heureuse en écrivant
Philippe Chauveau (Web Tv Culture)
Christine Orban, merci beaucoup je rappelle le joli titre de votre roman « N'oublie pas d`être heureuse » chez Albin Michel.
Christine Orban
N'oublie pas d'être heureuse
Le livre 4'52Christine Orban « N'oublie pas d'être heureuse » chez Albin Michel c'est votre 17e ouvrage. C'est un joli titre, une jolie histoire, vous pouvez nous résumer brièvement l'histoire de cette jeune fille ?
Christine Orban (N'oublie pas d'être heureuse) :
Mon éditeur voulait écrire que c'était un roman initiatique... mais je trouvais que c'était un peu pompeux initiatique. Mais en fait ce qui m'intéressait c'était de raconter ce passage de l'enfance à l'âge adulte, quand en plus il est accompagné d'un changement de pays. Mon héroïne n'a pas envie de quitter l'enfance, elle a envie de connaître un ailleurs, mais en même temps ,c'est angoissant de grandir tout d'un coup, d'avoir le corps qui se transforme. Tout ça évidemment marque le temps qui passe et c'est angoissant.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture)
Donc cette enfance c'est Marie, Marie Lila plus exactement, puisque dès le départ il y a ce souci sur le prénom, comment va-t-on la prénommer. Il y a d'autres personnages qui gravitent et puis il y a ce mot, il y a un mot qui revient en leitmotiv « snob », puisque Marie Lila rêve d'une chose : être snob.
Christine Orban (N'oublie pas d'être heureuse) :
En fait, elle rêve de ce qu'elle ne connaît pas. Elle a entendu ce mot dans la bouche de sa cousine Fifi qui avait apporté ce mot de Paris, et ne sait pas ce que c'est. Et donc c'est pour montrer qu'au fond, on rêve toujours de ce qu'on n'a pas,et de ce qu'on n' est pas. Je me suis dit que le snobisme c'est peut-être préférer l'autre à soi-même. Donc elle préfèrerait être cette autre qu'elle ne connaît pas, et elle a entendu dire ce mot « snob » qui évidemment doit cacher une tribu très sophistiquée.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture)
J'aimerais que l'on s'arrête simplement quelques instants sur le personnage de Sophia qui est la meilleure amie, qui a un rôle déterminant, mais en même temps c'est un personnage très flou, en filigrane comme ça dans le roman. Quel rôle vouliez-vous lui donner à cette jeune femme ?
Christine Orban (N'oublie pas d'être heureuse) :
J'ai voulu que Sophia soit au fond le contrepoids, Sophia c'est « Sagesse » en Grec, elle est heureuse là où elle est, elle ne voit pas pourquoi elle irait ailleurs, pourquoi elle se lancerait des défis, pourquoi elle partirait. Voilà donc j'ai voulu un contrepoids, parce qu'au fond j'ai pas de réponse, je ne sais pas qui a raison qui a tort, mais je me pose moi-même la question.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture)
« N'oublie pas d'être heureuse », c'est un titre derrière lequel il y a beaucoup de choses, pourquoi avoir choisi ce titre pour ce roman précisément ?
Christine Orban (N'oublie pas d'être heureuse) :
En fait , le titre m'est venu à la fin du livre. Je ne savais pas du tout avant le point final que je l'appellerais comme ça. Et je me suis dit peut être que mon héroïne comme ça se lançait trop de défis, à vouloir toujours plus, en a oublié d'être heureuse. Et comme j'aime bien les livres qui aident à vivre, je me suis dit si j'avais un message, une observation à partager avec mes lecteurs, ce serait celle-là. Je leur dirais : « n'oubliez pas d'être heureux »
Philippe Chauveau (Web Tv Culture)
Est-ce à dire que dans ce roman il y a beaucoup de vous-même ?
Christine Orban (N'oublie pas d'être heureuse) :
Oui il y a de moi-même mais ça n'est pas autobiographique parce que je n'aime pas l'autobiographie. L'autobiographie enchaîne, on n'est plus libre. Ce qui m'intéressait, c'était de romancer ce qui m'a paru important dans les expériences que j'avais vécues ,et le côté universel des problèmes qui se posent à tout être humain qui, un jour, doit être confronté aux adultes et à leurs codes compliqués.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture)
C'est une certaine image de la vie que vous avez voulue nous offrir ?
Christine Orban (N'oublie pas d'être heureuse) :
Oui parce que la vie c'est comme ça finalement. C'est jamais tout noir ou tout blanc. Il y a des moments qui sont formidables puis d'autres ,des passages presque obligés qui sont forcément tragiques et il faut être le plus fort possible pour faire face, et je crois que cette force on ne peut l'acquérir qu'en essayant de comprendre les autres, soi-même et moi la lecture m'a beaucoup aidée à comprendre l'autre aussi.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture)
Merci beaucoup de ce joli moment que vous nous avez offert ici dans les salons du Lutétia, Christine Orban « N'oublie pas d'être heureuse » c'est votre nouveau roman et c'est chez Albin Michel.
Christine Orban « N'oublie pas d'être heureuse » chez Albin Michel c'est votre 17e ouvrage. C'est un joli titre, une jolie histoire, vous pouvez nous résumer brièvement l'histoire de cette jeune fille ?
Christine Orban (N'oublie pas d'être heureuse) :
Mon éditeur voulait écrire que c'était un roman initiatique... mais je trouvais que c'était un peu pompeux initiatique. Mais en fait ce qui m'intéressait c'était de raconter ce passage de l'enfance à l'âge adulte, quand en plus il est accompagné d'un changement de pays. Mon héroïne n'a pas envie de quitter l'enfance, elle a envie de connaître un ailleurs, mais en même temps ,c'est angoissant de grandir tout d'un coup, d'avoir le corps qui se transforme. Tout ça évidemment marque le temps qui passe et c'est angoissant.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture)
Donc cette enfance c'est Marie, Marie Lila plus exactement, puisque dès le départ il y a ce souci sur le prénom, comment va-t-on la prénommer. Il y a d'autres personnages qui gravitent et puis il y a ce mot, il y a un mot qui revient en leitmotiv « snob », puisque Marie Lila rêve d'une chose : être snob.
Christine Orban (N'oublie pas d'être heureuse) :
En fait, elle rêve de ce qu'elle ne connaît pas. Elle a entendu ce mot dans la bouche de sa cousine Fifi qui avait apporté ce mot de Paris, et ne sait pas ce que c'est. Et donc c'est pour montrer qu'au fond, on rêve toujours de ce qu'on n'a pas,et de ce qu'on n' est pas. Je me suis dit que le snobisme c'est peut-être préférer l'autre à soi-même. Donc elle préfèrerait être cette autre qu'elle ne connaît pas, et elle a entendu dire ce mot « snob » qui évidemment doit cacher une tribu très sophistiquée.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture)
J'aimerais que l'on s'arrête simplement quelques instants sur le personnage de Sophia qui est la meilleure amie, qui a un rôle déterminant, mais en même temps c'est un personnage très flou, en filigrane comme ça dans le roman. Quel rôle vouliez-vous lui donner à cette jeune femme ?
Christine Orban (N'oublie pas d'être heureuse) :
J'ai voulu que Sophia soit au fond le contrepoids, Sophia c'est « Sagesse » en Grec, elle est heureuse là où elle est, elle ne voit pas pourquoi elle irait ailleurs, pourquoi elle se lancerait des défis, pourquoi elle partirait. Voilà donc j'ai voulu un contrepoids, parce qu'au fond j'ai pas de réponse, je ne sais pas qui a raison qui a tort, mais je me pose moi-même la question.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture)
« N'oublie pas d'être heureuse », c'est un titre derrière lequel il y a beaucoup de choses, pourquoi avoir choisi ce titre pour ce roman précisément ?
Christine Orban (N'oublie pas d'être heureuse) :
En fait , le titre m'est venu à la fin du livre. Je ne savais pas du tout avant le point final que je l'appellerais comme ça. Et je me suis dit peut être que mon héroïne comme ça se lançait trop de défis, à vouloir toujours plus, en a oublié d'être heureuse. Et comme j'aime bien les livres qui aident à vivre, je me suis dit si j'avais un message, une observation à partager avec mes lecteurs, ce serait celle-là. Je leur dirais : « n'oubliez pas d'être heureux »
Philippe Chauveau (Web Tv Culture)
Est-ce à dire que dans ce roman il y a beaucoup de vous-même ?
Christine Orban (N'oublie pas d'être heureuse) :
Oui il y a de moi-même mais ça n'est pas autobiographique parce que je n'aime pas l'autobiographie. L'autobiographie enchaîne, on n'est plus libre. Ce qui m'intéressait, c'était de romancer ce qui m'a paru important dans les expériences que j'avais vécues ,et le côté universel des problèmes qui se posent à tout être humain qui, un jour, doit être confronté aux adultes et à leurs codes compliqués.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture)
C'est une certaine image de la vie que vous avez voulue nous offrir ?
Christine Orban (N'oublie pas d'être heureuse) :
Oui parce que la vie c'est comme ça finalement. C'est jamais tout noir ou tout blanc. Il y a des moments qui sont formidables puis d'autres ,des passages presque obligés qui sont forcément tragiques et il faut être le plus fort possible pour faire face, et je crois que cette force on ne peut l'acquérir qu'en essayant de comprendre les autres, soi-même et moi la lecture m'a beaucoup aidée à comprendre l'autre aussi.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture)
Merci beaucoup de ce joli moment que vous nous avez offert ici dans les salons du Lutétia, Christine Orban « N'oublie pas d'être heureuse » c'est votre nouveau roman et c'est chez Albin Michel.
Christine Orban
N'oublie pas d'être heureuse
L'avis du libraire 1'48David Ezvan
Librairie du Marché
Place du marché
14800 Deauville
02 31 88 92 95
Christine Orban est dans une progression littéraire. De livres en livres elle capte de plus en plus de lecteurs, ce qui est très intéressant quand on est libraire parce que les gens viennent chercher son dernier roman. Et c'est aussi très intéressant en tant que lecteur de suivre un auteur, de livres en livres, parce qu'on a l'impression d'en connaître un peu plus sur lui, avec cette particularité pour ce dernier roman, et comme sa narratrice Christine Orban qui est née au Maroc, et a étudié le droit à Paris.
Donc on cherche à dissocier ce qui appartient à la fiction et à l'autofiction. Donc ce roman « N'oublie pas d'être heureuse » est un roman d'apprentissage, qui est construit en deux parties.
La première partie se déroule au Maroc, où on suit la narratrice qui évolue dans un cadre extrêmement agréable, un cadre familial extrêmement rassurant et structurant. Et donc malgré tout, cette adolescente a des rêves d'adolescente, et donc rêve à travers une cousine de sa mère, à une vie parisienne snob, qu'elle va connaître dans la deuxième partie du roman où elle va aller étudier le droit à Paris, et par l'intermédiaire d'un ami de fac, va découvrir le monde de la haute bourgeoisie parisienne.
Alors l'intérêt du roman c'est en fait que c'est construit par un très habile jeu de miroirs, où dans la première partie, cette jeune fille rêve de sa vie d'adulte et dans la seconde partie, elle vit ce rêve mais avec constamment ses référents d'enfants et de sa famille qui étaient extrêmement structurants.
C'est plutôt un roman sur le déracinement.
L'idée que c'est écrit par une femme et sur une femme, et qui serait destiné à un lectorat féminin, je trouve ça très réducteur, je pense qu'au delà de ça, ce qui est très intéressant dans l'écriture de Christine Orban, c'est que c'est une écriture extrêmement sensible, construite, tous les personnages sont très très bien campés, la psychologie des personnages est particulièrement bien vue.
Ça sonne juste, donc je pense que ça se destine aux gens qui sont intéressés par cette littérature sensible, ou par exemple les lecteurs de Philippe Besson ou d'Olivier Adam.
David Ezvan
Librairie du Marché
Place du marché
14800 Deauville
02 31 88 92 95
Christine Orban est dans une progression littéraire. De livres en livres elle capte de plus en plus de lecteurs, ce qui est très intéressant quand on est libraire parce que les gens viennent chercher son dernier roman. Et c'est aussi très intéressant en tant que lecteur de suivre un auteur, de livres en livres, parce qu'on a l'impression d'en connaître un peu plus sur lui, avec cette particularité pour ce dernier roman, et comme sa narratrice Christine Orban qui est née au Maroc, et a étudié le droit à Paris.
Donc on cherche à dissocier ce qui appartient à la fiction et à l'autofiction. Donc ce roman « N'oublie pas d'être heureuse » est un roman d'apprentissage, qui est construit en deux parties.
La première partie se déroule au Maroc, où on suit la narratrice qui évolue dans un cadre extrêmement agréable, un cadre familial extrêmement rassurant et structurant. Et donc malgré tout, cette adolescente a des rêves d'adolescente, et donc rêve à travers une cousine de sa mère, à une vie parisienne snob, qu'elle va connaître dans la deuxième partie du roman où elle va aller étudier le droit à Paris, et par l'intermédiaire d'un ami de fac, va découvrir le monde de la haute bourgeoisie parisienne.
Alors l'intérêt du roman c'est en fait que c'est construit par un très habile jeu de miroirs, où dans la première partie, cette jeune fille rêve de sa vie d'adulte et dans la seconde partie, elle vit ce rêve mais avec constamment ses référents d'enfants et de sa famille qui étaient extrêmement structurants.
C'est plutôt un roman sur le déracinement.
L'idée que c'est écrit par une femme et sur une femme, et qui serait destiné à un lectorat féminin, je trouve ça très réducteur, je pense qu'au delà de ça, ce qui est très intéressant dans l'écriture de Christine Orban, c'est que c'est une écriture extrêmement sensible, construite, tous les personnages sont très très bien campés, la psychologie des personnages est particulièrement bien vue.
Ça sonne juste, donc je pense que ça se destine aux gens qui sont intéressés par cette littérature sensible, ou par exemple les lecteurs de Philippe Besson ou d'Olivier Adam.