Grégoire Delacourt est né en 1960 à Valenciennes. A l'âge de 13ans, il écrit son premier poème, pour déclarer sa flamme à une camarade de classe. Autant dire que la réponse ne sera pas celle attendue. Grégoire Delacourt poursuit néanmoins l'écriture, mais dans un monde assez éloigné de la littérature, la publicité. En 2009, il concrétise son rêve secret et publie « L'écrivain de la famille ». Ce 1er roman sera un succès, couronné par 5 prix et plébiscité par les libraires et les lecteurs.Le deuxième roman de...
Samedi 6 avril 2019 de Grégoire Delacourt - Présentation - Suite
Philippe Chauveau : Bonjour Grégoire Delacourt. « La liste de mes envies », c'est votre deuxième roman chez Lattès. Vous êtes arrivé tard à la littérature, à l'âge de cinquante ans, cinquante-et-un ans. Pourquoi avoir attendu avec « L'écrivain de la famille »?Grégoire Delacourt :Il fallait que ça vienne. Il fallait que ça mature, que les mots sortent, que je trouve l'occasion, l'opportunité, le temps.Philippe Chauveau :Quand on lit votre biographie, on voit que dans votre adolescence, vous aviez écrit un poème,...
Samedi 6 avril 2019 de Grégoire Delacourt - Portrait - Suite
Philippe Chauveau : « La liste de mes envies » Grégoire Delacourt, votre nouveau roman, chez Lattès. C'est l'histoire de Jocelyne Guerbette, elle est mercière à Arras. Jocelyne va donc gagner à la loterie et va se poser la question de ce qu'elle va faire de cet argent, si toute fois elle va le chercher. Et voilà comment elle va commencer la liste de ses envies.Grégoire Delacourt :Elle est mal d'ailleurs. Elle gagne 18 millions et quelques. Elle est effondrée parce qu'elle se dit « qu'est-ce qu'il va m'arriver ? » Elle va...
Samedi 6 avril 2019 de Grégoire Delacourt - Le livre - Suite
Julien Laparade – Librairie Dialogues (Brest)C'est une histoire originale, écrite d'une manière assez alerte, habile, à la fois légère et grave parce que dans le livre, on y trouve de la légèreté, mais à la fois aussi par le passé des personnages une gravité qui touche. Les gens aiment bien être touchés dans les livres.J'ai trouvé qu'il y avait tous les ingrédients d'un roman contemporain, attachant, profondément humain, très tendre avec un sujet qui parle à tout le monde. J'ai surtout été étonné de voir comment...
Samedi 6 avril 2019 de Grégoire Delacourt - L'avis du libraire - Suite
Grégoire Delacourt
La liste de mes envies
Présentation 1'12Grégoire Delacourt est né en 1960 à Valenciennes. A l'âge de 13ans, il écrit son premier poème, pour déclarer sa flamme à une camarade de classe. Autant dire que la réponse ne sera pas celle attendue. Grégoire Delacourt poursuit néanmoins l'écriture, mais dans un monde assez éloigné de la littérature, la publicité. En 2009, il concrétise son rêve secret et publie « L'écrivain de la famille ». Ce 1er roman sera un succès, couronné par 5 prix et plébiscité par les libraires et les lecteurs.
Le deuxième roman de Grégoire Delacourt vient de paraître et l'essai est transformé.
Avec « La liste de mes envies », l'auteur nous raconte Jocelyne, mercière à Arras et qui un jour, gagne à la loterie et peut ainsi réaliser tous ses rêves. Mais si elle a beaucoup à y gagner, n'a-t-elle pas aussi beaucoup à y perdre ?
Derrière une écriture toute en simplicité, Grégoire Delacourt sait nous bouleverser, nous émouvoir, nous interpeller. Les personnages sont attachants dans leur fragilité. Et l'histoire de Jocelyne Guerbette, mercière à Arras n'a pas fini de nous habiter.
« La liste de mes envies » de Grégoire Delacourt est publié chez Lattès.
Grégoire Delacourt est avec nous sur Web TV Culture.
Grégoire Delacourt est né en 1960 à Valenciennes. A l'âge de 13ans, il écrit son premier poème, pour déclarer sa flamme à une camarade de classe. Autant dire que la réponse ne sera pas celle attendue. Grégoire Delacourt poursuit néanmoins l'écriture, mais dans un monde assez éloigné de la littérature, la publicité. En 2009, il concrétise son rêve secret et publie « L'écrivain de la famille ». Ce 1er roman sera un succès, couronné par 5 prix et plébiscité par les libraires et les lecteurs.
Le deuxième roman de Grégoire Delacourt vient de paraître et l'essai est transformé.
Avec « La liste de mes envies », l'auteur nous raconte Jocelyne, mercière à Arras et qui un jour, gagne à la loterie et peut ainsi réaliser tous ses rêves. Mais si elle a beaucoup à y gagner, n'a-t-elle pas aussi beaucoup à y perdre ?
Derrière une écriture toute en simplicité, Grégoire Delacourt sait nous bouleverser, nous émouvoir, nous interpeller. Les personnages sont attachants dans leur fragilité. Et l'histoire de Jocelyne Guerbette, mercière à Arras n'a pas fini de nous habiter.
« La liste de mes envies » de Grégoire Delacourt est publié chez Lattès.
Grégoire Delacourt est avec nous sur Web TV Culture.
Grégoire Delacourt
La liste de mes envies
Portrait 3'00Philippe Chauveau :
Bonjour Grégoire Delacourt. « La liste de mes envies », c'est votre deuxième roman chez Lattès. Vous êtes arrivé tard à la littérature, à l'âge de cinquante ans, cinquante-et-un ans. Pourquoi avoir attendu avec « L'écrivain de la famille »?
Grégoire Delacourt :
Il fallait que ça vienne. Il fallait que ça mature, que les mots sortent, que je trouve l'occasion, l'opportunité, le temps.
Philippe Chauveau :
Quand on lit votre biographie, on voit que dans votre adolescence, vous aviez écrit un poème, sur un bout de nappe en papier ou une serviette en papier. Ca n'avait pas été un succès.
Grégoire Delacourt :
Non, c'était un poème, une sorte de doux mot tendre à l'adresse d'une jeune fille. Je l'invitais à sortir avec moi. Vous savez à quatorze ans, sortir, on ne savait pas très bien ce que cela voulait dire. J'ai cru comprendre que c'était embrasser un peu près de la bouche, plutôt que sur la joue. Et j'ai pris un gadin terrible.
Philippe Chauveau :
Elle n'avait pas décelé le potentiel qu'il y avait chez vous ?
Grégoire Delacourt :
Ni de l'embrasseur, ni de l'auteur. Rien du tout.
Philippe Chauveau :
Vous faites de la réclame, c'est vous qui le dite. Est-ce que la réclame, c'est un peu pour vous le début de l'écriture ?
Grégoire Delacourt :
Je ne sais pas si c'est le début, c'est en tout cas ce que je pensais de l'écriture à 18-20 ans qui m'a amené à la réclame. Souvent on m demande si c'est la pub qui vous a permis d'écrire. Non, j'avais une écriture qui correspondait à une expression qui était la réclame à l'époque. La poésie – on l'a évoqué – a été un bide pour moi, donc la réclame, j'étais bien dedans, c'est une écriture qui me plaisais bien, qui était courte, stricte, conceptuelle et j'aimais bien ça.
Philippe Chauveau :
Il y a des auteurs, j'imagine, qui vous ont accompagné durant toutes ces années, peut-être même des titres, des romans qui sont restés présents. Quelles sont vos influences littéraires ?
Grégoire Delacourt :
Je suis un fruit de tous les livres que j'ai lu. Ca va du sublissime polar de Lawrence Block, à une délicatesse inouïe de Laure Kasischke, ça va de Jean-Louis Fournier à Pagnol ou Giono. Ca va de Sartre en passant par un livre d'une flamande que je viens de découvrir et qui est merveilleux « Une journée avec M. Jules ». Moi je suis une éponge en lecture, je lis tout, tout, tout... sauf le fantastique que je ne connais pas.
Philippe Chauveau :
« L'écrivain de la famille » avait été un très beau succès. « La liste de mes envies » l'est tout autant. Il y a un attachement, une empathie en ce qui vous concerne de la part des libraires et des lecteurs. Comment vivez-vous tout cela, vous qui êtes un jeune auteur ?
Grégoire Delacourt :
Un jeune vieux d'abord ! Je vis ça très bien. Je rends vraiment hommage aux libraires parce qu'ils ont découvert mes livres, et le deuxième, très tôt. C'est eux qui ont été à l'origine d'un buzz très positif avant même la sortie de « La liste de mes envies » et ça ça a été formidable, formidable.
Philippe Chauveau :
Tout n'est que bonheur dans l'écriture en tout cas.
Grégoire Delacourt :
Pour moi, c'est un moment de grande joie, oui.
Philippe Chauveau :
En tout cas, merci de nous le faire partager ce moment de grande joie. Grégoire Delacourt, « La liste de mes envies », c'est votre nouveau roman, le deuxième, et c'est aux éditions Lattès.
Philippe Chauveau :
Bonjour Grégoire Delacourt. « La liste de mes envies », c'est votre deuxième roman chez Lattès. Vous êtes arrivé tard à la littérature, à l'âge de cinquante ans, cinquante-et-un ans. Pourquoi avoir attendu avec « L'écrivain de la famille »?
Grégoire Delacourt :
Il fallait que ça vienne. Il fallait que ça mature, que les mots sortent, que je trouve l'occasion, l'opportunité, le temps.
Philippe Chauveau :
Quand on lit votre biographie, on voit que dans votre adolescence, vous aviez écrit un poème, sur un bout de nappe en papier ou une serviette en papier. Ca n'avait pas été un succès.
Grégoire Delacourt :
Non, c'était un poème, une sorte de doux mot tendre à l'adresse d'une jeune fille. Je l'invitais à sortir avec moi. Vous savez à quatorze ans, sortir, on ne savait pas très bien ce que cela voulait dire. J'ai cru comprendre que c'était embrasser un peu près de la bouche, plutôt que sur la joue. Et j'ai pris un gadin terrible.
Philippe Chauveau :
Elle n'avait pas décelé le potentiel qu'il y avait chez vous ?
Grégoire Delacourt :
Ni de l'embrasseur, ni de l'auteur. Rien du tout.
Philippe Chauveau :
Vous faites de la réclame, c'est vous qui le dite. Est-ce que la réclame, c'est un peu pour vous le début de l'écriture ?
Grégoire Delacourt :
Je ne sais pas si c'est le début, c'est en tout cas ce que je pensais de l'écriture à 18-20 ans qui m'a amené à la réclame. Souvent on m demande si c'est la pub qui vous a permis d'écrire. Non, j'avais une écriture qui correspondait à une expression qui était la réclame à l'époque. La poésie – on l'a évoqué – a été un bide pour moi, donc la réclame, j'étais bien dedans, c'est une écriture qui me plaisais bien, qui était courte, stricte, conceptuelle et j'aimais bien ça.
Philippe Chauveau :
Il y a des auteurs, j'imagine, qui vous ont accompagné durant toutes ces années, peut-être même des titres, des romans qui sont restés présents. Quelles sont vos influences littéraires ?
Grégoire Delacourt :
Je suis un fruit de tous les livres que j'ai lu. Ca va du sublissime polar de Lawrence Block, à une délicatesse inouïe de Laure Kasischke, ça va de Jean-Louis Fournier à Pagnol ou Giono. Ca va de Sartre en passant par un livre d'une flamande que je viens de découvrir et qui est merveilleux « Une journée avec M. Jules ». Moi je suis une éponge en lecture, je lis tout, tout, tout... sauf le fantastique que je ne connais pas.
Philippe Chauveau :
« L'écrivain de la famille » avait été un très beau succès. « La liste de mes envies » l'est tout autant. Il y a un attachement, une empathie en ce qui vous concerne de la part des libraires et des lecteurs. Comment vivez-vous tout cela, vous qui êtes un jeune auteur ?
Grégoire Delacourt :
Un jeune vieux d'abord ! Je vis ça très bien. Je rends vraiment hommage aux libraires parce qu'ils ont découvert mes livres, et le deuxième, très tôt. C'est eux qui ont été à l'origine d'un buzz très positif avant même la sortie de « La liste de mes envies » et ça ça a été formidable, formidable.
Philippe Chauveau :
Tout n'est que bonheur dans l'écriture en tout cas.
Grégoire Delacourt :
Pour moi, c'est un moment de grande joie, oui.
Philippe Chauveau :
En tout cas, merci de nous le faire partager ce moment de grande joie. Grégoire Delacourt, « La liste de mes envies », c'est votre nouveau roman, le deuxième, et c'est aux éditions Lattès.
Grégoire Delacourt
La liste de mes envies
Le livre 3'31Philippe Chauveau :
« La liste de mes envies » Grégoire Delacourt, votre nouveau roman, chez Lattès. C'est l'histoire de Jocelyne Guerbette, elle est mercière à Arras. Jocelyne va donc gagner à la loterie et va se poser la question de ce qu'elle va faire de cet argent, si toute fois elle va le chercher. Et voilà comment elle va commencer la liste de ses envies.
Grégoire Delacourt :
Elle est mal d'ailleurs. Elle gagne 18 millions et quelques. Elle est effondrée parce qu'elle se dit « qu'est-ce qu'il va m'arriver ? » Elle va se rendre à la Française des jeux où on lui explique tous les grands malheurs possibles. Maintenant va-t-on l'aimer pour elle ou pour son pactole. On lui dit qu'elle va recevoir des demandes plus inattendues les unes que les autres. Elle est un peu terrifiée et puis elle a peur que cet argent déséquilibre le fragile équilibre qu'elle a réussi à avoir de sa vie. Elle se demande ce qu'elle va en faire de cet argent. Si elle le prend ou pas et à quoi il va servir. Elle prend un papier et un crayon en bonne mercière rationnelle qu'elle est et elle va faire une première liste qui est celle de ses besoins. C'est étonnant parce qu'elle a besoin d'un économe, c'est quand même amusant lorsqu'on a 18 millions. Elle a besoin d'un tapis de bain anti-dérapant. Elle a besoin de choses et puis au fond elle s'aperçoit qu'elle n'a pas besoin de 18 millions pour ça. Après elle va rédiger la liste de ses envies. Elle a des envies épatantes. Elle veut que sa fille soit heureuse. Le bonheur de sa fille, ce n'est pas forcément une question d'argent. Elle a envie d'aller voir Johnny, le chanteur français, avant qu'il ne lui arrive un accident et qu'il ne soit plus là. En fait, ce qu'elle découvre en écrivant cette liste, c'est qu'elle a envie de voir les gens qu'elle aime avant qu'ils meurent. Là non plus, ce n'est pas une question d'argent. Et puis surtout, elle aimerait bien qu'on lui dise qu'elle est belle. Et ce n'est pas non plus une question d'argent.
Philippe Chauveau :
Vous avez fait le choix d'écrire en vous mettant dans la peau d'une femme. C'est compliqué ?
Grégoire Delacourt :
C'est génial. C'est très confortable, c'est très doux, très agréable, très tendre, très bienveillant, c'est le contraire de nous. Une femme est dans le partage, un homme dans la possession.
Philippe Chauveau :
Il y a deux choses, le livre marche très bien en librairie, mais ça ce sont des chiffres, mais il y a aussi les retours que vous avez à la fois des libraires et des lecteurs, il y a une empathie qui est fascinante. Comment vous justifiez ça ? Pourquoi les gens se retrouvent autant ?
Grégoire Delacourt :
Les gens se retrouvent parce que j'ai l'impression que la manière dont j'écris et dont je construis les histoires laisse de la place aux lecteurs. Ce n'est pas hermétique. Ca parle d'eux.
Philippe Chauveau :
Des Jocelyne, on en croise tous...
Grégoire Delacourt :
On est tous Jocelyne, j'en suis sûr. On parle des petites gens, mais faut arrêter, on est tous des petites gens, on a tous des vies normales, jolies, agréables et puis un jour on a des remords, des regrets, des rêves qu'on n'a pas eu et ce qui m'amusait, c'est si un jour on pouvait tout changer. Alors j'aurai pu prendre une baguette magique ou un type qui sort d'une lampe. Mais j'ai lu par hasard que le loto, c'est ce qui faisait rêver le plus de monde donc je m'en suis servi, mais ce n'est pas tant gagner de l'argent, c'est rendre possible tous les rêves qu'on n'a pas réalisé et ce poser la question si la vie aurait été mieux ou moins bien. Ca c'est au coeur des interrogations de tout le monde. Est-ce que j'ai réussi ma vie, qu'es-ce que je referai et j'espère apporter une jolie réponse.
Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Grégoire Delacourt « La liste de mes envies ». Merci pour cette jolie petite bulle de bonheur, un livre sans sensiblerie à la fois drôle, tendre, bouleversant et c'est au éditions Lattès.
Philippe Chauveau :
« La liste de mes envies » Grégoire Delacourt, votre nouveau roman, chez Lattès. C'est l'histoire de Jocelyne Guerbette, elle est mercière à Arras. Jocelyne va donc gagner à la loterie et va se poser la question de ce qu'elle va faire de cet argent, si toute fois elle va le chercher. Et voilà comment elle va commencer la liste de ses envies.
Grégoire Delacourt :
Elle est mal d'ailleurs. Elle gagne 18 millions et quelques. Elle est effondrée parce qu'elle se dit « qu'est-ce qu'il va m'arriver ? » Elle va se rendre à la Française des jeux où on lui explique tous les grands malheurs possibles. Maintenant va-t-on l'aimer pour elle ou pour son pactole. On lui dit qu'elle va recevoir des demandes plus inattendues les unes que les autres. Elle est un peu terrifiée et puis elle a peur que cet argent déséquilibre le fragile équilibre qu'elle a réussi à avoir de sa vie. Elle se demande ce qu'elle va en faire de cet argent. Si elle le prend ou pas et à quoi il va servir. Elle prend un papier et un crayon en bonne mercière rationnelle qu'elle est et elle va faire une première liste qui est celle de ses besoins. C'est étonnant parce qu'elle a besoin d'un économe, c'est quand même amusant lorsqu'on a 18 millions. Elle a besoin d'un tapis de bain anti-dérapant. Elle a besoin de choses et puis au fond elle s'aperçoit qu'elle n'a pas besoin de 18 millions pour ça. Après elle va rédiger la liste de ses envies. Elle a des envies épatantes. Elle veut que sa fille soit heureuse. Le bonheur de sa fille, ce n'est pas forcément une question d'argent. Elle a envie d'aller voir Johnny, le chanteur français, avant qu'il ne lui arrive un accident et qu'il ne soit plus là. En fait, ce qu'elle découvre en écrivant cette liste, c'est qu'elle a envie de voir les gens qu'elle aime avant qu'ils meurent. Là non plus, ce n'est pas une question d'argent. Et puis surtout, elle aimerait bien qu'on lui dise qu'elle est belle. Et ce n'est pas non plus une question d'argent.
Philippe Chauveau :
Vous avez fait le choix d'écrire en vous mettant dans la peau d'une femme. C'est compliqué ?
Grégoire Delacourt :
C'est génial. C'est très confortable, c'est très doux, très agréable, très tendre, très bienveillant, c'est le contraire de nous. Une femme est dans le partage, un homme dans la possession.
Philippe Chauveau :
Il y a deux choses, le livre marche très bien en librairie, mais ça ce sont des chiffres, mais il y a aussi les retours que vous avez à la fois des libraires et des lecteurs, il y a une empathie qui est fascinante. Comment vous justifiez ça ? Pourquoi les gens se retrouvent autant ?
Grégoire Delacourt :
Les gens se retrouvent parce que j'ai l'impression que la manière dont j'écris et dont je construis les histoires laisse de la place aux lecteurs. Ce n'est pas hermétique. Ca parle d'eux.
Philippe Chauveau :
Des Jocelyne, on en croise tous...
Grégoire Delacourt :
On est tous Jocelyne, j'en suis sûr. On parle des petites gens, mais faut arrêter, on est tous des petites gens, on a tous des vies normales, jolies, agréables et puis un jour on a des remords, des regrets, des rêves qu'on n'a pas eu et ce qui m'amusait, c'est si un jour on pouvait tout changer. Alors j'aurai pu prendre une baguette magique ou un type qui sort d'une lampe. Mais j'ai lu par hasard que le loto, c'est ce qui faisait rêver le plus de monde donc je m'en suis servi, mais ce n'est pas tant gagner de l'argent, c'est rendre possible tous les rêves qu'on n'a pas réalisé et ce poser la question si la vie aurait été mieux ou moins bien. Ca c'est au coeur des interrogations de tout le monde. Est-ce que j'ai réussi ma vie, qu'es-ce que je referai et j'espère apporter une jolie réponse.
Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Grégoire Delacourt « La liste de mes envies ». Merci pour cette jolie petite bulle de bonheur, un livre sans sensiblerie à la fois drôle, tendre, bouleversant et c'est au éditions Lattès.
Grégoire Delacourt
La liste de mes envies
L'avis du libraire 1'09Julien Laparade – Librairie Dialogues (Brest)
C'est une histoire originale, écrite d'une manière assez alerte, habile, à la fois légère et grave parce que dans le livre, on y trouve de la légèreté, mais à la fois aussi par le passé des personnages une gravité qui touche. Les gens aiment bien être touchés dans les livres.
J'ai trouvé qu'il y avait tous les ingrédients d'un roman contemporain, attachant, profondément humain, très tendre avec un sujet qui parle à tout le monde. J'ai surtout été étonné de voir comment Grégoire Delacourt se met dans la peau de cette femme, ce qui n'est pas vident pour un homme, mais on sent qu'il a une très belle sensibilité et je me suis dit que c'était un livre que je pouvais conseiller à un public très large, homme, femme, moins jeune, plus jeune et je pense que le succès de bouche à oreille – et on le voit déjà – va commencer.
Julien Laparade – Librairie Dialogues (Brest)
C'est une histoire originale, écrite d'une manière assez alerte, habile, à la fois légère et grave parce que dans le livre, on y trouve de la légèreté, mais à la fois aussi par le passé des personnages une gravité qui touche. Les gens aiment bien être touchés dans les livres.
J'ai trouvé qu'il y avait tous les ingrédients d'un roman contemporain, attachant, profondément humain, très tendre avec un sujet qui parle à tout le monde. J'ai surtout été étonné de voir comment Grégoire Delacourt se met dans la peau de cette femme, ce qui n'est pas vident pour un homme, mais on sent qu'il a une très belle sensibilité et je me suis dit que c'était un livre que je pouvais conseiller à un public très large, homme, femme, moins jeune, plus jeune et je pense que le succès de bouche à oreille – et on le voit déjà – va commencer.