Touche à tout, amoureuse de la vie, Laurence Jyl évolue depuis son enfance dans le milieu du théâtre, puisqu'elle est la fille d'Yves Jamiaque, auteur dramatique bien connu du monde des planches.
Mais Laurence Jyl vit également par l'écriture avec une quinzaine de livres à son actif dont Le mari de maman en 1978, Un cœur en Irlande et plus récemment Le coût de la panne en 2009.
Côté théâtre, si elle-même fut comédienne, elle écrit aussi des pièces qui sont des succès du boulevard comme Les voisins du dessus, en 1986,...
Ce que je sais d'Alphonse de Laurence Jyl - Présentation - Suite
Philippe Chauveau(WebTvCulture)
Bonjour Laurence Jyl
Laurence Jyl(Ce que je sais d'Alphonse)
Bonjour Philippe Chauveau
Philippe Chauveau(WebTvCulture)
Merci de nous recevoir chez vous, dans ce 13eme arrondissement parisien, on y reviendra parce que le 13ème, ce n'est pas anodin.
Quel joli parcours, quelle jolie vie que le vôtre. Cette rencontre avec Alphonse Boudard, c'est le sujet de votre livre que vous publiez à la Table Ronde, « Ce que je sais d'Alphonse ».Mais il y a l'écriture des précédents romans, l'écriture des...
Ce que je sais d'Alphonse de Laurence Jyl - Portrait - Suite
Philippe Chauveau(WebTvCulture)
Laurence Jyl, merci beaucoup de nous recevoir, chez vous, à Paris, dans ce 13ème arrondissement auquel vous êtes très attachée.
Un nouveau livre, le 15eme, aux éditions de la Table Ronde, « ce que je sais d'Alphonse ». Outre vos pièces de théâtre, vos précédents ouvrages étaient des romans, « Le coût de la panne », « Le mari de maman ». Là cette fois-ci, c'est autobiographique, puisque vous racontez votre histoire d'amour avec Alphonse Boudard, que vous avez rencontré alors que vous...
Ce que je sais d'Alphonse de Laurence Jyl - Le livre - Suite
Laurence Jyl
Ce que je sais d'Alphonse
Présentation 1'37Côté théâtre, si elle-même fut comédienne, elle écrit aussi des pièces qui sont des succès du boulevard comme Les voisins du dessus, en 1986, jouée par Claude Gensac et Marthe Mercadier ou encore Max & Charlie avec Michel Roux et Jean-Luc Moreau.
Mais revenons en arrière.
Alors qu'elle n'est encore qu'adolescente, Laurence Jyl croise dans un dîner Alphonse Boudard, grand nom de la littérature française depuis La métamorphose des cloportes en 1962 et qui avec une écriture crue et argotique, fait partie de ces auteurs inoubliables au même titre que René Fallet et Antoine Blondin. 7 ans plus tard, Laurence Jyl a alors 20 ans, elle retrouve par hasard Alphonse Boudard, qui lui, en a 30 de plus.
Ce sera le début d'une grande histoire d'amour, vécue dans une semi clandestinité puisqu'Alphonse Boudard est déjà marié et père de famille.
Cette relation durera jusqu'à la mort de l'écrivain en janvier 2000.
10 ans après cette disparition, Laurence Jyl décide de raconter son histoire, sa vie avec cet homme hors du commun, dont elle a eu un fils. Voici Ce que je sais d'Alphonse.
Un livre sensible, drôle, tendre, sincère, qui dans le milieu littéraire dérange un peu.
Mais Laurence Jyl n'en a que faire.
Ce que je sais d'Alphonse, par Laurence Jyl, aux éditions de La Table Ronde.
Dans le 13ème arrondissement de Paris, là où elle a toujours vécu, ce 13ème arrondissement, populaire, cher aussi à Alphonse Boudard, Laurence Jyl nous reçoit pour WTC.
Côté théâtre, si elle-même fut comédienne, elle écrit aussi des pièces qui sont des succès du boulevard comme Les voisins du dessus, en 1986, jouée par Claude Gensac et Marthe Mercadier ou encore Max & Charlie avec Michel Roux et Jean-Luc Moreau.
Mais revenons en arrière.
Alors qu'elle n'est encore qu'adolescente, Laurence Jyl croise dans un dîner Alphonse Boudard, grand nom de la littérature française depuis La métamorphose des cloportes en 1962 et qui avec une écriture crue et argotique, fait partie de ces auteurs inoubliables au même titre que René Fallet et Antoine Blondin. 7 ans plus tard, Laurence Jyl a alors 20 ans, elle retrouve par hasard Alphonse Boudard, qui lui, en a 30 de plus.
Ce sera le début d'une grande histoire d'amour, vécue dans une semi clandestinité puisqu'Alphonse Boudard est déjà marié et père de famille.
Cette relation durera jusqu'à la mort de l'écrivain en janvier 2000.
10 ans après cette disparition, Laurence Jyl décide de raconter son histoire, sa vie avec cet homme hors du commun, dont elle a eu un fils. Voici Ce que je sais d'Alphonse.
Un livre sensible, drôle, tendre, sincère, qui dans le milieu littéraire dérange un peu.
Mais Laurence Jyl n'en a que faire.
Ce que je sais d'Alphonse, par Laurence Jyl, aux éditions de La Table Ronde.
Dans le 13ème arrondissement de Paris, là où elle a toujours vécu, ce 13ème arrondissement, populaire, cher aussi à Alphonse Boudard, Laurence Jyl nous reçoit pour WTC.
Laurence Jyl
Ce que je sais d'Alphonse
Portrait 4'51Bonjour Laurence Jyl
Laurence Jyl(Ce que je sais d'Alphonse)
Bonjour Philippe Chauveau
Philippe Chauveau(WebTvCulture)
Merci de nous recevoir chez vous, dans ce 13eme arrondissement parisien, on y reviendra parce que le 13ème, ce n'est pas anodin.
Quel joli parcours, quelle jolie vie que le vôtre. Cette rencontre avec Alphonse Boudard, c'est le sujet de votre livre que vous publiez à la Table Ronde, « Ce que je sais d'Alphonse ».Mais il y a l'écriture des précédents romans, l'écriture des pièces de théâtre, vous avez vous-même été comédienne. Lorsque vous vous retournez, si tant est que le fassiez, lorsque vous pensez à toutes ces belles choses que vous avez vécues, c'est quoi l'image qui en ressort ?
Laurence Jyl (Ce que je sais d'Alphonse)
Une belle image ? Je suis à la fois contente, et effrayée d'avoir fait autant de choses, parce que je me dis « Mon Dieu » ; ça veut dire que le temps est passé.
Philippe Chauveau(WebTvCulture)
Plusieurs vies en une vie ?
Laurence Jyl(Ce que je sais d'Alphonse)
Plusieurs vies en une vie. Néanmoins, c'est quand même un fil qu'est ce métier d'écriture.
Philippe Chauveau(WebTvCulture)
Justement, on plante le décor. Vous avez toujours vécu entre les planches, le rideau rouge ; votre père, lui-même, était auteur dramatique, écrivait de nombreuses pièces, des scénarii également.
Laurence Jyl(Ce que je sais d'Alphonse)
Il s'appelait Yves Jamiaque, c'était un superbe auteur dramatique. Effectivement, je suis, comme on dit, une enfant de la balle, puisque j'ai vécu les difficultés autant que les joies e ce métier. Tout ça, effectivement fait que c'était une vie d'enfant très intéressante.
Philippe Chauveau(WebTvCulture)
Alors, instinctivement, grâce à votre père, et aux amis de votre père, vous avez eu cette envie de monter sur les planches ?
Laurence Jyl(Ce que je sais d'Alphonse)
Bien, c'était forcément l'envie. Sans être dans le sérail, on souvent envie de monter sur les planches, et à plus forte raison quand on y est. Mais ce n'était pas si simple. Mon père était totalement contre ça ; il pensait, à juste titre, que c'était un métier très difficile, avec une concurrence on ne peut plus grande et parfois déloyale. Et puis, fallait-il encore que j'ai le talent pour le faire, et ça c'était encore un autre problème.
Philippe Chauveau(WebTvCulture)
Alors, depuis cette période, vous alternez l'écriture de romans, et de pièces ?
Laurence Jyl(Ce que je sais d'Alphonse)
J'ai commencé par le roman en 1978, avec « Le mari de maman ». J'ai commencé par l'écriture parce que le théâtre, dans la famille était à mon père. Donc l'idée ne me venait pas d'écrire pour le théâtre parce que c'était lui le dramaturge. Comme j'avais quand même envie d'écrire, et que je suis tombée folle amoureuse d'un livre de Geneviève Dormann, « Le bateau du courrier », et que ce livre me disait que je pouvais écrire dans la simplicité comme elle le faisait, je me suis lancée. Et, bingo, ça a fonctionné.
Philippe Chauveau(WebTvCulture)
Puis l'écriture théâtrale, ce n'est pas du tout la même chose ?
Laurence Jyl(Ce que je sais d'Alphonse)
Aucun rapport. Les deux sont vraiment intéressants, mais différemment. On est tout seul devant l'écriture du livre, on n'est pas derrière chaque lecteur pour en savoir les réactions. Au théâtre, en revanche , on a ça. On va dans la salle, on entend le public, alors ça fonctionne ou pas. L'idéal, c'est de faire les deux. On est tranquille dan son coin, on écrit son livre. Et puis tout d'un coup, on a besoin d'air, on a besoin des gens, on a besoin de rencontrer des collaborateurs, et alors là, au théâtre on est servi.
Philippe Chauveau(WebTvCulture)
Au théâtre, votre spécialité, c'est « le boulevard » au sens noble du terme ? Vous avez fait jouer Pierre Doris, Jackie Sardou, Marthe Mercadier, Claude Gensac. Et ça continue cette aventure du théâtre, vous êtes régulièrement à l'affiche.
Laurence Jyl(Ce que je sais d'Alphonse)
Oui, et avec grand bonheur, bien que ce soit de plus en plus difficile ; ça c'est quelque chose évidemment qu'on n'a pas avec l'écriture du roman, et tout d'un coup, on écrit, c'est dans la bouche de personnages. Et quand ce sont des comédiens formidables, c'est encore plus extraordinaire. Et on devient spectateur de ses propres écrits.
Philippe Chauveau(WebTvCulture)
Est-ce qu'il y aurait un mot pour qualifier ce que vous êtes, ce que vous vivez, ce que vous offrez ?
Laurence Jyl(Ce que je sais d'Alphonse)
Le mot, c'est heureuse de vivre. Je profite vraiment de la vie, de chaque instant, ça je sais faire. Et je profite de la même façon des gens que j'aime, au jour le jour, et en ne laissant jamais passer le moindre petit moment qui est agréable ; ça peut être rien du tout. Quand j'était jeune, je trouvais déjà formidable d'aller dans une pharmacie pour acheter du dentifrice parce que je me disais, il y en a qui viennent avec leur liste de médicaments, qui ont certainement une vie terrible, une santé difficile, et moi je fais la queue pour un dentifrice, c'est le bonheur ça. C'est vous dire à quel point je savoure chaque petit instant.
Philippe Chauveau(WebTvCulture)
Merci de nous avoir fait partager votre enthousiasme. Laurence Jyl, votre nouveau titre, c'est le 15eme, »Ce que je sais d'Alphonse », aux Éditions de la Table Ronde.
Bonjour Laurence Jyl
Laurence Jyl(Ce que je sais d'Alphonse)
Bonjour Philippe Chauveau
Philippe Chauveau(WebTvCulture)
Merci de nous recevoir chez vous, dans ce 13eme arrondissement parisien, on y reviendra parce que le 13ème, ce n'est pas anodin.
Quel joli parcours, quelle jolie vie que le vôtre. Cette rencontre avec Alphonse Boudard, c'est le sujet de votre livre que vous publiez à la Table Ronde, « Ce que je sais d'Alphonse ».Mais il y a l'écriture des précédents romans, l'écriture des pièces de théâtre, vous avez vous-même été comédienne. Lorsque vous vous retournez, si tant est que le fassiez, lorsque vous pensez à toutes ces belles choses que vous avez vécues, c'est quoi l'image qui en ressort ?
Laurence Jyl (Ce que je sais d'Alphonse)
Une belle image ? Je suis à la fois contente, et effrayée d'avoir fait autant de choses, parce que je me dis « Mon Dieu » ; ça veut dire que le temps est passé.
Philippe Chauveau(WebTvCulture)
Plusieurs vies en une vie ?
Laurence Jyl(Ce que je sais d'Alphonse)
Plusieurs vies en une vie. Néanmoins, c'est quand même un fil qu'est ce métier d'écriture.
Philippe Chauveau(WebTvCulture)
Justement, on plante le décor. Vous avez toujours vécu entre les planches, le rideau rouge ; votre père, lui-même, était auteur dramatique, écrivait de nombreuses pièces, des scénarii également.
Laurence Jyl(Ce que je sais d'Alphonse)
Il s'appelait Yves Jamiaque, c'était un superbe auteur dramatique. Effectivement, je suis, comme on dit, une enfant de la balle, puisque j'ai vécu les difficultés autant que les joies e ce métier. Tout ça, effectivement fait que c'était une vie d'enfant très intéressante.
Philippe Chauveau(WebTvCulture)
Alors, instinctivement, grâce à votre père, et aux amis de votre père, vous avez eu cette envie de monter sur les planches ?
Laurence Jyl(Ce que je sais d'Alphonse)
Bien, c'était forcément l'envie. Sans être dans le sérail, on souvent envie de monter sur les planches, et à plus forte raison quand on y est. Mais ce n'était pas si simple. Mon père était totalement contre ça ; il pensait, à juste titre, que c'était un métier très difficile, avec une concurrence on ne peut plus grande et parfois déloyale. Et puis, fallait-il encore que j'ai le talent pour le faire, et ça c'était encore un autre problème.
Philippe Chauveau(WebTvCulture)
Alors, depuis cette période, vous alternez l'écriture de romans, et de pièces ?
Laurence Jyl(Ce que je sais d'Alphonse)
J'ai commencé par le roman en 1978, avec « Le mari de maman ». J'ai commencé par l'écriture parce que le théâtre, dans la famille était à mon père. Donc l'idée ne me venait pas d'écrire pour le théâtre parce que c'était lui le dramaturge. Comme j'avais quand même envie d'écrire, et que je suis tombée folle amoureuse d'un livre de Geneviève Dormann, « Le bateau du courrier », et que ce livre me disait que je pouvais écrire dans la simplicité comme elle le faisait, je me suis lancée. Et, bingo, ça a fonctionné.
Philippe Chauveau(WebTvCulture)
Puis l'écriture théâtrale, ce n'est pas du tout la même chose ?
Laurence Jyl(Ce que je sais d'Alphonse)
Aucun rapport. Les deux sont vraiment intéressants, mais différemment. On est tout seul devant l'écriture du livre, on n'est pas derrière chaque lecteur pour en savoir les réactions. Au théâtre, en revanche , on a ça. On va dans la salle, on entend le public, alors ça fonctionne ou pas. L'idéal, c'est de faire les deux. On est tranquille dan son coin, on écrit son livre. Et puis tout d'un coup, on a besoin d'air, on a besoin des gens, on a besoin de rencontrer des collaborateurs, et alors là, au théâtre on est servi.
Philippe Chauveau(WebTvCulture)
Au théâtre, votre spécialité, c'est « le boulevard » au sens noble du terme ? Vous avez fait jouer Pierre Doris, Jackie Sardou, Marthe Mercadier, Claude Gensac. Et ça continue cette aventure du théâtre, vous êtes régulièrement à l'affiche.
Laurence Jyl(Ce que je sais d'Alphonse)
Oui, et avec grand bonheur, bien que ce soit de plus en plus difficile ; ça c'est quelque chose évidemment qu'on n'a pas avec l'écriture du roman, et tout d'un coup, on écrit, c'est dans la bouche de personnages. Et quand ce sont des comédiens formidables, c'est encore plus extraordinaire. Et on devient spectateur de ses propres écrits.
Philippe Chauveau(WebTvCulture)
Est-ce qu'il y aurait un mot pour qualifier ce que vous êtes, ce que vous vivez, ce que vous offrez ?
Laurence Jyl(Ce que je sais d'Alphonse)
Le mot, c'est heureuse de vivre. Je profite vraiment de la vie, de chaque instant, ça je sais faire. Et je profite de la même façon des gens que j'aime, au jour le jour, et en ne laissant jamais passer le moindre petit moment qui est agréable ; ça peut être rien du tout. Quand j'était jeune, je trouvais déjà formidable d'aller dans une pharmacie pour acheter du dentifrice parce que je me disais, il y en a qui viennent avec leur liste de médicaments, qui ont certainement une vie terrible, une santé difficile, et moi je fais la queue pour un dentifrice, c'est le bonheur ça. C'est vous dire à quel point je savoure chaque petit instant.
Philippe Chauveau(WebTvCulture)
Merci de nous avoir fait partager votre enthousiasme. Laurence Jyl, votre nouveau titre, c'est le 15eme, »Ce que je sais d'Alphonse », aux Éditions de la Table Ronde.
Laurence Jyl
Ce que je sais d'Alphonse
Le livre 4'28Laurence Jyl, merci beaucoup de nous recevoir, chez vous, à Paris, dans ce 13ème arrondissement auquel vous êtes très attachée.
Un nouveau livre, le 15eme, aux éditions de la Table Ronde, « ce que je sais d'Alphonse ». Outre vos pièces de théâtre, vos précédents ouvrages étaient des romans, « Le coût de la panne », « Le mari de maman ». Là cette fois-ci, c'est autobiographique, puisque vous racontez votre histoire d'amour avec Alphonse Boudard, que vous avez rencontré alors que vous étiez encore adolescente. Comment s'est passée cette rencontre avec Boudard ?
Laurence Jyl(Ce que je sais d'Alphonse)
Cette rencontre avec Boudard…J'étais tellement proche de mes parents que leurs amis avaient pris l'habitude de m'inviter en même temps qu'eux. Ce qui fait que je me retrouvais souvent dans un dîner d'adultes, j'écoutais, j'étais ravie, je trouvais ça tout à fait normal du reste. Et lors de l'un de ces dîners d'adultes chez Jean Delannoy, qui avait voulu faire se rencontrer mon père et Alphonse Boudard, j'ai donc dîné avec Alphonse Boudard. Mais je n'ai gardé de ce dîner qu'un souvenir relativement flou.
Philippe Chauveau(WebTvCulture)
Vous êtes adolescente, la vie continue, vous écrivez votre premier roman, « Le mari de maman » ; ce qui vous vaut d'être invitée dans les salons du livre, notamment à celui de Nice. Et là du coup, vous recroisez Alphonse Boudard, mais vous avez grandie.
Laurence Jyl(Ce que je sais d'Alphonse)
J'ai grandi, j'ai quand même 7 ans de plus. Et donc je suis devenue, enfin, une jeune femme.
Philippe Chauveau(WebTvCulture)
Lui aussi a grandi, et il a toujours 30 ans de plus.
Laurence Jyl(Ce que je sais d'Alphonse)
Il a toujours 30 ans de plus, mais ça ne se voit pas encore. Entre un homme de 50 ans, et une fille de 20 ans, on a beau dire, ce n'est pas toujours évident la différence, en tout cas pas pour ceux qui sont concernés.
Philippe Chauveau(WebTvCulture)
Et c'est le coup de foudre.
Laurence Jyl(Ce que je sais d'Alphonse)
C'est le coup de foudre. Et je pense qu'on ne choisit pas plus ses amours que sa famille. Et tout d'un coup, voilà, ça s'impose. Alors après, il y a les problèmes. Est-il libre ou pas ? Est-il plus vieux ? Est-ce bien normal ? Mais l'amour est là, on n'a plus qu'à suivre.
Philippe Chauveau(WebTvCulture)
Dans ce livre, vous racontez votre vie à tous les deux, puis votre vie à trois, puisque vous aurez avec Alphonse Boudard un enfant, un fils, Olivier. Pourquoi vaoir eu envie aujourd'hui, de raconter cela ? Vous auriez pu garder votre jardin secret, pourquoi vouloir le confier, le partager?
Laurence Jyl(Ce que je sais d'Alphonse)
D'abord, ce n'est pas une autobiographie, c'est un autoportrait, une sorte de biographie vue de l'intérieur que j'ai voulu écrire sur Boudard. J'ai quand même passé 20 ans de ma vie avec lui, et j'ai eu envie de le faire parce qu'on ne parle pas assez d'Alphonse Boudard en ce moment, que c'est un sublime écrivain, et la seule façon d'en reparler, c'était d'écrire sur lui, et donc d'écrire ce que je savais de lui. Et peut-être de le faire connaître sous un angle différent.
Philippe Chauveau(WebTvCulture)
Dans cet ouvrage, bien sur, il y a beaucoup de souvenirs, des moments clés, des moments forts que vous avez partagés avec Boudard. C'est un livre très personnel, c'est un livre aussi qui dérange un peu puisqu'une certaine critique ne vous épargne pas en ce moment.
Laurence Jyl(Ce que je sais d'Alphonse)
Je ne dirais pas que je l'ai cherché, mais je m'y attendais. Je pense qu'à notre époque, ce cas de figure est loin d'être rare, et je ne me mets pas en avant. Au contraire, je suis d'une grande pudeur, par rapport à moi . C'est vraiment Alphonse Boudard dont je veux parler. C'est leur problème s'ils ne supportent pas. Je me dis, il y a peut-être certains critiques males, qui vivent la même chose et qui n'aimeraient pas qu'on en parle, et que ça choque d'autant plus. Il y a peut-être d'autres critiques qui sont proches, ou amis de Madame Boudard légitime, et qui sont peut-être choqués, mais je ne peux rien y faire. Moi je crois que j'ai le droit de parler au bout de 30 ans, de quelque chose que j'ai vécu, qui a été très fort. Je parle avec respect et beaucoup de sensibilité, et je pense être très en retrait dans le livre par rapport à Boudard, puisque mon but c'était quand même lui.
Philippe Chauveau(WebTvCulture)
Merci beaucoup Laurence Jyl, et merci d'avoir évoqué pour nous Alphonse Boudard. « Ce que je sais d'Alphonse », c'est donc votre nouveau titre, c'est aux éditions de la Table Ronde.
Laurence Jyl, merci beaucoup de nous recevoir, chez vous, à Paris, dans ce 13ème arrondissement auquel vous êtes très attachée.
Un nouveau livre, le 15eme, aux éditions de la Table Ronde, « ce que je sais d'Alphonse ». Outre vos pièces de théâtre, vos précédents ouvrages étaient des romans, « Le coût de la panne », « Le mari de maman ». Là cette fois-ci, c'est autobiographique, puisque vous racontez votre histoire d'amour avec Alphonse Boudard, que vous avez rencontré alors que vous étiez encore adolescente. Comment s'est passée cette rencontre avec Boudard ?
Laurence Jyl(Ce que je sais d'Alphonse)
Cette rencontre avec Boudard…J'étais tellement proche de mes parents que leurs amis avaient pris l'habitude de m'inviter en même temps qu'eux. Ce qui fait que je me retrouvais souvent dans un dîner d'adultes, j'écoutais, j'étais ravie, je trouvais ça tout à fait normal du reste. Et lors de l'un de ces dîners d'adultes chez Jean Delannoy, qui avait voulu faire se rencontrer mon père et Alphonse Boudard, j'ai donc dîné avec Alphonse Boudard. Mais je n'ai gardé de ce dîner qu'un souvenir relativement flou.
Philippe Chauveau(WebTvCulture)
Vous êtes adolescente, la vie continue, vous écrivez votre premier roman, « Le mari de maman » ; ce qui vous vaut d'être invitée dans les salons du livre, notamment à celui de Nice. Et là du coup, vous recroisez Alphonse Boudard, mais vous avez grandie.
Laurence Jyl(Ce que je sais d'Alphonse)
J'ai grandi, j'ai quand même 7 ans de plus. Et donc je suis devenue, enfin, une jeune femme.
Philippe Chauveau(WebTvCulture)
Lui aussi a grandi, et il a toujours 30 ans de plus.
Laurence Jyl(Ce que je sais d'Alphonse)
Il a toujours 30 ans de plus, mais ça ne se voit pas encore. Entre un homme de 50 ans, et une fille de 20 ans, on a beau dire, ce n'est pas toujours évident la différence, en tout cas pas pour ceux qui sont concernés.
Philippe Chauveau(WebTvCulture)
Et c'est le coup de foudre.
Laurence Jyl(Ce que je sais d'Alphonse)
C'est le coup de foudre. Et je pense qu'on ne choisit pas plus ses amours que sa famille. Et tout d'un coup, voilà, ça s'impose. Alors après, il y a les problèmes. Est-il libre ou pas ? Est-il plus vieux ? Est-ce bien normal ? Mais l'amour est là, on n'a plus qu'à suivre.
Philippe Chauveau(WebTvCulture)
Dans ce livre, vous racontez votre vie à tous les deux, puis votre vie à trois, puisque vous aurez avec Alphonse Boudard un enfant, un fils, Olivier. Pourquoi vaoir eu envie aujourd'hui, de raconter cela ? Vous auriez pu garder votre jardin secret, pourquoi vouloir le confier, le partager?
Laurence Jyl(Ce que je sais d'Alphonse)
D'abord, ce n'est pas une autobiographie, c'est un autoportrait, une sorte de biographie vue de l'intérieur que j'ai voulu écrire sur Boudard. J'ai quand même passé 20 ans de ma vie avec lui, et j'ai eu envie de le faire parce qu'on ne parle pas assez d'Alphonse Boudard en ce moment, que c'est un sublime écrivain, et la seule façon d'en reparler, c'était d'écrire sur lui, et donc d'écrire ce que je savais de lui. Et peut-être de le faire connaître sous un angle différent.
Philippe Chauveau(WebTvCulture)
Dans cet ouvrage, bien sur, il y a beaucoup de souvenirs, des moments clés, des moments forts que vous avez partagés avec Boudard. C'est un livre très personnel, c'est un livre aussi qui dérange un peu puisqu'une certaine critique ne vous épargne pas en ce moment.
Laurence Jyl(Ce que je sais d'Alphonse)
Je ne dirais pas que je l'ai cherché, mais je m'y attendais. Je pense qu'à notre époque, ce cas de figure est loin d'être rare, et je ne me mets pas en avant. Au contraire, je suis d'une grande pudeur, par rapport à moi . C'est vraiment Alphonse Boudard dont je veux parler. C'est leur problème s'ils ne supportent pas. Je me dis, il y a peut-être certains critiques males, qui vivent la même chose et qui n'aimeraient pas qu'on en parle, et que ça choque d'autant plus. Il y a peut-être d'autres critiques qui sont proches, ou amis de Madame Boudard légitime, et qui sont peut-être choqués, mais je ne peux rien y faire. Moi je crois que j'ai le droit de parler au bout de 30 ans, de quelque chose que j'ai vécu, qui a été très fort. Je parle avec respect et beaucoup de sensibilité, et je pense être très en retrait dans le livre par rapport à Boudard, puisque mon but c'était quand même lui.
Philippe Chauveau(WebTvCulture)
Merci beaucoup Laurence Jyl, et merci d'avoir évoqué pour nous Alphonse Boudard. « Ce que je sais d'Alphonse », c'est donc votre nouveau titre, c'est aux éditions de la Table Ronde.