Il y a cent, l’Armistice était signé, mettant fin à plus de quatre années de guerre entre la France et l’Allemagne. Le 11ème jour du 11ème mois, à la 11ème heure, le clairon sonnait sur le champ de bataille, signant le terme des hostilités. Quelques minutes plus tôt, Augustin Trébuchon était abattu. Il est depuis considéré comme l’un, si ce n’est le dernier mort de la première guerre mondiale. Il était berger en Lozère, il avait 40 ans. Alexandre Duyck a choisi de lui donner la parole dans ce livre sobrement...
Augustin d'Alexandre Duyck - Présentation - Suite
Alexandre Duyck
Augustin
Présentation 2'52"Il y a cent, l’Armistice était signé, mettant fin à plus de quatre années de guerre entre la France et l’Allemagne. Le 11ème jour du 11ème mois, à la 11ème heure, le clairon sonnait sur le champ de bataille, signant le terme des hostilités. Quelques minutes plus tôt, Augustin Trébuchon était abattu. Il est depuis considéré comme l’un, si ce n’est le dernier mort de la première guerre mondiale. Il était berger en Lozère, il avait 40 ans. Alexandre Duyck a choisi de lui donner la parole dans ce livre sobrement titré « Augustin ». Alexandre Duyck est journaliste en presse écrite. Après avoir collaboré pendant près de 20 ans au JDD, le Journal du Dimanche, il est aujourd’hui journaliste indépendant. Parallèlement, il a publié plusieurs ouvrages dont « Charles de Foucauld, l’explorateur » consacré au célèbre moine missionnaire, « Elle grimpait sur les nuages », retraçant le parcours de l’alpiniste Chantal Mauduit, disparue en expédition en 1998. Dans un autre registre, on lui doit aussi « L'Irrésistible ascension, les dessous d'une campagne insensée » paru après l’élection d’Emmanuel Macron à la présidence de la République. Lors de l’écriture d’un article pour le JDD, consacré aux poilus de 14-18, Alexandre Duyck avait entendu parler du destin d’Augustin Trébuchon, mort cinq minutes avant la fin officielle des combats. Touché par cette histoire, il en avait gardé des notes et caressait depuis longtemps l’idée de les utiliser pour en faire un livre. Il a choisi l’écriture romanesque afin de faire revivre ce soldat qui aurait dû rester anonyme. A la première personne, Augustin se raconte avec son enfance orpheline, ses illusions perdues, ses rêves d’avenir, ses émois amoureux. Mais il raconte aussi sa guerre : l’horreur du quotidien avec les copains qu’on enterre, la peur permanente, le froid, la boue, les rats dans les tranchées. Et dans les dernières pages, nous sommes ce 11 novembre 1918, à 10h30, quand Augustin reçoit l’ordre ce cette ultime mission jusqu’à la balle fatale, tuant celui qui rêvait de découvrir l’Argentine. A travers l’histoire d’Augustin, ce sont tous les poilus de 14 qui se réveillent, ce sont tous les soldats qui se sont battus pour nous qui se rappellent à notre mémoire. Plus largement, avec ce dernier ordre donné à Augustin, c’est aussi l’absurdité de la guerre qui nous interpelle, stupide et inutile. L’écriture est pleine de sensibilité, alternant l’émotion des bonheurs enfuis, le rêve d’une vie à venir et la tragédie du quotidien, sans jamais tomber dans la pathos ou le sensationnel. « Augustin » est un beau roman, une page d’histoire, le destin d’un homme. Un livre essentiel pour ne pas oublier. « Augustin » d’Alexandre Duyck est publié chez JC Lattès.
Alexandre Duyck
Augustin
Portrait 6'20"Alexandre Duyck
Augustin
Livre 6'46"