La transmission, laisser une trace, un souvenir de son passage sur terre, et permettre aux générations futures de savoir d’où elles viennent, c’est en résumé le thème du nouveau livre d’Anne Carrière Un rêve en plus qui sort aux éditions de Fallois.
Anne Carrière est bien connue dans le monde du livre, elle-même fille de l’éditeur Robert Laffont, elle fonde la maison d’édition qui porte son nom en 1992.
Et parmi ses auteurs, l’un des plus célèbres reste Paulo Coelho. Dans son catalogue, on trouve aussi, Laurent...
Un rêve en plus d'Anne Carrière - Présentation - Suite
Philippe Chauveau (WebTVCulture) : Bonjour, Anne Carrière.
Anne Carrière ( Un rêve en plus) : Bonjour.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) : Merci de nous recevoir, chez vous, ici, à deux pas de la Tour Eiffel. On vous connaît en tant qu’éditrice, les éditions Anne Carrière, mais c’est en tant qu’écrivain que vous nous recevez aujourd’hui. Un rêve en plus, c’est votre nouveau livre aux éditions de Fallois.
Un petit peu comme Obélix qui est tombé dans la marmite de potion magique,quand vous étiez petite, j’ai...
Un rêve en plus d'Anne Carrière - Portrait - Suite
Philippe Chauveau (WebTVCulture) : Anne Carrière, vous publiez aux éditions De Fallois votre nouveau roman, c’est le deuxième. Il y avait eu aussi un essai entre les deux.
Un rêve en plus, un joli titre et une jolie couverture. Et c’est un roman très personnel puisque c’est un genre de cadeau que vous avez envie de faire à votre petite-fille, c’est ça la genèse du livre.
Anne Carrière ( Un rêve en plus) : Absolument. Il y a une période dans la vie que je trouve très compliquée, je l’ai vécue moi-même. C’est...
Un rêve en plus d'Anne Carrière - Le livre - Suite
Anne Carrière
Un rêve en plus
Présentation 0'55Anne Carrière est bien connue dans le monde du livre, elle-même fille de l’éditeur Robert Laffont, elle fonde la maison d’édition qui porte son nom en 1992.
Et parmi ses auteurs, l’un des plus célèbres reste Paulo Coelho. Dans son catalogue, on trouve aussi, Laurent Gounelle, Françoise de Xenakis ou encore Marcel Rufo.
Dans ce livre, le troisième à son actif, l’éditrice se fait écrivain pour un joli roman qu’elle dédie à sa petite fille. C’est l’histoire de Mélodie, une jeune adolescente dans la France des années 60, qui va découvrir qu’il n’est pas simple de devenir adulte.
Un rêve en plus, d’Anne Carrière publié aux éditions de Fallois. Anne Carrière qui nous reçoit pour WebTVCulture.
Anne Carrière est bien connue dans le monde du livre, elle-même fille de l’éditeur Robert Laffont, elle fonde la maison d’édition qui porte son nom en 1992.
Et parmi ses auteurs, l’un des plus célèbres reste Paulo Coelho. Dans son catalogue, on trouve aussi, Laurent Gounelle, Françoise de Xenakis ou encore Marcel Rufo.
Dans ce livre, le troisième à son actif, l’éditrice se fait écrivain pour un joli roman qu’elle dédie à sa petite fille. C’est l’histoire de Mélodie, une jeune adolescente dans la France des années 60, qui va découvrir qu’il n’est pas simple de devenir adulte.
Un rêve en plus, d’Anne Carrière publié aux éditions de Fallois. Anne Carrière qui nous reçoit pour WebTVCulture.
Anne Carrière
Un rêve en plus
Portrait 4'34Bonjour, Anne Carrière.
Anne Carrière ( Un rêve en plus) :
Bonjour.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Merci de nous recevoir, chez vous, ici, à deux pas de la Tour Eiffel. On vous connaît en tant qu’éditrice, les éditions Anne Carrière, mais c’est en tant qu’écrivain que vous nous recevez aujourd’hui. Un rêve en plus, c’est votre nouveau livre aux éditions de Fallois.
Un petit peu comme Obélix qui est tombé dans la marmite de potion magique,quand vous étiez petite, j’ai l’impression que vous êtes tombée dans le livre puisque, rappelons-le, votre papa était Robert Laffont.
Le livre a toujours fait partie de votre vie finalement ?
Anne Carrière ( Un rêve en plus) :
Mon père était quelqu’un qui m’impressionnait beaucoup. Comme beaucoup d’enfants, je voulais plaire à mon père. Je ne voulais absolument pas faire de l’édition. J’avais commencé une licence de philosophie à la Sorbonne, et mon père a mis le grappin sur moi, je dirais, parce que mes deux frères ne voulaient pas travailler avec lui.
Il m’a dit : « Ca va te mener à rien. Je vais t’emmener à l’étranger, tu vas travailler avec moi ». Je ne me sentais pas bien du tout. Je me suis dit : « Je n’ai pas choisi ma vie, on l’a choisie pour moi, je suis la fille de… Et je ne suis personne. »
Je suis partie parce que j’avais besoin de savoir qui j’étais. Et puis un jour, mon père avait racheté une maison qui s’appelait Seghers. Et un jour, mon mari qui connaissait bien le directeur de Seghers, puisqu’il n’était pas au même endroit que les éditions Robert Laffont, me dit : « Tu sais, le directeur de Seghers cherche quelqu’un pour s’occuper des libraires. » Alors je suis allée me présenter, j’ai été prise. Et j’ai pu dire à mon papa : « Ca y est, je suis engagée chez Seghers, ce qui l’a fait beaucoup rire. À partir de là, l’année d’après, le patron de Seghers est parti. Les éditions Seghers sont revenues place Saint Sulpice, Robert Laffont. Je suis devenue attachée de presse et j’ai dirigé le service de presse des éditions Robert Laffont pendant beaucoup d’années. Donc je suis revenue. Mais si vous voulez, je n’étais plus la fille de… Puisque j’avais choisi ma vie, et ça c’était très important pour moi.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Vous-même, pourquoi avoir eu envie de créer votre propre maison d’édition, avec votre propre nom?
Anne Carrière ( Un rêve en plus) :
Mon père a perdu sa maison. Sa maison a été rachetée par un groupe. Et moi, encore une fois, je suis une rebelle, j’ai donné ma démission pour la deuxième fois, parce que je n’avais pas envie de me retrouver dans une maison d’édition qui n’était plus celle que j’aimais.
Donc j’ai décidé de partir quand mon père est parti. Je lui ai fait une fête extraordinaire, place Saint Sulpice où j’ai réuni 3000 personnes en deux soirées. On avait bâché la place Saint Sulpice, c’était extraordinaire. Donc c’était en 1992, on s’est retrouvé, mon mari et moi, lui pas très bien dans le groupe, et moi au chômage pour la première fois de ma vie. Et c’est mon mari qui me dit un soir : « Ecoute, le seul métier qu’on connaisse, c’est l’édition, on va créer une maison d’édition. Et puis, on a cherché des gens pour nous aider financièrement. Et la première personne que j’ai appelée, c’était ma cousine germaine qui s’appelait Brigitte, habitait Barcelone, et avait 5 ans de plus que moi. Je la considérais comme ma sœur.
Et c’est la première personne qui a mis de l’argent dans cette maison. Quatre ou cinq mois après elle m’appelle, elle me dit : « Tu sais Anne ». Elle faisait beaucoup de recherches spirituelles et tout ça… « Tu sais Anne, je viens de lire un petit livre, il vient d’être publié, c’est un petit éditeur espagnol, j’ai adoré ce livre et vraiment… Ça s’appelle l’alchimiste, un certain Paulo Coelho. » Je lui dis : « Ecoute Brigitte, je ne lis pas l’espagnol, je ne sais pas qui est Paulo Coelho, essaye de te renseigner. »
Elle appelle l’éditeur espagnol qui lui dit que Paulo Coelho était un auteur brésilien, qui avait fait un énorme succès au Brésil et en Amérique latine, mais ça n’avait pas dépassé les frontières. Et ma cousine lui dit : « Comment je peux faire pour rentrer en contact avec lui ? » Et lui dit : « Vous avez de la chance, il a un agent qui est une jeune portugaise brésilienne qui vient de s’installer à Barcelone. » Elle l’a appelée, elle l’a invitée à déjeuner, elle lui a demandée « Est-ce que vous avez vendu le livre en France ? », elle lui dit : « Non, je l’ai envoyé à tous les grands éditeurs parisiens, dont Robert Laffont, mais ils l’ont refusé ».
Ma cousine lui parle de moi, en lui disant que j’étais la fille de Robert Laffont. J’ai signé le contrat de L’Alchimiste 20 000 francs, sans l’avoir lu. Et là, c’était exceptionnel, parce que non seulement, ça nous a sorti de nos problèmes financiers, parce qu’on commençait à en avoir. Mais surtout, surtout, ça nous a fait connaître auprès du public et auprès des libraires.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Pourquoi passer alors de l’édition à l’écriture quand on est éditrice ? Pourquoi avoir envie de prendre la plume ?
Anne Carrière ( Un rêve en plus) :
Mais je ne me pose pas la question. C’est venu comme ça. Mon premier livre, j’étais attachée de presse chez mon père, ça s’appelait L’air de rien. Je n’étais pas du tout connu. Je l’ai envoyé, il a été pris chez Julliard, ils l’ont pris, ils l’ont publié, il a eu pas mal de presse…etc. J’aime ça, j’aime écrire. Celui-là, je l’ai écrit comme ça et je peux vous dire, j’en ai déjà un autre en tête.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Merci beaucoup Anne Carrière.
Anne Carrière ( Un rêve en plus) :
Je vous en prie.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Un rêve en plus, c’est donc votre nouveau roman aux éditions De Fallois.
Bonjour, Anne Carrière.
Anne Carrière ( Un rêve en plus) :
Bonjour.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Merci de nous recevoir, chez vous, ici, à deux pas de la Tour Eiffel. On vous connaît en tant qu’éditrice, les éditions Anne Carrière, mais c’est en tant qu’écrivain que vous nous recevez aujourd’hui. Un rêve en plus, c’est votre nouveau livre aux éditions de Fallois.
Un petit peu comme Obélix qui est tombé dans la marmite de potion magique,quand vous étiez petite, j’ai l’impression que vous êtes tombée dans le livre puisque, rappelons-le, votre papa était Robert Laffont.
Le livre a toujours fait partie de votre vie finalement ?
Anne Carrière ( Un rêve en plus) :
Mon père était quelqu’un qui m’impressionnait beaucoup. Comme beaucoup d’enfants, je voulais plaire à mon père. Je ne voulais absolument pas faire de l’édition. J’avais commencé une licence de philosophie à la Sorbonne, et mon père a mis le grappin sur moi, je dirais, parce que mes deux frères ne voulaient pas travailler avec lui.
Il m’a dit : « Ca va te mener à rien. Je vais t’emmener à l’étranger, tu vas travailler avec moi ». Je ne me sentais pas bien du tout. Je me suis dit : « Je n’ai pas choisi ma vie, on l’a choisie pour moi, je suis la fille de… Et je ne suis personne. »
Je suis partie parce que j’avais besoin de savoir qui j’étais. Et puis un jour, mon père avait racheté une maison qui s’appelait Seghers. Et un jour, mon mari qui connaissait bien le directeur de Seghers, puisqu’il n’était pas au même endroit que les éditions Robert Laffont, me dit : « Tu sais, le directeur de Seghers cherche quelqu’un pour s’occuper des libraires. » Alors je suis allée me présenter, j’ai été prise. Et j’ai pu dire à mon papa : « Ca y est, je suis engagée chez Seghers, ce qui l’a fait beaucoup rire. À partir de là, l’année d’après, le patron de Seghers est parti. Les éditions Seghers sont revenues place Saint Sulpice, Robert Laffont. Je suis devenue attachée de presse et j’ai dirigé le service de presse des éditions Robert Laffont pendant beaucoup d’années. Donc je suis revenue. Mais si vous voulez, je n’étais plus la fille de… Puisque j’avais choisi ma vie, et ça c’était très important pour moi.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Vous-même, pourquoi avoir eu envie de créer votre propre maison d’édition, avec votre propre nom?
Anne Carrière ( Un rêve en plus) :
Mon père a perdu sa maison. Sa maison a été rachetée par un groupe. Et moi, encore une fois, je suis une rebelle, j’ai donné ma démission pour la deuxième fois, parce que je n’avais pas envie de me retrouver dans une maison d’édition qui n’était plus celle que j’aimais.
Donc j’ai décidé de partir quand mon père est parti. Je lui ai fait une fête extraordinaire, place Saint Sulpice où j’ai réuni 3000 personnes en deux soirées. On avait bâché la place Saint Sulpice, c’était extraordinaire. Donc c’était en 1992, on s’est retrouvé, mon mari et moi, lui pas très bien dans le groupe, et moi au chômage pour la première fois de ma vie. Et c’est mon mari qui me dit un soir : « Ecoute, le seul métier qu’on connaisse, c’est l’édition, on va créer une maison d’édition. Et puis, on a cherché des gens pour nous aider financièrement. Et la première personne que j’ai appelée, c’était ma cousine germaine qui s’appelait Brigitte, habitait Barcelone, et avait 5 ans de plus que moi. Je la considérais comme ma sœur.
Et c’est la première personne qui a mis de l’argent dans cette maison. Quatre ou cinq mois après elle m’appelle, elle me dit : « Tu sais Anne ». Elle faisait beaucoup de recherches spirituelles et tout ça… « Tu sais Anne, je viens de lire un petit livre, il vient d’être publié, c’est un petit éditeur espagnol, j’ai adoré ce livre et vraiment… Ça s’appelle l’alchimiste, un certain Paulo Coelho. » Je lui dis : « Ecoute Brigitte, je ne lis pas l’espagnol, je ne sais pas qui est Paulo Coelho, essaye de te renseigner. »
Elle appelle l’éditeur espagnol qui lui dit que Paulo Coelho était un auteur brésilien, qui avait fait un énorme succès au Brésil et en Amérique latine, mais ça n’avait pas dépassé les frontières. Et ma cousine lui dit : « Comment je peux faire pour rentrer en contact avec lui ? » Et lui dit : « Vous avez de la chance, il a un agent qui est une jeune portugaise brésilienne qui vient de s’installer à Barcelone. » Elle l’a appelée, elle l’a invitée à déjeuner, elle lui a demandée « Est-ce que vous avez vendu le livre en France ? », elle lui dit : « Non, je l’ai envoyé à tous les grands éditeurs parisiens, dont Robert Laffont, mais ils l’ont refusé ».
Ma cousine lui parle de moi, en lui disant que j’étais la fille de Robert Laffont. J’ai signé le contrat de L’Alchimiste 20 000 francs, sans l’avoir lu. Et là, c’était exceptionnel, parce que non seulement, ça nous a sorti de nos problèmes financiers, parce qu’on commençait à en avoir. Mais surtout, surtout, ça nous a fait connaître auprès du public et auprès des libraires.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Pourquoi passer alors de l’édition à l’écriture quand on est éditrice ? Pourquoi avoir envie de prendre la plume ?
Anne Carrière ( Un rêve en plus) :
Mais je ne me pose pas la question. C’est venu comme ça. Mon premier livre, j’étais attachée de presse chez mon père, ça s’appelait L’air de rien. Je n’étais pas du tout connu. Je l’ai envoyé, il a été pris chez Julliard, ils l’ont pris, ils l’ont publié, il a eu pas mal de presse…etc. J’aime ça, j’aime écrire. Celui-là, je l’ai écrit comme ça et je peux vous dire, j’en ai déjà un autre en tête.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Merci beaucoup Anne Carrière.
Anne Carrière ( Un rêve en plus) :
Je vous en prie.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Un rêve en plus, c’est donc votre nouveau roman aux éditions De Fallois.
Anne Carrière
Un rêve en plus
Le livre 3'52Anne Carrière, vous publiez aux éditions De Fallois votre nouveau roman, c’est le deuxième. Il y avait eu aussi un essai entre les deux.
Un rêve en plus, un joli titre et une jolie couverture. Et c’est un roman très personnel puisque c’est un genre de cadeau que vous avez envie de faire à votre petite-fille, c’est ça la genèse du livre.
Anne Carrière ( Un rêve en plus) :
Absolument. Il y a une période dans la vie que je trouve très compliquée, je l’ai vécue moi-même. C’est le passage de l’adolescence à l’âge adulte. Le passage, je dirais, du rêve à la réalité. Il se trouve que ce qu’il y a de très difficile quand on est ado, c’est qu’on a très très peur du regard des autres. On est là, sans arrêt, en train de se demander : qu’est-ce que l’autre va penser de moi ? Et ce que je veux lui expliquer, à travers cette histoire, c’est qu’il y a un moment où quand les autres vous regardent, ils se regardent eux-mêmes, et eux-mêmes aussi ont peur de leur regard. Donc il faut un peu s’en extraire. À travers ce livre, à travers une histoire romanesque d’une jeune fille qui s’appelle Mélodie, je voudrais l’aider à passer cette période avec facilité.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Mélodie est une jeune adolescente. Nous sommes dans les années 60, en France. Mélodie, c’est vous et ce n’est pas vous à la fois. Vous vous situez où dans tout ça ?
Anne Carrière ( Un rêve en plus) :
Je démarre en disant que Mélodie n’aime pas la musique parce que sa mère ne lui a jamais chanté de berceuses. Ma mère n’a jamais été une diva. Et je dis que Mélodie est trimballée un peu partout dans le monde, et qu’elle voudrait avoir une vraie vie , une vraie classe, avoir de vrais amis, et ne pas vivre comme ça avec sa mère un peu partout. Je dirais que la plupart des problèmes qu’a eus Mélodie, sont des problèmes que j’ai vécus. Donc voilà, c’est un vrai, vrai mélange. Il y a un personnage très important dans le livre, c’est une bouteille de vin, ça c’est un personnage très important.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Oui, expliquons-le, à un moment lors de son anniversaire, Mélodie reçoit une bouteille de vin de son père.
Anne Carrière ( Un rêve en plus) :
Ils font une fête pour les 17 ans de Mélodie, il lui offre une bouteille de vin de l’année de sa naissance en lui disant : « Tu n’ouvriras cette bouteille de vin que pour le grand jour de ta vie, pour le moment le plus important. »
Et là pour elle, ça va être terrible parce qu’elle se dit : « Si je l’ouvre trop tôt, après, je n’aurai plus droit à de grands jours, si je l’ouvre et qu’elle n’est pas bonne… » Donc cette bouteille de vin va être un des personnages principaux de la vie de Mélodie. Personne ne m’a jamais offert une bouteille de vin de l’année de ma naissance, vous voyez. Alors, je ne vous dis pas, parce que là, il faut laisser un peu le suspense, quand est-ce qu’elle va l’ouvrir, et si elle va l’ouvrir.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Pour vous, de toute manière, lorsque l’on écrit un roman, il y a forcément une part de soi derrière les lignes.
Anne Carrière ( Un rêve en plus) :
Absolument. J’aimerais beaucoup inventer totalement une histoire, comme certains savent le faire, les thrillers et tout ça. Moi ça, je ne sais pas. Dans les romans, je pense qu’il y a toujours une part de l’auteur. On part toujours de soi, pour aller vers les autres.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Derrière ce personnage de Mélodie, finalement, ce sont des recettes que vous avez envie de transmettre à votre petite-fille, et puis peut-être aussi, à toutes les adolescentes qui pourraient lire livre.
Anne Carrière ( Un rêve en plus) :
Oui. D’abord je dis que la seule personne qui nous accompagne du début à la fin, c’est soi-même. Donc il faut arriver à s’aimer. Je dis que dans la vie, on a la valeur qu’on se donne. Ça c’est très important. Je parle beaucoup des parents, parce que je pense que les parents ont un rôle difficile à jouer parce que ce sont les premiers héros des enfants. Et très souvent, les parents ne sont pas à la hauteur de ce qu’on leur demande. Il faut que les enfants arrivent à comprendre que leurs parents ne sont pas des héros, ça c’est très très important. Et c’est vrai, et ça ça me touche beaucoup parce j’ai beaucoup d’amies qui l’ont lu, qui ont des ados. Elles l’ont fait lire à leurs ados. Les ados adorent ce livre beaucoup plus que les adultes. Les ados, c’est un livre qui leur plaît. Donc j’ai écrit un livre pour les ados.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Merci beaucoup Anne Carrière. Votre nouveau roman aux éditions de Fallois, Un rêve en plus.
Anne Carrière, vous publiez aux éditions De Fallois votre nouveau roman, c’est le deuxième. Il y avait eu aussi un essai entre les deux.
Un rêve en plus, un joli titre et une jolie couverture. Et c’est un roman très personnel puisque c’est un genre de cadeau que vous avez envie de faire à votre petite-fille, c’est ça la genèse du livre.
Anne Carrière ( Un rêve en plus) :
Absolument. Il y a une période dans la vie que je trouve très compliquée, je l’ai vécue moi-même. C’est le passage de l’adolescence à l’âge adulte. Le passage, je dirais, du rêve à la réalité. Il se trouve que ce qu’il y a de très difficile quand on est ado, c’est qu’on a très très peur du regard des autres. On est là, sans arrêt, en train de se demander : qu’est-ce que l’autre va penser de moi ? Et ce que je veux lui expliquer, à travers cette histoire, c’est qu’il y a un moment où quand les autres vous regardent, ils se regardent eux-mêmes, et eux-mêmes aussi ont peur de leur regard. Donc il faut un peu s’en extraire. À travers ce livre, à travers une histoire romanesque d’une jeune fille qui s’appelle Mélodie, je voudrais l’aider à passer cette période avec facilité.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Mélodie est une jeune adolescente. Nous sommes dans les années 60, en France. Mélodie, c’est vous et ce n’est pas vous à la fois. Vous vous situez où dans tout ça ?
Anne Carrière ( Un rêve en plus) :
Je démarre en disant que Mélodie n’aime pas la musique parce que sa mère ne lui a jamais chanté de berceuses. Ma mère n’a jamais été une diva. Et je dis que Mélodie est trimballée un peu partout dans le monde, et qu’elle voudrait avoir une vraie vie , une vraie classe, avoir de vrais amis, et ne pas vivre comme ça avec sa mère un peu partout. Je dirais que la plupart des problèmes qu’a eus Mélodie, sont des problèmes que j’ai vécus. Donc voilà, c’est un vrai, vrai mélange. Il y a un personnage très important dans le livre, c’est une bouteille de vin, ça c’est un personnage très important.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Oui, expliquons-le, à un moment lors de son anniversaire, Mélodie reçoit une bouteille de vin de son père.
Anne Carrière ( Un rêve en plus) :
Ils font une fête pour les 17 ans de Mélodie, il lui offre une bouteille de vin de l’année de sa naissance en lui disant : « Tu n’ouvriras cette bouteille de vin que pour le grand jour de ta vie, pour le moment le plus important. »
Et là pour elle, ça va être terrible parce qu’elle se dit : « Si je l’ouvre trop tôt, après, je n’aurai plus droit à de grands jours, si je l’ouvre et qu’elle n’est pas bonne… » Donc cette bouteille de vin va être un des personnages principaux de la vie de Mélodie. Personne ne m’a jamais offert une bouteille de vin de l’année de ma naissance, vous voyez. Alors, je ne vous dis pas, parce que là, il faut laisser un peu le suspense, quand est-ce qu’elle va l’ouvrir, et si elle va l’ouvrir.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Pour vous, de toute manière, lorsque l’on écrit un roman, il y a forcément une part de soi derrière les lignes.
Anne Carrière ( Un rêve en plus) :
Absolument. J’aimerais beaucoup inventer totalement une histoire, comme certains savent le faire, les thrillers et tout ça. Moi ça, je ne sais pas. Dans les romans, je pense qu’il y a toujours une part de l’auteur. On part toujours de soi, pour aller vers les autres.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Derrière ce personnage de Mélodie, finalement, ce sont des recettes que vous avez envie de transmettre à votre petite-fille, et puis peut-être aussi, à toutes les adolescentes qui pourraient lire livre.
Anne Carrière ( Un rêve en plus) :
Oui. D’abord je dis que la seule personne qui nous accompagne du début à la fin, c’est soi-même. Donc il faut arriver à s’aimer. Je dis que dans la vie, on a la valeur qu’on se donne. Ça c’est très important. Je parle beaucoup des parents, parce que je pense que les parents ont un rôle difficile à jouer parce que ce sont les premiers héros des enfants. Et très souvent, les parents ne sont pas à la hauteur de ce qu’on leur demande. Il faut que les enfants arrivent à comprendre que leurs parents ne sont pas des héros, ça c’est très très important. Et c’est vrai, et ça ça me touche beaucoup parce j’ai beaucoup d’amies qui l’ont lu, qui ont des ados. Elles l’ont fait lire à leurs ados. Les ados adorent ce livre beaucoup plus que les adultes. Les ados, c’est un livre qui leur plaît. Donc j’ai écrit un livre pour les ados.
Philippe Chauveau (WebTVCulture) :
Merci beaucoup Anne Carrière. Votre nouveau roman aux éditions de Fallois, Un rêve en plus.