Après avoir enseigné le français, et le latin sur ses terres natales de Vendée, Yves Viollier consacre désormais sa vie à l'écriture. La chasse aux loups, ou Le grand cortège publiés chez Flammarion dans les années 1980, le font connaître au grand public. Avec ses amis, les auteurs Christian Signol, Michel Peyramaure, Denis Tillinac ou encore Claude Michelet, Yves Viollier fait partie de ce qu'on appelle communément l'école de Brive, qui regroupe des auteurs très attachés à leur région. On doit à Yves Viollier de...
Rediffusion - Dimanche 21 avril d'Yves Viollier - Présentation - Suite
Philippe Chauveau (web tv culture)
Bonjour Yves Viollier
Yves Viollier (Délivre-moi)
Bonjour
Philippe Chauveau (web tv culture)
Merci de nous accueillir ici, chez vous, au cœur de la Vendée et dans votre univers. C'est votre bureau, c'est votre bibliothèque et quelle bibliothèque! La Vendée, vous êtes natif de cette région ?
Yves Viollier (Délivre-moi)
Je suis né à trois kilomètres d'ici, je suis quasiment revenu m'installer sur le lieu de mon enfance. Château-Fromage est à trois kilomètres, c'est là que je suis...
Rediffusion - Dimanche 21 avril d'Yves Viollier - Portrait - Suite
Philippe Chauveau (web tv culture)
Yves Viollier, nous sommes ensemble à l'occasion de la sortie, chez Robert Laffont, de votre nouveau roman, Délivre-moi. Vous n'êtes pas aller chercher très loin, puisque l'action se situe au cœur de la Vendée. On résume brièvement, Clotilde est une jeune femme d'aujourd'hui, photographe-reporter. Elle a des visions depuis son enfance, et lors de la mise à jour d'un charnier - au Mans précisément -, là, les images surgissent et on va découvrir deux portraits de femmes, on va faire un...
Rediffusion - Dimanche 21 avril d'Yves Viollier - Le livre - Suite
Marie-Adélaïde Dumont
Librairie Doucet
66 avenue du Général de Gaulle
72000 Le Mans
Tel : 02 43 24 43 20
Fax : 02 43 24 96 62
http://www.librairiedoucet.fr
Yves Viollier, d'abord, c'est un plaisir de rencontre, parce que c'est un homme fort sympathique, ancien enseignant, journaliste, donc il écrit beaucoup. Il fait beaucoup de critiques littéraires, il connait énormément le livre, c'est très intéressant d'en parler avec lui, et surtout c'est un auteur qui est le chantre de la Vendée.
Et il revient, encore une fois, avec un...
Rediffusion - Dimanche 21 avril d'Yves Viollier - L'avis du libraire - Suite
Yves Viollier
Délivre-moi
Présentation 1'25Yves Viollier
Délivre-moi
Portrait 4'15Bonjour Yves Viollier
Yves Viollier (Délivre-moi)
Bonjour
Philippe Chauveau (web tv culture)
Merci de nous accueillir ici, chez vous, au cœur de la Vendée et dans votre univers. C'est votre bureau, c'est votre bibliothèque et quelle bibliothèque! La Vendée, vous êtes natif de cette région ?
Yves Viollier (Délivre-moi)
Je suis né à trois kilomètres d'ici, je suis quasiment revenu m'installer sur le lieu de mon enfance. Château-Fromage est à trois kilomètres, c'est là que je suis né.
Philippe Chauveau (web tv culture)
Très souvent dans vos romans, l'intrigue se situe dans ces environnements-là. Pourquoi cet attachement viscéral à votre terre ?
Yves Viollier (Délivre-moi)
Pourquoi j'irais chercher ailleurs ce que j'ai chez moi. Ce pays est d'une telle richesse, d'histoire, de paysages... Pour moi, le lieu est un personnage, donc quand je connais bien un lieu, à ce moment-là, il se met à exister.
Philippe Chauveau (web tv culture)
On dit parfois que vous faîtes partie de ces auteurs de terroir, et il y a cette fameuse école de Brive à laquelle vous appartenez. Cette école de Brive, elle n'a rien d'officiel, c'est un rassemblement d'amis écrivains. Comment est-elle née cette école de Brive ?
Yves Viollier (Délivre-moi)
Elle est née tout naturellement. Ne dîtes pas que l'école de Brive est une école d'écrivains de terroir.
Philippe Chauveau (web tv culture)
Mais c'est ce qu'on dit...
Yves Viollier (Délivre-moi)
C'est un mot que nous détestons!
Philippe Chauveau (web tv culture)
Justement, c'est pour cela que je l'emploie, parce que je sais que les écrivains ne l'aiment pas trop, et malheureusement ça revient souvent dans les biographies.
Yves Viollier (Délivre-moi)
Ca nous enferme ce terme-là. Être un écrivain de terroir, d'une certaine façon, c'est écrire à partir d'un pays pour un pays, or nous écrivons à partir d'un pays, nous écrivons pour les gens de ce pays, mais nous espérons bien que nous écrivons pour les gens de tous les pays. Pour être un écrivain du monde, il faut être de quelque part. Donc l'histoire de l'école de Brive est fort simple. Je crois que c'est à l'occasion de la toute première foire du livre, que se sont retrouvés ensemble Claude Michelet, Denis Tillinac, Christian Signol. Et Jacques Duquesne, était là, à ce moment-là, rédacteur en chef de l'Express. Et il a écrit un papier, où il a parlé de cette bande d'écrivains en parlant d'école de Brive, et aussitôt le terme a pris. L'école de Brive s'est mise à exister à ce moment-là.
Philippe Chauveau (web tv culture)
C'est encore un coup des journalistes.
Yves Viollier (Délivre-moi)
C'est un coup des journalistes, et j'ai envie de dire un coup de maître.
Philippe Chauveau (web tv culture)
L'écriture, ça représente quoi aujourd'hui ? Lorsque vous êtes à votre table de travail, vous éprouvez quelles sensations?
Yves Viollier (Délivre-moi)
Ce bureau-là, pour moi c'est mon atelier. C'est vraiment un lieu de travail, et qui dit travail, c'est un lieu où l'on transpire, où l'on peine quelquefois. C'est un véritable travail dur, et en même temps c'est une chance merveilleuse.
Philippe Chauveau (web tv culture)
Vous parlez de votre bibliothèque comme d'un atelier, alors l'écrivain est-il un artiste, un artisan ?
Yves Viollier (Délivre-moi)
Mon père était un artisan, c'était un artisan ébéniste, je crois que j'ai appris dans son atelier, le goût du travail bien fait, je le lui dois. Il doit y avoir aussi une valeur ajoutée, c'est la poésie qui doit être là, sous-jacente et ça, c'est l'impalpable, c'est la magie.
Philippe Chauveau (web tv culture)
Selon vous, le plus beau moment de l'écriture c'est quoi ? C'est l'imagination ? C'est quoi qui vous pousse à reprendre la plume à chaque fois ?
Yves Viollier (Délivre-moi)
Pour moi l'écriture, c'est vital, c'est le quotidien. Quand je ne suis pas en aventure d'écriture, j'ai l'impression de pédaler dans le vide. Peut-être que ce qui est merveilleux, c'est quand votre téléphone sonne, vous avez envoyé votre manuscrit chez l'éditeur. 24 heures après le téléphone sonne, et l'on vous donne la bonne nouvelle si l'on vous dit : « on a lu, c'est bien », on est content, là vous pouvez déboucher la bouteille de champagne.
Philippe Chauveau (web tv culture)
Merci beaucoup Yves Viollier de nous avoir accordé ce moment justement. Délivre-moi, c'est votre nouveau roman et c'est aux éditions Robert Laffont.
Bonjour Yves Viollier
Yves Viollier (Délivre-moi)
Bonjour
Philippe Chauveau (web tv culture)
Merci de nous accueillir ici, chez vous, au cœur de la Vendée et dans votre univers. C'est votre bureau, c'est votre bibliothèque et quelle bibliothèque! La Vendée, vous êtes natif de cette région ?
Yves Viollier (Délivre-moi)
Je suis né à trois kilomètres d'ici, je suis quasiment revenu m'installer sur le lieu de mon enfance. Château-Fromage est à trois kilomètres, c'est là que je suis né.
Philippe Chauveau (web tv culture)
Très souvent dans vos romans, l'intrigue se situe dans ces environnements-là. Pourquoi cet attachement viscéral à votre terre ?
Yves Viollier (Délivre-moi)
Pourquoi j'irais chercher ailleurs ce que j'ai chez moi. Ce pays est d'une telle richesse, d'histoire, de paysages... Pour moi, le lieu est un personnage, donc quand je connais bien un lieu, à ce moment-là, il se met à exister.
Philippe Chauveau (web tv culture)
On dit parfois que vous faîtes partie de ces auteurs de terroir, et il y a cette fameuse école de Brive à laquelle vous appartenez. Cette école de Brive, elle n'a rien d'officiel, c'est un rassemblement d'amis écrivains. Comment est-elle née cette école de Brive ?
Yves Viollier (Délivre-moi)
Elle est née tout naturellement. Ne dîtes pas que l'école de Brive est une école d'écrivains de terroir.
Philippe Chauveau (web tv culture)
Mais c'est ce qu'on dit...
Yves Viollier (Délivre-moi)
C'est un mot que nous détestons!
Philippe Chauveau (web tv culture)
Justement, c'est pour cela que je l'emploie, parce que je sais que les écrivains ne l'aiment pas trop, et malheureusement ça revient souvent dans les biographies.
Yves Viollier (Délivre-moi)
Ca nous enferme ce terme-là. Être un écrivain de terroir, d'une certaine façon, c'est écrire à partir d'un pays pour un pays, or nous écrivons à partir d'un pays, nous écrivons pour les gens de ce pays, mais nous espérons bien que nous écrivons pour les gens de tous les pays. Pour être un écrivain du monde, il faut être de quelque part. Donc l'histoire de l'école de Brive est fort simple. Je crois que c'est à l'occasion de la toute première foire du livre, que se sont retrouvés ensemble Claude Michelet, Denis Tillinac, Christian Signol. Et Jacques Duquesne, était là, à ce moment-là, rédacteur en chef de l'Express. Et il a écrit un papier, où il a parlé de cette bande d'écrivains en parlant d'école de Brive, et aussitôt le terme a pris. L'école de Brive s'est mise à exister à ce moment-là.
Philippe Chauveau (web tv culture)
C'est encore un coup des journalistes.
Yves Viollier (Délivre-moi)
C'est un coup des journalistes, et j'ai envie de dire un coup de maître.
Philippe Chauveau (web tv culture)
L'écriture, ça représente quoi aujourd'hui ? Lorsque vous êtes à votre table de travail, vous éprouvez quelles sensations?
Yves Viollier (Délivre-moi)
Ce bureau-là, pour moi c'est mon atelier. C'est vraiment un lieu de travail, et qui dit travail, c'est un lieu où l'on transpire, où l'on peine quelquefois. C'est un véritable travail dur, et en même temps c'est une chance merveilleuse.
Philippe Chauveau (web tv culture)
Vous parlez de votre bibliothèque comme d'un atelier, alors l'écrivain est-il un artiste, un artisan ?
Yves Viollier (Délivre-moi)
Mon père était un artisan, c'était un artisan ébéniste, je crois que j'ai appris dans son atelier, le goût du travail bien fait, je le lui dois. Il doit y avoir aussi une valeur ajoutée, c'est la poésie qui doit être là, sous-jacente et ça, c'est l'impalpable, c'est la magie.
Philippe Chauveau (web tv culture)
Selon vous, le plus beau moment de l'écriture c'est quoi ? C'est l'imagination ? C'est quoi qui vous pousse à reprendre la plume à chaque fois ?
Yves Viollier (Délivre-moi)
Pour moi l'écriture, c'est vital, c'est le quotidien. Quand je ne suis pas en aventure d'écriture, j'ai l'impression de pédaler dans le vide. Peut-être que ce qui est merveilleux, c'est quand votre téléphone sonne, vous avez envoyé votre manuscrit chez l'éditeur. 24 heures après le téléphone sonne, et l'on vous donne la bonne nouvelle si l'on vous dit : « on a lu, c'est bien », on est content, là vous pouvez déboucher la bouteille de champagne.
Philippe Chauveau (web tv culture)
Merci beaucoup Yves Viollier de nous avoir accordé ce moment justement. Délivre-moi, c'est votre nouveau roman et c'est aux éditions Robert Laffont.
Yves Viollier
Délivre-moi
Le livre 4'29Yves Viollier, nous sommes ensemble à l'occasion de la sortie, chez Robert Laffont, de votre nouveau roman, Délivre-moi. Vous n'êtes pas aller chercher très loin, puisque l'action se situe au cœur de la Vendée. On résume brièvement, Clotilde est une jeune femme d'aujourd'hui, photographe-reporter. Elle a des visions depuis son enfance, et lors de la mise à jour d'un charnier - au Mans précisément -, là, les images surgissent et on va découvrir deux portraits de femmes, on va faire un aller-retour dans l'Histoire entre les Guerres de Vendée, et l'époque contemporaine. Pourquoi cette histoire ?
Yves Viollier (Délivre-moi)
Elle s'est imposée à moi. Lorsque j'ai ouvert le journal, il y a maintenant un an et demi, au mois de février 2009 et que j'ai vu que l'on parlait de charnier au Mans, j'ai dit à ma femme - comme Clotilde- , je prends ma voiture, je m'en vais voir là-bas, je veux voir ces charniers. Et lorsque je me suis retrouvé face à ces squelettes au fond des fosses, j'avais l'impression de voir ma propre histoire, l'histoire de mes ancêtres qui me revenait complètement à la figure. Parce que je suis né tout près d'ici, à Château-Fromage, qui était une paroisse vendéenne, qui a été rayée de la carte par les colonnes infernales; et je me suis dit, il faut que j'écrive un roman sur la transmission. Quelles sont les traces que nous pouvons avoir dans notre inconscient collectif, dans notre mémoire, nous les vendéens, nous les Hommes en général, des histoires qui nous ont précédés, et qui conditionnent nos comportements.
Philippe Chauveau (web tv culture)
L'idée, c'est que nous sommes ce que les générations précédentes ont façonné ?
Yves Viollier (Délivre-moi)
Nous sommes tous des voyageurs avec bagages, ce que nous n'avons pas la plupart d'entre-nous, c'est le décodeur. Or, Clotilde a ce décodeur, elle a des images qui la hantent. Ces fantômes, on a essayé de l'en délivrer, Délivre-moi. Elle est allée voir les grands psys, elle est allée voir les gourous, et puis ça l'accompagnait toujours. Elle a trouvé une échappatoire en devenant, - je dirais - photographe des batailles. Elle va partout, sur tous les champs de bataille du monde, et elle est là, et elle fait ces images -là, pourquoi ? Et lorsqu'elle va revenir, lorsqu'elle va apprendre qu'une maison est à vendre chez elle, une maison qu'elle a bien connue, une maison qui a une histoire pendant son enfance, et bien avec son compagnon - Marc -, ils vont décider de larguer Paris, de tout abandonner, et de revenir vers son Château-Fromage, qu'elle avait quasiment vomi quand elle était jeune fille.
Philippe Chauveau (web tv culture)
Il est important de souligner que le livre ne s'adresse pas spécifiquement, soit à des amateurs de la période historique révolutionnaire, ou même à des habitants du grand Ouest. Chacun peut se retrouver dans cette histoire, puisqu'il y a toute une histoire de famille, il y a des personnages qui ont des choses à porter, et puis ces violences, ce sont des violences que l'on retrouve malheureusement un peu partout, dans le monde, aujourd'hui encore.
Yves Viollier (Délivre-moi)
Oui, je savais que ma famille se trouvait dans l'Histoire des Guerres de Vendée, mais je n'ai jamais été élevé dans le mythe des Guerres de Vendée. Je n'ai pas voulu, avec ce roman, régler des comptes, j'ai simplement voulu dire ce qui c'était passé.
Philippe Chauveau (web tv culture)
Il y a de nombreux personnages, mais il y a finalement trois personnages qui n'en forment qu'un, c'est Clotilde, Marco et Ernest. C'est cette petite famille, cette petite tribu, qui porte finalement tout le livre, ils sont plein d'espoir tous les trois.
Yves Viollier (Délivre-moi)
Oui, j'ai voulu qu'ils soient, les uns et les autres, porteurs d'espérance; et que ce roman de la souffrance, soit aussi celui de la richesse, même si ce sont parfois des bagages lourds à porter, ils nous construisent et sont nos richesses. Et le trio Marc, Clotilde, Ernest en sont l'exemple même, et ils peuvent vivre heureux ensemble.
Philippe Chauveau (web tv culture)
Merci beaucoup Yves Viollier, Délivre-moi c'est votre nouveau roman et c'est chez Robert Laffont.
Yves Viollier, nous sommes ensemble à l'occasion de la sortie, chez Robert Laffont, de votre nouveau roman, Délivre-moi. Vous n'êtes pas aller chercher très loin, puisque l'action se situe au cœur de la Vendée. On résume brièvement, Clotilde est une jeune femme d'aujourd'hui, photographe-reporter. Elle a des visions depuis son enfance, et lors de la mise à jour d'un charnier - au Mans précisément -, là, les images surgissent et on va découvrir deux portraits de femmes, on va faire un aller-retour dans l'Histoire entre les Guerres de Vendée, et l'époque contemporaine. Pourquoi cette histoire ?
Yves Viollier (Délivre-moi)
Elle s'est imposée à moi. Lorsque j'ai ouvert le journal, il y a maintenant un an et demi, au mois de février 2009 et que j'ai vu que l'on parlait de charnier au Mans, j'ai dit à ma femme - comme Clotilde- , je prends ma voiture, je m'en vais voir là-bas, je veux voir ces charniers. Et lorsque je me suis retrouvé face à ces squelettes au fond des fosses, j'avais l'impression de voir ma propre histoire, l'histoire de mes ancêtres qui me revenait complètement à la figure. Parce que je suis né tout près d'ici, à Château-Fromage, qui était une paroisse vendéenne, qui a été rayée de la carte par les colonnes infernales; et je me suis dit, il faut que j'écrive un roman sur la transmission. Quelles sont les traces que nous pouvons avoir dans notre inconscient collectif, dans notre mémoire, nous les vendéens, nous les Hommes en général, des histoires qui nous ont précédés, et qui conditionnent nos comportements.
Philippe Chauveau (web tv culture)
L'idée, c'est que nous sommes ce que les générations précédentes ont façonné ?
Yves Viollier (Délivre-moi)
Nous sommes tous des voyageurs avec bagages, ce que nous n'avons pas la plupart d'entre-nous, c'est le décodeur. Or, Clotilde a ce décodeur, elle a des images qui la hantent. Ces fantômes, on a essayé de l'en délivrer, Délivre-moi. Elle est allée voir les grands psys, elle est allée voir les gourous, et puis ça l'accompagnait toujours. Elle a trouvé une échappatoire en devenant, - je dirais - photographe des batailles. Elle va partout, sur tous les champs de bataille du monde, et elle est là, et elle fait ces images -là, pourquoi ? Et lorsqu'elle va revenir, lorsqu'elle va apprendre qu'une maison est à vendre chez elle, une maison qu'elle a bien connue, une maison qui a une histoire pendant son enfance, et bien avec son compagnon - Marc -, ils vont décider de larguer Paris, de tout abandonner, et de revenir vers son Château-Fromage, qu'elle avait quasiment vomi quand elle était jeune fille.
Philippe Chauveau (web tv culture)
Il est important de souligner que le livre ne s'adresse pas spécifiquement, soit à des amateurs de la période historique révolutionnaire, ou même à des habitants du grand Ouest. Chacun peut se retrouver dans cette histoire, puisqu'il y a toute une histoire de famille, il y a des personnages qui ont des choses à porter, et puis ces violences, ce sont des violences que l'on retrouve malheureusement un peu partout, dans le monde, aujourd'hui encore.
Yves Viollier (Délivre-moi)
Oui, je savais que ma famille se trouvait dans l'Histoire des Guerres de Vendée, mais je n'ai jamais été élevé dans le mythe des Guerres de Vendée. Je n'ai pas voulu, avec ce roman, régler des comptes, j'ai simplement voulu dire ce qui c'était passé.
Philippe Chauveau (web tv culture)
Il y a de nombreux personnages, mais il y a finalement trois personnages qui n'en forment qu'un, c'est Clotilde, Marco et Ernest. C'est cette petite famille, cette petite tribu, qui porte finalement tout le livre, ils sont plein d'espoir tous les trois.
Yves Viollier (Délivre-moi)
Oui, j'ai voulu qu'ils soient, les uns et les autres, porteurs d'espérance; et que ce roman de la souffrance, soit aussi celui de la richesse, même si ce sont parfois des bagages lourds à porter, ils nous construisent et sont nos richesses. Et le trio Marc, Clotilde, Ernest en sont l'exemple même, et ils peuvent vivre heureux ensemble.
Philippe Chauveau (web tv culture)
Merci beaucoup Yves Viollier, Délivre-moi c'est votre nouveau roman et c'est chez Robert Laffont.
Yves Viollier
Délivre-moi
L'avis du libraire 1'56Librairie Doucet
66 avenue du Général de Gaulle
72000 Le Mans
Tel : 02 43 24 43 20
Fax : 02 43 24 96 62
http://www.librairiedoucet.fr
Yves Viollier, d'abord, c'est un plaisir de rencontre, parce que c'est un homme fort sympathique, ancien enseignant, journaliste, donc il écrit beaucoup. Il fait beaucoup de critiques littéraires, il connait énormément le livre, c'est très intéressant d'en parler avec lui, et surtout c'est un auteur qui est le chantre de la Vendée.
Et il revient, encore une fois, avec un nouveau livre, cette fois-ci très différent, puisqu'il aura pour base Le Mans; il s'éloigne un peu de chez lui, et Le Mans en 1793 au moment de la Guerre de Vendée.
Ce livre est très amusant, puisqu'il est construit en deux parties qui marchent en se répondant. Clotilde, une jeune femme de 2010, qui est une ancienne reporter, photographe, qui a couru le monde entier, qui semble fuir quelque chose. Toute sa vie, elle a été embêtée par des voix qu'elle entendait, des cris, des hurlements, ça a toujours été très présent dans sa tête, elle n'a pas réussi à mettre un nom dessus. Et parallèlement à l'histoire de Clotilde, on va suivre l'histoire de Setima. Setima est une jeune femme très courageuse, elle va se retrouver prise dans la tourmente, et par une nuit épouvantable, elle va être littéralement kidnappée par un soldat de l'armée républicaine, elle va être violée par cet homme.
Donc c'est un très beau livre, portrait de deux femmes de deux époques différentes, et réussi avec beaucoup de talent parce que ce n'est pas évident de nous emmener dans deux parties comme ça, qui se croisent et s'entrecroisent avec réussite, et beaucoup de brio. Un livre très agréable à lire, qui plait autant aux hommes qu'aux femmes, puisque le fond de l'histoire est intéressant, les personnages sont forts, donc sans soucis.
Librairie Doucet
66 avenue du Général de Gaulle
72000 Le Mans
Tel : 02 43 24 43 20
Fax : 02 43 24 96 62
http://www.librairiedoucet.fr
Yves Viollier, d'abord, c'est un plaisir de rencontre, parce que c'est un homme fort sympathique, ancien enseignant, journaliste, donc il écrit beaucoup. Il fait beaucoup de critiques littéraires, il connait énormément le livre, c'est très intéressant d'en parler avec lui, et surtout c'est un auteur qui est le chantre de la Vendée.
Et il revient, encore une fois, avec un nouveau livre, cette fois-ci très différent, puisqu'il aura pour base Le Mans; il s'éloigne un peu de chez lui, et Le Mans en 1793 au moment de la Guerre de Vendée.
Ce livre est très amusant, puisqu'il est construit en deux parties qui marchent en se répondant. Clotilde, une jeune femme de 2010, qui est une ancienne reporter, photographe, qui a couru le monde entier, qui semble fuir quelque chose. Toute sa vie, elle a été embêtée par des voix qu'elle entendait, des cris, des hurlements, ça a toujours été très présent dans sa tête, elle n'a pas réussi à mettre un nom dessus. Et parallèlement à l'histoire de Clotilde, on va suivre l'histoire de Setima. Setima est une jeune femme très courageuse, elle va se retrouver prise dans la tourmente, et par une nuit épouvantable, elle va être littéralement kidnappée par un soldat de l'armée républicaine, elle va être violée par cet homme.
Donc c'est un très beau livre, portrait de deux femmes de deux époques différentes, et réussi avec beaucoup de talent parce que ce n'est pas évident de nous emmener dans deux parties comme ça, qui se croisent et s'entrecroisent avec réussite, et beaucoup de brio. Un livre très agréable à lire, qui plait autant aux hommes qu'aux femmes, puisque le fond de l'histoire est intéressant, les personnages sont forts, donc sans soucis.