Philippe : Vous qui êtes des fidèles de WebTvCulture, vous connaissez bien Jean-Pierre Guéno. Nous l'avons reçu à différentes reprises pour évoquer de précédents ouvrages. On se souvient notamment de « La mémoire du petit prince », de « Cher père Noël ! » de « Paroles du jour j » ou encore « Paroles d'étoiles ». L'idée géniale de Jean-Pierre Guéno consiste à recueillir auprès du grand public des témoignages, des traces écrites sur une thématique donnée. Tout a commencé en 1998 avec « Paroles de...
Paroles de soldats de Jean-Pierre Guéno - Présentation - Suite
Jean-Pierre Guéno :« Paroles de Poilus » est né de mon amour pour les traces et puis surtout du fait que l'on peut considérer que les véritables acteurs de l'Histoire ne sont pas seulement les têtes d'affiche de nos livres de classe, mais ces obscurs, ces sans-grades qu'étaient nos grands-parents, nos arrière grands-parents et nos aïeux. Cette mémoire du peuple, c'est quelque chose d'indispensable car la grande guerre avait été précédée d'une révolution. Nos ancêtres ont appris à lire et à écrire . Ca a tout...
Paroles de soldats de Jean-Pierre Guéno - Paroles de soldats - Suite
Gueno Mémoire lectureJean-Pierre Guéno : Il y aura peu de grands témoins dans cet ouvrage, mais il y en aura quelques uns comme Jean Zay ou Antoine de Saint-Exupéry qui d'une certaine façon sont l'un et l'autre morts en soldats. Jean Zay, qui vient d'être panthéonisé, passe toute l'occupation en prison, la prison de Riom. Il ne s'échappe pas contrairement à Mendes France parcequ'il sait qu'on tient sa femme et ses deux petites filles en otages. Et la veille de son assasinat, il écrit une ultime lettre d'amour à sa femme, qui...
Paroles de soldats de Jean-Pierre Guéno - Hommage à Jean Zay - Suite
Philippe : Vous êtes, ou vous avez été militaire ? Vous avez ou vous avez eu dans votre entourage des proches qui ont été amenés à endosser l'uniforme ? Sans doute avez-vous dans votre grenier ou dans vos tiroirs des courriers, des carnets, des éléments qui racontent une histoire personnelle. Envoyez-les à l'adresse suivante : « Paroles de nos soldats / BP 40115 Paris 75008 » Vous pouvez également envoyer un mail à « parolesdenossoldats@laposte.net » Une belle façon de rendre hommage à ceux qui nous protègent, et...
Paroles de soldats de Jean-Pierre Guéno - Participez au projet - Suite
Jean-Pierre Guéno
Paroles de soldats
Présentation 1'55Vous qui êtes des fidèles de WebTvCulture, vous connaissez bien Jean-Pierre Guéno. Nous l'avons reçu à différentes reprises pour évoquer de précédents ouvrages. On se souvient notamment de « La mémoire du petit prince »,
de « Cher père Noël ! » de « Paroles du jour j » ou encore « Paroles d'étoiles ». L'idée géniale de Jean-Pierre Guéno consiste à recueillir auprès du grand public des témoignages, des traces écrites sur une thématique donnée
Tout a commencé en 1998 avec « Paroles de poilus » dans lequel l'auteur racontait la Grande guerre à travers les lettres et courriers des soldats envoyés du front et conservés dans les tiroirs et les greniers. En cet été 2015, Jean-Pierre Guéno lance un nouveau projet baptisé :
« Paroles de soldats » pour lequel il a besoin de vous. Un ouvrage conçu autour de témoignages de ceux qui, aujourd'hui ou hier, sous l'uniforme, ont donné leur énergie et parfois leur vie.
WebTvCulture est partenaire de cette opération aux cotés de Radio France, du SIRPA ( le service de presse des armées ), l'ONAC ( l'office national des anciens combattants ), le DICoD qui est la direction de la communication du ministère de la défense, la Fondation La Poste,
et le Souvenir Français. Je vous invite dès maintenant à retrouver Jean-Pierre Guéno, il retrace pour nous la genèse de ces précédents livres et vous explique comment vous allez vous même pouvoir l'aider pour la réalisation de son prochain livre « Paroles de soldats ».
Ce sera aussi l'occasion d'évoquer Jean Zay récemment inhumé au Panthéon. Jean Zay, ministre du front populaire, démissionne du gouvernement en 1939 aux premières heures de la guerre.
Il veut être sur le front. Avant d'être assassiné par la Milice en 1944, il aura le temps d'écrire une dernière lettre à sa femme, un courrier qui aura bien naturellement sa place dans le livre « Paroles de soldats » de Jean-Pierre Guéno, que nous écoutons toute suite.
Philippe :
Vous qui êtes des fidèles de WebTvCulture, vous connaissez bien Jean-Pierre Guéno. Nous l'avons reçu à différentes reprises pour évoquer de précédents ouvrages. On se souvient notamment de « La mémoire du petit prince », de « Cher père Noël ! » de « Paroles du jour j » ou encore « Paroles d'étoiles ». L'idée géniale de Jean-Pierre Guéno consiste à recueillir auprès du grand public des témoignages, des traces écrites sur une thématique donnée. Tout a commencé en 1998 avec « Paroles de poilus » dans lequel l'auteur racontait la Grande guerre à travers les lettres et courriers des soldats envoyés du front et conservés dans les tiroirs et les greniers. En cet été 2015, Jean-Pierre Guéno lance un nouveau projet baptisé : « Paroles de soldats » pour lequel il a besoin de vous. Un ouvrage conçu autour de témoignages de ceux qui, aujourd'hui ou hier, sous l'uniforme, ont donné leur énergie et parfois leur vie. WebTvCulture est partenaire de cette opération aux cotés de Radio France, du SIRPA ( le service de presse des armées ), l'ONAC ( l'office national des anciens combattants ), le DICoD qui est la direction de la communication du ministère de la défense, la Fondation La Poste, et le Souvenir Français. Je vous invite dès maintenant à retrouver Jean-Pierre Guéno, il retrace pour nous la genèse de ces précédents livres et vous explique comment vous allez vous même pouvoir l'aider pour la réalisation de son prochain livre « Paroles de soldats ». Ce sera aussi l'occasion d'évoquer Jean Zay récemment inhumé au Panthéon. Jean Zay, ministre du front populaire, démissionne du gouvernement en 1939 aux premières heures de la guerre. Il veut être sur le front. Avant d'être assassiné par la Milice en 1944, il aura le temps d'écrire une dernière lettre à sa femme, un courrier qui aura bien naturellement sa place dans le livre « Paroles de soldats » de Jean-Pierre Guéno, que nous écoutons toute suite.
Jean-Pierre Guéno
Paroles de soldats
Paroles de soldats 4'21« Paroles de Poilus » est né de mon amour pour les traces et puis surtout du fait que l'on peut considérer que les véritables acteurs de l'Histoire ne sont pas seulement les têtes d'affiche de nos livres de classe,
mais ces obscurs, ces sans-grades qu'étaient nos grands-parents, nos arrière grands-parents et nos aïeux. Cette mémoire du peuple, c'est quelque chose d'indispensable car la grande guerre avait été précédée d'une révolution.
Nos ancêtres ont appris à lire et à écrire . Ca a tout changé. Et ça leur a permis d'écrire eux-mêmes leurs histoires. Il y a une urgence parce que nos enfants auront de moins en moins de caves et de greniers.
Ils manqueront d'espace vital. Donc si on ne va pas chercher les traces encore vivantes de cette mémoire populaire, elles seront pulvérisées dans les décennies qui viennent.
C'est un appel qui est relayé par toutes les armes, par le ministère de la défense, par WebTvCulture, par certaines antennes de Zadio-france et qui consiste à demander aux gens qui ont été soldats ou qui le sont, de nous envoyer leurs plus belles lettres,
leurs plus beaux journaux intimes, leurs plus beaux courriels qui évoquent leurs états d'âme. C'est quoi les états d'âme d'un soldat ? D'abord, c'est ce qui justifie le sacrifice qu'il est prêt à faire, ses motivations, une forme de passion aussi, une forme de dévouement.
Et puis ce sont ces états d'âme qui ne sont pas toujours positifs quand il arrive que son âme soit déchirée. Le but, c'est de montrer à quel point tout cela est admirable.
Ces documents on les envoie à l'adresse postale que vous mentionnez « Paroles de nos soldats BP 40115 Paris 75008 » ou bien à une adresse courriel « parolesdenossoldats@laposte.net »
si possible avec des traces qui peuvent les accompagner, car ces lettres, ces journaux intimes, ces courriels, ils ont une distance physique. Donc je suis très preneur des photos qui vont avec, et puis des reproductions, des manuscrits ou des courriels.
Les gens ont à peu près jusqu'à la mi aout ou la fin octobre, au delà des 3 mois de collecte, 9 mois de travail de lecture et de sélection comme pour faire un bébé pour un livre et un documentaire qui paraitront en octobre 2016.
Aux éditions « Les Arènes » pour le livre, et avec un réalisateur qui a pour nom Axel Clevenot pour le documentaire
et je n'évoque pas là évidement tout le beau travail qui sera fait par la web-tv-culture et qui accompagnera les étapes intermédiaires de cette opération.
Un des premiers textes que j'ai reçu, est un texte issu de l'amitié de deux officiers d'observation, un français, un américain. Ils sont au Tchad en 2007, et à travers le spectacle de deux cadavres d'un gendarme et d'un voleur Tchadiens
qui appartiennent chacun à des tribus rivales et qui sont entretués surtout pour ça, plus que pour l'affaire qui liait le gendarme au délinquant. Et bien ils vont être capable d'avoir des réflexions universelles sur la vie, sur la mort... Et ce colonel américain va réaliser...
Cela fait 15 ans qui bourlingue dans les endroits où ça va très mal, Bosnie, Afghanistan et autres, et là il réalise d'un seul coup qu'il vient de toucher la limite. Ce sera sa dernière mission. Le texte est admirable.
C'est ça que je voulais avoir parce que je pensais que le soldat et son sacrifice étaient des plus apparents, mais ces hommes sont aussi des soldats, ces officiers d'observation. D'abord ce sont des militaires très aguerris.
On n'envoie pas n'importe qui pour faire ça. Et eux aussi, en acceptant de rendre compte à l'opinion publique, comme certains journalistes d'ailleurs, sont de sacrés soldats et eux aussi emmagasinent des fêlures,
des blessures qui ne se refermeront pas. Ca encore, quel esprit de dévouement, quelle conduite admirable. Ca mérite d'être valorisé.
Jean-Pierre Guéno :
« Paroles de Poilus » est né de mon amour pour les traces et puis surtout du fait que l'on peut considérer que les véritables acteurs de l'Histoire ne sont pas seulement les têtes d'affiche de nos livres de classe, mais ces obscurs, ces sans-grades qu'étaient nos grands-parents, nos arrière grands-parents et nos aïeux. Cette mémoire du peuple, c'est quelque chose d'indispensable car la grande guerre avait été précédée d'une révolution. Nos ancêtres ont appris à lire et à écrire . Ca a tout changé. Et ça leur a permis d'écrire eux-mêmes leurs histoires. Il y a une urgence parce que nos enfants auront de moins en moins de caves et de greniers, ils manqueront d'espace vital. Donc si on ne va pas chercher les traces encore vivantes de cette mémoire populaire, elles seront pulvérisées dans les décennies qui viennent.
C'est un appel qui est relayé par toutes les armes, par le ministère de la défense, par WebTvCulture, par certaines antennes de Zadio-france et qui consiste à demander aux gens qui ont été soldats ou qui le sont, de nous envoyer leurs plus belles lettres, leurs plus beaux journaux intimes, leurs plus beaux courriels qui évoquent leurs états d'âme. C'est quoi les états d'âme d'un soldat ? D'abord, c'est ce qui justifie le sacrifice qu'il est prêt à faire, ses motivations, une forme de passion aussi, une forme de dévouement. Et puis ce sont ces états d'âme qui ne sont pas toujours positifs quand il arrive que son âme soit déchirée. Le but, c'est de montrer à quel point tout cela est admirable.
Ces documents, on les envoie à l'adresse postale que vous mentionnez « Paroles de nos soldats BP 40115 Paris 75008 » ou bien à une adresse courriel « parolesdenossoldats@laposte.net » si possible avec des traces qui peuvent les accompagner, car ces lettres, ces journaux intimes, ces courriels, ils ont une distance physique. Donc je suis très preneur des photos qui vont avec, et puis des reproductions, des manuscrits ou des courriels. Les gens ont à peu près jusqu'à la mi aout ou la fin octobre, au delà des 3 mois de collecte, 9 mois de travail de lecture et de sélection comme pour faire un bébé pour un livre et un documentaire qui paraitront en octobre 2016. Aux éditions « Les Arènes » pour le livre, et avec un réalisateur qui a pour nom Axel Clevenot pour le documentaire, et je n'évoque pas là évidement tout le beau travail qui sera fait par WebTvCulture et qui accompagnera les étapes intermédiaires de cette opération.
Un des premiers textes que j'ai reçu, est un texte issu de l'amitié de deux officiers d'observation, un français, un américain. Ils sont au Tchad en 2007, et à travers le spectacle de deux cadavres d'un gendarme et d'un voleur Tchadiens qui appartiennent chacun à des tribus rivales et qui sont entretués surtout pour ça, plus que pour l'affaire qui liait le gendarme au délinquant. Et bien ils vont être capable d'avoir des réflexions universelles sur la vie, sur la mort... Et ce colonel américain va réaliser... Cela fait 15 ans qui bourlingue dans les endroits où ça va très mal, Bosnie, Afghanistan et autres, et là il réalise d'un seul coup qu'il vient de toucher la limite. Ce sera sa dernière mission. Le texte est admirable. C'est ça que je voulais avoir parce que je pensais que le soldat et son sacrifice étaient des plus apparents, mais ces hommes sont aussi des soldats, ces officiers d'observation. D'abord ce sont des militaires très aguerris. On n'envoie pas n'importe qui pour faire ça. Et eux aussi, en acceptant de rendre compte à l'opinion publique, comme certains journalistes d'ailleurs, sont de sacrés soldats et eux aussi emmagasinent des fêlures, des blessures qui ne se refermeront pas. Ca encore, quel esprit de dévouement, quelle conduite admirable. Ca mérite d'être valorisé.
Jean-Pierre Guéno
Paroles de soldats
Hommage à Jean Zay 3'20Il y aura peu de grands témoins dans cet ouvrage, mais il y en aura quelques uns comme Jean Zay ou Antoine de Saint-Exupéry qui d'une certaine façon sont l'un et l'autre morts en soldats.
Jean Zay, qui vient d'être panthéonisé, passe toute l'occupation en prison, la prison de Riom. Il ne s'échappe pas contrairement à Mendes France parcequ'il sait qu'on tient sa femme et ses deux petites filles en otages.
Et la veille de son assasinat, il écrit une ultime lettre d'amour à sa femme, qui est admirable, et tout est fait dans cette lettre pour ne pas affoler son épouse et on ne sait jamais quand on lit la lettre si il lui donne rendez vous dans 6 mois ou dans l'éternité.
Il a été assassiné le lendemain par des miliciens sur ordre sous l'ordre de Vichy, qui l'ont mitraillé par derrière qui ont jeté son corps dans un ravin, qui ont grenadé son corps.
Pendant 2 ans, on n'a pas su où était Jean Zay. Puis on a retrouvé son corps, c'est un chasseur qui passé par là 2 ans plus tard et il a été identifié grâce à ses plombages dentaires.
Voilà, la doute dernière lettre écrite par Jean Zay à son épouse, le 17 juin 1944, le jour ou la veille de son assasinat sur ordre de Vichy : « Mon cher petit amour bien aimé,
voici la dernière étape, celle qui sera brève et au bout de laquelle nous nous retrouverons unis et tranquilles dans notre bonheur, avec nos filles. Elle était inévitable; il faut la supporter avec courage et confiance, avec une certitude entière et une patience inébranlable.
Ainsi je ferai, même loin de toi, même sans nouvelles. Chacun de nous restera plus près que jamais de la pensée de l'autre et lui inspirera à distance toute sa force. Je te confie mes filles et sais comment tu les garderas, je te confie papa,
dis lui surtout de n'avoir aucune inquiétude d'aucune sorte ; tu le rassureras pleinement, ainsi que Jacqueline. Je pars de bonne humeur et de force. Je n'ai jamais été si sûr de mon destin et de ma route. J'ai le cœur et la conscience tranquilles. Je n'ai aucune peur.
J'attendrai comme je le dois, dans la paix de ma pensée, l'heure de vous retrouver tous. Je t'écrirai dès que je le pourrais, mais pour sans raison peut-être resteras tu longtemps sans nouvelles.
Tu pourras au bout de quelques semaines si tu le juges à propos en demander par l'ambassade, consulte au besoin des amis. Mais quoi qu'il arrive, pas d'angoisses, pas d'inquiétudes.
Chaque heure nous rapprochera du bonheur retrouvé. Embrasse papa, Jacqueline pour moi de tout mon coeur et dit leur : confiance. Sers dans tes bras mes petites filles bien aimées. Je t'aime mon amour, de toute mon âme.
J'emporte le réconfort de notre entretien de dimanche. Je suis fier de toi. Je te dois déjà treize années de profond bonheur. D'autres nous sont dues. Je t'aime et je t'étreins sur mon coeur. A bientôt ! Jean »
Gueno Mémoire lecture
Jean-Pierre Guéno :
Il y aura peu de grands témoins dans cet ouvrage, mais il y en aura quelques uns comme Jean Zay ou Antoine de Saint-Exupéry qui d'une certaine façon sont l'un et l'autre morts en soldats. Jean Zay, qui vient d'être panthéonisé, passe toute l'occupation en prison, la prison de Riom. Il ne s'échappe pas contrairement à Mendes France parcequ'il sait qu'on tient sa femme et ses deux petites filles en otages. Et la veille de son assasinat, il écrit une ultime lettre d'amour à sa femme, qui est admirable, et tout est fait dans cette lettre pour ne pas affoler son épouse et on ne sait jamais quand on lit la lettre si il lui donne rendez vous dans 6 mois ou dans l'éternité.
Il a été assassiné le lendemain par des miliciens sur ordre sous l'ordre de Vichy, qui l'ont mitraillé par derrière qui ont jeté son corps dans un ravin, qui ont grenadé son corps. Pendant 2 ans, on n'a pas su où était Jean Zay. Puis on a retrouvé son corps, c'est un chasseur qui passé par là 2 ans plus tard et il a été identifié grâce à ses plombages dentaires. Voilà, la doute dernière lettre écrite par Jean Zay à son épouse, le 17 juin 1944, le jour ou la veille de son assasinat sur ordre de Vichy :
« Mon cher petit amour bien aimé, voici la dernière étape, celle qui sera brève et au bout de laquelle nous nous retrouverons unis et tranquilles dans notre bonheur, avec nos filles. Elle était inévitable ; il faut la supporter avec courage et confiance, avec une certitude entière et une patience inébranlable. Ainsi je ferai, même loin de toi, même sans nouvelles. Chacun de nous restera plus près que jamais de la pensée de l'autre et lui inspirera à distance toute sa force. Je te confie mes filles et sais comment tu les garderas, je te confie papa, dis lui surtout de n'avoir aucune inquiétude d'aucune sorte ; tu le rassureras pleinement, ainsi que Jacqueline. Je pars de bonne humeur et de force. Je n'ai jamais été si sûr de mon destin et de ma route. J'ai le cœur et la conscience tranquilles. Je n'ai aucune peur. J'attendrai comme je le dois, dans la paix de ma pensée, l'heure de vous retrouver tous. Je t'écrirai dès que je le pourrais, mais pour sans raison peut-être resteras tu longtemps sans nouvelles. Tu pourras au bout de quelques semaines si tu le juges à propos en demander par l'ambassade, consulte au besoin des amis. Mais quoi qu'il arrive, pas d'angoisses, pas d'inquiétudes. Chaque heure nous rapprochera du bonheur retrouvé. Embrasse papa, Jacqueline pour moi de tout mon coeur et dit leur : confiance. Sers dans tes bras mes petites filles bien aimées. Je t'aime mon amour, de toute mon âme. J'emporte le réconfort de notre entretien de dimanche. Je suis fier de toi. Je te dois déjà treize années de profond bonheur. D'autres nous sont dues. Je t'aime et je t'étreins sur mon coeur. A bientôt ! Jean »
Jean-Pierre Guéno
Paroles de soldats
Participez au projet 0'51Vous êtes, ou vous avez été militaire ? Vous avez ou vous avez eu dans votre entourage des proches qui ont été amenés à endosser l'uniforme ? Sans doute avez-vous dans votre grenier ou dans vos tiroirs des courriers,
des carnets, des éléments qui racontent une histoire personnelle. Envoyez-les à l'adresse suivante : « Paroles de nos soldats / BP 40115 Paris 75008 » Vous pouvez également envoyer un mail à « parolesdenossoldats@laposte.net ».
Une belle façon de rendre hommage à ceux qui nous protègent, et l'occasion de participer à une initiative éditoriale intéressante. A bientôt sur WebTvCulture.
Philippe :
Vous êtes, ou vous avez été militaire ? Vous avez ou vous avez eu dans votre entourage des proches qui ont été amenés à endosser l'uniforme ? Sans doute avez-vous dans votre grenier ou dans vos tiroirs des courriers, des carnets, des éléments qui racontent une histoire personnelle. Envoyez-les à l'adresse suivante : « Paroles de nos soldats / BP 40115 Paris 75008 » Vous pouvez également envoyer un mail à « parolesdenossoldats@laposte.net » Une belle façon de rendre hommage à ceux qui nous protègent, et l'occasion de participer à une initiative éditoriale intéressante. A bientôt sur WebTvCulture.