Christine Orban
Le pays de l'absence
Christine Orban le reconnaît elle-même, la mélancolie est une composante forte de sa personnalité. Son enfance au Maroc, à Casablanca, avec des parents quelque peu fuyants, lui a laissé une indicible fêlure au coeur qu'elle exprime en filigrane dans plusieurs de ses romans. Derrière son élégance et sa courtoisie, se cache une femme réservée, pudique, presque timide qui a pourtant su imposer ses choix, lorsqu'elle décida de vivre de l'écriture, au grand dam de son père qui la rêvait notaire. En 1986, sous le nom de Christine Rheims, elle publie son premier roman, Les petites filles ne meurent jamais. Au fil des ans, avec un public conquis et fidèle, les titres s'enchaînent, La femme adultère, L'attente, La mélancolie du dimanche, Petites phrases en cas de tempête et par beau temps aussi, et plus récemment, N'oublie pas d'être heureuse. Aujourd'hui pour son 19ème livre, Le pays de l'absence, Christine Orban a choisi de raconter sa mère, atteinte de la maladie d'Alzheimer. Christine Orban raconte les relations mère fille, les incompréhensions, les non-dits, et ce moment où la vie nous oblige à devenir les parents de nos propres parents. Le pays de l'absence, c'est donc le nouveau livre de Christine Orban, publié aux éditions Albin Michel. Christine Orban que nous retrouvons au coeur de Saint-Germain des Prés à Paris, pour Webtvculture, à l'Hôtel Bel-Ami.
Christine Orban
Le pays de l'absence
Présentation 1'19Christine Orban
Le pays de l'absence
Portrait 3'00Bonjour Christine Orban
Christine Orban (Le pays de l'absence)
Bonjour
Philippe Chauveau (Webtvculture)
Merci de nous avoir donné rendez-vous, ici, dans votre quartier, nous sommes au coeur de Saint-Germain-des-Prés, dans ce bel établissement qui est l'Hôtel Bel-Ami. Un nouveau roman, le 19ème, Le pays de l'absence, aux éditions Albin Michel. Lorsque vous vous retournez sur votre parcours, si tant est que vous le fassiez d'ailleurs, lorsque l'on pense au premier roman en 1986, Les petites filles ne meurent jamais puis ce 19ème titre. Ca vous donne le vertige, c'est une satisfaction ? Comment percevez-vous tout ce chemin parcouru ?
Christine Orban (Le pays de l'absence)
Une satisfaction, c'est pas tellement un mot qui me convient. En tout cas, il y a une construction, il y a de la suite dans les idées entre le premier et là, c'est le 19ème roman. Oui, je me dis en tout cas, c'était important de me laisser écrire, parce que mes parents étaient contre, et je me dis « j'ai fait le bon choix ».
Philippe Chauveau (Webtvculture)
Est-ce que l'écriture vous a aidée à vous construire, à avancer dans votre vie ? Sans l'écriture, vous seriez où finalement ?
Christine Orban (Le pays de l'absence)
Je serais sûrement en perdition sans l'écriture. C'est vraiment ma double vie, c'est ma vie à part entière, je ne peux pas être que dans la réalité, sans un pied dans l'imagination. Dans le roman, on peut tout recréer, construire, j'ai besoin de cette part de rêve. C'est la liberté, et aussi celle de revivre, pour essayer de comprendre et après, mieux vivre la vie.
Philippe Chauveau (Webtvculture)
Vous m'avez confié que l'un de vos premiers chocs littéraires, c'était Rebecca de Daphné du Maurier. Il y a d'autres auteurs, qu'ils soient contemporains ou classiques, des titres qui vous accompagnent aujourd'hui, que vous aimez retrouver régulièrement ?
Christine Orban (Le pays de l'absence)
Oui, il y en a tellement, je vis avec Virginia Woolf, Freud, qui sont toujours là. Sinon il y a la littérature, j'ai lu, il y a très longtemps le Livre de ma mère d'Albert Cohen, j'ai du le lire quand j'avais 20 ans, il m'avait absolument bouleversé, je ne l'ai plus jamais relu. Je me souviens je l'avais lu d'une traite en une nuit, il y a de si jolies choses écrites sur la mère, finalement c'est intimidant, on n'ose pas se jeter. Je me suis jetée avec beaucoup d'inconscience.
Philippe Chauveau (Webtvculture)
Dans un an, dans cinq ans, dans dix ans ou plus tard. Quel est le livre que vous auriez envie d'écrire ?
Christine Orban (Le pays de l'absence)
Le livre idéal, ça serait peut-être sur les destinées, sur les choix d'une vie, et comment une vie peut totalement changer à cause du hasard. C'est terrifiant de se dire qu'on peut sortir, croiser quelqu'un qui va absolument changer toute votre vie ; et vous pouvez vous attarder deux minutes de plus sur un café, et vous n'allez pas la rencontrer et votre vie sera tout à fait différente
Philippe Chauveau (Webtvculture)
Merci beaucoup Christine Orban, votre nouveau titre c'est le 19ème roman, Le pays de l'absence aux éditions Albin Michel.
Bonjour Christine Orban
Christine Orban (Le pays de l'absence)
Bonjour
Philippe Chauveau (Webtvculture)
Merci de nous avoir donné rendez-vous, ici, dans votre quartier, nous sommes au coeur de Saint-Germain-des-Prés, dans ce bel établissement qui est l'Hôtel Bel-Ami. Un nouveau roman, le 19ème, Le pays de l'absence, aux éditions Albin Michel. Lorsque vous vous retournez sur votre parcours, si tant est que vous le fassiez d'ailleurs, lorsque l'on pense au premier roman en 1986, Les petites filles ne meurent jamais puis ce 19ème titre. Ca vous donne le vertige, c'est une satisfaction ? Comment percevez-vous tout ce chemin parcouru ?
Christine Orban (Le pays de l'absence)
Une satisfaction, c'est pas tellement un mot qui me convient. En tout cas, il y a une construction, il y a de la suite dans les idées entre le premier et là, c'est le 19ème roman. Oui, je me dis en tout cas, c'était important de me laisser écrire, parce que mes parents étaient contre, et je me dis « j'ai fait le bon choix ».
Philippe Chauveau (Webtvculture)
Est-ce que l'écriture vous a aidée à vous construire, à avancer dans votre vie ? Sans l'écriture, vous seriez où finalement ?
Christine Orban (Le pays de l'absence)
Je serais sûrement en perdition sans l'écriture. C'est vraiment ma double vie, c'est ma vie à part entière, je ne peux pas être que dans la réalité, sans un pied dans l'imagination. Dans le roman, on peut tout recréer, construire, j'ai besoin de cette part de rêve. C'est la liberté, et aussi celle de revivre, pour essayer de comprendre et après, mieux vivre la vie.
Philippe Chauveau (Webtvculture)
Vous m'avez confié que l'un de vos premiers chocs littéraires, c'était Rebecca de Daphné du Maurier. Il y a d'autres auteurs, qu'ils soient contemporains ou classiques, des titres qui vous accompagnent aujourd'hui, que vous aimez retrouver régulièrement ?
Christine Orban (Le pays de l'absence)
Oui, il y en a tellement, je vis avec Virginia Woolf, Freud, qui sont toujours là. Sinon il y a la littérature, j'ai lu, il y a très longtemps le Livre de ma mère d'Albert Cohen, j'ai du le lire quand j'avais 20 ans, il m'avait absolument bouleversé, je ne l'ai plus jamais relu. Je me souviens je l'avais lu d'une traite en une nuit, il y a de si jolies choses écrites sur la mère, finalement c'est intimidant, on n'ose pas se jeter. Je me suis jetée avec beaucoup d'inconscience.
Philippe Chauveau (Webtvculture)
Dans un an, dans cinq ans, dans dix ans ou plus tard. Quel est le livre que vous auriez envie d'écrire ?
Christine Orban (Le pays de l'absence)
Le livre idéal, ça serait peut-être sur les destinées, sur les choix d'une vie, et comment une vie peut totalement changer à cause du hasard. C'est terrifiant de se dire qu'on peut sortir, croiser quelqu'un qui va absolument changer toute votre vie ; et vous pouvez vous attarder deux minutes de plus sur un café, et vous n'allez pas la rencontrer et votre vie sera tout à fait différente
Philippe Chauveau (Webtvculture)
Merci beaucoup Christine Orban, votre nouveau titre c'est le 19ème roman, Le pays de l'absence aux éditions Albin Michel.
Christine Orban
Le pays de l'absence
Le livre 3'51Christine Orban
Le pays de l'absence
L'avis du libraire 1'329, bld Richard Wallace
92800 Puteaux
Tél : 01-47-42-62-25
www.librairielamandier.com
librairielamandier@orange.fr
Julie Bacques
C’est un très beau témoignage d’une fille à sa mère. C’est effectivement un bouquin sur la maladie d’Alzheimer, mais je pense que c’est un prétexte à une relation entre cette fille et sa mère, qui n’a jamais vraiment été une mère pour elle.
Le sentiment que j’en retire, c’est une grande tendresse, et une grande détresse de Christine, qui nous raconte ça.
Ce n’est pas un livre sombre, ni noir. Ce n’est pas très gai, parce que ça parle de relation. Il y a quelques souvenirs cocasses, on peut en rire, ou pas ; je connais des gens qui ont ri de certaines situations, moi je les trouve un peu tristes, mais d’un autre côté c’est assez tendre, et ça se lit assez facilement, c’est un livre assez court, l’écriture est fluide. Dans le sentiment que j’ai eu en le lisant, ça m’a fait penser au livre qu’a écrit Justine Levy, Mauvaise fille. C’est dans un cadre complètement différent, mais sa mère était malade, elle l’avait accompagnée, ça m’a suggérée les mêmes choses, moi, en tant que fille, et que maman. Je ne sais pas si les hommes se retrouveront dans ce livre, ou auront du plaisir à le lire. On ne l’a pas vendu à des hommes pour l’instant.
9, bld Richard Wallace
92800 Puteaux
Tél : 01-47-42-62-25
www.librairielamandier.com
librairielamandier@orange.fr
Julie Bacques
C’est un très beau témoignage d’une fille à sa mère. C’est effectivement un bouquin sur la maladie d’Alzheimer, mais je pense que c’est un prétexte à une relation entre cette fille et sa mère, qui n’a jamais vraiment été une mère pour elle.
Le sentiment que j’en retire, c’est une grande tendresse, et une grande détresse de Christine, qui nous raconte ça.
Ce n’est pas un livre sombre, ni noir. Ce n’est pas très gai, parce que ça parle de relation. Il y a quelques souvenirs cocasses, on peut en rire, ou pas ; je connais des gens qui ont ri de certaines situations, moi je les trouve un peu tristes, mais d’un autre côté c’est assez tendre, et ça se lit assez facilement, c’est un livre assez court, l’écriture est fluide. Dans le sentiment que j’ai eu en le lisant, ça m’a fait penser au livre qu’a écrit Justine Levy, Mauvaise fille. C’est dans un cadre complètement différent, mais sa mère était malade, elle l’avait accompagnée, ça m’a suggérée les mêmes choses, moi, en tant que fille, et que maman. Je ne sais pas si les hommes se retrouveront dans ce livre, ou auront du plaisir à le lire. On ne l’a pas vendu à des hommes pour l’instant.